Histoire

NOS CHEFS DE GROUPES (ou RG) :

Un mandat de Responsable de Groupe (RG), en binôme le plus souvent, est habituellement de 3 ans, de septembre à septembre.

  • 2020-2022 : Guillaume de Bettignies

  • 2018-2020 : Dominique HUSSENOT et Claire LABARRE

  • 2016-2018 : Laëticia et Benoît ANTOINE

  • 2014-2016 : Sylvie et Arnaud FOSSAERT

  • 2012-2014 : Béatrice et Stanislas MICHAUX

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LES ORIGINES DU GROUPE LYAUTEY :

À l’origine c'est une « académie de vacances », créée en 1920 par le père Verley, aumônier du collège jésuite Saint Joseph à Lille (aujourd'hui le collège Saint Paul), sous le nom de « Cadets de Jeanne d’Arc ».

En 1921, le groupe s'affilie aux Scouts de France , sous le nom de "groupe des trente". La Ve demande alors au Maréchal Lyautey, président d’honneur des Scouts de France, de parrainer son groupe. Celui ci accepte en 1924.

Les racines de la Ve et la XVe sont donc communes : au gré de l’évolution des effectifs, la Troupe Lyautey avait à deux reprises ressentie le besoin de se scinder en deux unités au fil de sa longue histoire. En 1934 tout d’abord (et la guerre réunifiera les deux troupes en un seul patronage, camouflant un scoutisme clandestin) et en 1946 pour une brève période de deux ans. Mais la naissance réelle de la Xve est liée à la création de trois patrouilles libres (c’est à dire fonctionnant sous la seule responsabilité du CP), issues de la Ve, et qui vont se rassembler en 1963 pour former la XVe Lille. La première de ces trois patrouilles portait le totem de l’Aigle, dont les couleurs de tradition du fanion sont le vert et le noir. C’est tout naturellement que la Troupe prendra ces couleurs pour son foulard - couleurs que la XVe porte toujours, tandis que la Ve gardera ses couleurs : le bleu et le rouge.

Le mouvement évoluant avec la société, il s’ouvre aux filles au travers du projet de la coéducation. La XVe choisit de vivre cette évolution en unités séparées, séparant les garçons et les filles pour la majorité des activités, tout en ayant des temps ponctuels communs. Au contraire, la Ve choisit de faire des unités coéduquées et fait évoluer filles et garçons dans les mêmes unités.

À la suite de la fusion entre les mouvements Scouts de France et Guides de France, les louvettes, scoutes et pionnières ont changé d'appellation en 2007, pour devenir des jeannettes, des guides et des caravelles. La pédagogie a elle aussi été revue et corrigée au sein de la nouvelle association des Scouts et Guides de France (SGDF).

Aujourd'hui, le groupe de la Ve Lille est localisé dans le quartier Saint Maurice, auprès de la Paroisse Saint Maurice des Champs. Les unités ont chacune leur local : les Farfadets et les Louveteaux-Jeannettes sont au local du parc des Dominicains, les Scouts-Guides dans le local rue de la Paix à La Madeleine, et les Pionniers-Caravelles dans une salle paroissiale de l'église Saint Maurice des Champs rue du Faubourg de Roubaix à Lille Saint Maurice. Les effectifs sont souvent aux environs de 90 jeunes et 15 membres de la maîtrise (chefs et responsables). Cette citation de Baden-Powell est la devise de la Ve : "Le bonheur ne vient pas à ceux qui l'attendent assis".


LES ORIGINES DU SCOUTISME FRANÇAIS :

LE PÈRE JACQUES SEVIN

Jacques Sevin est né dans la maison de ses grands-parents maternels, au 136, rue Colbert à Lille.

Le 3 septembre 1900, il entre au noviciat de Saint-Acheul, afin de devenir jésuite.

Pendant ce temps en Angleterre, le scoutisme se développe, le camp expérimental de Baden-Powell sur l’île de Brownsea a eu lieu en 1907. En 1913, à la suite de deux articles défavorables au scoutisme en France, Jacques Sevin obtient la permission d’aller en Angleterre pour voir « ce qu'il en est ». Le 20 septembre 1913, au Rallye du District Nord de Londres à l’Alexandra Palace, il rencontre pour la première fois Baden-Powell. C'est ce jour là qu'il forme la résolution de fonder les scouts catholiques en France.

La Première Guerre mondiale éclate, le Père Sevin n’est pas mobilisable, ayant été exempté du service militaire en 1902. Il reste bloqué en Belgique pendant la guerre. En 1916, il est nommé professeur de première au collège du Tuquet à Mouscron, ville belge à la frontière française. Huit jours après son arrivée à Mouscron, les Allemands ferment le collège où il enseignait pour le transformer en hôpital militaire. Le père Sevin va alors devoir se trouver une nouvelle occupation et c'est tout naturellement qu'il va songer à s'occuper de scoutisme.

Entre 1917 et 1919, il rédige son maître livre Le Scoutisme, étude documentaire et applications et surtout, il fonde la première troupe scoute catholique à Mouscron (1917). Lentement mais sûrement, il fait comprendre et accepter que la méthode scoute, fort décriée dans les milieux ecclésiastiques français de l'époque, correspondait en profondeur à une vision chrétienne de l'homme. Par la fondation de l'Association des Scouts de France en juillet 1920, il fédère les expériences de scoutisme catholique qui existent en France depuis 1911 et se fait l'artisan d'une alliance entre le scoutisme de Baden-Powell et l'Évangile. Il commence la publication du bulletin mensuel Le Chef en 1921.

« La rencontre entre la méthode scoute et les intuitions du P. Sevin, a permis d'élaborer une pédagogie basée sur les valeurs évangéliques, où chaque jeune est conduit à s'épanouir et à développer sa personnalité en faisant fructifier les talents qu'il porte en lui »

Le Père Jacques Sevin est aussi le créateur du premier emblème du Scoutisme Français, il sera d'ailleurs utilisé comme croix de promesse sur les chapeaux dit les "4 bosses".

Il adapte une prière attribuée à Saint Ignace de Loyola, devenue la « prière scoute » (mise en musique par Gaston Schindler)



Premier Insigne de Promesse des Scouts de France

LA PRIÈRE SCOUTE :

Attribuée à Saint Ignace de Loyola


Seigneur Jésus,

Apprenez-nous à être généreux,

À Vous servir comme Vous le méritez,

À donner sans compter,

À combattre sans soucis de blessures,

À travailler sans chercher le repos,

À nous dépenser sans attendre

D’autre récompense que celle de savoir

Que nous faisons Votre Sainte Volonté.


LES ORIGINES DU GUIDISME FRANÇAIS :

ALBERTINE DUHAMEL

Albertine Duhamel est la fondatrice des Guides de France. Orpheline à 14 ans, elle devient secrétaire générale de l’Archiconfrérie des patronages (= mission de service quasiment public) féminins en 1910. Pendant la Première Guerre mondiale, après la perte de son fils, elle devient vice-présidente de la Sauvegarde de l'Enfance et de l'Office des pupilles de la nation pour le département de la Seine. En 1920 elle rencontre Marie Diemer (à l'origine du livre de la forêt bleue, base de la pédagogie des jeannettes) , et commence alors à s'intéresser aux mouvements de scoutisme et à leur intérêt pour les filles, notamment au sein de patronages. En 1923 elle crée les Guides de France, dans le but d'unifier les différents groupes de guidisme catholique qui existent en France. Elle en sera la responsable jusqu'à son décès, en 1937.

Il y a alors 3 tranches d'âge :

  • les Jeannettes (8-12 ans)

  • les Guides (12-17 ans)

  • les Guides aînées (17-21 ans)


CRÉATION DE BRANCHES (pionniers-caravelles et farfadets) :

En réaction à mai 1968 et au Concile Vatican II, les Scouts de France et les Guides de France décident de s'adapter et, créent une nouvelle tranche d'âge, les pionniers chez les garçons et les caravelles chez les filles. En 2000, face à l'essor de la proposition pour les 6-8 ans, les Farandoles (aujourd'hui les Farfadets) deviennent une branche à part entière.

LES ORIGINES DU SCOUTISME MONDIAL :

ROBERT BADEN-POWELL

Robert Stephenson Smyth Baden-Powell of Gilwell, surnommé « BP » ou Lord Baden-Powell, est né le 22 février 1857 dans le quartier de Paddington à Londres.

Baden-Powell embrasse une carrière militaire. En 1877, il est envoyé comme sous-lieutenant en Inde (alors colonie britannique). C'est pendant ses loisirs qu'il s'intéresse plus particulièrement au travail des éclaireurs, et qu'il se rend compte de leur importance dans les opérations militaires.

À l'âge de vingt-six ans, il est promu capitaine. Son régiment est déplacé en Afrique du Sud, où il a l'occasion d'entrer en contact avec des « éclaireurs » indigènes pour lesquels il a beaucoup d'admiration. Il se perfectionne ainsi dans l'art de l'approche et de l'exploration. C'est en Afrique qu'il a pour la première fois la possibilité de former des éclaireurs militaires selon ses méthodes : il les forme en petites unités ou patrouilles, chacune sous les ordres d'un chef, et attribue aux plus méritants un insigne dont le dessin s'inspire du point Nord de la boussole, très similaire à ce qui deviendra le badge du scoutisme mondial.

L'événement qui le rend célèbre dans tout l'Empire britannique est le sauvetage de la petite ville de Mafeking en 1899, durant la seconde Guerre des Boers. Avec beaucoup d'astuce et de courage communicatif, il réussit à sauver la ville qui est assiégée pendant 217 jours par des troupes ennemies quatre fois plus nombreuses. Il utilise les jeunes de la ville comme estafettes (pour transmettre des messages à pied et à vélo), comme observateurs, sentinelles ou éclaireurs. À la libération de la ville, le 16 mai 1900, il est acclamé comme un héros et nommé major-général. Il prouva que des jeunes étaient tout à fait capables de réussir une mission, pourvu qu'on leur fasse confiance. Il publie ses observations sous le nom de Scouting (L’art des éclaireurs) dans un petit fascicule destiné aux militaires appelé : Aids to scouting. Promu au rang de lieutenant-général en 1907, il prend le commandement d'une unité de l'armée territoriale britannique, alors en cours de formation. En 1910, il fait valoir ses droits à la retraite afin de mieux se consacrer au scoutisme.

À son retour au Royaume-Uni, il est accueilli triomphalement. Il constate que Aids to scouting a un immense succès auprès des garçons britanniques et est utilisé par des éducateurs. Il reçoit même beaucoup de courriers de garçons lui demandant des conseils. Marqué par la jeunesse britannique des quartiers désœuvrés, souvent en mauvaise santé et délinquante, il décide de mettre en pratique, au service de jeunes garçons et dans une optique de paix, tous les principes qu’il a observés à la guerre.

« À la fin de ma carrière militaire, dit Baden-Powell, je me mis à l'œuvre pour transformer ce qui était un art d'apprendre aux hommes à faire la guerre, en un art d'apprendre aux jeunes à faire la paix ; le scoutisme n'a rien de commun avec les principes militaires. »

En 1907, alors âgé de 50 ans, il organise un camp de huit jours avec vingt garçons de différentes classes sociales sur l'île de Brownsea. Il y teste ses idées d'éducation par le jeu, d'indépendance et de confiance.

En 1910, il différencie trois classes d’âge :

  1. Les Louveteaux (8-12 ans) ;

  2. Les Éclaireurs (12-17 ans) ; [la traduction de "scouts", mot anglais, donne "éclaireurs"]

  3. Les Routiers (17 ans et plus).

Il écrit également les dix articles de la loi scoute et la promesse scoute qui n'imposent aucune interdiction mais proposent une hygiène de vie que chaque adhérent promet d’essayer de mettre en pratique (faire de son mieux).

LA LOI DES SCOUTS ET GUIDES DE FRANCE :

La guide, le scout

1. Parle en vérité et agit en cohérence

2. Est digne de confiance et sait faire confiance aux autres

3. Va au devant des autres et tisse des liens de fraternité avec les scouts et guides du monde entier

4. Emploie ses ressources avec sagesse

5. Affronte les difficultés avec optimisme

6. Participe à la construction d'un monde de justice et de paix

7. Aime et protège la création

8. Vit avec énergie et prend des initiatives

9. Accueille la Bonne Nouvelle par ses actes au service des autres

10. Est maître (responsable) de ses paroles, de ses actes et de ses pensées


LE GUIDISME

OLAVE BADEN-POWELL

Initialement, le Scoutisme a été créé pour les garçons (1907) et le Guidisme pour les filles (1910).

Le Guidisme est né à la demande d’un groupe de filles lors d’un grand rassemblement à Crystal Palace en 1909 à Londres, première étape avant la création du Scoutisme féminin. Olave Baden Powell, épouse de Robert, est devenue la première chef guide mondiale.



Logo de l’Association Mondiale des Guides et des Éclaireuses (AMGE). ->



<- Logo de l'Organisation Mondiale du Mouvement Scout (OMMS)


On retrouve ces logos du scoutisme mondial (AMGE - OMMS) sur notre chemise, sur l'écusson du scoutisme français.


THINKING DAY :

Chaque année les scouts et les guides du monde entier célèbrent le Thinking day, jour anniversaire de Robert et Olave Baden Powell, le 22 février.

LA FUSION DES SCOUTS DE FRANCE ET DES GUIDES DE FRANCE :

En 2004, les Assemblées générales Scouts de France (Jambville) et des Guides de France (Lyon) se déroulant à Lourdes, votent massivement et entérinent les effets du rapprochement des deux mouvements : la fusion est acceptée dans son principe, ce sera les Scouts et Guides de France.



<- Logo des Scouts de France (jusque 2004)



<- Logo des Guides de France (jusque 2004)


Logo des Scouts et Guides de France (2004-2019) ->



<- Logo actuel des Scouts et Guides de France (depuis 2020)

Dernier message de Baden-Powell :
« Chers scouts,Rappelez-vous que c'est le dernier message que vous recevrez de moi ; méditez-le soigneusement. J'ai eu une vie très heureuse et je souhaite à chacun de pouvoir en dire autant. Je crois que Dieu vous a placés dans ce monde pour y être heureux et jouir de la vie. Ce n'est ni la richesse, ni le succès, ni le laisser-aller qui créent le bonheur. L'étude de la nature vous apprendra que Dieu a créé des choses belles et merveilleuses afin que vous en jouissiez. Contentez-vous de ce que vous avez et faites-en le meilleur usage possible. Regardez le beau côté des choses et non le plus sombre.Essayez de laisser ce monde un peu meilleur qu'il ne l'était quand vous y êtes venus et quand l'heure de la mort approchera, vous pourrez mourir heureux en pensant que vous n'avez pas perdu votre temps et que vous avez fait « de votre mieux ».Soyez prêts à vivre heureux et à mourir heureux. Soyez toujours fidèles à votre promesse même quand vous serez adultes.Que Dieu vous aide.Votre amiRobert Baden-Powell »

to be continued...


Pistes à approfondir : fusion avec la 1ère La Madeleine {foulard bleu et rouge?} (ou groupe Saint Benoît Labre ? {foulard marron et blanc?} -> Claude Monpays ancien RG...?)

sources : wikipédia, scoutopédia, page facebook du centenaire du groupe Lyautey


Article rédigé à l'occasion du confinement (2020) :) By Jeanne Labarre