Résumé : Après un tour d’horizon des impressions des traductions de quelques romans sentimentaux de la deuxième moitié des années 1520, cet article décrit les cinq éditions conservées, trois parisiennes et deux lyonnaises, de la traduction française de L’Elegia di Madonna Fiammetta de Boccace, en italien Boccaccio. En français : Flammette ou Flamette, voire Flamete, comme dans La deplourable fin de Flamete (1535) de Flores, traduite du castillan par Maurice Scève. Les trois éditions parisiennes ont été imprimées en caractères romains, les deux premières des Cicéro d’environ 80 mm par vingt lignes [R 80 mm]. Celle de 1531 doit figurer parmi les premières impressions en français publiées en romain. Les éditions lyonnaises, toutes deux de 1532, sont en lettres bâtardes, un Saint-Augustin [B 96 mm] pour celle de Claude Nourry, et un Philosophie [B 70 mm] dans le cas de François Juste. Toutes les éditions sont sommairement illustrées. Parmi les conclusions, j’ai avancé que les impressions lyonnaises en bâtardes sont au moins de qualité égale sinon supérieure aux premières éditions parisiennes en lettres romaines.
Mots clé: France; XVIe siècle; Boccaccio; Flammette; roman sentimental; typographie; Antoine Bonnemère; Denis Janot; François Juste; Jean Longis; Claude Nourry; Jean Saint-Denis; Pierre Vidoue