Au milieu d’un cataclysme qui propulse les Libanais dans un deuil prolongé, pleurant leurs disparus dans une explosion qui a laissé une Beyrouth béante comme une plaie énorme et au milieu d’un séisme économique qui ravage la livre libanaise, nait Elyre, fraiche et pimpante.
Elyre est le nouvel instrument de la vie collective d’une communauté qui se prévaut par son engagement dans la cause de sa patrie : La communauté élyséenne qui se veut honorer les vœux de son fondateur, M. Elie Moussallem, un homme et un éducateur d’exception qui chérissait son pays natal et la terre de ses aïeux.
Cette édition qui ne veut point rester scolaire, va devenir le porte-parole des plumes élyséennes.
Elyre vient de naitre, son premier numéro, publié par ses élèves, commémore l’explosion du 4 août au Port de Beyrouth, cette explosion qui a pulvérisé les êtres humains et leurs pierres, leurs rêves et leur réalité.
Dans la première publication d’Elyre, nos élèves, leurs familles et leurs enseignants, ont tenté de ramasser quelques plumes tombées des anges disparus, pour écrire avec, la douleur de la perte et l’espoir d’une renaissance.
Grâce aux mots au pouvoir cathartique, notre communauté va tenter d’embrasser une Beyrouth meurtrie et de composer avec une tragédie qui l’a traumatisée.
Célébrons ensemble la naissance de notre nouvelle fille de feu, célébrons la parution de la première publication d’Elyre, qui veut nous donner la parole et nous mettre en lumière.
Et comme tout enfant, qu’il soit terrible ou non, la nourriture et le nourrissage sont essentiels. Continuons à alimenter Elyre de notre littérature pour l’aider à dépasser ses frontières, celles du possible.
Carole Lteif
Responsable du bureau pédagogique