Crédit photo : AMR
Concert "L'épopée musicale de Magellan", 21 mars 2025
Vendredi 21 mars à la salle des fêtes de Ramonville, un public nombreux a eu le privilège d'assister à un conte musical narrant l'épopée de Magellan, dernière création de Cécile Grabias (à la flûte), Laurent Guitton (au tuba), Marie-Laure Dupont (au clavier synthétiseur) et Alexandre Martin-Varroy (récitant et baryton). Dans un beau décor suranné nous transportant dans l'ambiance de navigation de l'explorateur, sur des tapis rapportés d'Espagne, du Portugal ou d'Amérique latine, éclairé par de vieilles lanternes, et entouré d'anciennes malles de voyage, le récitant a conté des extraits de l'ouvrage de Stefan Zweig paru en 1938. Il a fait revivre le périple et les déboires du célèbre navigateur, de l'élaboration de son projet audacieux d'atteindre les fameuses « îles des épices » jusqu'à la découverte du détroit portant désormais son nom. Le spectacle s'est ouvert dans une ambiance sonore surprenante avec des bruitages faits par les trois instruments, illustrant l'annonce de la mort de Magellan avec une flèche empoisonnée tirée par des indigènes philippins, avant le récit de son épopée, introduit par une danse de Mompou. Des extraits de Sequenza pour flûte de Berio ont accompagné les préparatifs de son voyage, puis le malaise lié à la présence de capitaines espagnols. Le tuba et la flûte ont dépeint de manière terrifiante, avec des musiques composées par Laurent Guitton, les tempêtes de mer hivernales essuyées par les équipages en errance. Le baryton a chanté l'Air du froid de Purcell pour traduire la température dans les navires. Les musiciens ont joué un Ave maria de Piazzolla sur les larmes de joie de Magellan à l'annonce de la vue sur la mer du Sud. Le tuba a ensuite évoqué de manière lugubre le spectre de trois navires à la dérive alors que leurs provisions s'amenuisaient. Le retour de Magellan en Espagne a été enfin ponctué joyeusement par le tambourin dans la Danse des sauvages de Rameau, laissant le public dans le regret de voir ce spectacle déjà terminé. Des applaudissements nourris ont salué la créativité des artistes au travers de ce voyage magnifique offert dans le temps et en musique : le public a reçu ce dernier concert de la 30e saison de l'Association Musicale de Ramonville comme une belle surprise.
Crédit photo : AMR
Concert "Ensemble Thaïs", 12 février 2025
C'est au cinéma l'Autan que l'Association Musicale de Ramonville a accueilli l'Ensemble Thaïs et son public, mercredi 12 février. Fondé par la flûtiste Leslie Richmond et le violoniste David Benetah, et rejoint par l'altiste Kei Tojo et le violoncelliste Domenico Milone, tous venant des quatre coins du globe, l'ensemble a proposé au public des mélodies romantiques et des chants populaires revisités par des compositeurs européens des XIXe ou XXe siècle. Le concert s'est ouvert sur des pièces composées par l'anglais R. Vaughan-Williams pendant des périodes de couvre-feu, sur des hymnes protestants et traditionnels du Pays de Galles ; les quatre amis ont exposé tour à tour des thèmes tendres et nostalgiques, en alternance avec des danses gaies et très enlevées se concluant dans des ambiances sereines et harmonieuses. Le trio à cordes seul, dont les trois musiciens sont membres de l'orchestre du Capitole de Toulouse, a interprété deux œuvres hongroises du début du XXe siècle. Un premier court intermezzo de Z. Kodály, aux accents typiques de l'Europe de l'est, a confié la parole successivement à chaque instrument, accompagné avec délicatesse par les pizzicati de ses voisins. L'autre œuvre hongroise était une sérénade de E. Dohnányi, au langage très romantique et proche de celui de Brahms ; offrant souvent une place privilégiée au timbre chaleureux de l'alto, elle a permis de découvrir de magnifiques motifs joyeux ainsi que des dialogues très nuancés ou de grande vélocité, atteignant parfois des moments de tension intense suivis d'instants de grâce partagés par les trois musiciens : le public ne s'y est pas trompé, avec ses applaudissements nourris. Il a pu également déguster des extraits des Cyprès, œuvre romantique écrite sur des poèmes tchèques par un A. Dvořák alors très amoureux, et transcrite pour quatuor, avec des thèmes très vifs suivis de phrases plus langoureuses, traduisant l'attente dans la crainte des adieux puis le soulagement et la plénitude. La belle complémentarité originale entre les timbres de la flûte et des instruments à cordes, la virtuosité des musiciens, leur complicité, leur générosité et leur grande présence musicale ont beaucoup impressionné, ému et conquis le public.
Crédit photo : AMR
Concert "Trio d'Anches", 18 décembre 2024
C'est une formation originale que l'Association Musicale de Ramonville a accueillie au Kiwi mercredi 18 décembre, à la suite d' un premier concert festif et dansant proposé par l'EMEAR Maguy Pradal, en point d'orgue du trimestre pour les classes de danse, de chant et d'orchestre de l'école. Le Trio d'Anches réunit depuis quelques années Jacques Andrieu à la clarinette, Dominique Maris au basson (ancien professeur de saxophone à l'EMEAR), et Anne-Sophie Millet au hautbois. Avec simplicité et le sourire, le Trio d'Anches a fait découvrir des associations insolites de timbres au travers d'oeuvres méconnues et virtuoses composées spécifiquement pour cette formation, ou d'arrangements de morceaux plus célèbres. Le concert s'est ouvert sur la transcription d'un divertimento de Mozart : le son velouté de la clarinette a d'abord fait écho au chant délicat du hautbois, tous deux mis en valeur par les ponctuations graves et ciselées du basson. Après une courte « Romance sans parole » de Mendelssohn, les trois amis ont interprété cinq pièces dédiées à leurs instruments par Jacques Ibert, compositeur parisien éclectique et prolifique du 20ème siècle ; dans cette musique élégante, les dialogues tour à tour joyeux, tendres ou mélancoliques, entre la clarinette et le hautbois, ou entre le hautbois et le basson, se détachaient parfaitement sur le timbre du troisième instrument. Toujours en musique française, un duo « dans le style troubadours » de Lefébure a fait entendre une conversation intime très nuancée entre la clarinette et le basson, et a été suivi d' arrangements de la Pavane de Fauré ou de la célèbre suite n°1 de Carmen de Bizet, très applaudie. Le trio a alors emmené son auditoire dans un tout autre univers musical en Amérique latine, avec un tango très moderne de l'argentin Terraza, puis avec un morceau enlevé et très rythmé de Vieira intitulé « Véritablement dans la tradition brésilienne », finissant de mettre en valeur la complémentarité des timbres de ce trio, ou leur mariage parfait deux à deux : le public a répondu avec beaucoup d'enthousiasme à ces dernières propositions.
Crédit photo : AMR
Concert "Duo CyNa", 17 octobre 2024
Arrivé sous une pluie battante, c'est sur un petit nuage et sourire aux lèvres qu'est reparti le public du concert de l'Association Musicale de Ramonville, donné par le duo de musique de chambre CyNa : le toulousain Cyril Kubler au piano (apprêté par Parisot) et la gersoise Nathalie Lourties à la flûte traversière, ce jeudi 17 octobre. Ce concert était confortablement accueilli dans la salle du Cinéma L'Autan. Les deux amis musiciens avaient choisi de faire découvrir leur répertoire de prédilection, souvent méconnu et fruit de leurs recherches, de compositeurs actuels de style néoclassique et romantique. Grâce à des explications tout en simplicité et pleines d'humour, ils ont de suite entraîné toute la salle dans leur sillon. Une première romance de E. Magalif a donné le ton de la soirée, avec un piano accompagnant tout en douceur les mélodies énoncées gracieusement par la flûte, ou avec de tendres conversations entre les deux instruments : le long silence qui a précédé les premiers applaudissements a traduit la magie qui a immédiatement enveloppé le public. Une pièce de la jeune A.J. Fox a surpris par une alternance entre une première mélodie douce, subtile et suspendue comme dans un rêve, et une partie intermédiaire très rythmique et pleine d'énergie. Les musiciens ont ensuite interprété des extraits représentatifs de plusieurs œuvres, pour pouvoir en faire découvrir la diversité et les subtilités, dans des atmosphères tantôt joyeuses ou enfantines, tantôt tourbillonnantes ou farceuses, tantôt pleines d'images, de douceur et de poésie. Le public a ainsi pu imaginer des lucioles s'allumer par une chaude nuit d'été, à l'écoute de la musique très descriptive du néerlandais H. Beeftink. Une pièce baptisée Hypnosis de I. Clarke l'a plongé dans un univers onirique, se terminant par le réveil de la flûte doucement ponctué par le piano, dans un charme envoûtant. Un moment magique a été celui de la pièce Soliloquy de l'américain J. Heggie, qui, après une introduction comme un cri de désespoir, s'est ouverte sur une mélodie semblant venue d'un univers lointain, ponctuée par des interventions sobres et douces égrenées comme une dentelle de perles par le piano, mettant complètement en valeur le chant de la flûte : un instant de grâce, nostalgique et plein d'émotion, suivi d'un long silence dans la salle. En parfaite connivence, les deux musiciens ont parfaitement su communiquer leur plaisir intense à bavarder musicalement de manière très équilibrée tout en s'amusant, dans une ambiance pleine de légèreté, de tendresse et de délicatesse : une soirée qui a fait du bien au public tombé sous leur charme, et qui les a chaleureusement applaudis !
Crédit photo : AMR
Concert "Trio Bulldog", 23 mars 2024
A l'initiative de l'Association Musicale de Ramonville, et dans le cadre du festival Mars on Jazz, la salle des fêtes de Ramonville a accueilli samedi soir 23 mars le trio Bulldog (Laurent Guitton (tuba), Didier Dulieux (accordina), Eric Boccalini (batterie)), et ses invités : Cécile Grabias (flûte), Dominique Maris (saxophone), et le Soule Orchestra (Ecole de Musique et d'Enseignements Artistiques de Ramonville Maguy Pradal) pour un concert au format inhabituel. Cet événement faisait en partie suite à un stage de musique d'ensemble animé par les 5 musiciens au terme de plusieurs mois de travail préparatoire du Soule Orchestra, classe d'orchestre de jeunes instrumentistes à vent avec un répertoire d'harmonie, placée sous la baguette de Dominique Maris, professeur à l'EMEAR.
Le concert a débuté par quelques compositions de style jazzy de Didier Dulieux ou Laurent Guitton interprétées par le trio Bulldog seul. Puis le public a découvert d'autres compositions des mêmes auteurs, jouées par l'ensemble des musiciens dans des tableaux à géométrie variable. Bulldog et ses deux amis ont joué parfois seuls, en faisant découvrir des associations de timbres aussi insolites que réussies, comme le tuba et l'accordina, ou l'accordina et la flûte. Le batteur s'est exprimé dans des solos captivants, exploitant sa très riche palette d'instruments.
D'autre part, l'harmonie crée par tous les stagiaires avec des instruments les plus divers est venue souvent élargir le jeu des 5 musiciens. A certaines occasions, des dialogues musicaux se sont tenus entre les aînés et les plus jeunes, enchaînant avec bonheur des mélodies, des contre-chants, et parfois même des improvisations pleines de talent en solo ou en duo. Les compositions aux saveurs d'Europe centrale ou du pourtour méditerranéen se sont animées jusqu'à devenir parfois endiablées, avec une basse obstinée soutenue souvent par le tuba : quelques personnes du public n'ont pas pu réfréner leur envie de danser sur les bas-côtés de la salle des fêtes bien remplie, dans une atmosphère joyeuse de fête de village.
La qualité d'écoute, l'autonomie, la rigueur, l'audace musicale et les talents des jeunes entourant le trio Bulldog sur scène, à l'image de leurs maîtres pendant tout le concert, ont impressionné le public, mais aussi les musiciens professionnels heureux d'avoir pu partager leur musique dans une telle complicité et dans le respect du niveau de leurs exigences. Cette soirée riche en interactions musicales a permis au public d'admirer autant les professionnels que les musiciens en devenir : le silence pendant l'écoute et la découverte, les applaudissements nourris après chaque morceau, et les sourires ravis en fin de concert ont attesté de la qualité de ce concert original qui aura permis une belle expérience pour tous.
Crédit photo : AMR
Concert de l'Ensemble Orchestral Pierre de Fermat, 25 janvier 2024
A l'initiative de l'Association Musicale de Ramonville, et en partenariat avec l'association ARTO, la scène du KIWI (ancien Centre Culturel de Ramonville) a accueilli le jeudi 25 janvier l'Ensemble Orchestral Pierre de Fermat, orchestre symphonique d'une quarantaine de musiciens dirigé par Paul Millischer. Le programme s'articulait principalement autour de pièces gaies de Mozart et Mendelssohn, embarquant un public d'une centaine de personnes dans un voyage intitulé « de la Bohême à l'Italie ». Afin de ne pas dérouter des auditeurs plus coutumiers de musique de chambre, la soirée a débuté sur un mouvement très lyrique d'un concerto pour deux clarinettes de Franz Krommer, en clin d’œil à Mozart précurseur dans l'utilisation de cet instrument. L'orchestre a alors interprété la symphonie de Prague de Mozart, œuvre pétillante introduite par un Allegro enlevé avec une rythmique implacable, suivi par un Andante très calme et précurseur du romantisme. Le mouvement final vif plein de syncopes et interprété avec fougue et dynamique a donné beaucoup de joie à cette symphonie.
L'orchestre s'est ensuite emparé de la symphonie italienne de Mendelssohn avec un jeu énergique plein de nuances. Les passages éclatants des trompettes ont ponctué les points forts de l’oeuvre, en alternance avec de grands unissons dans le 2e mouvement qui ont impressionné le public. Le concert s'est terminé sur une saltarelle endiablée dans le dernier mouvement. Constitué en majorité de musiciens amateurs, cet orchestre toulousain a su communiquer au public la passion de ses membres pour la musique et notamment celle de son chef, dont les présentations et explications pleines d'humour ont permis la meilleure écoute et le plus grand plaisir à partager ce voyage musical en Europe.
Crédit photo : AMR
Concert "Free for Two Duet", 14 décembre 2023
A l'initiative de l'Association Musicale de Ramonville, le cinéma l'Autan a accueilli, le jeudi 14 décembre 2023, le Free for Two Duet. Constitué de Sylvain Rullier à l'alto puis au violoncelle, et de Anne-Laure Marc sur un piano Parisot, ce jeune duo a d'abord permis au public de découvrir un répertoire parfois méconnu avec l'alto. La soirée a débuté tout en douceur avec une romance de Max Bruch, dans un dialogue paisible et intime suivi d'élans plus fougueux. Elle s'est poursuivie avec une suite hébraïque d'Ernest Bloch, déclamée avec des accents typiques et interrompue de grands silences interrogatifs. Les musiciens nous ont ensuite fait découvrir des courtes pièces de Rebecca Clarke inspirées de thèmes anglais, dont une douce berceuse chantée à l'alto comme venue d'un songe et accompagnée de manière cristalline au piano, puis une passacaille mettant en valeur la puissance suave de l'alto, ou une chanson ancienne plus légère d'abord énoncée de manière confidentielle à l'alto puis ré-exposée au piano avec beaucoup de poésie : un profond silence à la fin de chaque pièce témoignait du ravissement du public.
La seconde partie, au violoncelle et piano, a permis d'entendre des pièces plus connues. La vocalise de Rachmaninov chantée d'abord au violoncelle, puis reprise avec délicatesse au piano, s'est évanouie comme un rêve. Le duo n'a cessé de surprendre le public par son engagement total dans des nuances très contrastées, et par sa connivence dans les prises de paroles comme dans les accompagnements. Après quelques explications préalables, les musiciens ont offert au public un voyage atemporel avec la pièce Spiegel im Spiegel, du contemporain Arvo Pärt, dans une mélodie sobre de sons filés au violoncelle, soutenue au piano par des arpèges comme ponctués de petits diamants : cette pièce a sûrement remporté là le grand prix du public. Avec beaucoup d'expression, le duo a enfin interprété un tube du Carnaval des animaux de Saint Saëns, le Cygne au violoncelle évoluant sur l'eau interprétée au piano dans une osmose absolue des deux partenaires, au cours d'un autre très beau moment musical.
Toujours avec tendresse et générosité, les musiciens ont donné en bis le génériq,ue de La liste de Schindler. Dans une très grande complicité musicale, ce jeune duo a enchanté le public par la finesse et la délicatesse de son jeu très nuancé, sa livraison des mélodies comme des confidences, un chant proche de la voix humaine à l'alto comme au violoncelle, et des accompagnements en dentelle par la pianiste.
Crédit photo : AMR
Concert "Viva España !", 17 octobre 2023
Un public nombreux et intergénérationnel a redécouvert avec plaisir la belle acoustique de l'église Saint Agne de Ramonville ce mardi 17 octobre 2023, lors du premier concert « Viva España ! » de la 29ème saison musicale de l'Association Musicale de Ramonville. Devant des mélomanes, des enfants et des élèves récents ou de longue date, la violoniste Rose-Anne Couturier (professeur à l'EMEAR Maguy Pradal), et la pianiste Marie-Laure Dupont ont ouvert la soirée avec brio sur une habanera du prestigieux violoniste espagnol Sarasate puis une fantaisie de Potstock écrite en son hommage. Les musiciennes ont poursuivi avec la version de Corelli des follia – ou « folies » d'Espagne, danse très rythmée alors très en vogue en Europe du sud, aux variations contrastées mettant successivement en valeur la virtuosité de chaque instrumentiste. Le duo a ensuite interprété une langoureuse séguedille de Bizet extraite de son opéra Carmen, puis une autre habanera de Chabrier emplie de charme et de douceur, avec un partage équilibré des thèmes entre les deux instruments.
La surprise principale pour le public a été la découverte d'un compositeur catalan du siècle dernier, Eduard Toldrà, dans six pièces d'une musique expressive pleine de fraîcheur, très colorée, aux mélodies fluides et sereines. On a ainsi entendu au violon et au piano tantôt des gouttes de rosée scintillantes égrenées en soutien à une mélodie joyeuse à l'aube d'une belle matinée, tantôt une déclamation puissante de souffles de vents, tantôt les petits tourbillons d'eau d'une fontaine. Cette oeuvre a permis aux deux complices de dialoguer avec bonheur, mais aussi de tenir par moments le public en haleine avec de beaux et étonnants changements d'harmonies.
De retour dans l'univers des danses, le violon a imité la guitare pour accompagner la fougue du piano dans la célèbre Danse espagnole de Manuel de Falla, provoquant une ovation du public. Dédié par les musiciennes à la nouvelle directrice de l'EMEAR tout récemment disparue - Delphine Lafoix, danseuse, ce concert s'est terminé par un hommage musical poignant, avec un magnifique tango de Piazzolla (compositeur du pays d'adoption de Falla), interprété par les deux amies avec infiniment de délicatesse, de tendresse, et d'émotion.
Crédit photo: AMR
Concert "Timbres et Souffles", 16 mai 2023
C'est au Kiwi, à Ramonville St Agne, que des auditeurs ont pu assister à la rencontre de la voix et de la clarinette au 19ème siècle, mardi 16 mai. Organisé par l'Association Musicale de Ramonville, ce concert a été introduit par des lieders de Spohr soutenus au piano par Laura Revil, évoquant les affres d'un cœur tourmenté, puis le pépiement d'un oiseau (François Mahenc, clarinette) accompagnant le chant d'une jeune fille (Claire Bouyssou, soprano). Avec fougue et délicatesse, les musiciens ont fait ressentir au public le désespoir d'un jeune homme abandonné, mis en musique par Kreutzer, mieux connu des violonistes. La jeune chanteuse a pu montrer toute sa puissance et l'étendue de sa tessiture dans des extraits phares de la Clémence de Titus, opéra où Mozart a dédié une place fondamentale à la clarinette ; la pianiste n'y était pas en reste, assurant avec brio une réduction de la partie d'orchestre. Le public a découvert un compositeur tchèque, Kaliwoda, avec une pièce plus légère, joyeuse et emplie de fraîcheur, véritable déclaration d'amour aux montagnes suisses-autrichiennes, illustrée par une parfaite symbiose entre la clarinette et la voix. Le concert en trio s'est achevé sur une pièce bucolique d'un compositeur français complètement oublié, Panseron : un chant joyeux, agrémenté d'envolées virtuoses de la clarinette et avec des accents tyroliens.
En guise d'intermède, le piano et la clarinette ont dialogué seuls dans des transcriptions d’œuvres du français Rossini, la clarinette s'emparant du chant, soutenue par l'orchestre joué au piano - pratique courante au 19ème siècle. Ils ont fait briller également d'autres petits joyaux moins connus de Gade et Wanhal, avec des échanges graves, doux ou agités entre les deux instruments.
Outre la découverte de ce répertoire original, le public a beaucoup apprécié les explications offertes par les musiciens sur le contexte musical et historique, ainsi sur que les intrigues des pièces interprétées. Il a été également ébloui par le soutien infaillible et précieux apporté par la pianiste aguerrie aux deux « timbres et souffles » annoncés en vedettes de ce concert.
Crédit photo: AMR
Concert "Europe Galante", 17 mars 2023
C'est devant un public nourri que les interprètes du concert de musique baroque "Europe galante" ont fait scintiller des joyaux de notre répertoire français du début du 18ème siècle, dans l'église St Jean de Ramonville, vendredi 17 mars. Alice Szymanski et Annie Gasciarino aux traverso (flûte traversière baroque), Flore Seube à la viole de gambe, et Julie Pumir au clavecin, ont introduit lasoirée avec un Largo majestueux de Jean-Baptiste Quentin, donnant un premier aperçu des sonorités des instruments en usage à l'époque.
Leur programme s'est ensuite articulé autour de deuxpièces de compositeurs phares. Les musiciennes ont interprété une Récréation de Jean-Marie Leclair, suite de danses toute en contrastes de rythmes et d'atmosphères, en alternance de dialogues gracieux menés entre les traversos puis appuyés par la basse continue formée par les deux autres instruments, de passages enjoués ou plus graves.
L'autre pièce majeure du programme était une autre suite de danses, de Marin Marais, introduite par un prélude très expressif, suivi d'une gavotte lyrique et joyeuse, un rondeau sur lequel le public a retenu son envie de danser, ou une passacaille raffinée où la gambiste a fait preuve de virtuosité sur une viole pourtant réputée comme instrumentcapricieux. Les flûtistes ont charmé le public dans une autre suite de Hotteterre, au travers de confidences tendres et sensuelles, puis d'une course effrénée dans une gigue enlevée, s'effaçant comme sur la pointe des pieds.
Une autre pièce de Marin Marais a permis à la claveciniste et à lagambiste de sortir de leur rôle de basse continue en soutien des flûtes pour s'exprimer cette fois en tant que solistes, tour à tour de manière virtuose ou apaisée, joyeuse ou farceuse, toujours avec élégance, à l'aide d' une viole de gambe puissante et d'un clavecin fabriqué par Philippe Humeau. Les jeux des musiciennes ont mis en valeur la complémentarité avec laquelle les chants mélodieux et voluptueux des traversos se détachaient sur les soutiens harmoniques du clavecin renforcés par la viole de gambe, sachant se rejoindre parfois sur des unissons magiques.
Le public a été conquis par ces artistes pleines de talent mais aussi d'humour dans la maîtrise des petits caprices de leurs instruments si sensibles aux variations d'hygrométrie ou de température. Leur joie de jouer ensemble, leur complicité, et leur engagement dans leur art pour redonner vie à cette musique de chambre de salon pleine de subtilités, de finesses et de richesses insoupçonnées se sont avérés très convaincants et communicatifs.
Crédit photo: AMR
Concert "Trio Lygny", 8 décembre 2022
Le confinement a donné lieu à de belles naissances : le jeune et talentueux Trio Ligny, formé de Marie-Laure Dupont au piano, Audrey Dupont au violon, et Guilhem Leblanc au cor, en formation peu courante, est venu ravir le public jeudi 8 décembre au Kiwi, dans un concert organisé parl'Association Musicale de Ramonville. Après une entrée en matière laissant découvrir la complémentarité des timbres de ces instruments dans des petites pièces originales de Koechlin, le cor et le violon soutenus par le piano ont dialogué dans des mouvements d'un quintette de Mozart arrangé pour trio. Les trois amis ont ensuite interprété un mouvement d'une pièce de Brahms centrale dans leur répertoire, évoquant une promenade en forêt avec des élans fougueux entrecoupés d'une romance. Calquée sur la structure de ce trio de Brahms, une pièce mélodieuse d'Ewazen aux accents américains a été introduite par le son suave et ample du cor, avant de s'ouvrir sur un dialogue serein alterné avec des envolées lyriques, laissant se détacher parfaitement chacune des trois voix.
Le concert a été marqué par une création du rémois Gabriel Philippot dédiée au trio Ligny, intitulée « Pierres précieuses ». Au travers de courts tableaux, le public a entendu successivement lamélancolie associée à l’obsidienne, l'espérance pour l'émeraude, la joie pour la topaze, ou la colère pour le grenat, dans des ambiances lumineuses aux couleurs de chaque pierre ; dans ces pages élégantes, condensées en forme de discours partagé, de questions posées par le violon, ou de réponses à l'unisson du trio, et conclues par un accord facétieux du piano, les différents instruments se sont tantôt fondus les uns dans les autres, ou sont tantôt apparus en contraste les uns sur les autres. La soirée s'est conclue pour le plus grand plaisir du public sur un arrangement du thème plein de poésie de « Princess Leia », tiré de la musique de John Williams composée pour le filmStar Wars, avec une place d'honneur pour le cor.
Crédit photo: AMR
Concert "Duo ARPEGI", 7 octobre 2022
C'est avec brio et originalité que le duo catalan ARPEGI : Nathalie Mengual à la guitare, et François Ragot au violoncelle, a ouvert la nouvelle saison musicale de l'Association Musicale de Ramonville vendredi 7 octobre dernier à l'église St Jean de Ramonville. Les deux complices ont introduit la soirée sur la sonate arpeggione de Schubert, avec un violoncelle à 5 cordes proche de l'instrument original pour lequel elle fut écrite; cette oeuvre aux couleurs variées a permis au public de découvrir la complémentarité entre le son perlé de la guitare bien présente, et celui puissant, plein et velouté du violoncelle, au travers de mélodies déclamées par le violoncelle sur un tapis sonore offert par la guitare, ou d'une course haletante des deux instruments.
A suivi une valse sentimentale de Tchaïkovski, avec son thème joué au violoncelle, petit bijou trop vite passé. Les musiciens ont alors rappelé que Paganini était aussi un virtuose de la guitare, avec un Cantabile romantique. Leur interprétation pleine de nuances contrastées de la célèbre Méditation de Thaïs a laissé le public complètement rêveur. Ils ont alors joué une pièce mélodieuse du mexicain peu connu Ponce, laissant parfois le chant de la guitare se détacher au-dessus de celui du violoncelle. Après une première vague d'applaudissements, le duo ARPEGI a offert au public le Chant des oiseaux de Pablo Casals, émouvante imploration pour la paix, reçue dans un silence recueilli ; magnifiquement introduit par la guitare, ce chant a été déclamé de manière intense sur un violoncelle qui fut utilisé par Pablo Casals lui-même. La soirée s'est terminée par une note plus légère, avec un arrangement d'une Adandaluza de Granados : les frémissements de la guitare traduisaient parfaitement l'ambiance hispanique et chaleureuse dans laquelle le violoncelle a fini de faire voyager le public.
Crédit photo: AMR
Concert "Voyage Musical en Europe", 12 mai 2022
Après 3 ans de reports pour cause de Covid, le concert « Voyage Musical en Europe » organisé par l'AMR a enfin pu être réalisé grâce à la tenacité de trois musiciennes, Rose-Anne Couturier au violon, Marie-Laure Dupont au piano, et Cécile Grabias à la flûte, sur la scène du Kiwi à Ramonville.
Ce voyage hors des sentiers battus a débuté avec une pièce très mélodieuse du russe Chostakovitch, donnant la parole tour à tour à chaque instrument sur des mélodies pleines de grâce et de sérénité. Puis le public a été envahi par les accents passionnés mais douloureux d'une prière juive de Bloch pour violon et piano, dont la conclusion émouvante a imposé le silence. Il a ensuite assisté à un véritable feu d'artifice avec un prélude de Debussy, donnant à entendre le piano crépiter et les fusées jaillir de ses touches. L'élégance de la musique française a été encore illustrée par des interludes de Jacques Ibert, avec des dialogues tendres entre les instruments, en alternance avec des phrases plus enlevées. S'en sont suivies des danses de Bartok sur des thèmes d'Europe centrale pour flûte et violon, petits bijoux de mélodies populaires épurées pleines de changements d'ambiance : les nombreux enfants présents, élèves des musiciennes, ont pu ainsi entendre une danse du moustique ! Les jeunes femmes se sont ensuite emparées d'un tango de l'argentin Piazzolla, formé à Paris, avec une flûte tantôt langoureuse, tantôt dynamique et pleine de connivence avec le violon, toujours entraînée par le piano. Un trio de l'italien Nino Rota a fait raconter par le violon et la flûte une histoire avec un suspense entretenu par le piano, tenant les auditeurs en haleine jusqu'à une pirouette finale. Les trois complices ont conclu ce dernier concert de la saison AMR 2021-22 par une petite valse légère et toute en retenue, à nouveau de Chostakovitch, laissant un public conquis et heureux de toutes ses découvertes.
Crédit photo : AMR
Concert "Ensemble de Saxophones de Toulouse", 1er avril 2022
A l'initiative de l'Association Musicale de Ramonville, la salle des Fêtes de Ramonville a vibré avec l'Ensemble de Saxophones de Toulouse ce vendredi 1er avril. Treize jeunes musiciens, en formation au Conservatoire à Rayonnement Régional Xavier Darasse de Toulouse et se destinant pour la plupart à devenir professionnels, ont fait danser leur instrument flamboyant dans un programme très varié. Le concert s'est ouvert sur un feu d'artifice avec un oratorio de J.S. Bach, où tantôt le chant d'un saxo soprano était ponctué par les basses de sa famille, tantôt tous les pupitres jouaient en polyphonie. Les neuf musiciens ont ensuite fondu tour à tour leurs timbres dans un « Chant du soir » du romantique Rheinberger, revisité pour cette formation par leur chef Thomas Barthélémy, et empli d'harmonie et de sérénité. Les saxophones sont ensuite devenus joyeux, farceurs, ou tendres dans une Simple Symphony de Britten, mettant en valeur la vélocité d'un saxo basse et baignant le public dans un univers mélodieux. L'atmosphère est alors devenue poignante lorsqu'un quatuor a interprété une pièce courte et puissante du contemporain Lago, écrite en hommage aux victimes du conflit de Sarajevo, et ponctuée de dissonances évocatrices trouvant leur plein écho avec l'actualité. Elle s'est allégée avec un Tango virtuose de Thierry Escaich, aux accents émouvants d'authenticité impulsés par un saxo soprano virtuose. La formation s'est alors étendue pour une Candice ouverture de Bernstein, enlevée et pleine de contrastes. Le concert s'est conclu en apothéose sur une suite d'airs populaires des Balkans, où Thomas Barthélémy devenu soliste a entraîné ces jeunes avec une virtuosité à en perdre haleine, dans une danse endiablée sur des thèmes slaves. Médusé, le public multigénérationnel a été complètement conquis par cette soirée riche en couleurs et en émotions portée par ces jeunes dont le bonheur de jouer ensemble était communicatif. La recette de ce concert contribuera à leur permettre d'aller représenter l'Ecole française du Saxophone au congrès mondial du saxophone au Japon, en juillet 2023.
Crédit photo : AMR
Concert "Le Grand Orphéon invite Stéphane Labeyrie, tuba", 22 janvier 2022
Samedi 22 janvier au KIWI, à l'initiative de l'Association Musicale de Ramonville, le Grand Orphéon a de nouveau offert une soirée de fête à un public très intergénérationnel et avide de curiosités musicales. Rejoint par le percussionniste Jean-Denis Rivaleau, le quatuor du Grand Orphéon ( Nicolas Calvet : contre-ténor vocaliste, Cécile Grabias : flûte , Jean-Luc Amestoy :accordéon, et Laurent Guitton : tuba) avait invité le tubiste de renommée internationale StéphaneLabeyrie, dans un programme inspiré de courants allant de la musique médiévale à Debussy etRavel, entrecoupé de compositions originales de Nicolas Calvet ou Laurent Guitton.
Les six amis ont allié virtuosité, musicalité, et une profonde connivence, pour faire surgir d'une part des contrastes entre les basses profondes, sereines et parfois alertes des tubas, la légèreté et la grâce de la flûte émergeant de ce tapis de graves, et l'agilité étonnante de la voix - d'autre part, les soutiens ou ponctuations délicats et attentifs de l'accordéon ou des percussions... ou, tour à tour, l'inverse dans d'autres configurations. Des alliances insolites mais parfaites entre voix et flûte, flûte et tuba, flûte basse et accordéon, ou accordéon et tuba, ont enveloppé le public d'une bulle harmonique chaleureuse. Les complémentarités entre les timbres des instruments ou voix solistes qui se relayaient pour exposer les thèmes l'ont subjugué. Le spectacle du ballet des instruments animés, scintillants, argentés ou dorés, effilés ou ventrus, a ravi aussi les yeux.
L'ensemble a entraîné ses auditeurs aux confins de l'Espagne, de la musique kletzmer, de l'Argentine ou de la France en faisant se succéder des paysages tendres et sereins, des montées en rythmes jubilatoires qui donnaient envie de danser, à l'image des musiciens... ou même des tubas devenus si vivants. Pour l'occasion, le Grand Orphéon avait aussi invité les futures générations. Le public a été d'abord accueilli par la classe de trombones de Neil Dambes, professeur à l'EMEAR Maguy Pradal de Ramonville. Le concert a été introduit par un jeune quatuor d'euphoniums du Conservatoire de Toulouse.
Il s'est terminé avec la restitution d'un tout récent stage d'improvisation élaboré en partenariat entre l'EMEAR et l'AMR, autour d’oeuvres de Nicolas Calvet et de l'approche musicale du Grand Orphéon : l'occasion pour certains jeunes de monter sur leur première scène, aux côtés de ces musiciens bourrés de talent et soucieux de transmettre les clés de leur art. Ce concert joyeux et généreux, ignorant les frontières entre styles, rythmé mais plein de délicatesse et d'émotion, a médusé et ravi le public en lui permettant de s'évader très loin de son quotidien, le temps d'une soirée.
Crédit photo : AMR
Concert Souffles et Vents 19 novembre 2021
C'est un public attentif, curieux ou médusé qui a suivi vers des univers insolites les musiciens invités par l'Association Musicale de Ramonville ce vendredi 19 novembre, à l'église St Jean de Ramonville. Lucile et Annie Gasciarino (cette dernière étant professeur à l'EMEAR Maguy Pradal), avec leurs flûtes traversières en bois ou en argent, et Jean-Jacques Godron avec ses clarinettes, ont dévoilé des palettes sonores aussi riches et variées qu'inattendues, aux reflets changeant au fil de l'avancée de leur programme audacieux. Le trio a ouvert la soirée avec une sonate du compositeur baroque Johann Quantz pour flûte douce et traverso, flûtes ici soutenues par un continuo joué par la clarinette basse. Puis un divertimento du compositeur de musiques de film Malcolm Arnold, adapté pour la formation du soir, a plongé le public dans des atmosphères successivement poétiques ou brillantes, dans lesquelles les sonorités des instruments se fondaient à merveille. Une œuvre contemporaine de Maurice Ohana écrite pour deux flûtes a surpris les auditeurs par de nouveaux phénomènes sonores, tantôt écrits, tantôt laissés à la liberté des interprètes très complices. La découverte s'est prolongée avec une œuvre très poétique de Jonathan Harvey pour clarinette seule, évocation d'une lecture des étoiles dans le ciel et de bruits nocturnes au moyen de sons ténus, comme venus de l'infini, laissant le public sans voix. Les musiciens sont alors revenus à des pages plus classiques avec un trio joyeux, enjoué et élégant de Joseph Haydn. La soirée s'est terminée dans une ambiance espagnole avec une œuvre pour piano du catalan Isaac Albeniz, arrangée pour flûtes et clarinette, sur des rythmes de tango et des impressions de castagnettes. Un concert qui a surpris et ému un public chaleureux, ravi de cette soirée étonnante.
Crédit photo : AMR
Concert Echappée Madrigale, 22 octobre 2021
Invitées depuis longtemps par l'Association Musicale de Ramonville (AMR), les voix et la sacqueboute de l'ensemble baroque L'Echappée Madrigale ont enfin fait vibrer l'église St Jean et un public nourri de choristes passionnés, de mélomanes et d'amis des musiciens, ce vendredi 22 octobre 2021. Sous la direction sobre et efficiente de Bernard Fourtet (également baryton et joueur de sacqueboute), cinq chanteurs, tous professionnels et enseignants de leur art, ont permis au public de se plonger avec délice dans l'univers varié, riche, sensible et expressif de Claudio Monteverdi. Un motet tiré du recueil de la Selva Morale a ouvert le concert, suivi par des madrigaux (mise en musique de poèmes profanes) de 2 à 5 voix, tour à tour emplis de fraîcheur (comme Fumia la Pastorella) ou exprimant la douleur de la séparation, dans des harmonies expressives. Le public a alors été invité à revisiter les tout premiers opéras, genre inauguré par Monteverdi. Après avoir conté le célèbre Lamento d'Ariane, les chanteurs en ont chanté le désespoir et les implorations de la princesse crétoise abandonnée. Soutenu par la sacqueboute à la basse continue, le ténor Paul Crémazy a interprété de manière pure et très touchante le Lamento della Ninfa devant un chœur de bergères (pour l'occasion), dans des harmonies déchirantes traduisant le chagrin de la nymphe trahie. Le concert s'est achevé sur le ballet de Tirsi et Clori. La mezzo-soprano Anne-Lise Panisset et la soprano Marie Petit ont tour à tour illustré de leurs gestes gracieux une invitation au bal chantée par le duo Camille Belssa (soprano) - Paul Crémazy, scandée par la sacqueboute ; puis tous les chanteurs ont uni leurs voix pour chanter un ballet joyeux, invitant le public à une danse sans fin. Un public qui a dit son plaisir face au retour d'une musique vivante et de proximité, admirablement servie par des musiciens permettant l'expression et le partage d'émotions intemporelles liées aux drames ou aux joies de la vie.
Crédit Photo : AMR
Après une longue pause forcée depuis le printemps dernier, le concert Cuauhpanco proposé par le trio Tropical Albatross, à l'initiative de l'Association Musicale de Ramonville (AMR), a attiré un public nombreux au Cinéma l'Autan, dans un programme varié de musiques américaines du 20e siècle. Les mélomanes se sont laissés envoûter par le charme de Maria (au piano : Marie-Laure Dupont) et la douceur de Tony (à la clarinette : Florian Léger) dans des extraits de comédie musicale de Bernstein. Ils s'étaient laissés accueillir auparavant par ces deux complices dans une pièce malicieuse et chatoyante de Piazzolla, jouée toute en rapports de séduction. Puis ils ont retenu leur envie de danser sur des rythmes afro-cubains ou jazzy tour à tour émouvants ou frénétiques, ponctués subtilement à la batterie par Carsten Weinmann. Peut-être moins connue que celles de Piazzolla ou Bernstein, une pièce de l'argentin Ginastera, inspirée du tango, a beaucoup ému par son caractère mélancolique, reflet d'un pays fruit d'une culture oubliée, avec des dialogues tout en douceur entre les trois musiciens. Puis s'en sont suivies à nouveau des danses frénétiques mexicaines entraînées par une clarinette ensorcelée, ponctuées des « Mambo » repris par les auditeurs.
Les musiciens de Tropical Albatross ont réussi à partager leur joie de jouer ensemble avec un public qui les a fait vibrer en retour : le temps d'une soirée, tout le monde a pu à nouveau voyager dans une Amérique aux musiques colorées et chaleureuses.
Crédit Photo : AMR
Salle Paul Labal, 3 décembre 2019
C'est dans le cadre intime et chaleureux de salle Paul Labal de Ramonville que l'ensemble Thaïs a offert le mardi 3 décembre un concert autour du thème "Classique ou néo ? ", à l'initiative de l'Association Musicale de Ramonville. Composé par la flûtiste Leslie Richmond et le violoniste David Benetah, l'ensemble Thaïs avait invité l'altiste Laura Ensminger et la violoncelliste Marie Girbal pour former un quatuor original et plein de fraîcheur, dont trois membres appartiennent à l'Orchestre National du Capitole de Toulouse.
Les musiciens ont illustré le répertoire de l'époque classique avec une sonate de Rossini qui a donné la parole à chacun des instruments, mais aussi permis à la flûte de dialoguer avec le trio à cordes. Dans la même veine, Mozart s'est invité pour clôturer le concert avec un quatuor dont le second mouvement célèbre est dédié à la flûte, et dont l'entrain du rondeau final a su gagner l'enthousiasme du public.
Le cœur du programme a fait découvrir des œuvres plus récentes passionnantes, aux sonorités riches et modernes, faisant toutes référence au passé par leur structure ou leur source d'inspiration : une sérénade de Reger pour flûte, violon et alto pleine de contrastes et d'harmonies chatoyantes, une passacaille de Haendel modernisée par Halvorsen qui a permis à l'altiste de montrer la même virtuosité que le violoniste, et quatre petites fantaisies de Jacob évoquant des danses et des thèmes populaires anglais avec les quatre instruments.
Le public a été subjugué par ces jeunes musiciens très généreux et promis à un bel avenir. Il devra patienter jusqu'au jeudi 26 mars 2020 pour pouvoir profiter d'un nouveau "Voyage musical en Europe" avec violon, flûte et piano, que proposera l'AMR.
Credit photo : J-F Gabard
Eglise Saint-Agne, 8 octobre 2019
Le public du concert « Alla Czeca », organisé le mardi 8 octobre par l'Association Musicale de Ramonville à l'église St Agne, a eu le privilège de découvrir un florilège des pièces maîtresses du répertoire romantique et post-romantique tchèque, interprétées par le quatuor à cordes Alizé. Cet ensemble constitué d’Anaïs Holzmann et d’Ana Sanchez aux violons, de Tobias Holzmann à l’alto et de Juliette Vittu au violoncelle, est installé à Toulouse. Une première pièce assez méconnue de Joseph Suk, gendre de Dvorak, a fait côtoyer des harmonies assez audacieuses du 20ème siècle avec des thèmes bohémiens très rythmés, avec des accents tour à tour vifs ou plus mélancoliques. Le quatuor a ensuite fait défiler l'histoire personnelle de Smetana, compositeur engagé dans le mouvement nationaliste tchèque, avec son quatuor intitulé « De ma vie » : cette œuvre romantique, successivement gaie et riche en thèmes populaires, puis tragique et douloureuse, a donné la part belle au timbre et à la puissance de l'alto pour évoquer la condition humaine du compositeur. Toujours avec brio, délicatesse et homogénéité, les musiciens ont ensuite interprété le Quatuor américain de Dvorak, mêlant de manière lumineuse des thèmes de jazz ou de gospel d'Amérique à des thèmes bohémiens souvenirs de son enfance, en faisant sublimer les timbres graves du quatuor par les chants mélodieux des violons. Le quatuor Alizé a offert en bis une courte pièce plus légère de Janacek tirée de son recueil « Les sentiers recouverts », pour le plus grand plaisir du public conquis par ce voyage en Europe centrale.
Crédit photo : J-F. Gabard
Salle Paul Labal, mardi 14 mai 2019
A l'initiative de l'Association Musicale de Ramonville, le public de la salle Paul Labal a eu le privilège d'assister mardi 16 mai à la naissance d'un trio très original formé de musiciens confirmés. Le son riche et harmonieux de l'accordéon de Grégory Daltin s'est fondu à merveille avec les mélodies virtuoses de la flûte de Cécile Grabias (professeur à l'EMEAR) et le chant puissant du violoncelle de Marie-Madeleine Mille. Ces trois-là ont réussi à donner un nouvel éclat à des pièces connues de Bach ou de Ravel. Les basses du violoncelle et de l'accordéon se sont incroyablement mêlées pour soutenir la mélodie de la flûte dans une suite orientale de la trop méconnue Mel Bonis, et dans une sonate de CPE Bach. Le chant du violoncelle de M-M Mille s'est nourri de l'accompagnement de G. Daltin dans des pièces tendres, dansantes ou nostalgiques de Chostakovich , avant de devenir implorant et dramatique dans la prière de Bloch. Dans un changement soudain d'atmosphère, l'accordéon a entrainé avec douceur et agilité la flûte et le violoncelle dans un tango de Piazzolla ou dans des danses roumaines de Bartok. Le public a ressenti la joie et la grande connivence des musiciens dans le partage de ce beau programme offert lors ce dernier concert AMR de la saison 2018/2019.
Crédit photo : J-F. Gabard
Eglise St Jean, Ramonville, mardi 2 avril 2019
Une centaine de personnes a pris plaisir au concert d'orgue, trompette et cor organisé par l'Association Musicale de Ramonville le mardi 2 avril en l'église St Jean de Ramonville. L'organiste Gilles DESROCHERS, titulaire de l'orgue de l'église des Dominicains de Toulouse et ancien professeur d'orgue à l'Ecole municipale de musique de Ramonville, a su mettre en valeur la palette sonore de l'orgue de Ramonville, grâce à un choix judicieux d'un programme mêlant des atmosphères très variées et à l'assistance de Pascal MARCEROU pour la registration. Gilles DESROCHERS a joué seul des oeuvres mélodieuses ou enlevées de son ami compatriote et organiste Denis Bédard, ainsi que de J.S. Bach, J. Pachelbel et J. Bennett. Il a également accompagné Xavier DESROCHERS, son fils, à la trompette dans des pièces de Bédard, Bach et Haendel dont certaines étaient arrangées ou transcrites par l'organiste lui-même. Rarement exposé de manière aussi intime, le son ample et rond du cor joué par le jeune homme s'est également conjugué avec émotion et harmonie avec celui de l'orgue dans des œuvres plus ou moins connues de Rheinberger ou Caccini (en bis), finissant ainsi de surprendre et ravir le public.
Crédit photo : J-F. Gabard
Salle Paul Labal, Ramonville, vendredi 8 février 2019
C'est dans une salle comble que l'ensemble lyrique Dolce Suono a fait vivre aux mélomanes de Ramonville et des alentours les épisodes les plus dramatiques d'opéras du 19ème («La Fille du régiment» de Donizetti, «La Traviata» de Verdi, «Tosca» de Puccini et «Lakmé» de Léo Delibes) dans lesquels interviennent des airs très célèbres. Dolce Suono est né de la rencontre au Conservatoire de Toulouse entre Simon Siaud, pianiste, et Piroska Maupas, soprano colorature. Ils ont été ensuite rejoints par le ténor Franck Grimaud, dans le but de faire découvrir l'opéra aux publics les plus variés. Accompagnés et présentés magistralement par Simon Siaud au piano ou parfois même au chant, les deux chanteurs ont fait partager à tous successivement l'humour, les émotions, les déceptions amoureuses (mouchoirs offerts !) et les déclarations enflammées de leurs personnages, à l'aide de beaux costumes et de jeux de scène efficaces. Les auditeurs ont été médusés et emportés par la voix de la soprane, qui égrenne ses petites perles vers les hauteurs avec une facilité déconcertante, tout autant que par le timbre chaud et la belle présence du ténor. Organisée par l'Association Musicale de Ramonville, cette soirée a été vécue comme la narration de quatre contes dans des pays variés de l'Italie à l'Inde : les textes comme les musiques ont touché au vif chacun des spectateurs.
Crédit photo : J-F. Gabard
Centre Culturel, Ramonville St Agne, 30 novembre 2018
C'est devant un public multigénérationnel nombreux que la violoniste Rose Anne Couturier et la pianiste Marie-Laure Dupont, formant sur scène le duo Kalista, ont dialogué avec leurs instruments de manière très complice et parfaitement équilibrée dans des œuvres de compositeurs dont l'initiale du nom commençait par la lettre B. Après avoir invité leurs auditeurs à les suivre dans des danses hongroises de Brahms bien enlevées, elles ont interprété une sonate d'église de J.S. Bach, passant par une marche rêveuse et sereine avant de finir sur un allegro mixant dentelle et puissante dynamique. Les musiciennes ont continué à ravir le public avec une sonate de Beethoven; elles s'y sont exprimées avec une grande connivence, de manière très nuancée et toujours renouvelée, tour à tour tendre et mélodieuse, avant de tourbillonner dans la ritournelle malicieuse et entêtante d'un allegro final. En dessert étaient proposées des danses populaires roumaines de Bartok, accompagnées de jeux de lumière bien rythmés, pour conclure ce programme exigeant de manière aussi gaie qu'à son début. Une belle soirée musicale, agrémentée d'une explication pédagogique d’écoute tout au long du concert : le duo Kalista a été récompensé par des applaudissements chaleureux et très mérités.
Eglise St Agne, 12 octobre 2018
C'est devant un public trop peu nombreux mais comblé que s'est produit le quatuor Meltem à l'Eglise St Agne, à Ramonville, pour inaugurer la saison 2018/19 de concerts de l'Association:Musicale. Avec Louis Hognon au saxophone soprano, Adèle Pham-Minh à l'alto, Corentin Bogunovic au ténor et auteur de quelques arrangements pour cette formation, et Lucas Montana au baryton - tous étudiants au Conservatoire de Toulouse, nous avons eu une preuve éclatante que la valeur n'attend pas le nombre des années. Le quatuor a démarré ce concert dans une entrée théâtrale sur une oeuvre de Steven Reineke ; il a ensuite enchaîné un programme généreux, tour à tour endiablé ou poétique, principalement composé spécialement pour ce type de formation par des auteurs du XXième siècle comme Schmitt, Granados, Desenclos, Piazzolla ou Escaich. Les oeuvres choisies faisaient chanter les thèmes en mettant les différents timbres successivement en valeur, ou bien en les laissant se fondre en osmose, tout en douceur et plénitude, ou avec beaucoup de fougue. Les musiciens ont également joué avec une grande sensibilité leur morceau fétiche, « Song for Japan » de Steven Verhelst, composé pour venir en aide aux victimes de catastrophes naturelles.
Meltem est le nom d'un vent chaud du sud de la Grèce ; et c'est bien un vent chaud … mais aussi de fraîcheur qu'a fait souffler avec joie ce jeune quatuor talentueux, avec une grande richesse de couleurs dans leur jeu musical. Avec sa belle pâte sonore, le quatuor Meltem a un bel avenir promis devant lui !
Eglise St Agne, 29 mai 2018
L'église St Agne de Ramonville a résonné comme une cathédrale avec l'Ensemble de Clarinettes de Toulouse, placé sous la direction de David Galasso. Les Ramonvillois avaient déjà eu l'occasion de déguster les timbres moëlleux de la famille des Clarinettes lorsque l'ensemble était placé sous la direction de son créateur, Yves Bailly, présent au concert. Les 12 musiciens, étudiants au Conservatoire de Toulouse, professeurs dans la région, ou amateurs de haut niveau, ont promené avec talent et chaleur leur public dans un répertoire éclectique qui allait de Mozart ou Smetana en passant par de la musique kletzmer jusqu'à des créations récentes de Jean-Michel Maury, de la Bohème à Cuba en passant par l'Angleterre. L'ensemble a notamment offert à son auditoire ravi le privilège de découvrir de magnifiques pièces d'Alexis Cielsa, poussant les musiciens experts dans leur retranchement pour nous faire explorer avec brio toutes les possibilités, mais aussi le charme et la délicatesse de la clarinette. Bravo à eux tous !
Centre Culturel, 9 mars 2018
L'ensemble Grand Orphéon (initialement : Cécile Grabias, flûte, Nicolas Calvet, contreténor vocaliste, Laurent Guitton, tuba, Grégory Daltin, accordéon) est né en janvier en janvier 2015 au Centre Culturel à Ramonville, au cours d'un concert organisé par l'Association Musicale de Ramonville. Trois ans ont passé, l'ensemble a fait son chemin, Jean-Luc Amestoy prenant le relai de Grégory Daltin appelé à d'autres créations. A l'occasion de la sortie de son nouveau CD « Melodian translation », Grand Orphéon a invité à fêter l'événement le talentueux percussionniste Sébastien Gisbert lors d'un nouveau concert AMR ce vendredi 9 mars 2018, sur cette même scène du Centre Culturel. De Bach à Piazzolla en passant par Bartok, de Debussy à Ravel revisités par Laurent Guitton ou Nicolas Calvet, ou avec des compositions originales, un public nombreux a été subjugué par la vitalité, la musicalité et l'inventivité de cet ensemble. Ils ont su magnifiquement fondre leurs timbres en osmose, en duo ou en relai : flûte et voix, accordéon et flûte, flûte basse et tuba, tuba et voix... toujours accompagnés ou rejoints avec finesse et ingéniosité par les autres instruments. Le public a été plongé dans des univers sonores très variés. Des thèmes énoncés dans des climats poétiques s'animaient en des improvisations riches et dynamiques, jusqu'à des épisodes de transe entre les musiciens. Bach s'est vu rajeunir en swinguant à cinq temps, les accents de la brousse ont retenti avec des percussions facétieuses, la Fille aux cheveux de lin a charmé tous les musiciens, Ravel a du être ravi de voir son Kaddish ainsi ravivé, et tout le public voudrait encore danser sur le Fandango entraîné par l'accordéon. Bravo au Grand Orphéon !
Centre Culturel, 20 décembre 2017
Le quatuor Notturno, composé de jeunes musiciens de l'orchestre du Capitole (Chiu-Jan Ying et Julie Guédon aux violons, Samuel Joly à l'alto, et Benoît Chapeaux au violoncelle) a enthousiasmé le public ce mercredi 20 décembre au Centre Culturel de Ramonville : il lui a proposé un programme audacieux de musique française du début du 20ème siècle, avec deux compositeurs représentants de la fin du romantisme . Les musiciens ont d'entrée de jeu conquis leur auditoire avec un arrangement de la célèbre danse macabre de Saint Saëns. Puis ils lui ont fait découvrir une oeuvre composée par Fauré au crépuscule de sa vie avec des sonorités très avant-gardistes, dans lequel les entrées de chaque instrument s'énonçaient clairement avant de fondre leurs mélodies à la manière d'un tableau impressionniste. S'en est suivi un magnifique quatuor composé par Saint Saëns, ciselé par les musiciens à la manière d'une équipe d' orfèvres, avec une grande dynamique de progression des lignes mélodiques comme des nuances. Le public, tenu en haleine dès le début du concert, a témoigné d'une qualité d'écoute proportionnelle au jeu précis, nuancé et très enlevé du quatuor. La salle du Centre Culturel, qui permet de capter tous les sons, était particulièremet bien adaptée au Quatuor Notturno.
Salle Paul Labal, 24 novembre 2017
A l'initiative de l'Association Musicale de Ramonville, les mélomanes ont eu droit à un très beau concert de musique de chambre baroque le 24 novembre 2017 à la salle LABAL. Annie Gasciarino (traverso), Jesus Martin Moro (clavecin), Pierre-Yves Ardoy (viole, violoncelle) et Jean-Claude Zéronian (luth, théorbe) ont su alterner avec maîtrise la légèreté, la tendresse et la gravité des airs, gigues et sarabandes de compositeurs qui étaient tous musiciens de la chambre du roi Louis XIV.
Les sonorités et les couleurs des instruments anciens ont été mis en valeur dans les pièces solo et duo : la Biscayenne de Marin Marais pour viole de gambe, une sarabande et une gigue de Dufaut pour théorbe, une passacaille de Couperin pour clavecin et une suite de De Visée pour flûte et théorbe. Nous avons également apprécié les explications introductives des quatre musiciens passionnés par ce répertoire et les instruments anciens. En quatuor, les artistes ont trouvé le parfait équilibre et la complémentarité entre ces instruments en jouant des pièces de Couperin et Hotteterre : malgré un continuo fourni, le son ample et très chaleureux de la superbe flûte Hotteterre au diapason 392 (flûte et diapason joués à l'époque de Louis XIV) était bien présent, sans effort. La salle LABAL, petite et intimiste mais comblée de public, a donné un cadre idéal pour ce magnifique concert où les volumes cèdent les pas aux couleurs. Bravo aux musiciens!
Salle Paul Labal, 10 oct. 2017
Soirée émouvante "Autour de Clara Schumann", organisée par l'Association, Musicale de Ramonville le 10 octobre 2017 à Ramonville.
Lucille Régnier (comédienne), Rose Anne Couturier (violon) et Marie Laure Dupont (piano) ont allié virtuosité et romantisme pour retracer la vie tragique d'une des plus brillantes compositrices du XIXeme siècle. Le programme original a permis au public de découvrir l'oeuvre de Clara Schumann, d'une veine bien personnelle et différente de celles de son époux, de Brahms et de Mendelssohn. Face à une salle pleine et des spectateurs debout, les artistes ont trouvé un parfait équilibre entre texte et musique. Bravo à elles pour cette création !!