Ici, il s'agit de théâtre et pour servir ce propos grave, Louis Calaferte nous propose une écriture inventive, musicale, jubilatoire. Symphonie, polyphonie… mégaphonie, cette pièce est bien tout cela à la fois tant les propos de Méga 1 et Méga 2 se conjuguent, se murmurent ou se clament en un rythme ciselé, précis. Les mots coulent, cascadent, s'envolent, claquent, étendards, coups de fouets, ailes d'oiseaux aussi. L'absurde et le rire (jaune !) s'installent devant l'absurde comme un souffle de l'esprit de l'auteur qui nous met en éveil, nous irrigue.