Les Problèmes

Climat inapproprié

C’est bien connu que les éléphants ont évolué pour vivre dans un climat tropical ou subtropical. Par conséquent, les zoos dans des régions du monde plus froides, comme le Edmonton Valley Zoo, doivent garder les éléphants à l’intérieur durant certaines périodes de l’année. Pour ces éléphants ainsi renfermés, cela représente une bonne partie de leur vie.

D’après le Edmonton Valley Zoo, Lucy est d’habitude gardée dans son petit enclos lorsque la température descend en dessous de -10° C. De plus, elle doit y rester lorsque les responsables du zoo rentrent à la fin de la journée.  En se fondant sur les données fournies par la météo de l’Environnment du Canada, Zoocheck démontre que Lucy reste dans son enclos jusqu’à 75% du temps.

Le climat d’Edmonton ne peut être modifié. Par conséquent, son climat rude n’est pas approprié aux éléphants, qui n’y sont pas adaptés.  L’ennui qu’éprouve Lucy lorsqu’elle est renfermée contribute certainement à ses problèmes de santé, qui vont en s’empirant.

L’Association des Zoos en Amérique (AZA) recommande que les éléphants aient accès à l’extérieur 24 heures par jour.  Cette recommendation est également soutenue par la Coalition for Captive Elephant Wellbeing  À cause du climat hivernal rude et la fermeture de Lucy dans son enclos la nuit, Edmonton Valley Zoo ne fait pas face à ses obligations.

L’après la biologiste kenyenne, Winnie Kiiru, spécialisée en étude d’éléphants (2007): Le climat à Edmonton est tout à fait inapproprié pour les éléphants.  Le climat froid, ainsi que la politique de renfermer Lucy la nuit, faitt que Lucy passe la plupart de sa vie dans un enclos.  Le résultat se voit dans sa condition physique.  Je recommande que la ville d’Edmonton prenne des mesures immédiates pour déménager Lucy et Samantha à une réserve qui leur fournirait un milieu physique et social plus approprié et pour fermer l’exposition éléphant au Edmonton Valley Zoo.  (Samantha a été déménagée en 2007.)

 

Manque d’espace

Les éléphants ont évolué pour parcourir de longues distances. Leur corps, leurs jambes en forme de colonne et leurs pieds sont faits pour parcourir des territoires de grande variété. C’est bien cela que font les éléphants dans la nature.  En fait, ils passent environ 20 heures par jour à se déplacer pour chercher de la nourriture et explorer dans une région qui mesure des centaines jusqu’à plusieurs milles de kilomètres carrés. Beaucoup d’éléphants marchent entre 10 et 20 km par jour et il y’en a qui marchent encore plus. Malheureusement, puisque les éléphants en captivité ne marchent practiquement pas, ils finissent par passer leur temps à rester sur place.  D’après la American Zoo and Aquarium Association, une cours extérieure ayant la grandeur de 9 parkings suffit comme espace pour un seul éléphant, mais en effet cet espace est miniscule.  En réalité, il est 60,000 fois plus petit que le plus petit terrain d’un elephant en liberté.

Au Edmonton Valley Zoo, l’enclos extérieur de Lucy comprend environ 0.5 acres (ou 0.002 km carrés). Cet espace est un dix millième de fois plus petite que serait son territoire dans la nature.  L’espace pour Lucy à l’intereiur est presque 200,000 fois plus petit.

Selon la Coalition for Captive Elephant Well-Being, les éléphants en captivité devraient avoir assez d’espace afin de marcher au moins 10 km par jour tout en se consacrant aux comportements propres aux elephants; c’est-à-dire, chercher de la nourriture, explorer et fréquenter d’autres éléphants.

Les éléphants en captivité ont besoin de très grands enclos qui leur fournissent des surfaces variées, dont un sol non contaminé, de la paillasse, du sable et le plus important, du pâturage.  Il leur faut aussi des côtes, des collines, des ravines, de la brousse et des forêts, afin qu’ils se donnent de l’exercice et se stimulent mentalement.  L’enclos de Lucy, par contre, est plat et stérile, dépourvu de tout ce dont elle a besoin.

Pas de famille d’éléphants

Les éléphantes ne devraient jamais vivre seules.  Alors que les éléphants mâles adultes dans la nature peuvent parfois mener une vie quasi solitaire, les femelles ne le font pas. Elles restent dans le même groupe familiale toute leur vie et sont rarement, sinon jamais, hors de contact avec les membres de leur famille.Au Valley Zoo, Lucy se trouve seule.  Les responsables du zoo disent que ses gardiens constituent sa famille, que Lucy a tissé des liens avec eux et qu’il serait trop stressant pour Lucy d’être avec d’autres éléphants.  Mais ses gardiens n’ont rien à voir avec sa vraie famille or vrai troupeau.

Pensez-y.  Les gardiens de Lucy rentrent à la fin de la journée, laissant Lucy seule à l’intérieur dans son enclos stérile toute la nuit, jusqu’au lendemain matin.  La famille d’éléphants ne se dispersent pas le soir pour se rassembler le lendemain matin.  Elles sont ensemble tout le temps.  Les gardiens de Lucy ne resemblent en rien à une vraie famille d’éléphants.

En outre, les éléphants communiquent les uns avec les autres par l’intermédiaire des sons audibles, de l’infrasonore (des sons non audibles pour les êtres humains), des postures subtiles, de la touche, des signaux chimiques et des vibrations sismiques.  Les gardiens ne sont pas capables de le faire.

Les associations des zoos à travers le monde affirment que les éléphantes ne devaient pas vivre seules.  La Coaltion for  Captive Elephant Well-being suggère que les éléphantes d’Asie soient gardés en groupes de 5 au minimum.  Les scientifiques et biologists nous ont déclaré que leurs éléphants n’aimaient pas fréquenter avaient tort.

Le Valley Zoo se trompe lorsqu’il dit que Lucy n’aime pas fréquenter et que la compagnie des gardiens remplace celle d’une vraie famille.  C’est loin d’être le cas.  Même en introduisant une autre éléphante, leur vie à toutes les deux ne serait pas naturelle.