La Lyre de Carouge fut fondée en 1873.
C'était alors un chœur d'hommes.
Aujourd'hui, c'est un chœur mixte dont le répertoire va du baroque au contemporain.
En 1873, un groupe d'une trentaine de chanteurs amateurs carougeois se constituait en chœur d'hommes sous l'appellation de "La Lyre de Carouge". Le siège de la société était alors le Café Fédéral, à la rue du Pont-Neuf. Pendant les premières années de son existence, la Lyre se produisit sur le plan communal et cantonal avant d'affronter les concours "orphéoniques" qui étaient à la mode à l'époque et où elle eut l'occasion de remporter plusieurs succès, tant en Suisse qu'en France.
C'est au début du XXème siècle que la Lyre vint s'installer dans un nouveau local, au 2, rue Jacques-Dalphin. Des Lyriens bricoleurs y installèrent une scène sur laquelle de nombreux artistes, dont le regretté Fernando Corena, eurent l'occasion de se produire. En 1981, à la suite de transformations prévues dans l'immeuble, la Lyre dut déménager au Centre musical carougeois. Depuis décembre 1982 elle occupe son local actuel, mis à disposition par les autorités carougeoises, et situé 3, place des Charmettes, au premier étage.
En 1914, avec la Fête de juin puis en 1920 avec le Jeu du Feuillu se concrétisa une collaboration étroite avec le compositeur Emile Jacques-Dalcroze. C'est en effet lui qui, en 1923, composa la Fête de la Jeunesse et de la Joie à l'occasion du 50ème anniversaire de la Lyre. La société était alors à son apogée avec un effectif de 120 chanteurs; elle organisa entièrement ce spectacle qui se déroula au bâtiment électoral, aujourd'hui disparu. Les musiciens, choristes et rythmiciens formaient un ensemble de plus de 600 exécutants. Jacques-Dalcroze, lui-même en assura la direction. Le succès de cette œuvre incita la Lyre à poursuivre ses efforts visant à développer l'art choral populaire. Elle organisa en 1925 un grand concours de composition de chœurs d'hommes ouvert à tous les musiciens suisses. Pas moins de 59 manuscrits furent envoyés au jury qui en prima 11 dont certains figurent encore au répertoire de chœurs d'hommes. Dans les années qui suivirent, la Lyre se distingua encore lors de divers concerts.
Vint ensuite une période sombre pour la société, en raison des années de guerre où la mobilisation de 1939 à 1945 créa de gros vides parmi les membres ce qui faillit être fatal à la Lyre. Même après 1945, la chorale eut grand-peine à reprendre le dessus. La popularité des sociétés chorales était sérieusement en baisse et ce n'est que par sa transformation en chœur mixte en 1948, que la Lyre put reprendre une vigueur nouvelle. Depuis lors, elle participe à de nombreuses manifestations communales, fêtes de la musique et concerts à Carouge, Genève et leurs environs.
Le 9 mars 1973, pour fêter dignement son centenaire, la Lyre organisa un concert à la salle des Fêtes de Carouge. L'orchestre du Collegium Academicum, sous la direction de Robert Dunand, prêta son concours à la Lyre, dirigée par Madame Germaine Perret. Mesdames Josette Jaques, alto, Liselotte Born, claveciniste et Monsieur Fernando Corena, basse du Metropolitan Opera de New-York, ont participé à cette fête. Tous ensemble ont pu réaliser ainsi un programme de choix. Ce fut une très belle soirée pour tous les amateurs de l'art vocal, une soirée qui fit honneur à Carouge et à la Lyre, à l'occasion de ce premier centenaire.
En 2008, la direction artistique fut confiée à Madame Marie-Claire Stambac, musicienne, rythmicienne accomplie et dynamique. Sous son impulsion se développa un partenariat avec le "Coro VocidellaSerra" (Ligurie, Italie) qui permit de nombreux échanges. Les Voix de la Lyre eurent aussi le plaisir de collaborer avec la "Cäcillienverein" d' Altorf (Uri)
2023 marque un nouveau départ pour le 150ème anniversaire des Voix de la Lyre de Carouge, avec l'arrivée d'une nouvelle cheffe de chœur.
Sources:
Les archives musicales (partitions uniquement) sont conservées dans le local des Voix de La Lyre, Place des Charmettes, 3.
Les archives administratives, historiques, graphiques, etc... sont accessibles aux Archives de la Ville de Carouge, rue des Pervenches, 6.