Comment sont rédigés les rapports du GIEC ?

La rédaction des rapports fonctionne par cycle. Les auteur·e·s des chapitres sont choisi·e·s, après candidature, pour leur qualité scientifique, mais aussi selon des critères de répartition géographique, de genre et de renouvellement. Chaque cycle est constitué de quatre rendez-vous espacés de 6 à 8 mois, entre lesquels les auteur·e·s interagissent et peuvent faire appel à des contributeur·ice·s. La version issue du deuxième rendez-vous est soumise aux commentaires de tout·e scientifique extérieur·e qui le souhaite, et la version suivante est également ouverte aux commentaires des gouvernements. A l’issue de chaque cycle, les rapports des trois groupes de travail sont publiés, ainsi que le résumé pour décideurs. Pour des questions de transparence, toutes les versions et les commentaires apportés sont disponibles en ligne dès la publication du rapport.

Les gouvernements peuvent également faire des commentaires sur le résumé pour décideurs, celui-ci devant être approuvé ligne à ligne par l’assemblée plénière. Cependant, les scientifiques du GIEC ont le dernier mot sur ce qui figure dans ce résumé car toute modification proposée doit s’appuyer sur une conclusion déjà inscrite dans le rapport principal.

Étapes d'un cycle de rédaction d'un rapport du GIEC. 

Le budget annuel du GIEC, assuré de manière indépendante et volontaire par les États membres, est compris entre 4 et 10 millions d’euros et sert essentiellement à financer l’organisation des réunions, les frais de déplacement des représentant·e·s des pays dits « en développement » et la publication des documents. Cet argent n’est pas utilisé pour rémunérer les scientifiques contribuant aux travaux du GIEC, qui le font à titre bénévole. 

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Sources : Trente ans d’histoire du Giec de Jean Jouzel, Michel Petit et Valérie Masson-Delmotte, La Météorologie, 2018 ; le site du GIEC (ipcc.ch).