Il s'agit d'un orgue que l'on appelle positif. C'est-à-dire que l'on peut poser.
Il est en effet constitué en un seul corps : un buffet comportant tous les tuyaux, la mécanique et la soufflerie et auquel sont accrochés un clavier manuel unique et un clavier de pédale.
Le clavier de pédale est en tirasse permanente au clavier manuel. C'est-à-dire que lorsqu'on joue avec les pieds sur le clavier de pédale, celui-ci utilise les touches du clavier manuel pour faire sonner les tuyaux correspondant à la note demandée.
Le clavier manuel permet de faire sonner les tuyaux qui sont rangés par jeux que l'on peut choisir en ouvrant les registres qui sont au nombre de cinq. À savoir :
Bourdon 8 pieds
Prestant 4 pieds
Flûte 4 pieds
Dix-neuvième 1 pied 1/3
Vingt-deuxième 1 pied
Fonctionnement :
L'orgue est composé de 270 tuyaux (54 notes que multiplient 5 registres) de tailles différentes, dans lesquels il faut souffler pour obtenir un son.
Pour les faire chanter, l'orgue possède un poumon, la soufflerie, qui prépare et dirige l'air vers ces tuyaux.
La partie visible de l'instrument se nomme buffet. Cette partie de l'rgue sert à cacher la majorité des tuyaux et la mécanique. Les tuyaux restant apparents sont appelés tuyaux de Montre. Le buffet sert également de boîte résonnante pour diriger le son.
Une partie de ce buffet s'appelle la console et est constituée des claviers, manuel et de pédale, et des tirants de registre. Tous les ordres donnés sur la console sont transmis et dirigés à l'intérieur de l'orgue par l'intermédiaire de vergettes, abrégés, rouleaux.
Bien sûr, il ne suffit pas de tirer un registre et d'enfoncer une touche pour faire chanter un tuyau. Encore faut-il alimenter ce tuyau en air. Voilà le rôle de la soufflerie : aspirer, refouler et comprimer l'air, lui donner une pression déterminée et le véhiculer dans une caisse appelée sommier. La soufflerie est actionnée par un ventilateur électrique. Le sommier supporte les tuyaux et leur attribue le vent selon les jeux et les notes.
Les tuyaux ont des formes et des hauteurs qui sont fonction de la note et de la sonorité désirées. Pour identifier la hauteur d'un jeu, on note, près de son nom, la longueur en pieds du tuyau chantant le plus long (premier do du clavier). (1 pied égale environ 33 cm).
Ainsi, le Bourdon qui correspond à la hauteur normale sera noté 8 pieds, car son tuyau le plus grave, et donc le plus long, mesure 8 pieds de haut (environ 2 mètres 50). Le Prestant de 4 pieds sonnera donc une octave plus haut, de même que la Flûte de 4 pieds, et la Vingt-deuxième de 1 pied sonnera trois octaves plus haut que le Bourdon.
La Dix-neuvième de 1 pied 1/3 est chargée de renforcer une harmonique autre que l'octave. Elle est appelée jeu de mutation et fait sonner la quinte de la note demandée.
Les tuyaux sont fabriqués en bois pour les basses du Bourdon et du Prestant, en métal pour les autres. Pour le métal, il s'agît d'un alliage d'étain et de plomb (60 à 90% d'étain).
Tout ceci n'est bien sûr qu'une description sommaire destinée à mieux faire connaître l'orgue, en montrant ses principaux composants. Naturellement, la connaissance complète d'une machine aussi complexe nécessite beaucoup plus de contact avec ce magnifique instrument.