Les paroisses

Vous trouverez ci-dessous quelques explications sur les paroisses :

  • St Jean-Baptiste d'Illzach
  • St Bernard d'Illzach-Modenheim
  • St Laurent de Sausheim
  • Sts Pierre et Paul de Baldersheim
  • St Imier de Battenheim

St Jean Baptiste, Illzach

Avant la réforme, Illzach était une paroisse importante et florissante du diocèse de Bâle avec une église dédiée à saint Jean Baptiste. En effet, un manuscrit datant de 1441 mentionne à Illzach, la présence d'un recteur, d'un curé et d'un vicaire dont l'influence dépassait de loin les limites de la paroisse.

Ce n'est qu'au début du XIXème siècle, grâce à l'évolution rapide de l'industrie mulhousienne, de créations d'usines à Illzach, qu'on retrouve des familles catholiques dans notre cité.

Les catholiques d'Illzach faisaient alors partie de la paroisse St Adelphe de Kingersheim. Ils allaient à la messe dans cette église, y célébraient baptêmes, communions solennelles, confirmations , mariages et funérailles. Leurs défunts étaient enterrés au cimetière du village.

Parmi les catholiques d'Illzach, le désir d'avoir un lieu de culte au village devint de plus en plus pressant. Dès 1923, le curé de Kingersheim, M. Jacques Muller, lança un appel pour mobiliser la population d'Illzach en vue de la construction d'une église.

Le 17 avril 1935, le lundi de Pâques, la première pierre de l 'église fut posée et bénite par Monseigneur Vuillard, vicaire général de Strasbourg. Ce fut un grand jour de joie et d'action de grâces pour tous les paroissiens et bienfaiteurs.

Le 16 février 1936, 10 mois après la pose de la première pierre, l'église fut consacrée solennellement par Monseigneur Ruch, évêque de Strasbourg, dans une ambiance d'allégresse. Les paroissiens et de nombreux amis venus des villages voisins emplissaient la nef pour chanter ensemble un vibrant Te Deum à la gloire de Dieu. Le 26 juin 1938 a eu lieu la bénédiction des cloches.

En juin 1941,nous avons accueilli et remis les clefs de l'église à notre chargé d'âmes, M. le curé Joseph Peter.

En 1950, l'église rénovée après les dommages de guerre fut remise officiellement au culte catholique.

En 1973, une deuxième étape de rénovation fut entreprise: chapelle de semaine, doublement des vitraux, peinture intérieure.

Par décret du 21 octobre 1993, notre paroisse a été érigée en paroisse concordataire. Merci à toutes les personnes qui ont oeuvré pour qu'elle vive et rayonne!..

St Bernard, Illzach-Modenheim

Modenheim dut longtemps se contenter d'être un lieu-dit: un moulin, des champs, des près souvent inondés et un pont faisaient partie de l'agglomération. On ne sait rien de précis sur les origines du village. En l'année 735 l'agglomération est nommée "Mattenheim", "Matenheim" en 1303. C'était un lieu-dit de passage, même les gens d'Illzach qui voulaient se rendre à Mulhouse, étaient obligés de passer par Modenheim, car il n'y avait pas d'autre pont pour traverser l'Ill.

Mais Modenheim a eu sa destinée liée à celle d'Illzach. En 1437, les seigneurs de Wurtemberg vendirent Illzach avec Modenheim à la ville libre de Mulhouse qui maintint sa suzeraineté pendant 361 ans. En 1798, la ville de Mulhouse (Mülhausen) fut rattachée à la France. Du coup, Illzach eut statut et biens de commune indépendante.

Le village d'Illzach s'agrandit vite, par le jeu de l'immigration, la majorité des nouveaux arrivants étaient des catholiques, mais Modenheim ne suivit pas ce mouvement d'expansion. Les habitants d'Illzach , ne passèrent même plus à Modenheim, car ils eurent leur pont sur l'Ill en 1835. C'est sans doute la ligne de tramway à vapeur (Glettisa) construite en 1885, reliant Mulhouse à Ensisheim, qui fut à l'origine de l'essor de la localité.

En 1898, Modenheim ne comptait que 8 maisons dont deux cafés et un moulin. Dans les années 1950-65, la cité connut une explosion démographique considérable avec la venue dans la région des Automobiles Peugeot. Les maisons poussèrent comme des champignons autour du couvent du "Bon Pasteur" et la cité comptait déjà 3000 habitants. Une école de garçons et une école de filles durent être construites et reçurent 350 enfants.

Seul, le lieu de culte, la chapelle du Bon Pasteur, mise à le disposition de toute la population, était resté le même. Suffisamment grande dans les années 50, cette chapelle ne pouvait plus répondre aux besoins de la communauté. Voilà pourquoi Modenheim décida de construire une église paroissiale. Depuis 1958, un comité paroissial fut à l'oeuvre pour constituer un fonds de construction et l'abbé Eugène ANDRES fut nommé vicaire-résident à Modenheim. L'architecte M. Muller de Colmar fut chargé d'élaborer les plans de construction.

Le 1er avril 1960, le vicariat résidentiel de Modenheim fut élevé par Monseigneur l'évêque de Strasbourg en paroisse indépendante. De nombreuses tâches attendaient l'abbé Andres: création d'une paroisse, construction d'une église et d'un presbytère. Il fallait trouver aussi des finances! Dimanche après dimanche, des paroissiens parcouraient le Haut-Rhin pour collecter les fonds nécessaires et leur ferveur n'était, hélas, pas toujours couronnée de succès; plus d'une fois ils dûrent se contenter de bons voeux. Les religieuses du Bon Pasteur, firent don d'une partie de leur parc, pour que Modenheim puisse construire son église paroissiale: l'église saint Bernard. .

Le 8 avril 1962, dimanche de la Passion, fut scellée la première pierre de la future église. Elle fut achevée le 6 juin 1965 par Mgr Maurer, vicaire général du Haut-Rhin..

LE CAVEAU ST BERNARD

La paroisse St Bernard de Modenheim dispose d’un local de réunion : Le Caveau St Bernard, situé au sous-sol de l’église St Bernard 15, rue de Rixheim 68110 Illzach-Modenheim. Ce localcomporte une grande salle de 90m2, équipée de 30 tables, de 100 chaises, elle peut accueillir 100 personnes. Elle dispose d’un bar mais on ne peut y faire la cuisine. Le « Caveau » peut être mis à disposition de particuliers ou d’associations avec une participation aux frais pour des réunions, des conférences, des fêtes familiales, verre de l’amitié …à l’exclusion de tout usage commercial.

Pour la réservation, il convient de joindre le responsable …

St Laurent, Sausheim

1ère église

Sausheim n' eut, probablement , qu'une chapelle au début de son histoire. Elle fut remplacée au 11ème siècle par une église romane, style qui prédominait à cette époque.

2ème église en 1705

Le curé de l'époque entreprit la construction de la 2ème église, plus grande et construite sur le même emplacement que la 1ère. Elle fut consacrée le 17 septembre 1705, par le coadjuteur du Prince Évêque de Bâle. De dimension modeste, 30mètres de long et 13 m de large, elle pouvait recevoir 168 fidèles.

En 1856, cent cinquante ans après sa construction, des travaux urgents de réparation devinrent nécessaires. On procéda à deux impositions dans le village pour couvrir les frais. Cependant on envisagea bientôt la construction d'une nouvelle église, la 3ème, celle, dont le clocher et le choeur demeurent encore aujourd'hui.

3ème église

En 1861, les habitants de Sausheim s'engagèrent à contribuer à la construction d'une nouvelle église. Chaque famille, ou à défaut les héritiers, paiera en cinq versements, la somme qui lui est demandée et qui figure sur une liste officielle. Le conseil de fabrique y contribue également.

Au cours des travaux, on se rendit compte qu'il était disgracieux de conserver le clocher et une partie de l'ancienne église. Les conseillers municipaux décidèrent le 25 mai 1866, de tout raser. On demande une nouvelle contribution à la population.

Le 26 mai 1867, le curé de Rixheim bénit la nouvelle église dédiée à St Laurent, et le curé de la paroisse put prendre possession de son nouveau sanctuaire et rendre à son usage normal l'école qui avait servi de chapelle pendant les travaux.

Destruction de l'église en 1945

En 1944, lorsque le village fut libéré une première fois de l'occupation allemande, une balle traçante, venue des chars français, provoqua un début d'incendie vite éteint. Le 26 janvier 1945, vers 20 heures, le clocher est en flammes, l'incendie ravage tout l'intérieur de la nef. Le feu s'arrête au choeur.

Reconstruction de l'église 1951-1955

Après la libération de Sausheim, la vie reprend dans le village sinistré. Il faut penser à la reconstruction. Un projet est élaboré avec le maintien du clocher et du choeur de l'ancienne église, avec une voûte de type moderne. Les travaux dureront quatre années; l'église est inaugurée et consacrée par l'évêque J.Julien WEBER le 1er et 2 octobre 1955.

Sts Pierre & Paul, Baldersheim

La première église de Baldersheim fut construite en 1273. Sans doute, du fait que celle-ci était trop petite, une deuxième église fut construite en l'an 1648. L'église actuelle fut construite de 1780 à 1781.Le clocher fut érigé plus tard. A cette époque le cimetière se trouvait autour de l'église.

L'église fut consacrée à Saint Pierre et Saint Paul, patrons de la paroisse, ainsi que Saint Wendelin.

En 1887, l'essor démographique entraîne l'aménagement du cimetière (actuel) hors du village. Dans l'allée centrale, fut placée la croix des missions datant de 1866; on y trouve aussi les anciens fonts baptismaux qui datent de 1781. En 1873, l'église fut équipée d'un nouvel orgue fabriqué par le facteur d'orgue VERSCHNEIDER Jean Frédéric. Il fut rénové en 2002 et inauguré par Monseigneur DORE.

C'est en 1860 que la première horloge à cadran et une aiguille furent installées sur le clocher de l'église. En 1945/46 l'ancienne horloge fut remplacée par l'horloge actuelle avec quatre cadrans à deux aiguilles et à remontage électrique. La hauteur du clocher est de 37.45m où sont abritées les trois cloches. C'est en 1901, que les nouveaux fonts baptismaux prirent place au fond de l'église.

Le fait marquant de la fin du XIXème siècle, fut incontestablement la mise en service du "Glettisa", chemin de fer entre Mulhouse et Ensisheim. L'arrivée du chemin de fer a permis l'essor économique et industriel , notamment de l'usine Dollfus Noack à Sausheim, où de nombreux villageois et villageoises ont travaillé.

Baldersheim, village rural, dénombre dans les années 1950/1960, environ 400 habitants. Cinq cafés, quatre épiceries et un moulin et de nombreux agriculteurs.

Avec l'arrivée de l'électricité dans le village, l'église fut équipée d'un éclairage électrique en 1911, et du chauffage en 1933. Le foyer paroissial "Union" fut construit en 1934: ce fut la seule salle pour les activités culturelles et sportives jusqu'à la construction de la salle polyvalente près du cimetière.

Deux vitraux du choeur ont été réalisés grâce aux dons de deux familles du village: le 1er par la famille BUTSCH-SCHLICK, le 2ème par la famille BOLTZ-RIEDWEG, le 3ème fut offert par les paroissiens. En 1957, à son arrivée, le curé BINDER entreprit l'installation de 4 nouveaux vitraux dans la nef. L'un fut offert par la famille LANDWERLIN Adolphe. Pour les trois autres, il fut demandé à toutes les familles catholiques de la paroisse de contribuer au financement.

En 1966, les membres de la chorale "Sainte Cécile" construisirent la grotte de Lourdes du côté Nord de l'église, avec les pierres calcaires venant de Raedersdorf et de Gommersdof.

Après le départ du curé RINGENBACH, un nouveau presbytère fut construit pour accueillir l'abbé AUBRY.

St Imier, Battenheim

Sans aucun doute, la première église en pierres, (elle était peut-être précédée par une construction en bois) date de l'époque du XIème - XIIème siècle: l'ancien arc en grès rose du choeur initial et le bas du clocher en donnent la certitude. Elle fut probablement édifiée sous l'influence du pape Léon IX (1048-1054) et de l'église d'Ottmarsheim élevée en 1030 et 1049.

L'église de Battenheim fut consacrée à saint Himérius, ermite ayant vécu au au VIIèmeou VIIIème siècle dans le vallon du Jura suisse; il prit depuis le nom de Saint Imier.

A la fin du Moyen-âge, la Haute Alsace est le théâtre d'invasions et de conflits presque permanents. Tous les villages le long du Quatelbach subissent ravages, pillages et destructions. L'église de Battenheim est incendiée en 1467. La reconstruction n'interviendra qu'au début du XVIème siècle: le clocher prendra l'allure d'une tour massive et fortifiée: une pierre angulaire révèle la date de 1508; la première cloche a été fondue en 1516.

L'église agrandie

En 1760 Battenheim compte près d'une centaine de foyers. L'église administrée par le curé J.C. Vogel est trop petite: le choeur se situe dans la tour, et la nef est de dimensions réduites: environ 15m de long sur 10m de large. En 1760-61 la construction du nouveau choeur et de la nouvelle nef fut réalisée par l'architecte Cassin et Martin Spengler d'Ensisheim. Le projet était chiffré à 3988 livres. Le descriptif des travaux indique que les "matériaux" seront de la meilleure qualité: la chaux d'Ensisheim, le sable de L'Ill, les moellons de Wattviller, Soultz ou Guebwiller, les pierres de Soultz, le bois de chêne, le sapin de la vallée de Saint Amarin. En 1766, l'orgue de la paroisse Saint Etienne de MUlhouse est acheté et transféré à Battenheim par M. Langues. Il s'agit essentiellement d'un grand orgue dont les origines remontent à 1616 et au facteur d'orgues supposé Hans Huodt de Freibourg en Brisgau.

Pendant la révolution, Battenheim a connu divers troubles et difficultés. En octobre 1793, après la réquisition générale, il ne reste plus qu'une cloche.

Sinistres et reconstruction

En juin 1940, l'église subit d'importants dégâts à la toiture: 5000 tuiles seront remplacées. Le 12 novembre 1944, huit obus frappent l'église: toiture et cloches sont endommagées, les vitraux sont détruits et trois autres obus détruisent le foyer qui explose en raison du stock de mines qui s'y trouve.

De 1945 à 1948 le curé A. Grunenwald s'engage, avec les différentes instances, dans de longs travaux de réparation et de restauration. En 1947, le foyer est reconstruit, en 1949 les nouveaux vitraux sont en place. En 1953, deux nouvelles cloches (Sacré Coeur et ND de la Paix) sont acquises. La cloche de 1513, déjà refondue en 1829, le sera une nouvelle fois, tout en étant rebaptisée Sainte Odile.

Ces vieilles pierres sont chargées d'histoire: celle du village et de la communauté paroissiale. L'église, récemment rénovée, demeure le rappel du passé, événements douloureux ou heureux.