J1, 16 mai 2012, de Nancy à la bergerie de Peyre Rouge via le vallon de Combeau
La pluie est prévue pour la nuit du 17 au 18 mai, aussi je me lève très tôt afin de bien profiter de cette journée, annoncée sans pluie.
Après un petit détour dû à la fermeture du col de Menée, j'arrive par l'extrémité sud du Vercors au vallon de Combeau vers midi.
Il fait 3°C et ça souffle très fort sur les crêtes.
Peu importe, j'adore cet endroit !
L'atmosphère, bien que frisquette (il va geler toute la journée sur les plateaux) est printanière.
Une bonne odeur de feu de bois plane sous le vent de la jolie cabane de l'Essaure, où se reposent quelques randonneurs, montés de Chichilianne.
Seuls quelques névés persistent sur les flancs de la Montagnette.
Les Alpes, à l'est, sont bien plus enneigées.
Un dernier regard vers le sud avant de basculer par le col du Creuson dans le domaine des hauts plateaux.
Le vallon de la source du Creuson est truffé de marmottes joueuses, ça galope dans tous les sens, plus pour le plaisir de se dégourdir les pattes, que par réelle crainte.
La source coule bien, normal en cette saison...
Le temps est variable avec de bon gros cumulus comme je les aime.
Un arbre solitaire sur une colline au-dessus du vallon de la bergerie de Chamousset encaisse sans broncher les rafales.
J'arrive bientôt en vue du Grand Veymont et du Mont Aiguille, puis apparaît le Petit Veymont.
Quelle allure, je suis époustouflée à chaque fois que je les retrouve !
Le sentier à flanc de montagne arrive enfin au-dessus du refuge de Chaumailloux.
Ici aussi, les sources coulent abondamment.
Je marche jusqu'au refuge, désert en cette veille de jour férié.
Quelle vue !
Il est encore tôt et je décide de continuer par le Pas de l'Ours en direction du Grand Veymont où j'espère pouvoir observer des bouquetins.
Chaque petite dépression humide accueille un tapis de crocus.
Ailleurs c'est le domaine des anémones.
Arrivée près de la bergerie de Peyre Rouge, j'ai un bon coup de pompe (pas assez dormi et 700 km de voiture et 11 km à pied dans les pattes) et je décide de poser la tente dans une adorable micro-prairie entourée de lapiaz.
Il n'est que 17h30 mais à part les randonneurs à L'Essaure je n'ai vu personne aujourd'hui, aussi je monte la tente sans attendre et m'y endors aussitôt !
Alors que le ciel était bien sombre quand je me suis assoupie, je découvre quelques heures plus tard un grand ciel bleu.
La nuit promet d'être fraîche...