Genèse du Triathlon

La genèse du club de triathlon

Voici une partie du mémoire qu'avait rédigé Jean-Luc, le président, pour la création de l'équipe de triathlon du DSBR. Outre une mine d'informations sur le club, on y trouve exposées ses motivations et l'état d'esprit dans lequel il a monté le groupe. Bien qu'il ait maintenant une vingtaine d'années, ce document garde toute sa pertinence aujourd'hui et reste étonnamment en phase avec les aspirations sportives les plus modernes !

Portrait d'une vie associative

Le DSBR fut créé en 1969 sous l'impulsion de Colette Thomas, une ex-championne de natation sportive et de natation synchronisée.

Ce club est rattaché à la fois à la ville de Sceaux(92330) et à la ville de Bourg-la-Reine (92340). C'est ainsi que le sigle DSBR signifie Dauphins de Sceaux et de Bourg-la-Reine.

Le DSBR, qui aura bientôt 50 ans d'existence n'a pas connu de changement structurel fondamental. A l'image de nombreux clubs sportifs, il fut confronté à certains aléas mais sans altération de sa vocation première : la pratique de la natation. Nous pourrions plutôt évoquer une lente évolution ponctuée par des périodes de fluctuations au niveau de la motivation et des entrains et qui nous donne aujourd'hui sa physionomie. Celle-ci, d'ailleurs, semble totalement se rattacher à une politique sportive plus globale marquée par l'essor des pratiques de loisir sur les villes de Sceaux et de Bourg-la-Reine.

Le DSBR, depuis sa naissance, a toujours siégé à la piscine des Blagis, 5 rue de l'Yser à Sceaux et pour cause, cet établissement aquatique est le seul existant sur les deux communes ; mis à part la piscine de la Grenouillère dans le parc de Sceaux, qui, elle, est rattachée au département des Hauts de Seine.

Il est assez éloquent de remarquer que depuis tant d'années rien n'est venu modifier et inquiéter la vie du DSBR. Ses statuts solides ont toujours prôné avec le plus vif intérêt la pratique natatoire en général. Toutefois, selon les entraîneurs et les différents bureaux de gestion qui se sont succédés, cela a pu se traduire différemment. En effet, on compte depuis l'élection du premier Président, Monsieur Jechoux, Maire Adjoint aux Sports de l'époque, cinq autres présidents qui, tour à tour, ont eu la responsabilité de la Direction Administrative du DSBR.

Nous avons évoqué précédemment la notion d'évolution et celle-ci paraît bien être liée aux divers entraîneurs qui ont su, par leur dynamisme et leur personnalité, donner à chaque fois une nouvelle impulsion.

Rappel Chronologique

Colette Thomas, outre son brillant palmarès sportif (3 participations aux Jeux Olympiques, record de France sur 1500 mètres nage libre durant 12 ans), fut aussi étonnante dans son activité d'entraîneur ; en effet, l'un des traits les plus originaux de sa personnalité fut sans doute une incroyable passion pour la natation et sa disponibilité de tous les instants pour le DSBR.

A cette époque, le club fonctionnait en natation sportive mais également en natation de loisir. Les résultats pouvaient l'amener aux championnats de France des Clubs.

En 1981, Colette Thomas quitte le club et sera remplacée par Bernard Boullet, l'un de ses ex-nageurs. A ce moment, les entraînements prennent une connotation encore plus structurée avec une réflexion approfondie dans de nombreux domaines. Citons par exemple l'intégration plus systématique de la physiologie de l'effort, largement utilisée comme outil de travail, et la musculation chez le nageur. Les résultats furent assez marquants chez certains qui purent ainsi mieux s'affirmer.

En 1988, Bernard Boullet, professeur agrégé en EPS et titulaire d'un BE2 fut appelé vers de plus hautes responsabilités en natation et fut remplacé par François Guillemaud qui continua les entraînements dans la même lignée.

En 1991, François Guillemaud fut remplacé par Pierre et Patrick Blanc, laissant place sur un axe plus dominant à une natation éducative, de loisir et de santé.

En 1992, création d'un biathlon (200 participants se présenteront pour cette première manifestation).

En 1996, décision de l'ouverture d'une section de triathlon.

1996 : l'ouverture d'une section de triathlon

La nouvelle politique du club redéfinissant en son sein l'importance de la pratique sportive de loisir, constitue un facteur fondamental. Le sport pour tous et dans la plus grande diversité au niveau des activités liées au plaisir aquatique reste le vecteur directeur.

C'est ainsi que tout projet nouveau et cohérent s'intégrant dans ce sens semble recevoir une attention toute particulière.

Dans un second temps, l'élection de François Prota à la présidence du club en 1995 n'est du reste pas un élément négligeable. Il fut lui-même un adepte du triathlon il y a quelques années. En outre, le succès rencontré avec l'organisation du biathlon est aussi un paramètre supplémentaire. Cette compétition créée en 1992 recueille chaque fois qu'elle peut être proposée, l'enthousiasme de tous. La dernière édition en 1996 comptait 200 participants (petits et grands confondus). C'est ainsi que ma proposition en 1995 d'ouvrir une section de triathlon pour tous sembla convenir sans opposition et pu recevoir l'aval de la municipalité de Sceaux, avec un budget adéquat à son fonctionnement.

Ce projet me préoccupait tout particulièrement car il pouvait concrétiser à la fois 10 ans de pratique, au souhait de rassembler de nombreux adhérents dans un même club animé par la même passion et de prendre en charge leur entraînement.

La vocation d'une politique sportive

A l'image de nombreuses communes françaises, la ville de Sceaux qui accueille territorialement le DSBR, prend le parti du développement du sport pour tous.

Ainsi on notera à cet égard en 1997, 28 associations sportives ayant pour but la promotion d'un sport en particulier.

Beaucoup de disciplines sont représentées, ce qui conforte en effet une vocation pluridisciplinaire dans ce lieu des Hauts-de-Seine. On distinguera par exemple des sports comme l'aïkido, le judo, l'athlétisme, le tennis, le tir à l'arc, le basket-ball ou encore, la natation, l'équitation, l'escrime, la plongée sous marine, le golf, et...le triathlon.

Bien d'autres évidemment pourraient être encore cités.

Selon les disciplines, les niveaux de pratique resteront différents. Certaines sections se trouvent sur des strates illustrant notoirement la performance. C'est le cas ici du basket-ball. La plongée ou le golf préservent surtout la distraction et le plaisir pour la seule participation, puis et c'est le cas du triathlon, plusieurs sports se structurent et attendent l'avenir pour imposer leurs alternatives.

Personnellement et en accord avec François Protat, le Président actuel du DSBR, nous souhaitons fonctionner sur deux vitesses :

Le club pour cette saison 96/97 compte dans le cadre du triathlon une vingtaine de membres. Tous pour l'instant gardent un tempo régulé sur le simple plaisir de la pratique et de la découverte. Les objectifs compétitifs sont dirigés vers des enjeux sportifs modestes.

Toutefois la réussite liée au souhait de faire apprécier durablement cette discipline pour le plus grand nombre reste non négligeable.

En effet, il convient dans un premier temps de satisfaire les enthousiasmes avec des compétitions de niveau abordable (ex : course de catégorie promotionnelle, sprint au A). Chacun doit y trouver son compte à la mesure de ces compétences et de son intégrité physique.

Ainsi, la principale vocation aujourd'hui de la section de triathlon du DSBR reste le développement de la discipline en séduisant un public le plus large possible.

La ville de Sceaux ayant opté pour des structures de fonctionnement autonomes, chaque section au club sera organisée et dirigée dans le cadre associatif de la loi de 1901.

Le choix des orientations sportives reste le plus souvent du ressort des Présidents de ces mêmes associations, de leurs entraîneurs et de leurs adhérents. Toutefois, ces dernières fortement dépendantes dans leur existence des subventions et crédits que la municipalité consent à attribuer, devront afficher un réel succès. Cela constitue la rançon de ce processus partenarial.

Nous tenterons ainsi de gagner un pari en développant un sport qui malgré tout reste peu connu ou du moins seulement sur des aspects de pratique extrême.

En réalité nous souhaiterions nous affirmer en démystifiant le triathlon et en le rendant accessible à tous et pour tous.