Ici nous vous présentons tout le fonctionnement de notre bateau, en partant de l'électronique jusqu'à la coque.
Nous avons récupérer la coque de bateau réalisé par le groupe de l'an dernier. Pour le choix de matériaux, ils ont utilisés le diagramme d'un autre groupe de mécatronique (Vector Eco-Shell). Il fallait obtenir une grande résistance pour un poids le plus faible possible : le carbone s'est donc imposé. Ensuite différentes formes de coque ont été modélisés sur CAO pour déterminer la forme la plus efficace. Des barreaux en bois ont été insérés dans le bateau pour assurer sa non-déformation.
La coque nous convenant, nous ne comptons pas retravailler dessus. C'est une coque planante, idéale pour la vitesse qui consomme peu car elle a une traînée réduite.
Le pont est une plate-forme raidie par des séparations longitudinales placées à l'intérieur de la coque. Il est construit pour empêcher l'envahissement de l'eau dans le bateau ainsi que de transporter et supporter différentes charges nécessaires au fonctionnement du bateau (électronique, moteurs etc...). La jambe moteur placée sous la coque est fixée sur ce même pont, et doit être pensée pour que l'eau ne rentre pas dans la coque. Le plus important est de toujours penser à l'étanchéité, l'élément primordial pour que le bateau ne coule pas.
Design de la jambe moteur :
Couvercle :
Jambe Moteur :
La jambe est scellée sur le haut, avec seulement trois petits trous étanchéifiés pour laisser passer les fils moteurs. Il y aura de plus une prise d'eau au niveau de la jambe pour le système de refroidissement. Comme l'intérieur de la jambe est séparée en 4 compartiments, par principe les 3 fils du moteur et la prise d'eau seront dans des compartiments différents pour garantir l’étanchéité.
Couvercle :
Pour avoir un accès rapide à certains composants tout en ayant un couvercle étanche nous avons décidé d'équiper notre couvercle de trappes étanches utilisées sur de nombreux bateaux. Le couvercle est semi-permanent, il est fixé sur le bateau grâce à des vis. Un joint étanchéifie l'espace entre la coque et le couvercle. Notre couvercle est séparé en trois parties : l'avant est permanente et très petite, elle contient l'anneau de remorquage. La partie du milieu est la plus grande et contient le bouton d'arrêt d'urgence ainsi que les 2 trappes permettant l'accès à l'intérieur du bateau : la trappe batterie et la trappe interrupteurs et poids. Finalement la partie arrière contient le mat sur lequel est placée la caméra et le GPS et laisse passé l'axe du système de direction.
Finalement il n'y a plus qu'une seule trappe.
Mat :
A la base prévu seulement pour mettre la caméra en hauteur, il a aussi été décidé de mettre le GPS sur la mat qui fonctionne mieux à cette position. Pour obtenir un mat étanche et une plateforme suffisamment grande pour contenir toute l'électronique nécessaire au fonctionnement de la caméra et du GPS, plusieurs designs ont été effectués. Le design final est :
Mat : tube en carbone pour que la plateforme soit à 50 cm au dessus du couvercle.
Pièce d'attache entre le mat et le fond du bateau. Fixée au fond du bateau.
Pièce d'attache entre le mat et le couvercle. Fixée sur le couvercle. Deux joints pour assurer l'étanchéité.
Plateforme placée en haut du tube. Différents trous pour faire passer les câbles, et placer le dôme transparent pour la caméra.
Ci-contre le schéma du système électronique tel que conçu par le groupe de l'an passé. Il permet uniquement d’orienter le safran (à l'aide du servomoteur) et choisir la vitesse du moteur (grâce au variateur). La batterie fournit de l'électricité aux différents composants. Les BECs permet de varier la tension pour qu'il correspondent à la tension d'entrée des composants. Les commandes de l'utilisateur sont envoyés par une télécommande au récepteur qui commande alors le servomoteur et le variateur. La batterie et le variateur sont refroidis grâce à un système de refroidissement composé d'une pompe et d'un radiateur.
Cahier des Charges des améliorations en électronique :
Pour respecter ces différents points, les différents composants électriques ci-dessous ont été choisis :
Centrale Inertielle (1)
GPS RTK (2)
Capteur de niveau d'eau (3)
Capteur de température (4)
Le composant permettant de réaliser la détection d'obstacle (5) choisi est un LIDAR (photo à gauche). Pour le point (6) les données vont être loggés sur une carte SD présente sur le bateau et envoyé à distance sur un ordinateur présent sur terre.
Chaîne d'information - Capteurs
Le système de direction est simple : un servo moteur est lié à un parallélépipède. Ce parallélépipède permet de déplacer l'axe de rotation. Ainsi le safran tourne de la même manière que le servo moteur mais sur un axe différent.
Comme vu sur le schéma, le bateau possède un système de refroidissement pour maintenir à une température convenable la batterie et le variateur. Ce système était précédemment un système fermé : la pompe fait tourner l'eau dans le système, cette eau refroidit la batterie, passe dans le radiateur pour perdre en chaleur, refroidit le variateur puis la boucle reprend. Le but cette année est d'avoir un système ouvert qui rejette l'eau, l'eau est pompé dans un tuyau qui passe par la jambe du bateau. C'est d'ailleurs pour cela que la jambe doit être étanchéifié au maximum pour que l'eau ne rentre pas dans le bateau.
L'hélice que nous possédons est celle proposée par le concours Hydrocontest : Watt&Sea. C'est une hélice à 2 pâles, on peut optimiser l'angle d'attaque de l'hélice pour améliorer sa performance.
Un foil c’est une aile qui sort du bateau et qui frotte sur l’eau. Avec la vitesse, sa forme et l’écoulement de l’eau a ses extrémités, cette pièce va générer une force qui va permettre de faire sortir la coque de l’eau, c’est ce qu’on appelle « déjauger » dans le langage marin. Cette technologie est apparue il y a une vingtaine d’année, et devient maintenant monnaie courante sur les bateaux que l’on retrouve sur les grandes courses au large.
L’intérêt du déjaugeage réside dans un simple constat : il est beaucoup plus facile de déplacer un objet dans l’air que dans l’eau. Autrement dit, les frottements dans l’eau sont beaucoup plus grand que dans l’air, et ralentissent donc un bateau qui tenterait de s’y déplacer. Ainsi, la puissance requise pour avancer à la même vitesse hors de l’eau et inférieure à celle pour avancer dans l’eau, et l’on améliore donc le rendement de l’ensemble.
photo de foil
L'an dernier l'équipe avait commencé à travailler sur la réalisation de possibles foils, ces travaux peuvent nous aider. Le groupe précédent souhaitait faire décoller le bateau quand il avance à 2 m/s (pour une vitesse maximale de 4 m/s). Le bateau pesait à ce moment 50kg. Pour réaliser les foils, ils avaient un partenariat avec les entreprises Héol-composites et Gsea design. Une deuxième méthode serait d'utiliser l'impression 3D puis de stratifier.
Nous devons installer ces foils sur la structure déjà existante du bateau, sans trop interférer avec ses paramètres actuels. La conception des foils demande une grande précision, pour qu’ils soient efficaces. Ces pièces sont également soumises à de grandes contraintes mécaniques, il faut donc bien choisir le matériau.
Après des recherches et différents calculs nous penchons vers un foil arrière, au niveau du safran, dit « en T », et un foil avant, dit « en V ». Le bateau disposera de cette manière d’une grande stabilité, tout en ayant une très bonne capacité à sortir de l’eau. Par ailleurs, ces pièces seront réalisées en stratification sous vide, avec de la fibre de carbone sur une base en impression 3D. Ce procédé permettra d’allier au mieux résistance mécanique et précision de la forme.
Le foil à l'avant est fixé sur le couvercle, à l'arrière il fait partie du safran.
A gauche le foil "en T", à droite le foil "en V".