40 adresses pour découvrir les 40 MAIRIES du département de la Seine-Saint-Denis  - racines du 93 - histoire locale & familiale

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 Bagnolet

Bobigny 

 Bondy

Le Pré-Saint-Gervais 

Les lilas

  Montreuil  

Noisy-le-sec

  Pantin  

Romainville 

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  Aulnay-sous-Bois 

  Drancy

Dugny 

  Le Blanc-Mesnil

  Le Bourget

 Sevran

  Tremblay-en-France

  Villepinte

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Clichy-sous-Bois

  Coubron

Gagny

Gournay

  le Raincy

Les Pavillons-sous-Bois 

  Livry-Gargan

  Montfermeil

  Neuilly-Plaisance

  Neuilly-sur-Marne

  Noisy-le-Grand

 Rosny-sous-Bois

  Vaujours

  Villemomble

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Aubervilliers

 Epinay-sur-Seine

  L'Ile-Saint-Denis

  La Courneuve

Pierrefitte-sur-Seine

  Saint-Denis

    Saint-Ouen-sur-Seine 

Stains

Villetaneuse

REMERCIEMENTS aux Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, dont l'exposition de 2016 "Regards sur les hôtels de ville" (19 mai-23 septembre) a servi de déclencheur pour cette galerie des Mairies. Les textes ci-dessous sont repris du livret de visite de l'expo.

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Le mot de Stéphane Troussel, Président du Conseil départenental de la Seine-Saint-Denis

La Mairie / Hôtel de Ville est un bâtiment emblématique. Le nom de « maison commune », qui apparaît au 19ème siècle, résume parfaitement sa fonction : c’est l’endroit où se réunissent le maire et les conseillers municipaux pour délibérer et décider des affaires de la municipalité, la première strate administrative où se rendent les habitants pour régler les problèmes du quotidien, le lieu où se trouvent les services administratifs et techniques. Dans la deuxième moitié du 19ème siècle, avec l’urbanisation, les maisons-écoles ne sont plus suffisantes. Le problème se pose alors aux maires et aux conseillers municipaux : louer un bâtiment, l’acheter ou construire ? Les communes de création récente assoient leur existence par la construction d’une mairie. D’autres, devant les coûts engendrés par une construction neuve, optent pour l’installation dans des demeures bourgeoises ou d’anciens châteaux. La deuxième phase d’urbanisation, au cours de la deuxième moitié du 20ème siècle, voit la construction massive de logements. Des villes jusque-là peu urbanisées vont devoir trouver des solutions à la hauteur des nouveaux besoins d’une population en forte augmentation. Les maires et les conseils municipaux optent alors pour la construction d’hôtels de ville aux nouvelles architectures. Enfin, ces trente dernières années, confrontées à l’augmentation des fonctions administratives et des besoins des habitants, les communes ont construit des annexes, des extensions, et même de nouveaux hôtels de ville.


On peut regrouper les 40 mairies de la Seine-Saint-Denis en  quatre typologies : 1°)  Les DEMEURES & ANCIENS CHÂTEAUX x11   2°) Les HÔTELS de VILLE RÉPUBLICAINS x10   3°) Les HÔTELS de VILLE FONCTIONNELS x14   4°) La DERNIÈRE GÉNÉRATION x5



1 - DEMEURES & ANCIENS CHÂTEAUX 

L’évolution de l’architecture des hôtels de ville au cours des 19ème et 20ème siècles témoigne de l’urbanisation progressive de la Seine-Saint-Denis. L’hôtel de ville, le plus emblématique des bâtiments communaux, évolue également dans son programme, sa forme, son esthétique en suivant les mutations de l’activité communale. La mairie-école, première génération de mairies, apparaît sous la Monarchie de Juillet, encouragée d’une part par la loi du 18 juillet 1837 qui instaure l’élection du conseil municipal au suffrage censitaire et reconnaît aux communes une personnalité morale, mais peut-être surtout par la loi Guizot de 1833 sur l’enseignement primaire qui oblige les communes à se doter d’une école de garçons. Nombre de communes en profitent alors pour construire non seulement une école mais également se doter d’une mairie. Construites ou aménagées pour accueillir la salle de réunion du conseil municipal, éventuellement le bureau du maire et une ou deux salles de classe, ces mairies-écoles sont également appelées maisons communes. Elles sont utilisées jusqu’à la fin du 19ème siècle, voire plus longtemps pour les communes les moins peuplées. En 1881 et 1882, les lois scolaires de Jules Ferry favorisent la construction d’écoles autonomes de la mairie. Les fonctionnaires municipaux, dont le nombre est en augmentation, peuvent ainsi occuper l’ensemble du bâtiment laissé libre par le transfert de l’école. Le territoire de la Seine-Saint-Denis compte plusieurs châteaux ou demeures seigneuriales construites au 18ème siècle et servant de villégiature aux rois ou aux membres de la noblesse française. À la fin du 19ème siècle et au cours du 20ème siècle, lorsque ces châteaux et demeures n’ont pas été détruits, leur mise en vente représente souvent une opportunité pour des municipalités qui cherchent à agrandir leur mairie et à améliorer les conditions d’accueil des administrés. Le parc attenant à ces grandes propriétés devient souvent parc municipal à cette occasion. Cela permet en outre de conserver et valoriser un bâtiment prestigieux sur le territoire de la commune. D’autres « folies » ou demeures bourgeoises comme celle d’Alfred Nobel à Sevran ou de François Normand, avocat au Parlement de Paris à Gagny, sont également réutilisées comme hôtel de ville.  

>> Les 11 DEMEURES & ANCIENS CHÂTEAUX du 93 = Le Pré-Saint-Gervais  (Est-Ensemble)  et aussi Clichy  Coubron  Drancy  Epinay  Gagny  Gournay  Montfermeil  Sevran  Stains  Vaujours


2 - HÔTELS de VILLE RÉPUBLICAINS

Sous la Troisième République, la loi du 28 mars 1882 prévoit l’élection du conseil municipal au suffrage universel masculin. Deux ans plus tard, la charte des libertés communales du 5 avril 1884 renforce l’autonomie des communes et reconnaît (même avec un contrôle pesant) le principe de libre administration de la collectivité. C’est dans ce contexte que plusieurs communes de la banlieue parisienne se dotent d’hôtels de ville parfois monumentaux : Saint-Denis en 1883, Pantin en 1886... Ces palais-renaissance au style éclectique incarnent la République naissante et le nouveau pouvoir du maire. La construction de ces hôtels de ville triomphants répond à la hausse de la population née de l’industrialisation rapide des villes proches de Paris et témoigne d’une activité municipale grandissante. Ils affirment également la nouvelle identité communale en cas de création de communes (Les Lilas en 1884, Le Raincy en 1911). Ils s’inspirent beaucoup par leur style architectural, de ceux de l’est parisien. Ils réunissent en leur sein les salles de cérémonie (salle du conseil municipal, salle des mariages, salle des fêtes), les premiers services municipaux (octroi, bibliothèque municipale, bureau de bienfaisance...) mais abritent également des services de l’État (justice de paix, poste de police...). Les hôtels de ville ont également comme fonction de réunir le quartier ancien (souvent le bourg rural), et les nouveaux quartiers nés de l’industrialisation (Saint-Ouen), de l’arrivée des chemins de fer (Aulnay-sous-Bois) ou ceux menaçant de faire sécession (Pantin). Ils sont alors construits dans des zones en cours d’urbanisation situées au centre de la commune et à la jonction de plusieurs quartiers. Les architectes du département de la Seine jouent un rôle particulier dans la construction des mairies. Parmi eux, Lequeux dessine les plans de nombreux hôtels de ville : Saint-Ouen, Aubervilliers, Noisy-le-Sec.   

>> Les 10 HÔTELS de VILLE RÉPUBLICAINS du 93  =   Les lilas  Noisy-le-sec  Romainville   (Est-Ensemble)  et aussi   Aubervilliers  Aulnay  L'Ile-Saint-Denis  La Courneuve  Le Raincy  Saint-Denis  Saint-Ouen


3 -   HÔTELS de VILLE FONCTIONNELS  

Dans l’entre-deux-guerres, on construit moins d’hôtels de ville. Seuls trois sont édifiés pendant cette période (Aulnay-sous-Bois en 1934, Montreuil en 1935, et Pierrefitte en 1939). Les communes de banlieue s’équipent mais surtout d’écoles, de stades, de dispensaires... Pourtant dans cette période, le nombre de fonctionnaires municipaux augmente, atteignant 300 000 au niveau national à la fin des années 1930. Les secrétaires de mairie ont fait leur apparition, les villes de plus de 5 000 habitants se dotent d’un premier statut communal. Si l’activité municipale se professionnalise, la durée des mandats de maire s’allonge : 15 ans en 1882, 18 ans en 1936, 17 ans en 1966. À la fin de la guerre, quelques hôtels de ville subissent des dommages de guerre comme à Noisy-le-Sec, au Bourget et surtout à Dugny, première ville sinistrée du département de la Seine. Au cours des Trente glorieuses, certaines villes connaissent une hausse de la population très importante. Rosny-sous-Bois, par exemple, voit sa population multipliée par deux. La pression démographique amène plusieurs municipalités à reconstruire ou agrandir leur mairie. D’autres communes se lancent dans la construction d’hôtels de ville modernes influencés par le courant architectural moderniste comme au Blanc-Mesnil (architecte André Lurçat) ou Rosny-sousBois (architecte Jean de Mailly). Dans les années 1960 et 1970, les nouvelles mairies perdent le caractère proclamatoire de la République, et les principes fonctionnels de l’accueil des usagers priment sur l’affirmation de l’identité communale. Ces nouveaux bâtiments doivent avant tout symboliser l’efficacité des services publics au service des habitants. L’hôtel de ville continue d’abriter la salle des mariages, du conseil municipal et le bureau du maire mais accueille surtout des services municipaux plus nombreux, professionnalisés et plus divers. Les halls d’accueil prennent alors une importance inédite dans la construction des bâtiments. L’auvent, l’escalier, le parterre, l’inscription frontale « Hôtel de ville » caractérisent désormais ces nouvelles mairies. La décentralisation des années 1980 marque le dernier essor de l’autonomie des communes ainsi que l’augmentation des effectifs des personnels communaux. Les communes qui ne l’avaient pas encore fait réaménagent, agrandissent ou reconstruisent leur mairie.   

>> Les 14 HÔTELS de VILLE FONCTIONNELS du 93Bobigny  Bondy  Montreuil   (Est-Ensemble)  et aussi  Dugny  Le Blanc-Mesnil  Le Bourget  Les Pavillons-sous-Bois  Livry-Gargan  Neuilly-Plaisance  Neuilly-sur-Marne  Pierrefitte  Rosny  Tremblay-en-France  Villemomble


4 -  DERNIÈRE GÉNÉRATIO

Les dernières constructions ne démentent pas la tendance précédente des hôtels de ville fonctionnels. La priorité est redonnée à l’accueil des usagers et aux locaux de travail des services municipaux. Ces dernières constructions ou extensions de bâtiments sont l’occasion de rassembler des services municipaux auparavant disséminés à travers la ville. Ce mouvement n’est qu’apparemment contradictoire avec celui qui consiste à créer les mairies-annexes que l’on retrouve dans les quartiers les plus excentrés et dont la mission principale est de rapprocher l’administration communale des usagers. La construction de centres administratifs accueillant uniquement des services municipaux « spécialisent » les premiers hôtels de ville dans les fonctions de réunion (salle du conseil municipal) et de représentation (bureau du maire et des élus) ou de cérémonie publique (salle des mariages, salle des fêtes).  

>> Les 5 HÔTELS de VILLE de la DERNIÈRE GÉNÉRATION du 93 = Bagnolet  Pantin (Est-Ensemble)   et aussi  Noisy-le-Grand  Villepinte  Villetaneuse  




p33 - Bibliographie

Bibliographie À la découverte du patrimoine rosnéen, ville de Rosny, CAUE 93, 2014 L’architecture de la République, Les lieux de pouvoir dans l’espace public en France 1792-1981, ANDRIEUX J.-Y., CNDP, 2009 Architecture en brique en Île-de-France, 1850-1950, Cahiers du patrimoine, Inventaire général du patrimoine culturel, Somogy, 2014 BELLANGER E., « Un siècle de vie municipale en terre socialiste », Le Pré, entre Paris et banlieue, Créaphis, 2005 BELLANGER E. (sous la direction de), Villes de banlieue, Créaphis, 2008 BOEGLY L., « L’hôtel de ville de Bagnolet », Fiche CAUE 93, 2014 Contribution au diagnostic du patrimoine de la ville d’Aubervilliers, Bureau du patrimoine, Département de SeineSaint-Denis, 2004 Contribution au diagnostic du patrimoine de la ville de Bagnolet, Bureau du patrimoine, Département de Seine-SaintDenis, 2006 Contribution au diagnostic du patrimoine de la commune des Lilas, Bureau du patrimoine, Département de Seine-SaintDenis, 2005 Coubron à travers les siècles, Société Historique du Raincy et du Pays d’Aulnoye, 1995 « De la maison commune à l’Hôtel de ville », Vivre à Pierrefitte, sans date « Des hôtels de ville triomphants aux mairies fonctionnelles : légitimité, formes et usages », Parcours d’architecture n°17, ville de pantin, 2009 Dictionnaire des monuments d’Île-de-France, Paris, Hervas, 1999 EPIN B., LEFORT J., Chez nous à Saint-Ouen, Temps Actuels, 1983 Épinay-sur-Seine, du village à la ville, brochure éditée par la commune, sans date Extension de l’hôtel de ville du Pré-Saint-Gervais, fiche CAUE, 2015 FAURE J., Romainville, Parcours du patrimoine, région Île-deFrance, 2011 FRÉVILLE R., Pierrefitte, ma ville, Les éditeurs français réunis, 1976 GRIMAL P., HUET G., Neuilly-Plaisance, Association pour le centenaire de Neuilly-Plaisance, 1991 GROSSARD J., 8 villes à découvrir en Île-de-France, Plaine Commune, Vendredi Treize Éditions, 2009 IMBAULT A. J., Vaujours d’hier et d’aujourd’hui, Société historique du Raincy et du pays d’Aulnoye, 1982 La mairie au fil du temps , brochure éditée à l’occasion de la Journée du patrimoine, ville de Noisy-le-Sec, 1997 de LAPPARENT A., La naissance d’un centre urbain sur dalle : Bobigny, préfecture de la Seine-Saint-Denis, Mémoire de fin d’études, École d’architecture de la Ville et des Territoires, 2000 (AD 93 9J301) Le Blanc-Mesnil, hôtel-de-ville, ville du Blanc-Mesnil, sans date Le patrimoine des communes de la Seine-Saint-Denis, Flohic, 1990 LEVEAU-FERNANDEZ M., L’Île-Saint-Denis au fil de l’eau, Messidor, Paris, 1987 LEVEAU FERNANDEZ M., Tremblay je t’aime, Messidor, 1985 Le triomphe des mairies, Grands décors républicains à Paris, 1870-1914, musée du Petit-Palais, 1986 LOMBARD-JOURDAN A., « Les Trois hôtels de ville de SaintDenis », Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île-deFrance, 1980 MARTIGNON G., Découvrir la Seine-Saint-Denis, Horvath, 1991 MÉRILLE M., Les Pavillons-sous-Bois, de Bondy Forêt aux Pavillons-sous-Bois, 100 ans d’histoire, Amarco Éditions, 2004 Noisy-le-Grand et sa mairie, 150 ans d’histoire, ville de Noisyle-Grand, sans date Noisy magazine n° 129, juillet-août 2007 PÉROUSE DE MONTCLOS J-M., Hôtels de ville de France, Imprimerie nationale Éditions, 2000 RIVIÈRE M., Le roman de Gournay, Société historique de Noisy-le-Grand, Gournay-sur-Marne, Champs-sur-Marne et archéologique de Marne-la-Vallée, 2008 ROY J-M., « C’était… l’hôtel de ville », Regards, magazine de La Courneuve, 11/2007 TYL P., « La mairie d’Épinay ouvrait il y a cent ans », Magazine d’information municipale d’Épinay, n°72, février 2008 « Une histoire de nos mairies de 1835 à 1982 », Revue de la Société historique Le Vieux Montfermeil et sa région, numéro hors série, 2012 Ressources internet ArchiWebture : inventaires d’archives d’architectes en ligne http://archiwebture.citechaillot.fr/ fonds André Lurçat, 200 IFA Atlas du patrimoine de la Seine-Saint-Denis http://www.atlas-patrimoine93.fr/ Base Mérimée http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/dapamer_ fr?ACTION=NOUVEAU Conseil d’architecture, d’urbanisme, et de l’environnement de la Seine-Saint-Denis http://www.caue93.fr/ Seine-Saint-Denis tourisme http://www.tourisme93.com/cdt93.html  


p34 - Remerciements


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