Collectif cognitif

 

BIENVENUE!

Le Collectif Cognitif a pour objectif de fédérer la communauté des psychologues cognitivistes universitaires francophones (France, Suisse, Belgique et ailleurs !), pour stimuler les échanges scientifiques et encourager les collaborations.

QUI SOMMES NOUS?

L'objectif du Collectif Cognitif est d'offrir un lieu d'échange aux enseignants-chercheurs et chercheurs en psychologie cognitive en Europe francophone.

Il a été lancé par trois enseignants-chercheurs en psychologie (Thérèse Collins, François Maquestiaux & Gaën Plancher).

QUE FAISONS NOUS?

Nous organisons des séminaires réguliers à distance (1-2 fois par mois), lors desquels un psychologue cognitiviste présente ses travaux à ses pairs. L'objectif est de présenter des projets, des idées, pour stimuler la discussion, plutôt que de présenter des travaux déjà publiés.

La liste des séminaires est ci-dessous.

A partir de 2024,  nous organisons également un colloque annuel (ou bisannuel - à voir!) en présentiel.

COMMENT PARTICIPER?

En venant aux séminaires! Les liens zoom seront envoyés via la liste de diffusion du collectif cognitif (abonnement ici : https://groupes.renater.fr/sympa/info/collectifcognitif), les listes de diffusion habituelles (RISC, psy16...) et rendus disponibles sur ce site (ci-dessous).

Pour les enseignants-chercheurs: en proposant un séminaire (nous contacter).

Pour les étudiants: si vous souhaitez une attestation de présence, vous pouvez la télécharger en cliquant ici.

 

LES SEMINAIRES 2024-2025

Tous les séminaires sont en ligne et les liens zoom seront postés ci-dessous quelques jours avant

Les archives des années précédentes sont accessibles dans les pages dédiées accessibles ci-dessus

Les séminaires se déroulent de 12h à 13h30.


Apprentissage perceptif : Apports d'une perspective comparative

Pendant ce séminaire du collectif cognitif, je présenterai l’apprentissage perceptif visuel (mécanismes, applications), questionnerai de l’universalité de ce phénomène et discuterai de la faisabilité et de l’intérêt potentiel d’adopter une perspective comparative pour mieux comprendre les origines évolutives et les mécanismes de la plasticité cognitive.



Apprentissage implicite : Apports d'une perspective développementale et psychopathologique
L'apprentissage implicite (AI) serait responsable de l’acquisition de nombreuses compétences de la vie quotidienne, sans que nous ayons eu l’intention d’apprendre quoi que ce soit. Alors que les premiers travaux menés dans une perspective développementale et psychopathologique ont mis l’accent sur la précocité et la robustesse des processus d’AI face aux différences individuelles, les études et méta-analyses plus récentes suggèrent que l’AI opère de manière différente selon l’âge et le profil neurocognitif. Après avoir présenté les principales données qui témoignent de l’évolution de ces questions dans le domaine de l’AI, je présenterai une série d’études et de perspectives de recherche pour mieux comprendre comment l’âge et certains troubles du neurodéveloppement impactent l’AI, et quelles implications théoriques et pratiques en découlent.


Le transfert d’apprentissage pour éclairer les mécanismes cognitifs de la parole

Le transfert d’apprentissage peut-il apporter un éclairage sur les mécanismes cognitifs impliqués dans la parole ? La perception et la production de la parole sont intimement liées, reposant sur des unités sensorimotrices, intégrant des informations perceptives multisensorielles et des informations motrices. Mais quelles sont ces unités sensorimotrices ? Se situent-elles à un niveau linguistique spécifique (mot, syllabe, phonème) ? Sont-elles communes aux différentes langues parlées par un locuteur ou bien spécifiques à chaque langue? Est-il possible d’enrichir ces unités en y intégrant de nouvelles informations sensorielles (via l’usage d’un code-couleur) afin d’optimiser l’apprentissage de la prononciation en langue étrangère ? Pour explorer ces questions, je présenterai mes travaux s’appuyant sur différents types d’apprentissages en perception et en production de la parole, et leur transfert. J’aborderai notamment l’apprentissage sensorimoteur induit par des manipulations en temps réel du retour auditif lors de la production orale, ainsi que la recalibration perceptive provoquée par l’exposition à des sons ambigus intégrés dans des mots familiers. 


L'utilisation d'images avec indices moteurs pour faciliter l'apprentissage des mots et l'accès lexical : premières données chez l'adulte sain et cérébro-lésé

Le développement du vocabulaire et la mobilisation de représentations lexico-sémantiques lors de la perception et de la production du langage représentent un enjeu majeur tout au long de la vie. Si les caractéristiques des interventions facilitant l’apprentissage des mots ont été largement étudiées, celles des images généralement impliquées dans ces exercices ont reçu moins d’attention. Dans une perspective incarnée du langage et de la cognition, nous supposons que les images favorisant les simulations multimodales, en particulier motrices, pourraient faciliter l’intégration du mot en mémoire et l’accès lexical. Pour tester cette hypothèse, des noms d’objets peu fréquents (par ex. « serfouette », un petit outil de jardinage muni d’une tête à deux extrémités) ont fait l’objet de petits exercices d’apprentissage impliquant des images. Ces images présentaient ou non des indices moteurs congruents avec l’utilisation de l’objet. L’impact du type d’image sur l’apprentissage a été évalué à travers différentes mesures d’accès lexical. Dans une première étude chez des adultes sains, nous avons utilisé une tâche d’interférence mot-image pour déterminer si les mots nouvellement appris entraient en compétition avec des représentations existantes. Les résultats montrent que les mots appris avec des images présentant des indices moteurs entraînent des effets d’interférence plus marqués, suggérant une meilleure intégration lexico-sémantique. Dans un projet (en cours) auprès de patients souffrant de troubles langagiers consécutifs à des lésions cérébrales, nous souhaitons déterminer si l’utilisation de ces images dans des exercices de réhabilitation du langage peut faciliter l’accès lexical chez ces personnes.


Explorer le vieillissement de la mémoire à l’aide de l’EEG

Avec l’avancée en âge, on observe le déclin de différentes formes de mémoire, notamment la mémoire épisodique et la mémoire de travail. L'objectif de l'exposé est d'expliquer comment l'utilisation de la méthode des potentiels évoqués issue de l’EEG peut contribuer à la compréhension des bases cérébrales des déficits mnésiques liés au vieillissement.  Nous verrons notamment comment cette méthode permet de mettre en évidence des phénomènes de réorganisation cérébrale liés au vieillissement et comment ceux-ci peuvent être modulés par des facteurs de réserve cognitive et la difficulté de la tâche.


L’accumulation d’évidence comme processus sous-jacent de la métacognition dans la prise de décision perceptuelle

La prise de décision est un processus cognitif complexe, faisant notamment interface entre l’intégration sensorielle et le contrôle moteur. De plus, chaque décision s’accompagne d’une forme d’évaluation interne qui, même en l’absence de feedback explicite, nous permet non seulement d’ajuster de futures décisions, mais aussi de corriger la décision en cours. Les processus sous-jacents à ces deux composantes dites métacognitives de la prise de décision, et notamment leur lien avec le processus décisionnel lui-même, sont débattus.

Dans ce contexte, nous proposons qu’une famille de modèles computationnels de la prise de décision, basés sur le concept d’accumulation d’évidence, permet de dériver ces composantes métacognitives directement depuis le processus décisionnel lui-même. En combinant une tâche de prise de décision perceptuelle avec des enregistrements neuronaux invasifs chez des participants atteints d’épilepsie pharmaco-résistante, nos résultats expérimentaux montrent que, sous certaines conditions, notre modèle capture non seulement les variables comportementales (temps de réaction, précision, jugements de confiance et changements d’avis), mais aussi la dynamique neuronale de certaines régions corticales impliquées dans la prise de décision et son évaluation métacognitive.



Lien zoom: https://u-paris.zoom.us/j/84405392166?pwd=g9u3bIFkMqlW5igSzaadgBUraLwgxn.1