LNG - GNL : Gaz naturel liquéfié russe, Russian liquefied natural gas

La France a plus que doublé ses importations de GNL russe au cours du premier semestre 2024, atteignant près de 4,4 milliards de m3, contre 2 milliards sur la même période en 2023. Les principaux importateurs européens de GNL russe, l’Espagne et la Belgique, ont procédé respectivement à une hausse de 1 % et une baisse de 16 %.
TotalEnergies joue un rôle central dans ces importations, ayant signé en 2018 un contrat pour l’achat de 4 millions de tonnes de gaz par an via Yamal LNG.

Pascal De Buck (Fluxys): "Nous ne pourrons pas éviter que le GNL russe arrive sur le marché européen malgré les sanctions"

Le 2 mai 2024, Gazprom a annoncé une perte record de 6,4 milliards d'euros en 2024, soit sa première perte depuis 1999,

En 2021, Gazprom représentait environ 7 % du budget fédéral russe, mais en 2023, on estime qu'il ne représentait plus que la moitié de cette part.

De 40% en 2021, la part russe du gaz arrivant en Europe est passée à moins de 8% fin 2023

La situation du géant gazier devrait encore empirer au 1er janvier 2025, date qui marque la fin de son deal avec Naftogaz, prévoyant la livraison par le gazoduc ukrainien Brotherhood du gaz naturel russe vers l'Europe de l'est.

En 2021, 40% des importations de gaz de l’UE provenaient de Russie. Fin 2023, le gaz russe ne représente plus que 8% des importations de l’UE.
Les 120 milliards de mètres cubes de GNL importés par l’UE en 2023 ont assuré la sécurité de l’approvisionnement en gaz pour cet hiver.
Près de la moitié des importations européennes de GNL proviennent des Etats-Unis en 2023. En Europe, la France demeure le premier importateur de GNL.
Le niveau de stockage a aussi été renforcée pour atteindre 90% au 1er novembre de chaque année.

Le terminal méthanier de Zeebrugge appartient à la société Fluxys, principal pourvoyeur de GNL russe sur le continent européen. Fluxys, qui a enregistré un bénéfice net de 77 millions d’euros en 2023, jouit du soutien de l’assureur AXA.
Ce contrat couvre également le terminal de Dunkerque LNG, deuxième terminal méthanier d’Europe en termes de regazéification , en service depuis 2017, capable de satisfaire 20 % de la demande en gaz de la France et de la Belgique.
En 2023, pas moins de 38 % du gaz exporté vers l’Europe depuis Yamal a atterri dans les cuves de Fluxys, en France et en Belgique. Fluxys a été inscrit par les autorités ukrainiennes sur la liste des « soutiens de guerre internationaux » à la Russie.
Depuis février 2022, 154 tankers ont fait le chemin entre Yamal et les terminaux méthaniers de Fluxys à Dunkerque et Zeebrugge.

En 2023, le Kremlin a gagné environ 88 milliards d’euros via l’exploitation du pétrole et du gaz, ce chiffre devrait atteindre 115 milliards en 2024. C’est plus que toute l’aide financière, militaire et humanitaire apportée par l’Union européenne à l’Ukraine depuis le début de la guerre.
En Sibérie, 80 % du gaz naturel liquéfié (GNL) exploité dans le champ de Yamal est envoyé en Europe, par la mer, à bord de navires méthaniers. TotalEnergies s’est engagé à vendre 4 millions de tonnes de GNL issu de Yamal par an en Europe.
Global Witness - Razom We Stand - Darwin Climax Coalition 

TotalEnergies reste actionnaire à 19,4% de Novatek, le numéro deux du gaz russe, et possède plus de 20% de Yamal LNG. Enfin, elle détient toujours plus de 10% de l'usine de liquéfaction du GNL Arctic LNG 2. 

La Russie est devenue le deuxième fournisseur de l'UE, devant le Qatar.Les importations européennes de GNL russe sont passées de 15 mmc en 2021 à 21 mmc en 2022. Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, elles ont progressé de 30 %. dans les douze mois qui ont suivi février 2022, la valeur totale des importations de gaz (gazeux et liquéfié) payées par l’Europe à la Russie a atteint 53 milliards d’euros. La France  a doublé ses importations de GNL en 2022.
La France plus gros importateur européen de gaz russe en 2022, avec 4,5 mmc, contre 3,1 pour l’Espagne et 2,8 pour la Belgique. Le terminal Fluxys de Zeebrugge assure plus de 70 % des transbordements de GNL russe en Europe et 93 % étaient destinés à des clients non européens ! » Le Royaume-Uni a officiellement prononcé l’interdiction du GNL russe.
ONG belge Bond Beter Leefmilieu (BBL) - Razom We Stand - Greenpeace

Les gestionnaires des réseaux de gaz et d’électricité estiment que l’Union pourrait se passer du gaz russe encore importé. Celui-ci n’est pas soumis à embargo, pas plus que l’uranium, contrairement au pétrole. Cette possible indépendance est une donnée géopolitique nouvelle dans le bras de fer avec la Russie, que le Parlement européen souhaite durcir.

The first tax amendment will raise the corporate rate for the Novatek-led Yamal LNG projects to 34%. The current rate is 20%.
The measure will generate about 200 billion roubles of additional budget revenues next year. Novatek’s Arctic LNG 2 project will be exempt from paying the increased rate.

https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=pfbid02n8bQAD7mDuM6QRc4jMuZj6SugdBinXFe9cwyQnRTJZydySPGuHubQbyBfWffmJ9Hl&id=100077941748201

https://www.facebook.com/zoriana.n/posts/pfbid02oJJbVs42p56n6iueEwf8nEEuX76DrcLUBVtxyR6PKsTmNrB13gByN6BzZnHYEwuVl

https://www.facebook.com/events/1650453505293600/

"Nous devons ancrer la Russie en Europe, et la France doit être le pays en Europe qui permet cela", a ajouté M. Le Maire.

La France est le premier employeur étranger en Russie. Parmi les projets phares dans lesquels la France est impliquée via le groupe Total, il y a les gigantesques usines de GNL de Novatek dans l’Arctique, pour lesquels la question des financements par les banques françaises est d’envergure.