Lieux-dits voisins de ROQUEVAIRE

ALBICI - Les Albiciens, lors du siège de Marseille par Jules César, occupaient lavallée de l'Huveaune et les montagnes environnantes. Leur territoire étati borné au midi, par la chaîne de Roquefort; à l'ouest, par la limite actuelle du terroir de Marseille et d'Allauch; au nord, par la vallée de L'Arc; à l'est, par les confins du département. - Alhici. Jules César, de Bello civili (lib. II); A')çÇ L wuoç. - Tzetzès, ad Lycophron, p. 649 (éd. Didot); Apollodore, 2, 5, 10 (id0); -Albiona. Pomp. Méla, 2, 5, 4.

AUBAGNE, chef-lieu de canton, arrondissement de Marseille, comprend quatre communes: Aubagne, Cuges, Gémenos et La Pène. - L'ancienne cité d'Aubagne était primitivement sur la hauteur où existe encore aujourd'hui l'église paroissiale; elle est désignée dans lmes actes du 15ème siècle sous le titre de La ville basse est d'origine plus moderne.

Albanio, 9ème siècle (Polyptique de Wadalde); villa que vocatur Albanea in comitatus Massiliense, 1005 (cart. de Saint-Victor, n°17); Albania, 1014 (ibid., N°43); villa Albanie (ibid. n°56); castrum Albanie, 1060 (ibid. n°137); Albania, 3 avril 1229 (ibid., N°925); Albagna, 1062 (ibid. n°136); Castrum Albine, 17 octobre 1165 (ch. aux arch de la Major): comitatus Albanie, 1307 (infortmation aux arch. de la Major).

Aubagne ne paraît pas devoir son nom aux Albici, peuplades sauvages, que César place dans la région montagneuse qui environnait Marseille; non plus qu'à un établissement therma (Ad balnea) qui y avait jadis existé.

Aubagne dépendait au l0ème siècle du comté de Marseille. La possession du château et celle de l'église, sous le titre de S. Salvatoris de Albanea, furent confirmées à l'évêque de Marseille par la bulle d'Anathase IV, du 30 Décembre 1153, et dans la transaction du 23 Mai 1163, elles furent cédées au chapitre de la Major. Les vicomtes de Marseille n'ont possédé cette localité que sous la suzeraineté de ce chapitre, à charge d'hommage et de redevance censuelle. Les aliénations partielles qui en ont été faites n'ont été consenties qu'avec droit de retour. Le prévôt du Chapitre était seigneur d'Aubagne et de sa vallée; l'archidiacre était prieur prébendé de l'église.

En 1426, aprés l'extinction de la famille de Baux, la cité d'Aubagne fut annexée au comté de Provence. Le roi René l'ayant érigé en baronie en 1438, la donna à Charles de Castillon, en paiement d'une somme dont il lui était redevable; mais il la recouvra en 1459 pour trois mille écus, usant de la faculté de rachat contenu dans l'acte d'aliénation, sans qu'il fut dérogé aux droits seigneuriaux de la prévôté. Ce mme prince donna, deux ans plus tard, cette même terre à Jeanne de Laval, et, après la mort de cette dernière, il l'échangea, en 1473, avec Jean Alardeau, évêque de Marseille, contre les terres de Saint-Cannat,

Alleins et Valobonnette. L'évêque de Marseille devint baron d'Aubagne et seigneur juridictionnel dudit lieu, avec la mouvance des terres de Cuges, Jullians, Roquefort, Le Castellet, Cassis et Saint-Marcel.

Dans la circonscription départementale faite par la loi du 22 décembre 1789 et 8 janvier 1790, Aubagne formait le 6ème canton du 8ème district des Bouches-du-Rhône.

Au point de vue ecclésiastique, Aubagne a toujours fait partie de l'évêché de Marseille; au point de vue politique, elle a appartenu à la viguerie, sénéchaussée, parlement et généralité d'AIX jusqu'au moment de l'organisation départementale faite en vertu de la constitution de l'an VIII, où elle a fait partie de l'arrondissement de Marseille.

Les armoiries d'Aubagne sont d'azur aux lettres A et V entrelassées d'argent avec une mer au naturel en pointe.

AURIOL, Canton de Roquevaire. - Dérive peut-être de être d'Aurelianus, parce que le chemin traversier qui allait rejoindre au dessous de Trets la voie Aurélienne, passait par là. (Population 5323, Maisons 850

Villa Auriolo, 9 février 984 (cart. Saint-Victor, n°70), Castrum nomine Auriolis in comitatu Massiliensi, Janvier 1033 (ibid, n°10l); Castellum vel villa que vocatur Auriol, 6 Juillet, 1044 (ibid, n°6l); Aureol, 1405 (ibid, n°130).

Le village a d'abord été appelé le Pujol; ce n'est que vers le milieu du 12ème siècle que la population s'est rassemblée autour du château d'Auriol, dans la partie supérieure, où l'on voit encore des ruines considérables. En 1383, le château d'Auriol fut assiégé et pris par les Marseillais, parce que les habitants d'Auriol avaient embrassé le parti de Charles de Duiras. Le Duc d'Epernon le prit et le dévasta; depuis lors, il fut abandonné et on le démolit entièrement pour construire le couvent des Capucins qui fut fondé en 1725. Aprés les troubles de la Ligue, l'ancien village fut abandonné et les habitants fixèrent leur demeure sur les bords de ]'Huveaune.

Le territoire d'Auriol faisait anciennement partie du comté de Marseille. Il a dépendu ensuite de la viguerie d'Aix et il n'est rentré dans l'arrondissement de Marseille qu'en suite de la réorganisation départementale faite en vertu de la Constitution de l'an VIII.

La seigneurie du château d'Auriol appartenait par moitié à la famille de Sparon; mais cette dernière partie n'était qu'un arrière-fief, sous la suzeraineté indivise de l'abbé de Saint-Victor lui-même et des seigneurs de Trets, et le tout sous le haut domaine du comte de Provence, auquel il était dû hommage-lige et serment de fidélité (reg. Sclaponis, fol.68). L'abbé de Saint-Victor acquit ensuite, par acte du 28 mars 1343, la portion domaniale appartenant au seigneur de Trets (reg. Armorum, fol.65), et la reine Jeanne concéda en 1365 au même monastère les cas royaux et toutes les appellations en retour de divers droits que l'abbé percevait dans la ville de Marseille (reg. Annorum, fol.37). La juridiction appartenait à l'abbé qui l'exerçait par un juge à sa nomination.


BASSAN ou ENBASSAN, Chaîne de montagne de la rive gauche du territoire de Roquevaire. Elle est une dépendance de la Sainte-Baume et forme le talus occidental des plateaux de Roussargue, de la Coutrone et du Plan d'Aups. Los Bassans, 23 octobre 1363 (ch aux arch. municip.) - Bassanon, 8 novembre 1452 (ch. aux arch. de Saint-Victor). - Bausseno, 7 novembre 1532 (ibid.). - Bassens, 5 Janvier 1549 (ibid.) - Embassan, 18 avril

1747 (ibid.). - Basson, 5 février 1349 (ibid.).


BEAUDINART, qr. ri., Corn d'Aubagne. - Pulcrum Prandium, 17 mars 1296 (acte notarié). - Beldisnart, 9 août 1303 (ch. aux arch. municip.). - Beldinar, 14 décembre 1370 (arch. de Saint-Victor). - Bellum Disnare, 27 mars 1363 (ch. aux arch. municip.). - Bel Trinar, 28 août 1377 (acte notarié). - In Bello Dignari, 8 novembre 1414 (acte aux arch. municip.). - Bel Disnar, 1469 (ibid.). - Bel Dignar, 4 août 1501 (acte aux arch. de !'Evêché). - Beaudinar, 11 février 1566 (ibid.). - Notre-Dame de Beaudina/, chapelle (cal. de 1713, page 184).


La BEGUDE, La bégude était un droit qu'on percevait sur les boissons à leur entrée dans le territoire de marseille et les bureaux où on le percevait en ont coservé le nom. De là vient qu'ils sont placés sur la limite du terroir ...

BON-HERBE, qr. ri., corn. d'Aubagne - Vallonum de Bonerba, 26 septembre 1344 (acte aux arch. de l'Evêché); - Valat de bon erbo, - 8 septembre 1453 (ibid)

La BOUILLADISSE, deux hameaux du même nom, corn. d'Auriol. .. Ce quartier a pris son nom de l'eau qui bouillonne en ce lieu. BOUILLADISSE, B., corn. de Peipin, au dessous des Pégoulières.


La BOURINE, vallat, corn d'Auriol, qr de Bouilladisse. - Le domaine de la Bourine s'étend sur les territoires de Peipin et d 'Auriol.

CRAU (La), qr. rl., corn. d'Aubagne. plaine de safre qui s'étend entre le Beaudinard et les paluns, et qui va s'adosser sur les collines de Saint-Jean de Garguier; c'est dans cette plaine qu'est le hameau de Saint-Pierre, où était autrefois le Pagus Lucretus - La Crau, 28 janvier 1306 (ch. aux arch. municip.). - Crauc, 13 Mai 1476 (acte aux arch de !'Evêché). Crau de Lenze, 4 juillet 1542 (ibid.). - Cros de Lense, 1476 (ibid). - La Crau del jubi, 17 octobre 1582 (ibid.). - La Croux, 1793 (reg des biens d'émigrés).

DEFFEND, DEFFEND de LAIGUE, partie montagneuse du terroir de Gémenos qui est entre le vallon de Saint-Pons et le terroir de Roquevaire.


GAVEDÈLE (La), qr. rl., corn. d'Aubagne - Gavedelles, 8 septembre 1453 (reg. aux arch. de !'Evêché). - Vallatum de Gavedello, 15 mai 1476 (ibid.). - Gaudelle, 26 Mai 1601 (ibid.).

HUVEAUNE, rivière qui prend sa source dans la commune de Saint-Zacharie (Var); parcourt les territoires d'Auriol, Roquevaire, Aubagne, la Pène et Marseille; se jette dans la méditerranée sur la plage du Prado. Un peu au dessous de la Pène, cette rivière fournit le grand béai qui a sa prise prés de la bastide de l'Aumone et suit le cours de la rivière à une distance de 800 mètres, en arrosant tout l'espace qui l'en sépare, en faisant mouvoir un grand nombre de moulins et usines jusqu'à Saint-Giniès où il rejoint la rivière aprés un cours de prés de trois lieues. - Ubelka, inscription romaine trouvée à la Mauricaude, en 1782, rapportée par Achard (Dict. géogr., art. Auriol). - Fluvium Vuelne, c'est la dénomination la plus usitée dans les actes des 11 et 127me siècle....

Le cours de l'huveaune, ses affluents et ses pêcheries, depuis l'église de Saint-Menet jusqu'à la mer, furent donnés, le 21 juillet 1069 (cart. Saint-Victor, n°339) à l'abbaye de Saint-Victor par les vicomtes de Marseille. Le lit de l'Huveaune a été modifié dans plusieurs endroits de son parcours et dans les temps plus ou moins éloignés. - Mater antica Jaco dicta Sant Mitre, 4 Août 1501 (acte aux arch. de !'Evêché.

JOUX, pont, minoterie, fabrique de papier, corn. d'Auriol. - Vallis de Jortz, 14 septembre 1275 (ch. aux arch. de Saint-Victor) - Joratz, fors, Lo Cros de fors, Val de Joux, Pont de Jouwx (transact entre l'abbé de Saint-Victor et la corn. d'Auriol, cartons de Nicolaf).

MARSEILLE, chef-lieu du département et du premier arrondissement des Bopuches-du­ Rhône. - Colonie grecque fondée en 599 avant Jésus-Christ par les habitants de Phocée, ville d'lonie, sur le territoire des Saliens, dans la celto-Ligurie, au sud de la Gaule.­ D'aprés Justin (lib 43), les premiers marseillais se seraient établis prés de l'embouchure du Rhône; d'après Vossius (not. ad Pomp. au cap Croisette; mais la traditionconstante place le berceau de Marseille à l'endroit qu'elle occupe aujourd'hui ...

. . . Marseille, ville autonome, est encore fedarata au 2ème siècle et son territoire retient le nom de Graecia jusque sous Théodose (Tab. Peutinger). Elle conserve son autonomie jusqu'au moment où les distinctions établies entre les cités d'Italie et des Provinces n'ont plus aucune importance. Incorporée d'abord dans la Narbonnaise, elle est classée dans la Viennoise par la Noticia Prov. et civ. Galliae (395-423). En 480, elle fait partie du royaume des Visigoths (506) et sous les Ostrogoths, on voit se constituer la Massiliencis Provincia ou Gothie, que théodebert, roi des Bourguignons, se fait céder (535) et qui fut depuis désignée sous le nom de Provence. A la mort de Clotaire (567), la Province de Marseille faisait partie de la Bourgogne ou Burgondie; elle échut en partie à Sigebert. Lorsqu'en 888, le Royaume de Provence fut partagé en deux royaumes indépendants, Marseille fit partie de la Bourgogne Cisjurane; jusqu'en 933, lors de la réunion des deux bourgognes, sous Rodophe II, en un seul royaume qui prit le nom de Royaume d'Arles. C'est à ce moment que se constituent les grands fiefs et que nous trouvons Marseille érigée en un comté, appartenant aux vicomtes de Marseille sous la suzeraineté des comtes de Provence. Ce comté embrasse alors dans son territoire le périmètre compris dans une ligne passant de l'est à l'ouest par les Pennes, Cabriés, Gardanne, descendant brusquement sur Saint-Savournin en laissant Mimet en dehors, passant à Auriol, Nans, Mazaugues, Cuges, descendant au Castelet et à la Cadière jusqu'à la mer. Cette délimitation correspond à peu de choses près au partage qui fut fait du comté de Marseille, le 14 juin 1212, entre Hugues de Baux, Roncelin et Adémar et qui comprenait Aubagne, le Castelet, la Cadière, Seillon, Saint-Marcel, Roquefort Juillans, Mazaugues, Gardanne, Roquevaire, Gémenos et Aups; elle concorde en outre avec l'ancien évêché de Marseille. L'Ager Massifiensis était beaucoup plus restreint; il était formé du territoire avoisinant la ville. S'y trouvaient compris: Arcoulens, Saint-Tronc, Plombières, Sarturan, Saint-Giniès.

Vers le milieu du 12ème siècle, Marseille est soumise à trois autorités différentes et indépendantes les unes des autres; les vicoimtes dominent dans la ville inférieure (villa vicecimitalis seu inferior), !'Evêque et le Chapitre de la Major se partagent la ville supérieure, qui est divisée en villa episcopalis seu Turrium, et villa propositureoe et operae sedis. Un siècle plus tard, la ville inférieure s'affranchit de la suprématie de ses vicomtes et formule une ghilde au mois d'avril 1212, et elle est successivement gouvernée par des consuls, des recteurs, des podestats et des viguiers. Mais elle tombe en 1257, sous l'autorité du comte de Provence, qui, par suite d'acquisitions successives ou d'échanges, réunit les trois cités en une seule en 1348 sous le gouvernement d'un viguier à la nomination du roi.

A la même époque, toutes les dépendances de l'ancienne vicomté de Marseille sont réunies au comté de Provence et font partie de la viguerie d'Aix; Marseille est restreinte au territoire qui forme encore aujourd'hui le district communal, plus la partie du territopire de Septèmes qui comprend la Bédoule. Toutefois elle existe dans le système politique de la Province et du royaume sous son nom; elle n'envoie point de députés à l'assemblée des états, ou du moins, s'ils y sont compris, ils ne délibèrent point sur les affaires de la Province.

Marseille qui n'avait que des juridictions locales est devenue siège de sénéchaussée royale à partir de l'édit de François Ier , de février 1535, ressortissant au parlement d'Aix; il y a eu dans son territoire, jusqu'à la Révolution, cinq juridictions seigneuriales, qui étaient Saint6Marcel, Pierrefeu, Mazargues, Beaumont et les Eygalades.

Lors de la division de la France en départements par la loi du 22 décembre 1789 (8 Janvier 1790), Marseille forma le troisième district des Bouches-du-Rhône; elle fut partagée en huit cantons qui furent: 1° Marseille; 2° Séon (Séon, les Cadenets, Notre-Dame, la Nerthe, les Baumes-Saint-Antoine, les Eygalades, Saint-Joseph, Saint-Louis, les Crottes, le Cannet, la Bédoule); 3° Château-Gombert (Château-Gombert, Sainte-Marthe, Saint-Jérôme, Saint-Just, les Olives, le Plan-de-Cuques, la Palud, Saint-Barthélemy); 4° Saint-Marcel (Saint-Marcel, Saint-Julien Saint-Loup, la Capelette, Saint-Barnabé, la Pomme, Saint­ Dominique); 5° Mazargues (Mazargues, Sainte-Marguerite, Bonneveine, Montredon, Carpiagne, Luminy, le Rouet, Saint-Geniès, Notre-Dame de la Garde); 6° Aubagne; 7° Cassis (Cassis et la Penne); 8° La Ciotat (La Ciotat, Ceyreste, Roquefort, Juillans). La loi du 28 pluviose an VIII donne à Marseille le rang de premier arrondissement des Bouches­-du-Rhône qui est divisé en neuf cantons, savoir: 1 à 6 pour Marseille, compris dans le 6ème la commune d'Allauch; 7° Roquevaire (Roquevaire, Auriol, Belcodène, Gréasque, Peypin, Saint-Savournin); 8° Aubagne (Aubagne, Cuges, Gémenos, la Penne); 9° La Ciotat, (La Ciotat, Cassis, Ceyreste, Roquefort).

Au point de vue ecclésiastique, Marseille serait le plus ancien évêché des Gaules, s'il fallait s'en rapporter à la tradition qui en fait remonter l'origine à Saint-Lazare. La circonscription épiscopale est aujourd'hui celle de l'arrondissement, elle était plus étendue avant 1790. Outre les paroisses de la ville et du terroir, l'évêché comprenait encore vingt­ deux paroisses qui étaient Allauch, Aubagne, Auriol, Le Beausset (Var), La Cadière (Var), Saint-Cannat, Cassis, le Castellet (Var), Ceyreste, La Ciotat, Cuges, Gémenos, Juillans, Méounes (Var), Nans (Var), Les Pennes, Peypin, le Plan-d'Aups (Var), Roquefort, Roquevaire, Signes (Var), Saint-Zacharie (Var). Cette circonscription géographique se rapproche beaucoup de l'ancien comté de Marseille. Lorsque la ville d'Arles fut élevée du rang de cité à celui de métropole, l'évéché de Marseille fut placé dans son ressort. En vertu du décret du 12 Juillet 1790 et de la proclamation royale du 24 Août suivant, l'évêché de Marseille fut supprimé, le département des Bouches-du-Rhône ne forma plus qu'un diocèse dont Aix était le chef-lieu. L'Evêché de Marseille a été rétabli par l'ordonnance royale du 31 octobre 1822 qui divisa le département en deux diocèses, celui d'Aix et celui de Marseille. L'installation a eu lieu le 14 juillet 1823.

Marseille était une commanderie générale de l'ordre de Saint-Antoine dont les commanderies particulièrtes étaient à Aix, Apt, Ceyreste et Salon, une commanderie de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, une maison de l'ordre des Templiers ressortissant du prieuré de Saint-Gilles.

Les armoiries de Marseille sont d'azur à la croix d'argent.


MOULIN des BLANCS, moulin à eau, corn d'Auriol, qr. de Joux. - Molendinum Blancorum 14 septembre 1275 (ch. aux arch. de Saint-Victor). Molendinum del Blancs, 29 octobre 1281 (ibid.).

MOULIN des FALCONENS, moulin à eau, corn d'Auriol, qr. de Joux, sur !'Huveaune, en amont du moulin des Blancs. - Molendinum dels falconenss, 29 octobre 1281 (ch. aux arch. de Saint-Victor). - Mol. dels Falconens, 31 janvier 1282 (ibid).

MOULIN INFÉRIEUR, moulin à eau, corn d'Aubagne, sur le béai, 8 septembre 1453 (acte aux arch. de !'Evêché).

SAINT-JEAN-de-GARGUIER, h. corn. de Gémenos. - Gargarius Locus, inscr. rom. du 5ème siècle (Belsunce,I,p108; Papon, I, 90; Bouche, 1, 334). Gargaria Parochia, 417 (lettre du pape Zozime, Belzunce, 1, p.105). - Vallis Garjania, Ecclesia S. lohannis quoe est in valle Gargiana, Vallis Garjana, Eccl. S. Johannis de Gargerio, Ecclesia de Gargiero, S. Jehan de Garguiers, S. lehan de Greguiers, 1476 (acte aux arch. municipales).

L'église de Saint-Jean-de- Garguier et les terres qui en dépendent furent données en 1049 (cart. Saint-Victor, N°47) à l'abbaye de Saint-Victor par Pons, évêque de Marseille. En 1153, Anastase IV en confirma la possession à l'évêque de Marseille qui s'en départit en faveur du chapitre de la Major. En 1205, l'église fut cédée au monastère de Saint-Pons, et lors de la suppression de cette abbaye, elle rentra dans les biens de Saint-Victor. - Les administrateurs du temporel de l'église de Saint-Jean étaient choisis parmi les charpentiers et calfats de Marseille (Acharg, Dict. géogr.).

SAINT-PIERRE-ÈS-LIENS, h., corn. d'Aubagne, dans la plaine de la Crau, près le pont de l'Etoile. - Cette partie du territoire d'Aubagne dépendait autrefois de la vallée de Saint-Jean­ de-Garguier; c'est là que se trouvait le Pagus Lucretus, sur les confins du territoire d'Arles, d'aprés l'inscription romaine trouvée sur le chemin de Gémenos à Roquevaire, publiée par l'abbé Barthélemy et déposée autrefois à l'évêché (Bouche, I. 332; Papon. I. 90; Belzunce, I. 108).- Eccl. S. Pietri ad Vincula, 30 décembre 1153, bulle d'Anasthase IV (Arch. de !'Evêché).- Saint-Pierre ou la Crau, 16 Novembre 1609 (acte aux mêmes archives).- Saint-Pierre-aux-liens (calendr de 1713, p. 184).- L'église de Saint-Pierre, confirmée à l'évêque par la bulle d'Anastase ci-dessus mentionnée, fut transmise au

Chapitre de la Major par l'acte du 25 mai 1163; c'est aujourd'hui une succursale de la paroisse.