J3 trek
Dimanche 23/06/13 J3 trek
Encore une très bonne nuit. Jusqu'à présent le vent, hantise des campeurs en Islande, nous a épargnés.
Grand beau temps ce matin, il fait trop chaud dans la tente !
Superbes paysages avant Emstrur, belle lumière matinale.
Le moindre pouce de verdure dans ce désert de sable noir prend une valeur inhabituelle sous nos latitudes.
Nous sommes sur une autre planète!
L'Eyjafjallajokul, dont le volcan a paralysé l'espace européen il y a 3 ans, apparaît au loin.
Nous descendons une colline de cendres noires
vers le refuge de Emstrur, qui s'éveille à peine.
Le linge est déjà sec!
Nous bifurquons vers les gorges de la Markafjlot. Ce petit détour (comptez 1 h au moins pour bien en profiter) vaut la peine.
On en profite pour faire une petite pause.
Nous reprenons ensuite le Laugavegur et passons au refuge de Emstrur.
Il est 9 h et tout le monde quitte le refuge en même temps. Jusqu'à présent nous avions toujours été décalés par rapport à ceux qui dorment dans ou près des refuges et c'est seulement aujourd'hui que nous réalisons que ce trek est en effet très fréquenté. Certes on ne marche pas à la queue leu leu mais c'est assez gavant.
Très vite après avoir quitté le refuge, nous descendons vers la Fremi-Emstrua qui creuse sa route dans un canyon coloré avant de rejoindre la Markafjlot.
Au loin, nous apercevons une montagne en pince de crabe, Einhymingur, d'allure assez maléfique, que nous aurons en point de mire durant quelques heures encore.
Cette rivière est très courte, pas plus de 5 km depuis le glacier Entujökull, langue du Myrdallsjökull, mais elle est d'un débit impressionnant. La faute au beau temps !
Nous grimpons sur un escarpement d'orgues basaltiques.
Coup d'oeil en arrière avant de plonger vers la vallée de Thorsmork.
Vers 11h, nous faisons une longue pause afin de laisser passer "la meute". Fred en profite pour faire un timelapse de nuages.
Ensuite, quasiment plus personne!
La végétation change très vite et après ces quelques jours de désert minéral, ça nous rend tout joyeux !
Nous croisons une multitude de petits affluents de la Markafjlot, toujours surveillés de loin par Einhymingur.
Le vent souffle assez fort, dans le nez et je marche « dans la roue » de Fred pour m'abriter.
Juste après la passerelle sur la Ljosa, alors que Fred refait le plein d'eau,
je me dis que l'endroit, abrité du vent, ferait un bivouac assez idyllique.
Nous avons un jour d'avance, il fait beau, profitons-en !