Chapitre 3
Une certaine idée du voyage
Une certaine idée du voyage
Chapitre III - Une certaine idée du voyage
Étienne et Caroline étaient de retour dans leur salon, entourés de cartes, de livres et de notes éparpillées. Leurs dernières découvertes avaient renforcé leur détermination à percer les mystères de la Confrérie du Phœnix. Le couple savait que chaque devise représentait non seulement une valeur essentielle mais aussi un lieu spécifique de Castine-en-Plaine.
Caroline se leva soudainement, un éclair d'inspiration traversant son regard. "Étienne, tu te souviens du vieil atlas familial ? Celui que nous avons trouvé l'année dernière ?" demanda-t-elle.
"Bien sûr," répondit Étienne. "Pourquoi ?"
"Je pense que les devises ne sont pas seulement des mots, mais des instructions. Regarde," dit-elle en déroulant une carte de la région sur la table. "Si chaque devise est liée à un lieu précis, alors il nous manque encore celle-ci. Ce sont deux concepts : partager et voyager. Il doit y avoir un lieu qui incarne ces idées."
Étienne hocha la tête, réfléchissant intensément. "Voyager... partager... Il y a bien ce petit parc sur la route de Bourguebus, c’est un lieu d'échange pour les familles."
"Oui, c'est une excellente piste. Mais n'oublions pas que la Confrérie utilisait souvent des métaphores," ajouta Caroline. "Voyager peut aussi signifier un voyage intérieur, une quête de connaissances."
"Tu as raison. Peut-être que la prochaine étape se trouve là-bas," répondit Caroline, le cœur battant d'excitation.
Le lendemain, ils se dirigèrent vers le petit parc. En parcourant les allées ombragées et les recoins paisibles, Étienne et Caroline cherchèrent des indices supplémentaires. Soudain, Caroline remarqua un petit panneau sur un banc et à proximité un galet peint en rose, partiellement caché par un buisson. Elle se pencha pour l'examiner de plus près et découvrit un nouvel indice.
"C'est la dernière devise" murmura Étienne. "Ils voulaient que nous comprenions que le véritable voyage est celui du partage et de l'échange de connaissances."
Caroline prit le galet peint dans ses mains. "Regarde, il y a une date et un lieu inscrits au dos. Ce galet est destiné à voyager et à être trouvé par d'autres personnes. C'est une manière de partager des messages et des histoires."
En explorant davantage le parc, ils découvrirent d'autres galets, chacun portant des dessins et des inscriptions différents, formant un réseau de communication secret au sein de la commune. Ils comprirent que la Confrérie avait utilisé ces galets comme moyen de transmettre des messages à travers le temps et l'espace, reliant les membres de la communauté dans une quête commune de savoir et de sagesse.
De retour chez eux, ils méditèrent sur cette nouvelle découverte. Étienne réalisa que chaque lieu qu'ils avaient visité jusqu'à présent formait un réseau interconnecté, un chemin initiatique tracé par leurs ancêtres. Ils comprirent que pour résoudre les énigmes de la Confrérie, ils devaient non seulement explorer des lieux physiques, mais aussi embrasser les valeurs de savoir, de sagesse, d'art, d'ingéniosité, de partage et de voyage.
- FIN DU CHAPITRE -