Lorsque j’ai acheté mon terrain en 1999, je suis devenu par la même occasion l’heureux propriétaire d’une quinzaine de jeunes plants d’olivier. La construction de ma maison m’a obligé à en sacrifier 5 (Le terrassier qui réalisait alors les fondations a été ravi de les récupérer). Les autres ont reçu toute mon attention tout au long du chantier et ont pu être conservé. Aujourd’hui, une dizaine d’olivier d’une quinzaine d’année arbore mon jardin pour mon plus grand plaisir.
Même si c’est un arbre très facile d’entretien, l’olivier a besoin d’être taillé régulièrement. J’ai donc dû apprendre à le faire. J’ai fait ma propre expérience et cet article tente de vous communiquer ma façon de procéder.
Je ne recherche pas particulièrement une production abondante d’olive. Je ramasse les olives uniquement pour faire mon huile et je me contente de ce que mes arbres me donnent. Comme un coiffeur, je recherche d’abord l’esthétique ! Mais pour moi un arbre qui fait des fruits est un arbre heureux. Donc quand je taille j’essaye de concilier les deux, l’ornement et la fructification. Pour cela, je garde à l’esprit que l’olivier ne fleurit que sur les bois de deux ans. Ainsi, pour conserver une fructification je privilégie la taille des rameaux ayant porté des fruits et j’essaye de conserver les jeunes pousses qui fructifieront l’année suivante.
Il faut tailler après la période de gel et avant la floraison. Idéalement la taille des oliviers s’effectue au mois de Mars. On peut éventuellement tailler en avril mais c’est vraiment la limite car les bourgeons des fleurs commencent à apparaitre début Mai.
J’ai commencé à tailler mes oliviers quand ils avaient environ 5 ans. Depuis j’effectue une taille d’entretien tous les ans et parfois tous les 2 ans.
Avant de commencer, j’observe l’arbre. Je repère les branches maîtresses (la charpente) et je l’imagine après la taille. Je garde cette image en tête, je prends mes sécateurs et je commence. J’essaye de dessiner l’arbre tel que je l’imagine tout en en respectant ces 3 règles :
Branche maîtresse par branche maîtresse, j’aère, j’étête je coupe comme je le ressens, en laissant s’exprimer ma fibre artistique. On dit que la nature aime ce qui plait à l'œil et un arbre beau est un arbre bien taillé. On dit aussi qu'il ne faut pas contrarier l'arbre et tenir compte de sa forme naturelle.
Si vous lisez cet article, c’est peut être que vous avez des oliviers à tailler et que vous cherchez sur le net des informations avant de vous lancer. J’espère vous avoir un peu éclairé. Allez, à vos sécateurs !
Je suis amoureux de cet arbre, de sa beauté et de ce qu’il symbolise :