Devant le flot d'informations et d'images précises et fortes, d'exorcismes contre la faim, d'injustices, de chaos exacerbés par les crises économiques, nous nous trouvons toujours et encore face au spectacle d'un monde aux prises avec les séquelles, les ferments et les mauvaises façons de l'ancien édifice colonial ; avec l'afflux considérable de migrants, on aurait pu imaginer qu'à trop voir le malheur et les atrocités, le premier réflexe fût de se renfermer sur soi.
Bien au contraire, c'est le réflexe d'humanité, d'hospitalité qui s'est emballé de nouveau, comme un nouvel étonnement et pour une indignation neuve et intacte : « accueillir dignement en adoucissant leur condamnation à l'errance », et voilà comment est apparu Pays de Fayence Solidaire.
Claude Boursin