L'atelier Lagarit

La force hydraulique

Les machines conservées encore aujourd'hui dans l'atelier peuvent être actionnées grâce à un système hydraulique complexe toujours en état. La force hydraulique est obtenue grâce à une roue à augets, alimentée par un bief dérivé du Nant Derrière, mis en place par les frères Petit en 1906.

Une première vanne d'ouverture dérive l'eau du Nant vers un canal d'amenée, où une seconde vanne de trop-plein ouvre ou ferme l'accès vers un petit réservoir. Une troisième vanne, située en bout de réservoir, permet la conduite de l'eau du bassin vers la roue, située de l'autre côté du bâtiment, via un canal enterré et équipé d'un système de siphon.

Schéma du bief de l'atelier Lagarit, dérivé du Nant Derrière (extrait de l'étude ethnologique menée par Sylvie Cattin et Chantal Somm, en juillet 1998, pour le Parc naturel régional du Massif des Bauges).
Le Nant Derrière
La première vanne
Le canal d'amenée
Le bassin (ou réservoir)
Le levier actionnant la 2ème vanne
La 2ème vanne
La roue à augets (ou à aube)
La roue à augets (ou à aube)

Le mouvement de la roue permet d'actionner les machines-outils via un ensemble complexe d'organes de transmission qui entraînent ou arrêtent les machines, ou encore modifient les vitesses de travail.

La transmission principale, actionnée par la roue (le "moteur"), met en mouvement plusieurs poulies de commande, tandis que les transmissions intermédiaires alimentent directement les machines grâce à des poulies réceptrices : arbres, paliers, chaises, bagues de butée, poulies fixes, poulies folles, poulies étagées, etc... Les mouvements sont transmis par des courroies reliant entre eux les différents organes, ou encore par des engrenages.

"C'était une forêt de courroies, quand ça tournait, c'était terrible!"


Sources : Étude ethnologique menée par Sylvie Cattin et Chantal Somm, en juillet 1998, pour le Parc naturel régional du Massif des Bauges et la Communauté de Communes du Coeur des Bauges