Erasmus+ Finlande au Lycée Emile Jacqmain
A la fin des vacances de printemps, au lieu de reprendre le chemin du Lycée, trente élèves issus de toutes les filières de 5e, se sont envolés pour Helsinki.
En amont, ils avaient réalisé à l’intention de leurs correspondants finlandais des capsules vidéo destinées à présenter la Belgique et à partager leurs premières impressions sur la Finlande à partir de leur découverte d’auteurs finlandais contemporains traduits en anglais.
Sur place, ils ont mené de nombreuses activités destinées à les éclairer sur la construction de l’identité nationale et de l’identité européenne à partir du travail de mémoire et à travers l’enseignement public. Ils ont ainsi rencontré l’Ambassadeur de Belgique, l’Echevine de l’Instruction publique et plusieurs enseignants et élèves du Lycée des arts médiatiques, où ils ont participé à des cours d’anglais, de géographie et de philosophie. Ils ont également observé la ville et ses environs à la lumière des visites effectuées aux sites, musées et monuments consacrés à l’art romantique national, à la mémoire des guerres successives et à l’ethnographie locale.
La découverte de la bibliothèque publique (citée en exemple partout en Europe), des principaux lieux de culte, ainsi que du sauna (institution culturelle et lieu de sociabilité), ont complété ce panorama dont les élèves préparent un patchwork de comptes rendus à l’intention des élèves qui n’ont pas eu la chance de partir et, au-delà du Lycée, de tous ceux qui s’intéressent au thème de ce voyage d’étude ou au programme Erasmus+ en général.
Tous les échanges ont eu lieu en anglais, langue dont les Finlandais ont une maîtrise remarquable, en plus de celle des deux langues nationales, le finlandais et le suédois.
Les contacts entre enseignants et entre élèves ont été particulièrement fructueux et se poursuivront l’année scolaire prochaine lors de la visite des Finlandais à Bruxelles.
(Rédaction 26/05/2025, dernière mise à jour 08/10/2025)
https://ip.bruxelles.be/fr/actualites/erasmus-la-finlande-sinvite-au-lycee-emile-jacqmain
Visite du Helsingin kaupungintalo, le Helsinki City Hall
Le bâtiment conçu par Carl Ludvig Engel, achevé en 1833, a d'abord accueilli l'hôtel Seurahuone, un lieu culturel majeur de l'époque. En 1913, l'hôtel a quitté les lieux, et le bâtiment a été transformé en hôtel de ville, une rénovation achevée en 1932. Les armoiries d'Helsinki ornent le fronton du bâtiment. Entre 1965 et 1970, sous la direction de l'architecte Aarno Ruusuvuori, le bâtiment a été entièrement reconstruit, à l'exception de la façade et de la grande salle de banquet, adoptant un style moderniste.
Aujourd'hui, le bâtiment de l’hôtel de ville abrite les salles de réunion du conseil et du gouvernement municipaux, ainsi que les bureaux du maire.
Visite du Helsingin kaupungintalo, le Helsinki City Hall
Le bâtiment conçu par Carl Ludvig Engel, achevé en 1833, a d'abord accueilli l'hôtel Seurahuone, un lieu culturel majeur de l'époque. En 1913, l'hôtel a quitté les lieux, et le bâtiment a été transformé en hôtel de ville, une rénovation achevée en 1932. Les armoiries d'Helsinki ornent le fronton du bâtiment. Entre 1965 et 1970, sous la direction de l'architecte Aarno Ruusuvuori, le bâtiment a été entièrement reconstruit, à l'exception de la façade et de la grande salle de banquet, adoptant un style moderniste.
Aujourd'hui, le bâtiment de l’hôtel de ville abrite les salles de réunion du conseil et du gouvernement municipaux, ainsi que les bureaux du maire.
En Finlande, la distinction entre l’enseignement public et privé est principalement administrative ou pédagogique, mais pas sociale ni financière. Toutes les écoles de base sont non lucratives, gratuites, subsidiées par l’État ou la municipalité et suivent le curriculum national. Les écoles publiques et privées se distinguent principalement par leur approche pédagogique (Montessori, Waldorf...) ou la langue d’enseignement (suédois...), et non la qualité générale de leur éducation.
La Finlande est fière de son système d’enseignement, qui est considéré l’un des meilleurs au monde. Centré sur l’élève, il permet à chacun de s’épanouir grâce à des activités extrascolaires et des classes en petit groupe. Depuis quelques années, chaque élève dispose également d’un ordinateur personnel. L’échevine de l’instruction publique visite régulièrement des écoles d’Helsinki pour constater du bon fonctionnement du programme mis en place par son équipe.
La parole aux jeunes
Parmi les élèves des écoles secondaires à Helsinki sont choisis deux représentants de la jeunesse. Les candidats font campagne dans leur école et sont élus par leurs camarades. Leur mandat dure 2 ans et ils ont les droits de présence et prise de parole, sans pour autant posséder le droit de vote. Cette mesure permet de responsabiliser la génération de futurs citoyens en leur donnant la possibilité de s’exprimer sur des décisions qui les concernent souvent directement.
Transparence maximale
Sur le site de l’hôtel de ville peuvent être retrouvés les enregistrements de toutes les décisions prises par le conseil municipal d’Helsinki, les différents comités, les titulaires de fonctions et d’autres autorités, en finnois. De plus, comme chez nous à Bruxelles, les réunions entre échevins et votes concernant les décisions futures sont diffusés en direct pour que les citoyens puissent suivre les discussions. Ils peuvent également participer à ces réunions et y intervenir si nécessaire.
Passage du flambeau
L’échevine que nous avons eu la chance de rencontrer terminait son mandat dans le mois. Des élections devaient ensuite avoir lieu pour choisir un ou une successeur(e). Ainsi, le pouvoir de décision passe de main en main pour garantir la possibilité à tous de s’exprimer ou d’imposer de nouvelles mesures qui leur semblent nécessaire.
L’hôtel de ville surprend par ses nombreuses œuvres d’art : tableaux anciens cohabitent avec des œuvres modernes.
L’orthodoxie
Travail de Mia Beskok
Notre deuxième visite nous a conduits à la cathédrale Ouspenski ,en finnois Suomen ortodoksinen kirkko, en suédois Ortodoxa kyrkan i Finland (car le suèdois est également une langue principale du pays), un impressionnant édifice orthodoxe situé à Helsinki. Construite entre 1862 et 1868 sur ordre de l’empereur Alexandre II de Russie, alors souverain du Grand-Duché de Finlande, elle fut consacrée l’année même de son achèvement.
La religion en Finlande à travers notre visite de la ville.
L’Église évangélique luthérienne
Travail de Sofia Lynham
Lors de notre premier jour, nous avons rencontré les étudiants finlandais, et ils nous ont fait visiter le centre-ville culturel. Deux des principaux bâtiments que nous avons visités avec eux étaient les églises les plus emblématiques de la ville. La première que nous avons vue était l’église luthérienne, qui représente la religion la plus pratiquée en Finlande : l’Église évangélique luthérienne.
L’Église évangélique luthérienne de Finlande est une confession protestante qui remonte à la Réforme du XVIe siècle.
L’Église évangélique luthérienne de Finlande est une confession protestante qui remonte à la Réforme du XVIe siècle. Elle met l’accent sur la simplicité, la foi individuelle et un lien fort entre l’Église et l’identité culturelle finlandaise.
L’église que nous avons visitée était la Cathédrale d’Helsinki, l’un des monuments les plus emblématiques de la ville. Construite à l’origine au milieu du XIXe siècle, elle surplombe la place du Sénat et symbolise l’architecture néoclassique de la ville.
Nous n’avons pas pu passer beaucoup de temps à l’intérieur, mais elle nous a vraiment impressionnés. L’intérieur est simple, mais très beau. De l’extérieur, elle est impossible à manquer et elle reste magnifique sous tous les angles. Le bâtiment semble vraiment incarner l’esprit du protestantisme, ce que l’on ne voit pas souvent en Belgique.
L’édifice est dédié à la Dormition de la Vierge Marie, un événement qui, dans la tradition orthodoxe, correspond à l’Assomption dans le catholicisme. Cette majestueuse cathédrale, œuvre de l’architecte russe Alexis Gornostaïev l’un des pionniers du style néo-russe domine la colline de l’île de Katajanokka, à l’est du centre-ville d’Helsinki. Séparée du centre par le canal de Katajanokka, elle est également voisine du parc Tove Jansson, offrant un cadre paisible et
verdoyant à ses visiteurs.
L’orthodoxie, qui constitue la forme la plus ancienne du christianisme en Finlande, se manifeste ici à travers une architecture richement décorée, en contraste frappant avec l’austérité plus sobre des églises luthériennes. Nous avons d’ailleurs pu observer cette différence marquante (ce qui m’a rappelé certains aspects abordés en cours d’histoire de 4e). Malgré leurs styles très
différents, les deux édifices possédaient chacun leur propre beauté et une atmosphère unique.
La place de la religion ; un travail de mémoire
Travail d’Elise Violon
En Finlande la religion a une place spécifique dans la société finlandaise et dans l’identité nationale finlandaise. Premièrement, la religion protestante (luthérienne) est la plus grande confession religieuse du pays. Environ 65% de la population finlandaise en est membre, bien que ce pourcentage soit en baisse continue depuis plusieurs décennies. Le luthéranisme a fortement influencé la culture finlandaise, notamment les valeurs sociales (simplicité, responsabilité...) et le système éducatif.
Deuxièmement, la religion orthodoxe, qui est minoritaire mais néanmoins reconnue, regroupe environ 1-1,5% de la population principalement dans l’est du pays, là où l’influence russe a été plus forte historiquement. La religion orthodoxe a quelques caractéristiques spécifiques à elle, elle est autonome mais dépend du Patriarcat œcuménique de Constantinople, son héritage est en lien avec l’histoire partagée entre la Suède, la Russie et la Finlande et elle joue un rôle culturel dans certaines régions (chants liturgiques, architecture religieuse).
Troisièmement ces deux religions partagent le point commun que leurs Églises sont reconnues par l’Etat, elles ont donc quelques droits spécifiques comme elles peuvent percevoir une taxe ecclésiastique (prélevée par l’État) et elles jouent un rôle dans certains événements publics (mariages, funérailles, fêtes nationales).