Le mayen des Moyes était à l'abandon depuis cinq ans, l'ortie avait envahi le terrain, les souris s'étaient appropriées les bâtisses. Maryline, mère de trois enfants à Ayer déplorait que le traditionnel camp pour les jeunes de la paroisse soit abandonné, mais il n'y a plus assez d'enfants au village. Alors ouvrons le camp aux autres enfants d'Anniviers! Et Manu, avec ton nouveau diplôme d'accompagnateur en montagne, tu peux organiser un camp pour les jeunes? Pourquoi pas?
Un petit programme pour la semaine, les premiers enfants inscrits et de l'enthousiasme chez les mamans du village; une semaine de vacance sans les mômes c'est du bonheur pour tous. Petite visite du curé aux Moyes. Son verdicte: impossible de rester une semaine ici, trop sale, trop de travail, faut pas compter sur la paroisse pour cautionner cette folie. Mais c'était trop tard, on avait les moniteurs, les participants, des mamans pour faire à manger. C'était du 30 juin au 5 juillet 1997.
Une semaine à la dure, aucune collaboration de la météo mais des jeunes pleins de joie. Et ce sentiment de faire corps avec la nature, de nager au coeur de la vie sans les artifices du monde moderne... Cette expérience souda plus que toutes les bamboulas les organisateurs, l'aventure devait continuer, et comme les institutions nous rejetaient, nous avons créé notre propre association.
Les héros du premier camp de l'ère numérique, avec le moniteurs Cindy, Cosette, Madeleine, Sophie, Yann et Manu
Et le picoulet résonne à nouveau dans la forêt.
Quand on sera grands, on sera moniteurs.
On est rentrés sales mais épanouis, avec une furieuse envie de recommencer l'été prochain! N'hésitez pas à laisser un commentaire sur cette page ou sur les photos en ligne. N'utilisez que des prénoms, évitez les noms de famille ou ne mettez que l'initiale!