Nous sommes profondément engagés dans la défense des droits fondamentaux des enfants, notamment le respect de leur intégrité corporelle et de leur consentement éclairé. Notre préoccupation principale concerne la pratique de la circoncision non médicale sur des mineurs incapables de donner leur consentement.
Nous ne remettons pas en question la circoncision en tant que pratique culturelle ou religieuse. Nous respectons les traditions et les croyances de chacun. Cependant, nous estimons que toute intervention chirurgicale non nécessaire médicalement doit être différée jusqu'à ce que l'individu soit en mesure de donner un consentement éclairé.
Chaque enfant a le droit inaliénable à l'intégrité de son corps. La circoncision non médicale est une modification irréversible qui peut avoir des conséquences physiques et psychologiques. Imposer cette intervention sans nécessité médicale va à l'encontre des droits fondamentaux de l'enfant.
Les mineurs, en particulier les nourrissons et les jeunes enfants, ne peuvent pas comprendre les implications d'une telle intervention ni exprimer leur consentement. Réaliser une circoncision non nécessaire médicalement sans leur accord prive l'enfant de son droit à décider pour son propre corps.
Bien que souvent considérée comme une procédure bénigne, la circoncision comporte des risques : infections, hémorragies, complications anesthésiques, et dans de rares cas, des conséquences plus graves. Sans nécessité médicale, il est éthiquement discutable de soumettre un enfant à ces risques.
Nous reconnaissons l'importance des traditions culturelles et religieuses. Cependant, nous croyons qu'il est possible de respecter ces traditions tout en préservant le droit de l'enfant à décider plus tard de subir ou non cette intervention.
Si la circoncision n'est pas médicalement nécessaire, nous suggérons d'attendre que l'enfant soit en âge de comprendre les implications et de donner son consentement éclairé.
Pour les familles souhaitant respecter une tradition, des cérémonies symboliques sans intervention chirurgicale peuvent être envisagées, préservant ainsi le lien culturel ou religieux sans porter atteinte à l'intégrité corporelle de l'enfant.
Encourager les discussions au sein des communautés pour réfléchir aux pratiques traditionnelles à la lumière des droits de l'enfant. Sensibiliser sur l'importance du consentement et des implications éthiques.
Notre démarche vise à :
Assurer que chaque enfant puisse grandir sans subir de modifications corporelles irréversibles non nécessaires, préservant ainsi sa liberté de choix future.
Favoriser un dialogue respectueux entre les différentes cultures, religions et la société civile pour trouver un équilibre entre traditions et droits individuels.
Fournir des informations objectives sur les implications médicales, éthiques et légales de la circoncision non médicale, afin que les parents puissent prendre des décisions éclairées.
Le problème n'est pas la circoncision en soi, mais le fait de l'imposer à des enfants incapables de donner leur consentement éclairé pour un acte chirurgical non nécessaire. Nous croyons fermement que le respect de l'intégrité corporelle et du consentement de l'enfant doit primer.
Ensemble, nous pouvons :
Protéger les droits fondamentaux des enfants
Construire une société qui sacralise le consentement et l'autonomie individuelle
Respecter les sensibilités et traditions tout en adaptant les pratiques
Les Sentinelles s'engagent à poursuivre ce dialogue et à travailler avec toutes les parties prenantes pour assurer le bien-être et le respect des droits de chaque enfant.