Activités historiques ¤ Caractérisation du sol
Activités historiques ¤ Caractérisation du sol
Recherches et résumé
Cette section du parc, qui jadis se nommait dans son ensemble la cité de Maisonneuve et ensuite fut la propriété complète du Jardin Botanique à sa fondation en 1931, fut délaissé et nommée en l’honneur de Léon-Provancher en 1937 mais officialisé qu’en 1990.
Selon les informations tirées des archives de la Ville de Montréal, de la BANQ, des archives du Jardins Botanique de Montréal et de quelques autres collaborateurs, le secteur à l’étude désigné est sous le nom de ; Parc Léon-Provancher, prête et naturaliste québécois ayant vécu de 1812 à 1892.
Ce secteur a pris son essor en 1905 avec l’implantation des usines Angus dans ce qu’on appellera à cette époque ‘Le petit Westmount de l’Est’. Des hommes d’affaires francophones en viennent à dominer certains secteurs de l’industrie, tel que celui de la chaussure, jusque-là contrôlé en grande partie par les familles anglophones, tel que les familles Molson, Dow, Ogilvie.
La famille Dufresne (Château Dufresne) s’affirmera dans cette nouvelle bourgeoisie en fondant la première usine de chaussures et accumulera une fortune colossale. La famille Dufresne sera de 1909 à 1918, au cœur de tous les projets de grandeur mis de l’avant par le conseil municipal. Cette élite de la cité Maisonneuve rêve d’un grand parc, de grands jardins de Montréal, qui serait dans l’est, l’équivalent du Mont-Royal, et pour les réunir, une voie importante surplombant le bas de la ville, la rue Sherbrooke et une large avenue, unissant le fleuve à la rivière des prairies, qui fut à cette période, bordé d’arbres et de belles demeures, le Boul. Pie-Ix, où se trouve notre terrain. La famille Dufresne veut que la cité de Maisonneuve soit un secteur de choix avec un marché public, une caserne de pompier et un nouvel hôtel de ville.
Notre terrain du parc Léon-Provancher se trouve au cœur de cette histoire et de ces grands projets, une décennie (1908-1918) de croissance importante. Cet élan sera retardé d’abord, par la récession de 1913, et ensuite par la première guerre mondiale qui aura un impact sur l’ensemble de l’économie. Ainsi le grand projet du parc Maisonneuve avec son jardin sera compromis par les dettes de la municipalité et, surtout, des pressions exercées depuis longtemps par Montréal sur le gouvernement provincial de Lomer Gouin pour annexer le territoire de Maisonneuve.
Une bonne partie de la population ouvrière sera sans emplois, faisant en sorte que les onze petites municipalités environnantes dont Maisonneuve s’annexe à Montréal en 1918. Il y aura une reprise à partir de 1921. Pour contrer la morosité de la population, les parcs Morgan et Lalancette verront le jour ainsi que le pavillon du Jardin Botanique fondé en 1932 par le frère Marie-Victorin qui poursuivra le rêve des grands fondateurs de la cité de Maisonneuve. Ce nouvel élan, amènera dans le secteur de nouvelles industries.
Cette section de terrain sur le grand boulevard Pie-Ix fut d'abord cartographié comme étant un terrain vacant à développer, il sera utilisé au fil du temps pour des activités résidentielles et récréatives vers les années 1918. Des vocations principales de ce territoire était foncière et sous la propriété d’une entreprise privée. Ce long corridor du boulevard Pie-Ix s’étendait du Boulevard Rosemont jusqu’au fleuve St-Laurent et s’appelait; le Village incorporé de la Côte de la visitation et Village incorporé d'Hochelaga.
Tableau chronologique
Selon les études géologiques du rapport des dépôt meubles, le terrain se trouve à des épaisseurs variantes de 5 à 60 mètres. Avant l'urbanisation, on pouvait encore voir sur le Mont-Royal les traces de terrasses marines ou de rivages. Aujourd'hui, il est très difficile de les retracer. On peut encore identifier des talus de terrasse et des plages à quelques endroits, comme par exemple sur les flancs nord et est du Mont-Royal, sur la pente douce inclinée vers l'ouest entre le chemin de la Côte-des-Neiges et le boulevard Décarie, ou à certains endroits près du chemin de la Côte Sainte-Catherine à Outremont.
Le rebondissement isostatique contenu des terres, provoqua un retrait de la mer vers le nord-est, et par conséquent la création d'estuaires. Lorsque les terres émergeaient au-dessus du niveau de la mer de l'époque, le paysage marin se transformait petit à petit en paysage estuarien caractérisé par l'eau saumâtre et un courant. Ce point de transition se situe aujourd'hui à une altitude d'environ 170 pieds (52 m) dans la ville de Hampstead. À cette époque, le point le plus élevé de l'île de Montréal était une île à l'embouchure d'un estuaire de 25 milles (40 m) de large.
Intermittente entre Montréal-Ouest et Hampstead, indiquent l'emplacement du rivage non marin; ce sont les premières indications de l'existence de l'ancien fleuve Saint-Laurent sur l'île de Montréal (voir la carte 1426A). Au nord-est du Mont-Royal on retrouve à une altitude d'environ 135 pieds (41 m) une lisière de sable non fossilifère et un petit escarpement le long du côté ouest de la vallée de la rivière Molson (maintenant asséchée) à l'est du parc Maisonneuve et au nord de la rue Sherbrooke.
Les sols naturels sont constitués selon la légende (par ce rapport) de cette façon;
1-2-5 ; Tills non-différenciés et autres sédiments glaciaires de l’épisode de Malone.
*5 ; En eau profonde près du Boul Pie-Ix: Argile, limon: calcaire avec des coquillages marins ’’Argile Leda’
R ; Roches en place; Grés, schistes argileux, calcaire, dolomie (début du Paléozoïque). RM, roches intrusives montérégiennes, comprenant quelques brèches (Crétacé inférieur).
Compte tenu des utilisations résidentielles, commerciales et industrielles, on peut retrouver une grande variété de remblais contenant des matières résiduelles (débris de démolition, résidus de combustion, charbon, etc.). La nappe d’eau souterraine régionale serait interceptée à des profondeurs de plus 8 m, ce qui a été vérifié près du Boul. Pie-Ix vers Rosemont avec la mention ci-haut (no 5) *.
¤ Selon les études géologiques consultés soit un rapport de sondage du ministère des mines, 1919, lot 76, Mémoire 114, il y a eu en 1919 excavation et extraction de minerait sur 100 verges carrés avec 10 pieds de profondeur avec du banc rouge.