MISE EN PLIS, MISE EN COULEURS (1989).

Le vêtement s’entête à signifier. Plus même, il exprime dans ses poses la mémoire du corps absent.

Ce fidèle compagnon, cette seconde peau faîte pour nous (ou du moins pour un type morphologique auquel nous appartenons) nous singe te / nous réclame.

Mesure de nos gestes, il recueille nos émotions. Il nous protège des regards et des intempéries, nous embellit. Il est l’image concrétisée de nos projections. Ôtez lez corps, parlez les masques, c’est le carnaval.

De la teinture à la peinture : lorsqu’un vêtement est jugé trop terne, défraîchi, on en change la couleur. Et une nouvelle vie commence pour lui.

Le peintre, d’un coup de pinceau magique transforme un pauvre pantalon qui ne fait plus bander personne en une somptueuse œuvre d’art.

Sacré superstar, le vieux bénard !