LES MURS DE POUSSIERE
Francis CABREL
Il rêvait d’une ville étrangère
Une ville de filles et de jeux
Il voulait vivre d’autres manières
Dans un autre milieu
Il rêvait sur son chemin de pierres
Je partirai demain si je veux
J’ai la force qu’il faut pour le faire
Et j’irai trouver mieux
Il voulait trouver mieux
Que son lopin de terre
Que son vieil arbre tordu au milieu
Trouver mieux que la douce lumière
Du soir près du feu
Qui réchauffait son père
Et la troupe entière de ses aïeux
Au soleil
sur les murs de poussière
Il voulait trouver mieux
Il a fait tout le tour de la Terre
Il a même demandé à Dieu
Il a fait tout l'amour de la Terre
Il n'a pas trouvé mieux
Il a croisé les rois de naguère
Tout drapés de diamants, de feu
Mais dans les châteaux
de rois de naguère
Il n’a pas trouvé mieux
Il voulait trouver mieux
Que son lopin de terre
Que son vieil arbre tordu au milieu
Trouver mieux que la douce lumière
Du soir près du feu
Qui réchauffait son père
Et la troupe entière de ses aïeux
Au soleil
sur les murs de poussière
Il voulait trouver mieux
Il a dit je retourne en arrière
Je n’ai pas trouvé ce que je veux
Il a dit je retourne en arrière
Il s’est brûlé les yeux
Il s’est brûlé les yeux
Sur son lopin de terre
Sur son vieil arbre
Tordu au milieu
Au reflet de la douce lumière
du soir près du feu
Qui réchauffait son père
Et la troupe entière de ses aïeux
Au soleil
sur les murs de poussière
Il s’est brûlé les yeux
Il s’est brûlé les yeux
Il s’est brûlé les yeux