La Montagne Ardéchoise
La Montagne Ardéchoise
Saint- Etienne de Ludgarès est un village au passé historique qui relate de nombreux faits ayant marqué l'histoire de cette région.
Le village et ses alentours possèdent de nombreux lieux historiques, culturels ainsi que des lieux de loisirs.
Église Saint-Étienne, aussi appelée « cathédrale de la montagne » : de style gothique, construite en 1880 avec des pierres noires volcaniques, elle se trouve au milieu du village
Le maître-autel provient de l'abbaye des Chambons.
Maison natale d'Henri Charrière alias « Papillon » : C'est dans cette maison qu'est né en 1906 le célèbre bagnard Henri Charrière dit « Papillon ». Ses parents étaient alors instituteurs à Saint-Étienne-de-Lugdarès.
La maison ne se visite pas mais une plaque en indique le lieu.
Moulin des énergies renouvelables à Masméjean : ancien moulin à farine entièrement restauré, au bord du Masmejean, qui accueille une exposition sur les énergies renouvelables.
Fontaine sur la place du Jumelage: Cette fontaine représente Jeanne Boulet, première victime officielle de la Bête du Gévaudan.
Sommet des trois seigneurs : nommé ainsi, car selon une légende, en 1324, trois seigneurs (de Polignac, Bourbal de Choisinet, d'Agrain) firent graver leurs armes sur trois pierres au sommet de la montagne, après une bataille contre les Anglais. La localisation exacte de ce sommet n'est pas définie.
Accès au Chemin de Stevenson.
Accès au chemin de grande randonnée GR 7.
Son église du XIXe siècle est surnommée Cathédrale de la Montagne et abrite le Maître autel de l‘ancienne Abbaye des Chambons.
Saint Etienne de Lugdarès est également le village natal de l’écrivain Henri Charrière dit Papillon.
C’est le 30 juin 1764 que Jeanne Boulet, du village des Hubacs, devint la première victime de La Bête du Gévaudan.
La légende de la Bête du Gevaudan
Le 30 juin 1764 : Jeanne Boulet, 14 ans, est la première victime déclarée de la Bête du Gévaudan. La mort violente de la fillette, dévorée par « la bête féroce », est consignée dans le registre de la paroisse de Saint-Étienne-de-Lugdarès, située aux confins du Gévaudan (Lozère) et du Vivarais (Ardèche). Cette attaque meurtrière se répète bientôt, plongeant la province dans l’effroi pendant trois longues années. Jusqu’en 1767, la Bête tue environ 80 personnes, en blesse et en agresse plus de 150 autres. Si les attaques de loups sur l’homme sont loin d’être un phénomène rare, celles qui frappent le Gévaudan s’en démarquent par plusieurs aspects, dont l’abondance des sources historiques (correspondance administrative, relations officielles ou privées, registres paroissiaux, recueils de traditions orales...). Dès le XVIIIe siècle, les épisodes sanglants et mystérieux du Gévaudan font couler beaucoup d’encre. Depuis les premières sommes des abbés Pourcher (1889) et Fabre (1901), les travaux récents des chercheurs Guy Crouzet et Jean-Marc Moriceau ont profondément renouvelé une historiographie pléthorique et de qualité inégale.
Après le décès de Jeanne Boulet, les agressions se multiplient. Les deux tiers des victimes ont entre 8 et 15 ans, les autres sont de jeunes adultes, surtout des filles. La vulnérabilité des sujets et leurs cadavres mutilés choquent la population. Les zones de prédation s’étendent, depuis Langogne jusqu’à l’entière Margeride et en Aubrac. Une « psychose collective » s’installe, alimentée par la rumeur d’un monstre protéiforme, qui emprunte les traits de créatures diaboliques telles que la hyène ou le léopard. Avide de sensationnel, la presse relaie l’affaire dans les gazettes françaises puis européennes, lui donnant l’ampleur du premier fait divers ! La gravité de la situation fait de sa résolution un enjeu national. Louis XV s’implique personnellement et dépêche ses propres envoyés pour coordonner les opérations. Mais les dragons du capitaine Duhamel puis les seigneurs normands d’Enneval père et fils échouent. Devant leur impopularité grandissante auprès de la population, lourdement sollicitée pour les battues, Louis XV envoie son porte-arquebuse, François Antoine. Le 21 septembre 1765, il abat un très grand loup dans la forêt des Chazes et ramène sa dépouille à Versailles.
Pour le gouvernement, la crise du Gévaudan est réglée. Pourtant, les agressions se poursuivent. Jusqu’en 1767, les battues sont désormais conduites par les seigneurs gévaudanais. Le 19 juin, Jean Chastel tue un second grand loup lors d’une chasse conduite par le marquis d’Apcher, au bois de La Ténazeyre. Ainsi s’achèvent ces terribles événements. D’autres loups anthropophages ont sévi dans l’histoire. Pourtant, les violents épisodes du Gévaudan sont porteurs d’une forte symbolique.
Le Papillon
Henri Charrière, dit « Papillon », est un ancien bagnard, né le 16 novembre 1906 à Saint-Étienne-de-Lugdarès en Ardèche dans un famille d'instituteurs, Joseph et Marie-Louis. Accusé du meurtre de Roland Legrand, qu’il a toujours nié, Papillon est condamné le 28 octobre 1931 aux travaux forcés à perpétuité au bagne de Guyane. Seul évadé de Cayenne en 1944, il a été rendu célèbre par son ouvrage autobiographique Papillon, best seller écrit en 1969 et adapté au cinéma avec Steve Mac Queen dans le rôle-titre. Toutes éditions confondues, le livre est vendu à près de 2,5 millions d’exemplaires en France et à plus de 10 millions à l’étranger. Papillon bat un record avec 120 000 exemplaires en moins d’un mois.