Mesures d'accompagnement aux entreprises en difficulté
mis à jour le 27 mars 2020
mis à jour le 27 mars 2020
Les salariés mis en chômage partiel perçoivent une indemnité compensatrice versée par leur employeur (désormais 100% du salaire brut minimum) et l’employeur est indemnisé par l’État jusqu'à 4,5 SMIC (5 330 euros net mensuels).
Pour ne pas pénaliser les entreprises, le ministère du travail a décidé d’accorder aux entreprises un délai de 30 jours pour déposer leur demande, avec effet rétroactif.
Toutes les demandes doivent être déposées sur le portail dédié :
https://activitepartielle.emploi.gouv.fr/aparts/
Le serveur de l’Agence de service et de paiement (ASP) accessible aux employeurs pour procéder à leur demande d’activité partielle fait face à un afflux exceptionnel qui conduit à rendre le site inaccessible pour de nombreuses entreprises.
Normalement il faut attendre un délais de 15 jours, mais en ce moment la DIRECCTE nous a confirmé que vous pouvez démarrer l’activité partielle sans attendre le retour.
Bien indiquer dans le champs d’explication que l’activité partielle est demandée pour cause « impact Coronavirus » en expliquant que votre chiffre d’affaires s’est effondré depuis deux mois déjà et que c’est le seul moyen pour vous de préserver l’emploi.
Pour les sociétés de plus de 11 salariés, un accord d’entreprise est requis dont voici un modèle :
Dans son allocution du 16 mars 2020, le Président de la République a annoncé que des mesures seraient prises pour que les entreprises en difficulté (et notamment les plus petites) n’aient « rien à débourser, ni pour les impôts, ni pour les cotisations sociales. Les factures d’eau, de gaz, d’électricité, ainsi que les loyers devront être suspendus ».
Attention car il s'agit d'un projet de loi qui ne vous soustrait pas de vos obligations contractuelles. Même en cas de fermeture administrative temporaire, le locataire ne peut pas décider seul de ne plus payer les loyers ou ses factures.
Vous pouvez néanmoins en faire la demande auprès de votre bailleur sachant qu'il n'a aucune forme d'obligation. Vous trouverez ci-dessous un modèle à remplir pour une demande de report de loyer :
Le site de l’URSSAF permet maintenant de demander un étalement à la fois des charges patronales ET des charges salariales.
La meilleure stratégie est de ne rien payer du tout en mars et avril et de « déclarer une situation exceptionnelle » sur leur site.
Il faudra ensuite aller voir l’URSSAF en mai pour établir un plan échelonné de remboursement. Ils ont reçu comme consigne d’être très conciliants et bienveillants en ce moment.
Monsieur Bruno Le Maire, Ministre de l’économie et des finances, a précisé le 17 mars "le versement d’une aide forfaitaire de 1 500 euros par la Direction générale des finances publiques (DGFiP). Une somme qui pourrait être augmentée au cas par cas. Vous pourrez bénéficier de l'aide à partir du 31 mars en faisant une simple déclaration sur le site de la DGFiP. L’aide devrait être maintenue tant que la crise n’est pas terminée... On verra où nous en serons à la fin mars, début avril”.
Le premier critère d’éligibilité à ce fonds est le chiffre d’affaires pour les entreprises de moins de 10 salariés. CA de moins d’un million d’euros par an et la baisse de chiffre d’affaires doit être au moins de 70% entre mars 2019 et mars 2020.
Dès le 1er avril, toutes les entreprises concernées pourront faire une simple déclaration sur le site des impôts pour recevoir une aide allant jusqu'à 1 500 €.
A partir du 15 avril, les entreprises qui connaissent le plus de difficultés pourront obtenir, au cas par cas auprès des régions, une aide complémentaire de 2 000 €.
Nous vous rappelons qu’il s’agit d’une démarche personnelle et non professionnelle
Il appartient donc à chaque gérant d’effectuer à titre personnel cette démarche administrative. Néanmoins il vous faudra bien renseigner le RIB de la société.
Les professionnels doivent se connecter à leur espace particulier. Votre numéro fiscal et votre mot de passe figurent sur votre Impôt sur le revenu. Puis dans votre « Messagerie Sécurisée » cliquer sur « Ecrire » et sélectionnez le motif « Je demande l’aide aux entreprises fragilisées par l’épidémie COVID 19 »
Ci-dessous une aide pour pouvoir vous inscrire et le lien pour vous expliquer les démarches :
Il existe un dispositif du régime social des indépendants permettant de lever jusqu'à 5000 € pour vous aider à faire face à vos charges sociale.
Vous trouverez les informations et les formulaires sur le site internet :
https://www.secu-independants.fr/action-sociale/demander-une-aide/
Un numéro centralisé utile de la DIRECCTE : 0800 130 000
Si vous avez besoin de lever de la trésorerie par emprunt bancaire, les dispositifs de financements mis en place pour aider les entreprises sont actuellement en train d’évoluer (augmentation des contre-garantie BPI pour faciliter les accords de votre banques).
Nous travaillons en contact avec Bercy, BPIFrance et Agences Pro du quartier pour être en mesure de vous proposer des schéma de financement optimisés dans les prochains jours.
N’hésitez à contacter par mail Pascal de notre équipe sur info@entreprises13.org pour un conseil de financement, nous sommes en contact avec plusieurs banques qui sont prêtes soutenir les commerces.
Dans tous les cas, deux choses à prévoir de votre coté :
Que vous puissiez présenter un Résultat Net positif sur 2018 ou 2019 pour prouver que l’entreprise et structurellement saine.
Que vous puissiez lever un peu de fonds propres pour participer à la prise de risque.
Conserver bien tous les documents justifiant vos démarches auprès de l’administration (report d’échéances, chômage partiel, etc) pour les transmettre à votre banque, cela leur permettra d’analyser et d’accorder plus facilement les crédits de trésorerie.
Entreprises 13 est allé à la rencontre de la Société Générale (SG) et de la Banque Populaire afin de mieux comprendre les solutions qu’elles sont en mesure d’offrir aux entreprises pour les aider à traverser cette crise sans précédent. Ce résumé a pour but d’apporter un éclairage pragmatique aux entreprises afin qu’elles puissent approcher leurs banques sur les solutions les plus adaptés à leurs besoins.
Vous trouverez ci-dessous les solutions proposées par les banques, classées par ordre de simplicité et de rapidité :
Beaucoup d’entreprises dans le quartier n’ont pas de ligne de découvert alors que c’est un outil très communément utilisé pour gérer la trésorerie. Un découvert autorisé peut être augmenté ou mis en place très rapidement par les conseillers. Ces derniers ont des délégations jusqu'à un certain montant, qui peut être plus important avec l’accord du Directeur d’agence. Pour des dossiers sains (entreprise structurellement rentable, dernier bilan avec bénéfice) et des montants d’encours jusqu'à 40-50k€, la facilité de caisse peut se mettre en place dans les 24H à 48H.
Normalement, les banques accordent une facilité de caisse correspondant à environ 2 semaines de CA HT. Mais dans ce contexte de crise, elles peuvent considérer jusqu'à 4 semaines.
Si l’entreprise n’a pas encore son bilan 2019, la banque peut tout de même donner son accord sur la base de sa connaissance de son client et ou d’un arrêté comptable 2019.
Notre avis : C’est vraiment le premier outil à privilégier pour faire face à un problème urgent de trésorerie. La facilité de caisse est accordée pour une durée déterminée (6 mois à 1 an), renouvelable avant un plan d’échelonnement (prévisionnel permettant de programmer un remboursement progressif du découvert).
Pour l’instant, nous n’avons que le retour de SG et Banque Populaire sur cette solution.
SG n’est pas capable pour l’instant de faire de report de plus d’un mois, l’échéance reportée devant être payée avec l’échéance suivante.
En revanche, Banque Populaire peut proposer un report jusqu'à 6 mois : il s’agit d’une franchise pendant 6 mois (les entreprises ne paient rien) et la durée totale du crédit est ensuite rallongée de 6 mois. Le taux d’intérêt reste le même.
L’instruction peut être rapide, si l’entreprise a un bon historique (pas d’impayés dans le passé) et qu’elle est saine, il suffit de signer un avenant au contrat de prêt.
Il ne faut pas attendre d’avoir une échéance impayée ! Il sera beaucoup plus difficile d’obtenir un accord après coup. Il est important de bien anticiper tout défaut potentiel.
Notre avis : C’est un puissant outil qui permet d’apporter rapidement une bouffée d’air en termes de trésorerie et qui a l’avantage de ne pas alourdir le service de dettes mensuel supporté par l’entreprise, seule la durée de remboursement est impactée. Nous préconisons cette solution aux entreprises qui ont des services de dettes importants.
Proposé seulement par certaines banques (dont Banque Populaire), le billet à ordre est un instrument qui permet à l’entreprise de disposer d’une enveloppe de trésorerie qui est tiré en une seule fois dans sa totalité. Que l’argent soit utilisé ou pas, le billet à ordre doit être remboursé en intégralité à l’échéance prévue de 3 mois qui peut être renouvelée une seule fois, donc au total c’est une trésorerie disponible pour 6 mois maximum.
Notre avis : Cet instrument est intéressant à utiliser lorsque l’entreprise a une idée précise à la fois du montant de trésorerie dont elle a besoin et des rentrées de liquidités qui vont lui permettre de rembourser le billet à l’échéance. A ce titre, le billet de trésorerie apparaît comme un excellent moyen de financer le décalage de trésorerie qui ne manquera de peser sur les comptes des entreprises ayant sollicité le dispositif de chômage partiel. En effet, selon nos échanges avec la DIRRECTE, il faut anticiper un délai de traitement des indemnisations d’au moins 6 semaines compte tenu du nombre croissant de dossiers à traiter.
Il s’agit typiquement du crédit-relais TVA ou du crédit d’impôt.
Notre avis : cette solution est surtout utile pour les entreprises en phase de lancement qui ont beaucoup de TVA à récupérer sur leurs investissements de départ (achat de matériels, d’équipements, travaux). L’Etat s’est déjà engagé à accélérer le remboursement de ce type de créances, ce qui rend cette solution moins pertinente dans le contexte actuel.
Il s’agit d’un crédit pour financer et ou refinancer des investissements corporels (biens d’équipement, petits matériels, travaux) d’un montant de 3k€ à 150k€ sur 12 à 36 mois.
La banque peut monter un crédit destiné à i) refinancer des factures d’achat réalisés jusqu'à 6 mois avant et/ou de ii) de financer des devis ou pro-forma d’une acquisition non-réalisé encore.
L’instruction est beaucoup plus simple et rapide que pour le financement de trésorerie ou de BFR. Certains banques (comme Société Générale) réalisent des pré-évaluations régulières de leurs clients et ont donc déjà un pré-accord qui leur permettent d’être très réactives et de décaisser sous 48H. Actuellement, 70% des clients SG bénéficie d’une pré-évaluation et donc peuvent potentiellement obtenir très rapidement un crédit de financement corporels.
Le processus d’instruction est plus long si une contre-garantie BPIFrance de plus de 50% est nécessaire pour valider le crédit. Dans ce cas, la banque est hors convention et a besoin de transmettre le dossier pour accord à BPIFrance. Le délai de traitement de BPIFrance est de 5 à 10 jours en temps normal…
Attention, la contre-garantie BPIFrance a un coût qui est répercuté sur l’emprunteur.
Notre avis : cette solution est intéressante car elle permet aux entreprises ayant réalisé récemment des investissements en autofinancement de récupérer de la capacité de trésorerie avec un crédit bancaire de 12 à 36 mois. Elle permet également à l’entreprise de préserver de la trésorerie sans pour autant décaler des investissements importants prévus avant la crise ou simplement un remplacement d’équipement indispensable. A noter également la rapidité du délai d’instruction de ce type de financement que les banques accordent facilement.
La ligne d’affacturage permet à l’entreprise de financer ces créances clients (les factures que ses clients n’ont pas encore payées). La banque doit analyser la qualité de son portefeuille clients. Une ligne d’affacturage peut aller jusqu'à 200k€ à la SG.
Notre avis : cette solution n’est disponible que pour les entreprises qui travaillent en BtoB (dont les clients sont d’autres entreprises). Elle permet à l’entreprise de maintenir un délai de paiement pour ses clients (jusqu’à deux mois conformément à la loi) sans que cela ne pèse sur sa trésorerie puisque la banque avance les fonds et se rembourse au moment du paiement par les clients.
Les crédits de trésorerie sont des financements d’incorporels c’est-à-dire non lié à un équipement ou un matériel par exemple. La durée du crédit peut aller de 24 à 36 mois pour un montant jusqu'à 200k€.
De part sa nature, le crédit de trésorerie nécessite une analyse approfondie du risque que représente l’entreprise, sa capacité de remboursement, sa rentabilité. Un bilan 2019 est ainsi indispensable ainsi que des projections financières. A partir du moment où toutes les pièces demandées sont transmises, il faut compter un 15 jours d’instruction. De la première prise de contact jusqu'au décaissement, il faut compter un minimum de 1 mois.
Ce délai se trouve rallongé si une contre-garantie BPIFrance (hors convention) est nécessaire pour valider le montage. La contre-garantie BPIFrance a un coût qui est répercuté sur l’emprunteur.
Généralement la banque n’exige pas d’apport en fonds propres mais une caution des dirigeants. Néanmoins, il est à noter que la caution d’un dirigeant est surtout un engagement moral, la banque ne pourra pas saisir les biens du dirigeant en cas difficultés de remboursement de l’entreprise !
Notre avis : de toutes les solutions présentées, le crédit de trésorerie apparaît comme la solution la plus difficile et longue à mettre en place. Elle reste intéressante pour ceux qui ont besoin d’un montant plus important que la facilité de caisse et qui souhaitent un remboursement étalé (contrairement au billet à ordre par exemple qui est remboursé en une seule fois à l’échéance). Cette solution peut être envisagée si le besoin en trésorerie n’est pas urgent et peut attendre une instruction jusqu'à 2 mois.
Pensez à demander le report des échéances de crédit à votre banque si ce n'est pas déjà fait car elle ne prendront aucune initiative en votre nom !
Bercy a également demandé aux banques de reporter de 6 mois le remboursement de crédit des entreprises, et ce sans frais (màj 17/03).
Voici un modèle que vous pourrez leur envoyer rapidement par mail :
Bonjour,
Compte tenu des circonstances exceptionnelles que nous subissons, notamment avec la fermeture des commerces non essentielles depuis samedi soir, vous comprendrez que nous sollicitons le report immédiat de toutes les échéances de crédit.
Selon l’évolution de la situation et les annonces qui seront faites ce soir par le Président, nous ajusterons notre analyse sur nos besoins. Nous ne manquerons pas de vous recontacter ultérieurement.
En vous remerciant par avance de votre soutien.
Bien cordialement.
Ce prêt de trésorerie pourra couvrir jusqu'à trois mois de chiffre d'affaires, soit un quart du chiffre d'affaires annuel. Les entreprises souhaitant emprunter moins que trois mois de chiffre d'affaires en auront la possibilité.
Aucun remboursement ne sera exigé la première année. Ensuite, l'entreprise pourra décider, à l'issue des douze premiers mois, d'amortir le prêt sur une durée de 1, 2, 3, 4 ou 5 années supplémentaires.
Pour les entreprises de moins de 5.000 salariés et réalisant moins de 1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires :
Les entreprises devront, à partir du mercredi 25 mars jusqu'à la fin de l'année 2020, se rendre dans leur agence bancaire habituelle pour demander de bénéficier de ce dispositif. Un numéro d'identification de la Banque publique d'investissement leur sera attribué pour éviter qu'une firme abuse du système.
Les quatre étapes pour les entreprises, hors grands groupes
1- L'entreprise se rapproche d'un ou de plusieurs partenaires bancaires pour faire une demande de prêt. Il est possible de faire une demande regroupant plusieurs prêts. Le montant cumulé de ces prêts ne doit pas dépasser 25% du chiffre d'affaires ou 2 ans de masse salariale pour les entreprises en création ou innovantes.
2- Après examen de la situation de l'entreprise (critères d'éligibilité notamment), la banque donne un pré-accord pour un prêt.
3- L'entreprise se connecte sur la plateforme attestation-pge.bpifrance.fr pour obtenir un identifiant unique qu'elle communique à sa banque. L'entreprise fournit à cet effet son SIREN, le montant du prêt et le nom de l'agence bancaire. Pendant le premier mois du dispositif, l'entreprise ne pourra obtenir qu'un seul numéro unique, elle ne le demande donc qu'après avoir obtenu un pré-accord de la banque (une seule demande).
4- Sur confirmation du numéro unique par BPIFrance, la banque accorde le prêt. En cas de difficulté ou de refus de l'identifiant, l'entreprise peut contacter BPIFrance à l'adresse suivante : supportentrepriseattestation-pge@bpifrance.fr
Dans le cas où la banque refuserait d'octroyer un PGE, l'entreprise peut se tourner vers la médiation du crédit, organisme logé au sein de la Banque de France.
Les banques ont la volonté de soutenir de leur mieux leurs clients durement impactés par cette crise qui va très certainement durer encore quelques mois. Toutefois, elles connaissent bien leurs clients et les suivent depuis longtemps, elles soutiendront les entreprises dont les difficultés de trésorerie sont liés aux aléas conjoncturels qu’elles subissent depuis maintenant plusieurs mois (gilets jaunes, grève, COVID-19). Les banques ne pourront pas soutenir des entreprises qui étaient déjà structurellement fragiles et étaient déjà en difficultés avant la crise.
Quelques soit les solutions de trésorerie qui les intéressent, les entreprises doivent prendre contact très vite avec leur banque avant que la situation ne se dégrade. Elles doivent anticiper leur besoin de trésorerie et leur capacité à y faire face. La situation évolue extrêmement vite, les entreprises ne doivent pas attendre d’être «dans le rouge», par exemple ne pas pouvoir payer une échéance de crédit, pour contacter leur banque.
A notre avis, la SG est particulièrement performante sur le découvert autorisé et le (re)financement de biens corporels. Par ailleurs, si vous faîtes partis des 70% de leur portefeuille clients ayant déjà d’un pré-accord, vous pouvez disposer très rapidement d’une solution de trésorerie.
Côté Banque Populaire, deux solutions nous apparaissent particulièrement intéressantes : le report d’échéance (du moins pour les entreprises endettés) et le billet de trésorerie qui permet de faire face au décalage inévitable de trésorerie induit par le dispositif de chômage partiel.
Chaque banque dispose d’atouts qui lui sont propres, nous n’avons pour l’instant eu l’occasion de récolter que les retours de SG et Banque Populaire.
Le cas échéant, nous vous transmettrons les réponses d’autres banques.