Quel est le principal gaz à effet de serre ? 

Le fameux CO2 ? Le non moins célèbre méthane ? Le trop peu connu protoxyde d'azote ? Une autre molécule au nom imprononçable ? Eh non ! Il s'agit de la vapeur d'eau ! C'est bien le premier gaz à effet de serre : sa contribution à l’effet de serre global peut être évaluée à 2 ou 3 fois plus élevée que celle du CO2

Dans ce cas, pourquoi les efforts se concentrent-ils sur les émissions de CO2 et non pas sur la vapeur d’eau ? C'est parce que la vapeur d’eau se comporte différemment du CO2 : elle peut se condenser et former des précipitations, et ne reste donc pas longtemps dans l’atmosphère.

De plus, les émissions anthropiques de gaz à effet de serre, et leur réchauffement associé, influent bel et bien sur l’effet de serre dû à la vapeur d’eau. En effet, la quantité de vapeur d’eau dans l’atmosphère est contrôlée principalement par la température de l’air : lorsque la température de l’air augmente de 1 °C, l’atmosphère peut contenir environ 7 % de plus de vapeur d’eau : c'est énorme ! Cette augmentation amplifie donc l’effet de serre et participe, elle aussi, au réchauffement planétaire. Ce processus est nommé « rétroaction de la vapeur d’eau » (figure 1). On parle ici de rétroaction positive car la conséquence (l'atmosphère contient plus de vapeur d'eau) amplifie la cause initiale (l'atmosphère se réchauffe).

Figure 1 : Rétroaction positive de la vapeur d'eau.
Source : AR5, WGI, FAQ 8.1 : How Important Is Water Vapour to Climate Change?