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Ce site est dédié principalement à la flore du Djebel Aissa mais aussi à son prolongement au Nord par Djebel Souiga et Teniet Souiga ainsi que leurs piémonts Est et Ouest.

Le Djebel Aissa proprement dit dépend administrativement du territoire de la commune d’Ain Séfra, ville de la wilaya de Naâma, située à 65 km au Sud-Ouest du Chef-Lieu de la Wilaya, sur la Route Nationale 4. Le Djebel Aïssa est un massif intégré dans le complexe montagneux de l’Atlas saharien et, plus précisément, l’une des nombreuses chaînes de montagnes des Monts des Ksour dans le Sud de l’Oranais, séparées au Sud de l’axe des Monts des Ksour par la dépression de Tiout et au Nord par la dépression de Faidjet el Bétoum. Djebel Aissa fait partie du Parc National de Djebel Aissa, promulgué en 2003.

Le Djebel Aissa est situé au Nord de la ville d’Ain Séfra, limité par Dir El Hairach et Garet Debba au Sud-Ouest et Djebel Tifkirt au Nord-Est. C’est un grand anticlinal généralement orienté SO-NE, à faciès essentiellement gréso-argileux et d’âge Jurassique supérieur (Bouguefda, 2013). Il culmine à 2 236 m et s’étend sur une superficie d’environ 22 400 ha.

Le parc offre des conditions particulièrement favorables pour le développement d’une diversité floristique importante avec des taxons endémiques et/ou rares (Benaissa et al., 2018) et est, de ce fait, considéré comme un site potentiel en matière de préservation de la faune et la flore. Cependant, le parc est un écosystème fragile, menacé par les activités anthropiques comme les dégradations, le pâturage, la déforestation et la chasse du petit gibier. Ces dégradations touchent principalement la flore, les végétations, la faune et leurs habitats. La préservation de ce patrimoine de la biodiversité naturelle contre toute forme de dégradation s’avère plus que nécessaire.

Le climat du parc, de type méditerranéen semi-aride, est très froid en hiver et enregistre une pluviosité moyenne annuelle de 483 mm/an et une température moyenne d’environ 8,14°C (Gordo, 2014). Ce climat se reflète inévitablement dans la composition de la flore ; dans le spectre chorologique prévalent en effet les plantes qui préfèrent ce climat.

La région est caractérisée par des formations steppiques à base d’alfa (Stipa tenacissima) au piémont nord et des zones de parcours, et à Remt (Arthrophytum scoparium) au sud de l’Atlas Saharien.

C'est au printemps qu'a lieu la floraison de la plupart des végétaux et à la fin du mois de juin le massif a déjà sa parure d'été faite d'herbes sèches et de buissons aux feuilles coriaces.

La flore du Djebel Aissa est constituée d’espèces végétales indigènes qui comprennent les Angiospermes et quelques Conifères. Les végétaux sont étagés verticalement selon quatre strates : arborescente, arbustive, herbacée et muscinale.

La strate arborescente comprend le Pistachier de l’Atlas, le Chêne vert, l’Oléastre, le Pin d’Alep, principalement.

La strate arbustive et buissonnante est constituée par le Genévrier oxycèdre (appelé Cade), le Genévrier de Phénicie, le Jasmin jaune, le Chèvrefeuille, le Laurier rose aux points d’eau et dans les oueds, le Romarin, etc.

La strate herbacée comporte d’innombrables plantes à fleurs que vous découvrirez à travers ce site.

La strate muscinale est celle des mousses, des lichens et des champignons, ces derniers étant peu nombreux.

La flore du parc est l’une des plus diversifiées de la région, avec près de 380 taxons dont 66 espèces endémiques et 65 espèces rares. Les Asteraceae, Poaceae, Brassicaceae et Fabaceae sont les familles les plus représentées dans ce territoire. La caractérisation biologique montre la dominance des thérophytes. Le parc renferme une grande diversité de plantes médicinales utilisées par la population rurale pour traiter les affections courantes et certaines maladies (Benaissa et al. 2018).

La flore répertoriée dans ce site a été identifiée principalement à l’aide de la Nouvelle flore de l’Algérie et des régions désertiques méridionales (Quezel et Santa, 1962-1963). La nomenclature botanique utilisée est celle de ces mêmes auteurs (Quezel et Santa, 1962-1963).

Ce site a un double objectif : inventorier la diversité floristique et la richesse spécifique du Djebel Aissa et de ses alentours à partir des observations in situ faites par l’auteur en vue de contribuer à une meilleure connaissance des espèces rares et des endémiques et de sensibiliser tant les décideurs que les randonneurs sur la nécessité de préserver ce haut lieu de la biodiversité.

Cette flore est enrichie au fil des mois et des saisons, de nouvelles espèces y seront intégrées au fur et à mesure.

Merci de votre visite

Abderrazak Marouf

Références

- Benaissa M., Haitoum A., Hadjadj K., 2018. Floristic and medical diversity interest of Djebel Aissa national park (Ksour Montains, Algeria). Malaysian Journal of Fundamental and Applied Sciences Vol. 14, No. 2 303-306.

- Bouguefda M., 2013. Modélisation de la nappe du crétacé inferieur de la gouttière synclinale d’El Maader (Monts des ksours, Atlas saharien occidental). Thèse de magister, Département des sciences de la terre et de l’univers, université de Tlemcen, 100 p

- Gordo B., 2014. Contribution à l’analyse phytoécologique de la région d’Ain Sefra (Wilaya de Naâma). Thèse Magister, Département de biologie, Université d’Oran1.

- Quezel P. et Santa S., 1962-1963. Nouvelle flore de l'Algérie et des régions désertiques méridionales. T1 et T2. Centre National de la Recherche Scientifique, Paris.

Site mis en ligne le 15 juillet 2021 Dernière mise à jour : 01 aout 2021