1. Le respect de la loi
L'essentiel des fonctions d'un agent de la paix consiste à tenter d'appliquer la loi. Dans notre application de la loi, nous devons le faire dans un esprit juridique qui a été si clairement énoncé par les rédacteurs de la Déclaration des droits, une partie originale de notre Constitution. Ce projet de loi avait pour but d'élever les droits de chaque citoyen au même rang que l'État qui pourrait l'accuser. Son but était d'assurer une application de la loi avec une justice et une équité fondamentales. En raison de la Déclaration des droits, la dignité de la personne individuelle en Amérique a été placée dans une position d'importance presque sacrée.
L'application de la loi par un agent de la paix ne devrait pas se faire dans le respect réticent des droits légaux de l'accusé, mais dans un esprit sincère de recherche que chaque accusé reçoive tous ses droits dans la mesure où cela relève des pouvoirs de la police.
Dans l'exercice de notre application des lois criminelles, l'agent de la paix doit scrupuleusement éviter toute conduite qui ferait de lui un contrevenant à la loi. La solution d'un crime, ou l'arrestation d'un contrevenant, ne peut jamais justifier que l'agent de la paix commette un crime comme expédient pour l'application de la loi.
Nous, agents de la paix, devrions faire tout notre possible pour favoriser le respect de la loi. Nous pouvons mieux commencer en affichant un respect pour les droits légaux de nos concitoyens et un respect pour la loi elle-même.
2. Priorité absolue à la prévention du crime
La mission fondamentale pour laquelle la police existe est de prévenir le crime et le désordre comme alternative à la répression par la force militaire et à la sévérité des sanctions légales. Lorsque la police ne parvient pas à prévenir le crime, il devient important d'appréhender la personne responsable du crime et de rassembler toutes les preuves qui pourraient être utilisées lors d'un procès ultérieur.
3. Approbation publique de la police
La capacité de la police à s'acquitter de ses fonctions dépend de l'approbation publique de l'existence, des actions, du comportement de la police et de la capacité de la police à s'assurer et à maintenir le respect du public.
4. Respect volontaire de la loi
La police doit obtenir la coopération volontaire du public dans le respect volontaire de la loi afin d'être en mesure d'obtenir et de maintenir le respect et l'approbation du public.
5. Coopération publique
Le degré de coopération publique qui peut être obtenu diminue, proportionnellement, la nécessité de recourir à la force physique et à la contrainte pour atteindre les objectifs de la police.
6. Application impartiale et amicale
La police recherche et préserve la faveur publique, non en s'adressant à l'opinion publique, mais en démontrant constamment un service absolument impartial à la loi sans égard à la justice ou à l'injustice de la substance des lois individuelles ; en offrant volontiers un service individuel et une amitié à tous les membres de la société sans égard à leur race ou à leur statut social ; par l'exercice facile de la courtoisie et de la bonne humeur amicale ; et en offrant volontiers des sacrifices individuels pour protéger et préserver la vie.
7. Recours minimal à la force
La police doit recourir à la force physique dans la mesure nécessaire pour assurer le respect de la loi ou pour rétablir l'ordre lorsque l'exercice de la persuasion, des conseils et des avertissements s'avère insuffisant pour atteindre les objectifs de la police ; et la police ne devrait utiliser que la quantité raisonnable de force physique qui est nécessaire dans une occasion particulière pour atteindre un objectif de la police.
8. Le public est la police
La police doit à tout moment entretenir une relation avec le public qui concrétise la tradition historique selon laquelle la police est le public et que le public est la police ; la police est le seul membre du public rémunéré pour s'occuper à plein temps des devoirs qui incombent à chaque citoyen dans l'intérêt du bien-être de la communauté.
9. Limite du pouvoir de la police
La police doit toujours diriger ses actions strictement vers ses fonctions et ne jamais donner l'impression d'usurper les pouvoirs de la justice en vengeant des individus ou l'État, ou en jugeant avec autorité la culpabilité ou en punissant les coupables.
10. Test d'efficacité de la police
Le critère de l'efficacité de la police est l'absence de crime et la présence de l'ordre public. Ce n'est pas la preuve de l'action de la police face au crime et au désordre.
11. Personnes travaillant avec la police
La tâche de prévention du crime ne peut être accomplie par la police seule. Cette tâche exige nécessairement la coopération volontaire de la police et du public travaillant ensemble vers un objectif commun.
12. Personnes travaillant avec des personnes
Puisqu'on ne peut s'attendre à ce que la police se trouve dans chaque immeuble résidentiel ou commercial, à toute heure de la journée, un processus doit être mis en place par lequel chaque personne se préoccupe du bien-être et de la sécurité de son quartier. Lorsque les gens travaillent avec d'autres personnes dans leur quartier, ils peuvent réduire efficacement la criminalité.
13. Gestionnaires travaillant avec la police
Seuls les agents de police de ligne exécutent les tâches pour lesquelles la police a été créée. Ce sont les professionnels de l'exploitation. Les superviseurs et les gestionnaires existent pour définir les problèmes, établir des objectifs et aider les policiers de ligne dans l'accomplissement de la mission de police.
L'évaluation d'un manager doit être basée sur l'amélioration et l'excellence de ses subordonnés dans la réalisation des objectifs organisationnels. Le sang vital d'une bonne gestion est une circulation parfaitement systématique et bidirectionnelle d'informations, de sentiments et de perceptions dans l'ensemble de l'organisation.
14. La police travaille avec la police
Pour de nombreuses raisons, une certaine spécialisation du travail est nécessaire. La spécialisation ne devrait être créée qu'en cas de nécessité vitale. Lorsque la spécialisation est créée, l'organisation doit être ajustée pour s'assurer que les spécialistes et les généralistes qui servent les mêmes citoyens travaillent en étroite collaboration sur les problèmes communs dans une structure organisationnelle aussi informelle que possible. Cela tendra à assurer une unité d'effort, de ressources et le service efficace d'un objectif commun.
15. La police travaille avec le système de justice pénale
Il faut reconnaître que la police et la population ne peuvent à elles seules résoudre avec succès les problèmes de la criminalité. Le système de justice pénale dans son ensemble, afin de bien servir le public, doit fonctionner comme un système global avec tous ses divers éléments travaillant ensemble. L'étroite collaboration de la police avec les procureurs, les tribunaux et les agents correctionnels est nécessaire pour assurer le développement d'une communauté plus sûre.
16. Relations police/presse
L'une des premières et des plus fondamentales considérations des fondateurs de cette nation lors de la rédaction de la Déclaration des droits était de prévoir une presse libre comme élément essentiel du premier amendement à la Constitution. Ils ont reconnu qu'une population bien informée est essentielle au bon fonctionnement d'une démocratie. Les opérations policières affectent profondément le public et suscitent donc un intérêt public considérable. De même, l'intérêt public et la coopération publique ont une grande influence sur la réussite de toute mission policière. La police devrait faire tous les efforts raisonnables pour répondre aux besoins des médias en informant le public sur la criminalité et d'autres problèmes de police. Cela devrait être fait avec une attitude d'ouverture et de franchise dans la mesure du possible. Les médias doivent avoir accès au personnel, au niveau le plus bas d'un département, pleinement informés de l'objet d'une demande de presse. Les médias devraient être informés de tout ce qui peut être dit qui n'empiètera pas sur le droit d'une personne à un procès équitable, n'entravera pas sérieusement une enquête criminelle, ne mettra pas en danger une vie humaine ou ne mettra pas sérieusement en danger la sécurité des personnes. Dans de tels cas, il convient de donner le minimum d'informations qui n'empiètent pas sur les quatre domaines et nous devons simplement déclarer que rien de plus ne peut être dit.
Dans tous les autres domaines de notre relation avec les médias dans le traitement de l'actualité, chaque membre du Département doit faire tous les efforts raisonnables compatibles avec l'accomplissement de la tâche de la police en fournissant aux représentants des médias des informations complètes et exactes.
17. Gestion par Objectifs
Afin de traiter efficacement les problèmes les plus importants, des objectifs doivent être établis. L'établissement d'objectifs et les moyens utilisés pour assurer leur atteinte doivent inclure la participation des personnes impliquées dans la tâche. La fixation d'un objectif n'a que peu de sens sans la participation des acteurs.
18. Gestion participative
Étant donné que les employés sont grandement influencés par les décisions qui sont prises et les objectifs qui sont établis, il est important qu'ils puissent contribuer aux méthodes utilisées pour parvenir à ces décisions. Les employés devraient être encouragés à faire des recommandations susceptibles d'améliorer la prestation des services de police et d'aider le Ministère à atteindre son objectif.
19. Impératif territorial
Le travail policier est l'un des services personnels les plus personnels. Il traite des êtres humains dans des situations de vie ou de mort. Les policiers et les personnes qu'ils servent doivent être aussi proches que possible et, si possible, se connaître. Une telle proximité peut générer la coopération police-citoyen nécessaire à l'implication de toute la communauté dans la protection de la communauté. L'organisation des missions doit garantir que la police et les mêmes citoyens aient la possibilité de travailler en permanence pour la protection d'une communauté spécifique. La force d'interagir ensemble et de travailler ensemble sur des problèmes communs peut être renforcée par le fait que les officiers et les personnes se sentent à l'aise les uns avec les autres dans une atmosphère de coopération mutuelle. Cela peut être décrit comme une utilisation de « l'impératif territorial ».
20. Ouverture et honnêteté
Pour la coopération police-public, il doit y avoir respect de la police par le public. Ceci est mieux assuré par une ouverture optimale du Département dans ses opérations. Un sentiment général et une réalité d'ouverture doivent imprégner l'organisation policière. Avant tout, le policier doit être constamment ouvert, honnête et confiant dans tous les domaines. Une combinaison d'honnêteté et d'ouverture développera efficacement le respect de la communauté envers la police et permettra aux citoyens de venir à eux avec des problèmes et des informations. Là où cette confiance n'existe pas en raison d'un manque d'honnêteté ou d'ouverture, les canaux de communication entre la police et le public sont bouchés et la police doit désespérément lutter seule.