EXPERIENCE citoyenne #1

Le 11 décembre 2017 s'est tenu à la Maison des associations de Rennes le premier événement du Labo Europe.

Au programme, divers temps d'échanges et de débats

18:00 Apéro speed-meeting des actions

Découvrez les 29 idées d'actions proposées par les Rennais lors de l'appel à idées de la Fabrique citoyenne.

Échangez avec les 5 porteurs d'actions "Coup de Cœur" les plus originales et engagez-vous à leurs côtés si vous le souhaitez..

19:00 Et ailleurs en Europe ? Le benchmark des expériences européennes

Les étudiants européens de Rennes s'affrontent amicalement pour promouvoir les meilleurs formats d'action pour parler d'Europe et de citoyenneté européenne.

20:00 #LiveAgora

Une "battle" interactive retransmise en Facebook live, pour lancer la réflexion collective sur les sujets de citoyenneté européenne.

Culture VS Emploi ; Valeurs VS Expérience ; Élections VS Médias

4 étudiants témoignent d'expériences en Europe - de gauche à droite : Anastasia Moraiti (Grèce), Aladin Aref (Pays Bas), Silvia Ghiretti (Italie) et Fanny David (Allemagne)

Fanny David (Allemagne), sur l'initiative "Anders als du denkst"

Les Français et Françaises dont des hommes et des femmes de conviction, et comme tous les hommes et femmes de conviction, ils ont un amour pour le débat. Défendre des idées, convaincre, échanger, écouter, le débat nourri l'identité française.

Mais l'émulsion du débat européen prend moins que les autres. Mais c'est parce que je connais cette ferveur qui existe chez les Français, cette ferveur à construire, à prendre part à un collectif, que je pense que le débat est la solution pour rassembler et faire participer.

"Le débat est un mode d'expression sur mesure pour une population qui a toujours son mot à dire, sur tout. "

La France n'est elle pas présentée comme un pays contestataire, ou impossible à réformer, parce que les Français et Françaises contestent, donnent leur avis, s'opposent. Cette énergie doit être mise à profit pour construire l'Union Européenne, et intégrer les Français et Françaises au débat.

Mais alors comment orienter cette ferveur vers le débat européen ?

Comment attiser leur passion, titiller leur esprit critique ? Et bien c'est simple. Les Français aiment parler de leur voisins, se positionner par rapport aux autres, utilisons cela. Pour illustrer mes propos, j'ai décidé de présenter aujourd'hui une initiative d'une radio allemande, une initiative qui date de 2014, qui s'appelle "Anders als du denkst", que l'on pourrait traduire par "Différent de ce que tu penses". L'initiative invitait les citoyens de plusieurs villes, notamment Erlangen en Allemagne, a faire part d'un stéréotypes qu'ils avaient, par exemple : Les Chinois aiment tous les Nems. Ces stéréotypes ont été rassemblés puis certains sont devenues des affiches, qui ont été regroupé lors d'une exposition en 2015 qui a eu lieu à Erlangen.

L'idée ? Développer l'esprit critique, interroger sur la tolérance vis à vis des pays voisins et des autres, mais aussi et surtout débattre sur la question de l'identité, l'identité européenne qui a tellement de mal à se construire et à trouver un ciment solide.

Pour ceux qui aiment les chiffres, environ 60 affiches interrogeant sur les stéréotypes ont été réalisées, et environ 211.000 personnes suivent l'initiative sur Facebook. Titiller les Français sur les stéréotypes qu'ils ont sur l'Europe et les Européens peut stimuler leur envie de débattre !

Anastasia Moraiti (Grèce) : "Le digital est le meilleur moyen de parler d'Europe à tous, c'est facile et peu cher !"

Le 21ème siècle sera digital, c'est en ces termes que, dans les années 90, était appréhendé le passage au siècle suivant.

Le digital c'est quoi ? C'est d'abord un système, un procédé, qui rend des informations et des représentations sous un format simplifié, qui rassemble des donnés et les condense. Alors quel intérêt pour parler d'Europe ?

C'est simple, le digital peut rendre le débat sur les questions liées à l'UE plus accessible, plus interactif, plus rapide, plus démocratique. A l'ère du digital, un accès internet suffit pour donner son avis, suggérer une idée, sur la construction de l'UE.

Le site Debating Europe illustre cette facilité liée au numérique, puisque c'est un site qui propose de débattre sur la construction de l'UE, de proposer des nouveaux thèmes de débats ou de participer à ceux déjà existants. Ces suggestions sont ensuite soumises à des leaders européens, travaillant quotidiennement au sein des institutions, et ces mêmes leaders répondent.

Alors quel intérêt de défendre le digital ?

Parce que dîtes-moi quel autre mode de dialogue permet de communiquer aussi facilement, aussi librement, avec des leaders européens, presque en direct ?

Le digital rend audible les millions de citoyen européens, en portant leur voix au plus près de là où se joue l'avenir. Debating Europe vous propose de débattre du Bréxit, ou de l'avenir d'Angela Merkel, ou d'apporter votre esprit critique sur les négociations commerciales menées par l'UE. Qui de l'art, du jeu, ou du débat permet une interaction aussi réelle que celle permise par le digital ? Aucun. Le digital lie le bottom et le top, avec pour seul intermédiaire un écran d'ordinateur.

Silvia Ghiretti (Italie), sur l'exposition à Bologne "L'Europa dei diritti": l'art parle à tous, c'est un langage universel qui ne nécessite pas de traduction".

Du 5 au 17 novembre 2013 à la Manica Lunga du Palazzo d'Accursio, la municipalité de Bologne a organisé une exposition, intitulée « L’Europa dei diritti », en français : l’Europe des droits.

Les tableaux illustrent les principes de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Cette charte a été adoptée en 2000 par les institutions de l’UE et les Etats membres, elle garantit à chaque citoyen européen des droits et des libertés. Elle est donc le fondement juridique de notre citoyenneté européenne.

L’objectif de l’exposition de Bologne était de faire connaître la charte au plus grand nombre, pour que chaque citoyen européen prenne conscience de ses droits.

La question qu’il faut maintenant se poser est la suivante : quels sont les avantages à se servir de l’art pour parler de citoyenneté européenne ?

Pour moi, l’art présente l’intérêt d’attirer le regard de tous, vers des sujets qui ne mobilisent pas toujours l’attention du public et d’illustrer des éléments trop techniques ou des principes trop abstraits, le dessin du juge avec le parapluie en est un exemple flagrant.

L'annonce de la soirée sur Facebook