J4 trek

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Lundi 24/06/13 J4 trek

Encore une très bonne nuit sur ce tapis d'herbe moelleuse.

Ce matin, il y a quelques nuages, assez décoratifs d'ailleurs.

Nous approchons des montagnes escarpées toutes vertes caractéristiques de Thorsmork.

La lumière matinale est encore une fois superbe ! Je me dis qu'on devrait marcher « de nuit » et dormir de jour, afin de profiter des lumières les plus rasantes...

Dernier gué avant Thorsmork : un huîtrier-pie (la mer est à 30 km en suivant la Markafjlot) nous fait son cinéma (comme une perdrix mais je ne savais pas cette espèce d'oiseau capable d'un tel stratagème) afin de nous éloigner de son petit situé pile sur le sentier.

Ici la végétation est floride,

de vrais arbres, des lupins, mais nous sommes bien en Islande, les glaciers ne sont pas loin !

Un peu avant d'arriver à Langidalur (un des campings de Thorsmork), un panneau résume tout le trek jusqu'à Landmannalaugar.

Ce camping très champêtre semble assez idyllique.

Pragmatiques nous ne faisons qu'y vider notre poubelle...

Après avoir envisagé de traverser à gué la Krossa,

nous jugeons plus prudent d'utiliser la passerelle quelques centaines de mètres en aval.

Encore 2 km de piste pas palpitante du tout jusqu'au camping de Basar qui semble très prisé des Islandais : gros 4X4/remorque-caravane-barbecue.

On y fait une petite pause pic nic car mine de rien nous sommes déjà en route depuis 3h (gués, hésitations, photos...) et il nous faut prendre des forces car une bonne grimpette nous attend!

Le plan est de grimper tranquillement jusqu'au plateau de Brattafönn et d'y camper, un peu avant Fimmvorduhals afin d'avoir toute la journée de demain pour bien profiter du glacier et du volcan.

Le sentier, assez raide au début s'élève très rapidement au-dessus de la vallée de la Krossa.

Un vrai décor de cinéma ! Le sentier se faufile entre des roches volcaniques aux formes tourmentées.

Nous pensions trouver de l'eau sans difficultés dans ces montagnes toutes vertes mais avec le beau temps, il n'y a d'eau que dans les grosses rivières, tout en bas !

Et il fait soif!

Le sentier se faufile entre le Myrdallsjökull à l'est et l'Eyjafjallajökull à l'ouest, c'est grandiose !

Il fait soif ! Nous profitons d'un névé en pleine fonte pour refaire le plein. Ouf ! Il nous faut faire décanter la cendre mais c'est tout-à-fait buvable.

Après un bon raidillon, nous contemplons émerveillés le chemin parcouru ces derniers jours.

L'ancien sentier vers Skogar se trouvait pile sur le lieu de la fameuse éruption et il a donc été modifié. Les coulées de lave encore fumantes sont un but de randonnée à la journée pour les Islandais qui campent à Thorsmork. Ils se reposent à l'abri du vent car là-haut, ça souffle !

Le terrain est hyper-hostile :

colonne d'orgues de basalte,

coulées de lave encore fumantes,

cendres sans aucune tenue, vraiment pas l'endroit pour camper.

En plus le temps s'est complètement dégagé, il faut en profiter, alors on continue !

On aperçoit à présent très loin au nord les montagnes colorées du Landmannalaugar, 45 km à vol d'oiseau. Quelle visibilité !

La montée (+850m) nous a bien crevés

et on envisage de camper là, dans ce décor de science-fiction.

L'endroit est un peu abrité du vent et on espère que les piquets tiendront mieux dans la neige que dans la cendre où il est impossible de faire tenir quoi que ce soit et qui est hyperagressive pour le tapis de sol.

Hélas sous la neige, c'est de la glace et la tenue de nos piquets ne nous inspirant pas confiance avec ce vent qui se renforce, nous remballons tout et décidons de continuer jusqu'au refuge de Fimmvorduhals, qui ne doit plus être très loin.

Bien nous en a pris ! Après quelques centaines de mètres nous découvrons ébahis ce lac turquoise ! Quelle chance de passer ici avec du beau temps !

A mesure que nous approchons du col, le temps se couvre de plus en plus et le refuge apparaît enfin dans une trouée de brouillard.

On apprécie le balisage!

Nous y voilà enfin...

Ouf ! Il y a de la place ! Nous ne sommes que 10 dans un refuge prévu pour 20 personnes. On est bien content ! Nos 2 Allemands, 2 Français qui dorment aussi uniquement en refuge, 2 Suisses francophones et 2 Asiatiques taciturnes.

La tempête a soufflé toute la nuit. Bien contents de ne pas camper !

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