Le 29 décembre 2023, 158 missiles et drones russes se sont abattus sur les villes ukrainiennes. Cent quatorze d’entre eux ont été interceptés par la défense sol-air ukrainienne. Le 2 janvier, 134 missiles et drones ont été envoyés par les Russes, dont 107 ont été abattus. Néanmoins, plus de 30 civils ont été tués lors de ces attaques. Les victimes auraient pu être plus nombreuses, si les missiles n’avaient pas été interceptés. Mais aussi, les conséquences de ces attaques auraient pu être moins meurtrières, si l’Ukraine avait plus d’armes pour se protéger.

Deux ans après le début de l’invasion à grande échelle, nous tenons à rappeler : armer l’Ukraine, c’est l’aider à protéger ses civils, ses infrastructures, ses entreprises, son patrimoine historique et culturel, ainsi que sa nature. C’est lui donner les moyens de défendre sa liberté, sa souveraineté et de retrouver son intégrité territoriale, en libérant les millions d’Ukrainiens qui vivent sous l’occupation russe.

Il y a deux ans, la plupart des experts ne donnaient que quelques jours à l’Ukraine, face à l’agression russe. Personne, sauf les Ukrainiens, ne croyait que le pays puisse résister face à une telle puissance. Aujourd’hui, l’Ukraine tient bon et a mis en échec le blitzkrieg russe. Dix ans de guerre, des siècles de tentatives visant à détruire l’identité ukrainienne et de ramener le pays dans la zone d’influence russe n’ont pas détruit la volonté des Ukrainiens d’être libres.

Cela n’a rien d’un miracle. C’est le résultat d’un effort acharné du peuple ukrainien et du soutien international, pour lequel l’Ukraine est reconnaissante. Mais n’oublions pas : le travail n’est pas encore terminé, et la victoire militaire de l’Ukraine est encore loin d’être atteinte. Tous les jours, les villes ukrainiennes sont les cibles des missiles et des drones envoyés par la Russie. Pourquoi elle le fait ? Parce qu’elle le peut. Parce que la Russie attaque toujours ceux qu’elle pense être plus faibles. La Tchétchénie, la Géorgie, l’Ukraine… La Russie attaque quand elle sait que l’agression sera impunie et que le risque d’une riposte est inexistant. Les tentatives visant à négocier et à ménager les intérêts des parties sont vues comme une faiblesse, et c’est cette faiblesse qui provoque la Russie.

Au contraire, l’agresseur recule quand il est confronté à une résistance et à une détermination, appuyées par les armes modernes. L’armée russe s’est déjà retirée des régions du Nord de l’Ukraine au printemps 2022. Elle sera obligée de reculer à nouveau si l’armée ukrainienne a assez de ressources.

Le seul moyen de mettre fin à la guerre, c’est d’armer l’Ukraine. La paix durable ne sera acquise qu’après la victoire militaire de l’Ukraine : quand elle aura retrouvé son intégrité territoriale, quand les prisonniers et les enfants déportés seront revenus chez eux, les troupes russes se seront retirés du territoire ukrainien et la Russie aura abandonné définitivement ses projets anachroniques de recréer un empire qui n’existe plus et ne pourra plus jamais exister.

Armer l’Ukraine est une priorité pour la sécurité collective en Europe. Depuis dix ans, les Ukrainiens paient tous les jours un prix très élevé pour leur liberté et pour freiner la progression de l’agresseur russe. Il est du devoir de tous les Européens de les soutenir dans leur combat.

Pour la victoire de l’Ukraine, nous appelons toutes les citoyennes et tous les citoyens, toutes les forces et organisations démocratiques, partis, syndicats, associations, à se rassembler le samedi 24 février, partout en France,afin d’affirmer haut et fort notre soutien indéfectible à l’Ukraine.

Donald Tusk, le nouveau Premier ministre polonais dans son discours inaugural au parlement, le 11/12/2024 :

"J'essaie de convaincre à nouveau le monde que l'attaque russe contre l'Ukraine est en fait une attaque contre nous tous.  Nous devons exiger haut et fort la mobilisation du monde occidental pour aider l’Ukraine dans cette guerre [contre la Russie]. Il n’y a aucune alternative à une telle démarche.