Le Golfe et la pêche de loisir

Où trouver les poissons ?

Les poissons peuvent se trouver en surface, à mi-eau (maquereau), sur les fonds (sole, plie... ) , dans les rochers, les failles, sur les plateaux rocheux...tout

est fonction de l’espèce.

Bars et mulets affectionnent les eaux vives.

Mis à part certaines espèces, comme le congre, les poissons sont généralement mobiles et changent de place en fonction d’un certain nombre de facteurs, la marée, les courants, la température, la salinité, etc.

Si un poisson se déplace c’est avant tout pour rechercher sa nourriture, certains sont « diurnes », bars, maquereaux, dorades.. , d’autres « nocturnes » congres, raie... N’oubliez jamais qu’un poisson peut jeûner plusieurs jours voire plusieurs mois.

Il est peut être là où vous avez mis vos esches mais n’y touchera pas s’il n’a pas d’appétit...

Les fonds vaseux, sableux...attirent certaines espèces soles, plies, raies..., sur les parcs et/ou sous les tables ostréicoles dorades royales, bars, vieilles sont en maraude... Dans les failles ou sous les algues les « carnassiers » amateurs de crabes, crevettes, petits poissons (gobies, corlaso, éperlan...) se mettent à l’affût.

Les ouvrages d’art, digues, quais, piles de pont... ont très souvent une faune riche et variée qui fait le bonheur de nos amis poissons.

Les parcs à huîtres, décriés par certains, sont d’excellents garde à manger et des nurseries dans lesquelles nos prédateurs, dorades, bars, vieilles... ne se gênent pas pour faire leurs emplettes !!!.

Pendant la marée descendante de nombreuses espèces se réfugient dans des « trous » de vase, ou de sable, bien connus des anciens qui pêchent au « posé », et remontent avec le flot.

Des poissons, d’accord, mais lesquels ?

Le bar, « Le vrai poisson du golfe », présent toute l’année .Nous demandons aux pêcheurs plaisanciers de ne pas le pêcher de janvier à début avril en période de reproduction.La pêche du bar devrait être interdite pour tous et toutes zones pendant cette période.

  • La dorade royale, la grise quand la salinité est favorable à sa venue.

  • Le mulet.

  • L’orphie ou aiguillette, tout l’été.

  • La vieille, peu appréciée et pourtant ! Une bonne grosse vieille au four et au cidre...

  • La sole, la plie, le carrelet.

  • La raie bouclée dans les creux envasés ; trouve-on encore des lottes dans les trous en hiver ?

  • L’anguille..., qui se fait de plus en plus rare.

Le Golfe a peu de maquereaux, parfois un banc en chasse, entre dans le Golfe et ne sait plus en sortir, c’est le moment d’en profiter.

Les congres sont tapis dans leurs antres rocheux et ne sortent que la nuit, quelques roussettes s’égarent parfois...

Pour l’anecdote, par un beau mois de juillet, un thon germon a été délicatement cueilli par un arradonnais dans un trou d’eau...Il en est aussi parfois

pris au filet.

Comment s’organise la vie d’un poisson ?

L’espérance de vie d’un poisson est très variable de 1 an pour le gobie à 15/25 ans pour le bar. Sa préoccupation première, se nourrir. Il chasse seul ou en groupe.

Ses proies, des plus petits que lui, des crustacés, des larves, des vers...

Chacun se nourrit en fonction de son habitat, la sole préfère les fonds sableux/vaseux et fait une grande consommation de vers, la dorade croque

allègrement petits crustacés, poissons, coquillages et naissain, le bar est friand de vers, crabes, surtout mous, crevettes, gobies, corlasos, petites seiches..., le mulet broute...

Pour bien pêcher il vous faut connaître un minimum sur les habitudes alimentaires de vos futures proies.

Un poisson n’a pas toujours faim, un bar peut rester plusieurs jours sans se nourrir ; mais quand il mange, il mange, et très souvent, rejette le trop plein de ses captures ce qui fait le bonheur des mouettes et goélands.

Un truc ! Quand vous voyez les oiseaux « travailler » c’est qu’il y du beau monde en dessous...

« Fous de bassan seuls à plonger, maquereau assuré... »

« Les fous travaillent et les goélands ne chôment pas, maquereaux, bars, et lieus en bas ! »

Le goéland grand « rameur » devant l’Éternel se goinfre des rejets des bars et autres lieus.

Dans le Golfe c’est le travail des sternes, kraouik, qui vous indiquera le bon coin.


Rythmes et rites de vie.

Poisson actif de jour, poisson actif de nuit !

Bars, dorades, maquereaux, lieus…se manifestent le jour, congres, dorades roses sont plus actifs la nuit.

Dans le Golfe, du fait de sa faible profondeur, le poisson est toujours exposé à la lumière du jour, si vous plongez vous avez de très faibles chances de tomber nez à nez avec un congre en ballade, les poissons de fond n’aiment pas la lumière, par contre vous découvrirez une activité intense, surtout en début de flot.

Poisson d’été, poisson d’hiver !

Rappelons que le bar est présent toute l’année dans le Golfe, la dorade royale qui apprécie une salinité plus importante n’est là que l’été.

Les maquereaux5, poissons migrateurs, nombreux en baie de Quiberon quant ils ne sont pas chalutés en « boeuf » par quelques chalutiers prédateurs, se prennent à la ligne du printemps à l’automne. L’hiver ils se reposent sur des bancs de sable.


Quelques caractères des poissons.

Les poissons voient-ils ?

S’ils voient, ils ont une très mauvaise vue, comme l’indique la structure de leurs yeux. Ils sont sans doute myopes. Bien adaptés à la perception des mouvements, leurs yeux ne transmettent qu’imparfaitement la forme des objets. Aucune espèce de poisson ne possède une vision des formes et des couleurs assez bonne pour distinguer les mouches artificielles des mouches véritables, ce qui explique le succès de ces leurres…

Ils compensent ce manque par un appareil de perception qui leur est propre, la « ligne latérale ». Cette ligne part de la tête vers la queue, très visible chez le maquereau, le lieu jaune, le bar, la morue... Elle consiste en une rangée de corpuscules sensoriels possédant de nombreuses ramifications vers la tête qui leur permet de détecter les éléments de nourriture, de se reconnaître, d’identifier leurs ennemis. Ce sont, notamment, ces récepteurs physiques et chimiques qui perçoivent les fréquences basses.


Les poissons entendent-ils ?

Entendre ? Ils peuvent entendre mais de façon très variable. D’une façon générale disons qu’ils perçoivent des fréquences, essentiellement de basses fréquences (bruit de moteur ?).


Les poissons sentent-ils ?

Ils possèdent un sens olfactif assez développé. De part et d’autre du nez se trouvent les narines qui correspondent chacune avec une fosse nasale. À l’aide de son sens olfactif le poisson peut distinguer amis et ennemis et « flairer » la piste qui le mènera à sa nourriture.


Les poissons ont-ils des défenses ?

Aïe ! Vous êtes - vous déjà fait piquer par l’arête dorsale d’un bar ? Qui s’y frotte s’y pique et on s’en souvient…attention aux ouïes, « ça coupe… ».

Regardez un cormoran, un goéland gober un poisson, il le fait pirouetter de manière à l’avaler tête la première et pour cause ! ! !

Le bar avale toujours ses proies de la même façon, tête en avant, vous le vérifierez en éviscérant votre prochaine prise.

Une de ses meilleures défenses : son mimétisme.

Prenez un poisson regardez le par le dessus, il est de couleur foncée, retournez le, il est clair parfois blanc ( sole, plie, raie…).


Comment l’attraper ?

Tout dépend de son appétit, de la marée et des courants dans le Golfe.

La mer descend, regardez l’eau elle est « claire » (si la brise est modérée), peu ou pas de particules en suspension, pas grand’chose à croûter quoi ! Peu d’activité, donc pêche médiocre voire nulle, les poissons accompagnent le mouvement sans mordre.

La mer monte, l’eau se brouille, l’activité sous marine reprend, c’est le temps de mettre les lignes à l’eau…

Une heure avant la fin de jusant pour le bar, pour la dorade royale un peu après la mi-marée près des parcs et bien sûr dans les courants et surtout dans les contre-courants…mais pas vrai partout....

À marée descendante les poissons se réfugient dans des trous où vous pourrez faire de belles prises, lieus, tacauds et dorades grises par exemple.


Y a t-il des moments plus favorables les uns que les autres..?

Bref ! Quel jour et à quelle heure pêcher ?

Il vous faut être à poste une heure avant l’heure de fin de jusant.

Vite ! mon carnet de marées , mais n’oubliez pas que cette heure est fonction du lieu de vos futurs exploits ! ! !

En marées de vives eaux les pêches sont plus intéressantes sur le montant du coefficient, 2ème et 3ème jour.

Et la pression atmosphérique, joue-t-elle un rôle ?

« Haute pression, faible coefficient de marée, panier vide assuré. »

Méfiez vous des vents maigres, vent de Nord, Nordet…

« Vent de nord, poisson dans l’port ! », d’aucuns rajoutent : « Pêcheur au bistrot… »

Faites de la voile ou tapez le carton chez Mimie…

Y a t-il des lieux plus favorables les uns que les autres..?

Oui, mais chacun a les siens, alors ! ! !

Restent les questions du matériel autorisé par l’administration, des tailles, relisez l’Almanach du Marin Breton et allez sur les sites DDTM...DIRM NAMO. Pour tout savoir, ou presque, sur la pêche au bar et à la Daurade , lisez la suite…