8 - Histoire de l'UPS

Cette page , créée le 5 mars 2018, est consacrée à l'histoire de l'Union des professeurs de spéciales.

Créée en 1927, cette association a été rebaptisée en 2013 Union des professeurs de classes préparatoires scientifiques, tout en restant désignée par l'acronyme UPS.

L’Union des professeurs de spéciales est créée en octobre 1927 par des professeurs de mathématiques et de sciences physiques enseignant en province.

Beaucoup de professeurs scientifiques de classes de spéciales sont alors des membres actifs, voire des responsables, de l’Union des professeurs de mathématiques de l’enseignement secondaire public (APMESP, qui deviendra APMEP en 1945), créée en 1910, ou de l’Union des physiciens (aujourd’hui Union des professeurs de physique et de chimie), créée en 1906. Leur présence y contribue à la défense de leurs intérêts professionnels et corporatifs, à la circulation des informations intéressant ces classes (programmes, concours, …) et à la réflexion pédagogique les concernant. Le regroupement dans les deux associations de spécialistes des professeurs enseignant en lycée, de la sixième aux mathématiques spéciales, ou en collège, assure la cohérence des méthodes pour chaque discipline. En octobre 1927, elles sont présidées respectivement par Delcourt, professeur de mathématiques au lycée Saint-Louis, et Delvalez, professeur de sciences physiques au lycée Condorcet, tous deux enseignant en classes de spéciales.

Il n’est alors guère facile, pour les professeurs exerçant dans un lointain lycée de province, ou même dans une ville plus proche (Rouen, Amiens, Reims, Orléans, …) de jouer un rôle régulier dans ces associations. Les responsables nationaux sont tous des parisiens.

La création de l’Union des professeurs de spéciales, ayant vocation à regrouper les enseignants de mathématiques et de sciences physiques des classes de mathématiques spéciales (et assimilées : Centrale et Navale – mais pas encore Sèvres, Saint-Cloud et Fontenay), est l’œuvre de professeurs de province, et d’abord celle de son premier secrétaire général, Florentin Leroy, professeur de mathématiques de la classe de spéciales de Rennes. Parmi les arguments avancés en faveur de cette création, la proximité des préoccupations des mathématiciens et des physiciens enseignant dans les mêmes classes et préparant aux mêmes concours tient une place importante. Mais il s’agit aussi, pour des provinciaux dont beaucoup ne demandent pas une nomination à Paris, d’affirmer la valeur et la dignité de l’enseignement qu’ils dispensent, et de ne pas laisser aux professeurs parisiens, dont les lycées attirent les meilleurs bacheliers de province, l’exclusivité des contacts avec le ministère et avec les écoles, le plus souvent parisiennes (Navale est une exception), auxquelles préparent ces classes.

La création de l’UPS divise les enseignants de classes préparatoires, mathématiciens comme physiciens. La plupart des provinciaux y adhèrent, tandis que les parisiens, très rares au début (5 seulement la première année), n’y viendront que peu à peu. L’activité de l’UPS, l’accès d’adhérents provinciaux à des chaires parisiennes, le départ à la retraite des principaux détracteurs de la nouvelle organisation et le rôle personnel de Chenevier (professeur de spéciales à Saint-Louis, membre du Comité de l’APMESP, il prend contact avec l’UPS en 1931, après son élection comme représentant des agrégés de mathématiques au Conseil supérieur de l’Instruction publique, et y adhère en 1933) auront progressivement raison de cette réticence. En 1935-36, près de 90% des provinciaux et 45% des parisiens sont membres de l’UPS. En 1937-38, après la retraite de l’inébranlable Commissaire (spéciales, Louis-le-Grand) qui avait mené la résistance à la création de l’UPS, il n’y a plus que 8 exceptions : un professeur de mathématiques (Pouget, spéciales à Louis-le-Grand) et sept de physique (3 de Janson de Sailly et 4 provinciaux).

La naissance de l'Union des professeurs de spéciales.

Bulletin de l’APMESP, n°51, septembre 1927. Extrait.

Bulletin de l’Union des Professeurs de Spéciales, n°1, octobre 1927. Complet.

Bulletin de l’APMESP, n°52, octobre 1927. Extraits.

Bulletin de l’APMESP, n°53, décembre 1927. Extrait.

Précisions concernant les responsables de l’APMESP en octobre 1927.

Bulletin de l’Union des Physiciens, n°210-211, avril-mai 1928. Extraits.

Les chaires de spéciales en 1928, 1930, 1936, 1939, Bulletin de l’Union des Professeurs de Spéciales.

Le bureau de l'UPS de 1927 à 2020.

La composition des bureaux successifs de l'UPS de sa création à aujourd'hui, plus les autres membre du Comité jusqu'en 1960.

Fichier mis en ligne le 7 septembre 2019.

Bulletin de l’Union des Professeurs de Spéciales, n°121, décembre 1977.

Numéro spécial du cinquantenaire (extraits).

Paul Robert, "Avant l'UPS et débuts de l'UPS" - 3 pages

Paul Robert, 1887-1982. Président de l'UPS de 1931 à 1933.

Georges CAGNAC, "Quelques souvenirs sur les premières années de l'UPS" - 25 pages

Georges Cagnac, 1901-1983. Président de l'UPS de 1945 à 1955.

Maurice Durrande, "L'UPS de 1945 à 1958" - 4 pages

Maurice Durrande, 1905-1995. Président de l'UPS en 1957-58.

Maurice Chazel, "Trois années de présidence de l'UPS" - 4 pages.

Maurice Chazel, 1900-1979. Président de l'UPS de 1958 à 1961.

Roland Brasseur, "Enseignantes en mathématiques spéciales, 1880-1930, 1930-1970".

Communication prononcée le 19 mai 2012 au lycée Louis-le-Grand.

Bulletin de l'UPS, n°242, avril 2013.

On trouve à la page 5 de ce site, dans mes deux dictionnaires des professeurs de mathématiques spéciales, des notices consacrées à Florentin Leroy, à neuf des dix premiers présidents de l’UPS (Chatry, Douchez, Robert, Duthilleul, Pétrus et Marvillet, présidents de 1928 à 1940 ; Cagnac et Théron, présidents de 1945 à 1957 ; Chazel, président de 1958 à 1961), à Paul Delcourt et Hippolyte Commissaire, et à la plupart des professeurs de mathématiques protagonistes de la naissance de l’UPS.