Le Golfe, sa flore, sa faune.

Présentation

Le Golfe, notre terrain de jeu de prédilection, à nous riverains ! Une petite mer fermée, de faible profondeur, parcourue de forts courants. Un environnement à part !

Situé sur le littoral atlantique en Bretagne sud, entre l’estuaire de la Vilaine et la presqu’île de Quiberon, le Golfe du Morbihan (petite mer) communique avec l’océan par le goulet de Port Navalo.

C’est le réceptacle d’un bassin versant de plus de 800 km2, cinq rivières y aboutissent :

  • La rivière d’Auray, le Loch.

  • La rivière du Bono, le Sal.

  • Les rivières de Vannes, le Vincin et la Marle.

  • La rivière de Séné, le Liziec- la rivière de Noyalo.


La formation du Golfe du Morbihan est issue de la conjonction de deux phénomènes :

  • Un affaissement géologique relativement récent, environ 10000 ans,

  • Une montée des eaux lors de la transgression flandrienne (En Europe occidentale, période du quaternaire correspondant a une transgression marine qui interrompit l’émersion de la Flandre) . Il y a quelques 6000 ans (moins 6 mètres par rapport au niveau actuel).

Il y a 20 000 ans le niveau de la mer était 120 m en dessous du niveau actuel. L’ancienne ligne du rivage se situait au large de Quiberon-Hoëdic . Les trois principales rivières, d’Auray, Vannes, Noyalo, confluaient au-delà de l’actuelle sortie du Golfe, constituant un affluent de la Vilaine qui se jetait dans la mer au passage dit de la Teignousse.

Le Golfe présente une riche alternance entre granites et schistes à l’origine de l’érosion différentielle des côtes. Les granites plus présents à l’ouest et plus résistants sont à l’origine des pointes et promontoires, les schistes plus tendres sont à l’origine des anses.


Le Golfe en quelques données.

  • Superficie : environ 115km2

  • Près de 250 kilomètres de côtes, îles comprises.

  • Plus grande « longueur» : Pointe de Locmariaquer-Le Hézo: 18 kilomètres.

  • Plus grande « largeur » : Arradon - Sarzeau: 8 kilomètres.

  • Largeur du goulet d’entrée : 900 mètres.

De nombreux courants parcourent le Golfe, ils sont très souvent accompagnés de contre-courants. Leur intensité, ou force, est variable et dépend notamment de l’heure et du coefficient de marée.


Le renouvellement des eaux.

Les volumes d’eau entrant dans le Golfe sont de l’ordre de : 200 millions de m3 d’eau douce par an.

De 200 à 400 millions de m3 d’eau de mer par marée selon l’alternance mortes-eaux et vives-eaux.

Une estimation, réalisée à partir d’un modèle hydrodynamique, permet d’avancer les résultats suivants :

Après 10 marées, soit 5 jours, en période de vives eaux, 60% des eaux sont renouvelées, en marée moyenne 41% et en mortes eaux 30%.

Le renouvellement est plus rapide dans la partie occidentale que dans la partie orientale.

Une chose est certaine, le renouvellement des eaux n’est pas total et l’étale (peu élevée) est à géométrie variable, environ 2h302 de décalage entre la pleine mer à Port Navalo et celle de Vannes...


Sa faune, sa flore

Comme le poisson réagit en fonction du courant mais aussi de la pression de l’eau il vous faudra tenir compte de ces facteurs, sans parler des vents et de la

lumière...

L’eau étant brassée par les courants sa salinité est variable. En hiver avec l’apport d’eau douce, les températures plus basses qu’en été, la salinité diminue et certaines espèces quittent le Golfe.

Dès début novembre les dorades, par exemple, mettent le cap sur Houat, Belle-Ile, Houëdic... vers des eaux plus chargées en sel, plus profondes. Elles reviendront aux beaux jours.

Le bar, le mulet résistent bien aux variations de salinité et restent donc présents toute l’année dans nos eaux.

Allez ! Nous mettons la tête sous l’eau ...

Nous ne pouvons parler faune sans un minimum de connaissances de la flore.

Tout au fond, tout est relatif car dans le fond du fond il n’y a pas grand’chose, les laminaires, ces grandes algues brunes en lanières se fixent à l’aide crampons sur les roches, les cailloux, elles sont fréquentées par les « carnassiers » qui s’y tiennent à l’affût, bars, lieus...

En limite de mi-marée apparaissent les « lichens de mer », puis au-dessus, les algues brunes, fucus vésiculeux, pelvéties, escophylles...

Autres spécificités du Golfe : les zostères marines et naines qui présentent un grand intérêt écologique.

Une algue, importée dans les années 1970 en même temps que l’huître dite japonaise, la sargasse, a colonisé le Golfe avec, heureusement, plus ou moins de bonheur. Très longue elle se fixe sur les fonds plats, les cailloux de toutes tailles et se couche sur l’eau à marée basse, les lieus l’ont vite adoptée...

La grande diversité de la flore, la variété des eaux, les variations de salinité, le coup de main des hommes (parcs, aménagements marins...) font que la faune du Golfe est très riche en nourriture pour les poissons, citons :

  • Les crevettes, très nombreuses sur les parcs,

  • Les crabes verts, pratiquement partout,

  • Les étrilles sur les fonds caillouteux, les failles, sous les laminaires....,

  • Les ormeaux qui se fixent sur les roches immergées,

  • Les coquilles saint Jacques sur les pratures,

  • Les mollusques bivalves, huîtres, palourdes, couteaux, moules...

  • Les seiches, calmars,

  • Les vers de sable et de vase, néréis blanches (gravette) ou rouge..., arénicole...,

  • Lançons, corlasos, gobies, éperlans..., un véritable garde-manger en libre service.

Choisissez vos appâts naturels, vifs, parmi les espèces ci-dessus, n’oubliez surtout pas que les barbes (branchies) de coquilles St Jacques sont excellentes pour tous les poissons du Golfe. Avantage non négligeable, elles supportent très bien la congélation.

Si vous avez la chance d’appâter avec une jeune seiche vivante c’est le bar assuré, sûrement un gros !!!