MINOTAUR 2023




Hauteur : 1600 mm

Diamètre : 100 mm

Masse sans propulseur : 5,2 kg

Apogée théorique : 1900 m

Notre fusée pour le C'Space 2023 a volé !
Elle s'appelle Minotaur et a réalisé un vol nominal, mais non sans encombre...

Cette année, nous avons pris notre envol (!) et avons conçu et fabriqué notre propre fusée. Nous étions une équipe d'étudiants-ingénieurs en 4ème année (équivalent M1) exclusivement de Polytech Paris-Saclay, composante de l'Université Paris-Saclay.


Provenant de différentes spécialisations, nous nous sommes rassemblés autour d'un projet commun qui a été évalué pédagogiquement au niveau de l'école, donc nécessaire à la validation de notre année. En avril, après la fin de l'année scolaire et les départ en stage, l'équipe s'est renouvelée et le projet est devenu extra-scolaire, jusqu'à son aboutissement en juillet, lors du lancement.

L'équipe initiale ayant travaillé sur Minotaur : Marceau Pintonato, Fiona Charaix, Jeanne Villar, Jacques Lepage, Thomas Jacquemin, Anthony Perrien, Guillaume Tremblier, Lucas Dour

Nous avons choisi dans le cadre de ce projet de concevoir et de réaliser une fusée contenant des expériences à bord, qui décollerait à la campagne de lancement du C'Space en juillet 2023.


Cet évènement, organisé par le CNES et Planete Science dure une semaine et rassemble chaque année environ 350 étudiants venus d'une vingtaine d'écoles d'ingénieurs de toute la France. Ce grand rassemblement de passionnés voit voler une quarantaine de projets chaque été : des fusées expérimentales comme la nôtre, des cansats, des mini fusées, des ballons atmosphériques...Certains d'entre nous ont déjà participé au C'Space l'été dernier.

Logos d'écoles ayant participé à CERES en 2022

Fonctionnement de l'expérience. Images issues du rapport de projet post-vol (consultable sur demande)

L'objet de notre vol est l'expérience embarquée.

Il s'agit d'un rack de mesure de l'accélération sur 3 axes basé sur le principe masse-ressort. Les résultats obtenus ont été comparés à ceux d'une centrale inertielle (IMU) conventionnelle issue du marché, elle aussi embarquée.


Pour cause de problème moteur (la seule partie de la fusée sous-traitée et que nous choisissons pas), notre fusée a effectué un vol légèrement en spirale. L'expérience embarquée nous a beaucoup aidé à comprendre ce qu'il s'est passé. Le vol est tout de même un succès, grace au déploiment réussi du parachute, au succès de l'expérience, des systèmes internes et à la bonne conception mécanique de l'ensemble de la fusée.

Nous avons été soutenus par nos partenaires :

RS France ; IJCLab ; Paris Saclay Institute of Aeronautics and Astronautics (PSIA2)

et bien sûr par notre école Polytech Paris-Saclay et par l'Université Paris-Saclay.

Merci également à Planete Science et au CNES pour l'organisation de l'évènement et du suivi tout au long de l'année.

Préparation de la fusée au C'Space

La fusée en rampe, à T-10 minutes

Redescente en douceur sous le parachute

Extrait de la conclusion du rapport de projet post-vol (consultable sur demande)

La fusée a bien volé malgré un moteur en-dessous des attentes. Cela est assez frustrant car ses performances ne dépendent pas de nous. En revanche, notre parachute innovant a très bien fonctionné. Concernant l’expérience, celle-ci n’a pas été aussi précise que prévu, mais l’IMU sauve la mise. Elle s’est même montrée cruciale dans l’analyse du problème moteur, elle nous a permis de mieux comprendre ce qu’il s’est passé lors de l’incident.  Notre expérience aurait pu s’appeler « Analyse d’un problème moteur », mais on ne peut pas prévoir ce genre de chose ! Les hypothèses émises pourront être confirmées ou non après analyse du moteur, si jamais il est retrouvé en ZAS.

Nous avons appris lors de ce projet à mener la construction d’une fusée et de son expérience avec une exigence que nous ne connaissions pas avant. Nous avons appris à travailler sans compter afin de voir notre fusée prendre son envol. A l’école, nous apprenons souvent à mener des projet fictifs, oubliés une fois la soutenance finale passée. Dans notre cas, nous avons eu à réaliser des réelles prévisions de budget, de réelles commandes de matériel, une réelle fabrication de produit, une réelle gestion de groupe et de connaissances, avec à la clé un résultat bien concret : une fusée. Pour de vrai.
La dimension extra-scolaire qu’a pris ce projet lui a permis de démultiplier la hauteur des résultats. Nous considérons que cette expérience est bien plus réaliste et correspond mieux à ce qui se fait dans le monde du travail que des projets fictifs.

[...] La voie des fusex est maintenant ouverte pour notre association et les suivantes pourront se baser sur au moins une partie du travail réalisé sur Minotaur.

Pour conclure, nous tenons une fois de plus à remercier nos sponsors, nos enseignants, les bénévoles de Planète Sciences et du CNES, et tous ceux qui ont travaillé de près ou de loin sur Minotaur.


Photo avec les pyrotechniciens après le lancement

Minotaur à terre après son atterissage en douceur

Pose avec l'astronaute de reserve de l'ESA Arnaud Prost, suite à notre conférence post-vol

Rassoul Ka et Lucas Dour avec la fusée finalisée

Crédit @CNES/LANCELOT Frederic, 2023