Les membres du collectif de recherche

Le collectif de recherche GenSpecS est un réseau international d’universitaires issu.es de différentes disciplines qui travaillent sur différentes langues, avec divers intérêts de recherche et utilisant diverses méthodologies. Nous nous concentrons actuellement sur le français et l’anglais.

CHERCHEUR.ES RESPONSABLES DU PROJET

Maria Candea

Je suis une sociolinguiste française, maitresse de conférences à l’Université Sorbonne-Nouvelle depuis 2001. Je m’intéresse en particulier aux aspects sociaux et politiques de la prononciation, en français et en roumain, et à la perception de ces prononciations. Dans ce cadre, j’ai développé des intérêts de recherche variés : la façon dont les gens apprennent tout au long de leur vie à ajuster leur prononciation afin de développer une socialisation linguistique ; comment les gens prennent conscience des discriminations liées aux idéologies linguistiques de la « bonne » prononciation, ou de la prononciation « standard » ; et de quelles façons les sociolinguistes peuvent contribuer à la lutte contre les discriminations. Je m’implique aussi dans des actions éducatives, où je m’intéresse tout particulièrement à l’analyse critique des politiques de l’égalité et de la diversité dans l’enseignement secondaire en France.

maria.candeaATsorbonne-nouvelle.fr

http://www.univ-paris3.fr/mme-candea-maria-29447.kjsp

James Sneed German

Je suis actuellement professeur de linguistique à Aix-Marseille Université. Mes intérêts de recherche se répartissent en deux grandes catégories. Tout d’abord, je m’intéresse à la façon dont la mélodie et le rythme de la parole sont utilisés pour véhiculer de l’information sur le contenu de la conversation et sur les relations entre les personnes qui parlent. Par exemple, de quelle manière une phrase donnée est en lien avec ce qui a été dit précédemment. Qu’est-ce qu’un·e locuteur·ice imagine que la personne qui l’écoute sait ou ne sait pas. Ensuite, je m’intéresse au rôle que jouent les informations sociales dans la façon dont les gens produisent et comprennent les sons de la parole (y compris la mélodie et le rythme), à un niveau implicite, subconscient. Par exemple, est-ce que des photos qui n’ont rien à voir avec le ou la locutrice peuvent amener les gens à entendre et interpréter différemment la même mélodie ? Pour étudier ces questions, j’analyse les propriétés acoustiques de paroles enregistrées, et je teste si la compréhension de celles et ceux qui écoutent ces phrases est modifiée par de subtiles différences du contexte social. Ces deux intérêts de recherche se rencontrent aisément lors d’études sur les locuteurs et locutrices de différentes variétés régionales d’une même langue (par exemple l’anglais de Singapour et l’anglais des États-Unis, ou le français de Corse et le français de métropole).

james.germanATlpl-aix.fr

jamesgerman.weebly.com/

CHERCHEUR.ES ASSOCIÉ.ES AU PROJET

Julie Abbou

Je m’intéresse principalement à l’analyse de discours dans une perspective sociale et politique. J’observe comment les discours véhiculent et forment des positionnements, des valeurs et des catégories sociales, pris dans des rapports de pouvoir. Les thèmes principaux de mes recherches sont les notions de catégories sociales et linguistiques, de marges et de périphéries. Je me penche plus particulièrement sur les idéologies du genre en circulation à travers les langues : que peut-on dire du genre, et comment, dans différentes langues ? Quels sont les dispositifs linguistiques, discursifs et sémiotiques que les gens mobilisent pour se positionner vis-à-vis du genre ? Comment ces positionnements interagissent avec les catégories sociales dans lesquelles les personnes se reconnaissent ou auxquelles elles sont assignées, leur(s) identité(s), et leur capacité d’agir individuelle ? Comment utilise-t-on le langage pour catégoriser et décatégoriser ? Et que dit-on à propos de ces dynamiques ? Enfin, je m’intéresse à la façon dont ces dynamiques de catégorisations sont en lien avec d’autres catégorisations sociales telles que la classe ou la race, mais aussi avec différentes cultures politiques, telles que le féminisme ou l’anarchisme, mais aussi le nationalisme ou le transhumanisme.

julie.abbouATlpl-aix.fr

Aron Arnold

Je suis chercheur en linguistique socioculturelle à l’Université Catholique de Louvain spécialisé dans les domaines de la sociophonétique et des recherches linguistiques sur le genre. Mon travail se consacre à la façon dont la voix participe à la construction des identités de genre, des féminités et masculinités, et plus particulièrement à la manière dont les locuteur·ices qui se définissent comme genderqueer ou genderfluid utilisent leur voix pour construire des identités de genre non-binaires. Je m’intéresse également à la façon dont les idéologies sexistes, cissexistes et hétérosexistes influencent la construction des savoirs scientifiques, et comment ces idéologies peuvent être déconstruites.

aron.arnoldATuclouvain.be

https://sites.google.com/site/aronarnold/Home

LeAnn Brown

J’ai une formation universitaire en linguistique théorique et je me suis spécialisée en sociolinguistique, en particulier sur la création de corpus et sur la production et perception en sociophonétique expérimentale, ainsi que dans les méthodologies psycholinguistiques.

Mes intérêts de recherche concernent le rôle du langage dans la construction et la perception des significations sociales, en particulier la construction sociale du genre, de l’orientation sexuelle, de la race, de l’âge, de l’appartenance régionale et de la nationalité. Je m’intéresse également à la variation inter-langue : quels types d’indexations sociales sont acquises par les apprenants d’une langue seconde ? Depuis peu, je me penche aussi sur l’analyse de discours et l’analyse de (méta)récits.

leann.brownATuniv-amu.fr

Oriana Reid-Collins

Avec une formation en sociolinguistique interactionnelle, je me suis particulièrement intéressée à la façon dont les acteur·es construisent des identités et des compréhensions partagées au cours d’une interaction. J’emploie les cadres théoriques de la sociolinguistique interactionnelle et de l’analyse conversationnelle, afin d’analyser les interaction entre universitaires et membres de communautés linguistiques minoritaires, pour comprendre comment ces acteur·es co-construisent un savoir commun partagé.

oriana.collinsATuniv-amu.fr