RETROUVER SON MANAGER EXISTENTIEL
Nous avons tous au fond de nous un petit enfant. Il s’exprime tantôt avec souffrance, tantôt avec bonheur et créativité. Il est parfois ligoté par les barrières que nous avons édifiées, parfois spontané et frondeur.
Je me souviens d’une humoriste d’un genre particulier, qui s’appelait Zouc. Elle montrait sans complaisance et avec poésie, les humains, leurs joies, leurs délires, mais aussi leurs souffrances, leur misère. Je me rappelle tout particulièrement un spectacle où elle jouait une petite fille de deux ans, que sa mère avait amenée au zoo, pour voir les grands fauves et autres animaux, rares chez nous. Sa fille ne voyait que les pigeons et s’extasiait devant eux. Le décalage entre les deux personnages était saisissant. Il montrait avec tendresse et désespoir, tout ce que l’humain peut laisser derrière lui, sur le chemin… cette capacité à s’émerveiller d’un rien, cette simplicité et cette spontanéité. Qu’avons-nous fait de cette aptitude au bonheur ? Combien de chocs, de non-reconnaissance, de vide affectif avons-nous vécu, pour nous être abandonnés à ce point dans les méandres familiaux, sociaux et politico-structuraux du monde de l’adulte ?
Depuis vingt ans que je fais du soutien auprès de personnes en difficulté, je constate souvent une sorte de démission, d’abandon d’une partie fondamentale de nous-même capable de rayonner. Qu’en avons-nous fait ?
Quand un enfant arrive dans un foyer, il prend ses parents pour des dieux ! Si ceux-ci sont indifférents ou violents avec lui, l’enfant se croit indigne de leur amour. Avec le temps, il se comporte avec lui-même, de la même façon que ses parents.
Nous laissons ainsi sur les sentiers de la vie beaucoup de notre fraîcheur, de notre capacité à aimer. Nous nous vêtissons des regards et des jugements des autres…
Au fil du temps, j’ai mis au point une stratégie thérapeutique progressive visant à nous faire retrouver et à réhabiliter cette part émotionnelle qui est en nous. Cette approche ne s’adresse pas à des malades mentaux, mais à tous ceux qui sur les sentiers de la vie ont besoin de soutenir la part d’eux-même qui a souffert. Elle donne des « outils » pour mieux organiser sa vie, mettre un baume sur les blessures anciennes, sur les chocs vécus pendant l’enfance ou à l’âge adulte. C’est une stratégie de réparations des blessures anciennes ou récentes, une méthode de guérison intérieure.
Elle s’adresse à des individus ponctuellement en difficulté ou qui manquent de considération envers eux-mêmes, à des individus qui veulent vivre des changements et s’y préparer ou qui simplement souhaitent avancer dans la connaissance d’eux-mêmes. C’est une approche qui permet de faire des ponts entre les différentes parts de nous-mêmes.
Elle est basée sur cinq outils spécifiques évolutifs avec l’enfant intérieur et intègre une dimension particulière, que je nomme le Manager existentiel qui confère une véritable autonomie car il échappe aux contingences personnelles.
Les priorités sont :
- Permettre aux individus de découvrir ou retrouver leur richesse intérieure, par un travail de réconciliation et de réparation.
- De donner des « outils » aux individus qui viennent nous consulter pour les rendre autonomes.
Je me dois d’apporter une information importante. La plupart des gens pensent qu’une thérapie coûte cher. Si c’est vrai pour certaines thérapies, il est possible dans d’autres méthodes de proposer aux consultants un rythme d’une séance toutes les trois ou quatre semaines. Ceci est possible dans le Psychogestionnel, grâce au travail d’autonomisation qui est prioritaire dans cette démarche. A moins d’une urgence nécessitant deux ou trois séances rapprochées au début, le coût d’une thérapie est bien inférieur à ce que consacrent beaucoup de fumeurs pour leur cigarettes mensuelles.
Nous sommes des êtres faits pour rayonner et manifester la joie sur terre. Au delà des manifestations réactionnelles de l’enfant soumis ou rebelle, au-delà des blessures de l’ego qu’il nous faut traverser, nous avons à réhabiliter un trésor qui est en nous et qui est souvent interdit de séjour sur la terre.
La vie m’a permis d’acquérir la conviction qu’en osant l’aventure intérieure, nous humains, petites fourmis dans le vaste univers, pouvons devenir des aigles ! Nous avons tout en nous !
Cessons d’être des victimes, libérons-nous de nos programmes contraignants, des influences limitantes et laissons-nous accueillir cette part précieuse de nous-même, pour ETRE !
ACCOMPAGNER LA VIE
Ma pratique auprès de gens malades, m’a montré que souvent nous subissons le climat environnant. La société nous propose un regard alarmiste sur les maladies graves et l’abondance de ces messages nous fait porter sur la maladie un regard chargé de l’anxiété de voir grandir un danger, un ennemi potentiel qui risque de nous terrasser, de nous détruire.
Par la crainte que nous éprouvons, nous nourrissons le versant pathologique, la facette destructrice. Nous lui donnons de l’importance, donc du corps.
Bien sûr faire l’autruche n’est pas une bonne stratégie, ni nier la gravité d’une situation ou de refuser de prendre des remèdes en disant qu’il n’y a pas de problème, mais si nous nous laissons entendre le message de notre intérieur sans nous laisser fasciner ou engloutir par une manifestation, nous nous donnons une chance de mobiliser des ressources qui peuvent favoriser une collaboration avec notre médecin. Si nous regardons la maladie comme une tentative de dialogue de notre intérieur et non comme une fatalité que nous subissons, alors l’espoir peut nous ouvrir une nouvelle porte. La maladie est semblable à une lettre qui nous est adressée ; si nous portons notre attention sur la lettre plutôt que sur celui qui l’a écrite, nous nourrissons énergétiquement un mécanisme réducteur et oublions l’origine ; or, nourrir, c’est faire grandir, c’est pourquoi il est important de choisir ce que nous allons nourrir !
Ce processus est à prendre en compte par les gens malades mais aussi par leurs proches.
On voit souvent l’entourage de gens malades perdre leurs énergies, se désespérer. Pris dans l’ambiance de la maladie, ils oublient que le proche qu’il voit souffrir est, malgré l’apparence, un être détenteur d’une force de vie et que cela surtout est vrai. Ils finissent par confondre celui qu’ils aiment avec sa pathologie et sont engloutis, vidés par ce processus qu’ils nourrissent de leurs forces vives.
Nous n’avons ni à culpabiliser les gens souffrants, ni à les délaisser, mais il est urgent de les regarder comme des êtres intacts et libres même si leur corps est souffrant.
Il est important de nous relier à ce qui n’est pas malade en eux et ne pourra jamais l’être. Ce faisant, nous cessons de nourrir un mécanisme de dégradation, nous sortons de la confusion. Ce simple changement de regard peut parfois aider l’autre, lui donner l’impulsion pour accomplir ce retournement et ouvrir la porte de la reconnaissance de soi et de la vie. Nous sommes alors dans l’accompagnement de la vie et non de la mort. Tant qu’un individu respire et qu’il est en vie, accompagnons la vie en lui, ne nourrissons pas les symptômes qui submergent ceux que nous aimons, nourrissons leur âme par notre regard et notre écoute intérieure. Alimentons leur amour pour les aider à se rappeler qui ils sont. La seule véritable maladie est d’oublier notre nature véritable, là est la véritable mort.
Ne sommes-nous pas tous un peu malades dans la mesure où sur terre nous n’exprimons qu’une infime partie de ce que nous sommes ? Ne sommes-nous pas handicapés ? Nous pouvons nous demander ce que nous accompagnons de nous-même dans la vie. Choisissons-nous de nous détourner de notre part oubliée ou de nous relier à la réalité qui est en nous, pour la faire grandir, plus exactement pour faire grandir la conscience d’être au quotidien ? Quelle porte choisissons-nous d’ouvrir ? S’il existe un ennemi il se nomme division, coupure et s’exerce à l’intérieur de chacun de nous. Chaque fois qu’en nous, l’être s’exprime, et que nous avons conscience physiquement de notre richesse intérieure universelle, nous faisons un pas vers plus d’unification, nous oeuvrons à l’édification d’un nouvel équilibre dans une nouvelle étape évolutive.
Apprenons à accueillir les cadeaux de la vie !
LE BESOIN DE REPERES
L’être humain a besoin de repères. Si son cerveau droit cherche à le mettre en contact avec son intuition, sa créativité, avec ce qui est impalpable et moins rationnel, son cerveau gauche ne cesse de s’accrocher au cadre et installe des sécurités pour éviter à l’esprit de vagabonder un peu trop au-delà de l’espace compréhensible validé par la science officielle. La priorité pour l’humain est de pouvoir gérer les réactions émotionnelles soulevées par une échappée dans un espace non maîtrisable.
De même qu’en physiologie, les systèmes de régulation cherchent à maintenir un équilibre et à garder les chiffres (concentrations, température, pH, etc…) dans une frange compatible avec la vie physique, dans le monde de l’esprit, notre cerveau face à toutes les sollicitations (mentales, affectives, énergétiques, vibratoires) cherche à garder un équilibre en atténuant les stimuli internes suscités par le flux informatif. L’homéostasie psychique existe aussi.
Durant la dernière guerre mondiale, nous avons pu constater que la population refusait de croire à l’existence des camps de concentration. L’information était si inconcevable, si monstrueuse que le cerveau l’ignorait, la rejetait.
Je me souviens de ma première réaction, un fameux 11 septembre en voyant étonnée ma famille, réunie en pleine journée, devant le petit écran… je dis « Pourquoi regardez-vous ce film avec tant d’intérêt ? ». A aucun moment je n’avais imaginé que cela pouvait être réel. Ainsi, le cerveau sélectionne pour protéger l’équilibre psychique établi. Il balise l’espace psychique.
Connaissez-vous le petit test que l’on s’amuse à proposer parfois en société et qui consiste à faire passer 4 traits par 9 points (1 central et 3 sur chaque côté) sans soulever le stylo ? On ne trouve la solution que si l’on envisage de déborder du cadre virtuel représenté par les 9 points. A aucun moment n’est donnée la consigne de ne pas sortir du cadre, et pourtant…. Le cerveau, très souvent ajoute cette restriction, cette limitation.
Toute annonce capable de remettre en cause les repères, de les faire sauter brutalement confronterait les individus à un vide et à une déstructuration qui pourrait engendrer sur des personnes fragiles de la panique, voire un délire paranoïaque ou spirituel.
On dit que la nature a horreur du vide, le psychisme aussi. Dès que nous perdons quelque chose, nous nous empressons de le remplacer par autre chose. L’humain passe son temps à occuper l’espace, à remplir les vides. Il a besoin de consommer, de s’entourer d’objets, d’avoir des buts, d’occuper son temps… Toutes ces activités lui donnent un cadre qui le soutient et le rassure. Derrière toutes ses émotions se cache la peur ; réaction face à l’insécurité, réaction d’effroi face au vide, réflexe d’un inconscient qui dit « je ne veux pas mourir, je ne veux pas être anéanti ! ».
De nos jours, notre société offre peu de sécurité. Nous vivons dans un monde où les cadres les plus établis deviennent fragiles, où plus rien ne semble certain. Il n'y a pas de mal pour un bien et cet environnement incertain est là pour nous obliger à trouver le cadre de confiance à l'intérieur de nous-même.
C'est en nous, en apprenant à explorer nos espaces intérieurs, à les accepter, à y puiser les richesses qu'ils recèlent, que se trouve la clef de notre équilibre et de notre bien-être.
Je sais voir dans l'autre ce qui est en moi
A QUOI PEUVENT BIEN SERVIR LES PSY ?
Il est de coutume dans notre beau pays de libres penseurs, d’être méfiant vis-à-vis de certains corps de métier, particulièrement ceux commençant par « psy ». La réflexion habituelle est : « je ne suis pas fou, pourquoi irais-je voir un psy… ! ». Ce que la plupart ne savent pas, c’est que le plus souvent, nous ne savons pas soigner la folie, au pire, pouvons-nous un peu soulager la souffrance de ceux qui en sont atteints. C’est donc justement quand nous ne sommes pas fou qu’il est profitable de rencontrer un psy !
A quoi peuvent donc bien servir les psy… et à qui ?
Et bien, justement, ils servent aux autres, à ceux qui ont mal à l’estomac en pensant à la journée qui s’annonce, à ceux qui redoutent leur chef de service, à ceux qui n’osent pas dire à leur chérie qu’ils sont amoureux d’elle, ceux…. et ceux… bref, à ceux qui ne s’aiment pas assez pour s’octroyer une vie heureuse et prospère.
Depuis la psychanalyse initiée par Freud, bon nombre de thérapies ont éclos, certaines efficaces, d’autres moins. Une chose est sure, la panacée, la solution unique à tous les problèmes, n’existe pas, mais il est possible d’améliorer les résultats en choisissant une thérapie adaptée à soi, en fonction de la dimension qui domine en nous : mental, émotionnelle, physique. L’important étant d’aller un peu plus avant, dans la connaissance de soi et surtout dans l’acceptation de soi.
Il semble souvent que le psy ne serve à rien car il est semblable à un miroir qui permet à l’autre de mieux se voir. Et oui, il est difficile de se regarder en face, et nous sommes souvent aveugle quand il s’agit de regarder à l’intérieur de nous. Le psy est aussi un témoin qui ne juge pas, et être regardé sans jugement, aide à s’accepter.
Le psy a parfois aussi une boîte à outils qui contient des instruments pour réparer les dommages anciens. Cela peut être une technique respiratoire, des questions à se poser, des affirmations à prononcer, des actes symboliques à faire, de l’imagerie mentale, etc… Il est possible de prêter ces outils à celui qui vient consulter, pour lui permettre de devenir progressivement autonome. Il apprend ainsi à devenir son propre thérapeute.
Lorsque nous souffrons ou avons des difficultés relationnelles, ce n’est pas l’adulte en nous qui est touché, mais l’enfant qui continue au fond de nous à dire « il (ou elle) ne m’aime pas » ou « je sais bien qu’il me trouve nul(le) »…. La personne en face, sans le savoir, nous rappelle ce que nous n’avons pas reçu ou ce que nous n’avons pas pu partager.
Le rôle du psy est aussi de faire comprendre et accepter qu’il n’y a pas de victime et que nous pouvons arrêter de nous faire du mal avec le passé en apportant aujourd’hui à l’enfant qui est en nous, ce qu’il aurait aimé recevoir dans l’enfance.
Il est possible de réparer les blessures intérieures, de mettre un baume sur les vieilles douleurs et de retrouver les trésors cachés au fond de nous car il y a aussi au fond de nous du positif. Il ne tient qu’à nous de changer notre vie.
Il y a une expression populaire qui dit lorsque quelqu’un a vécu des choses difficiles « il a laissé des plumes ». Chaque fois que nous vivons une non reconnaissance ou une agression durant notre enfance, nous laissons en arrière une partie de nous-même. Chaque fois que notre amour est blessé, nous perdons une plume sur le chemin, celle de notre créativité, de notre capacité à être et à laisser rayonner ce que nous sommes véritablement.
Le psy peut être un accoucheur de cette partie de nous-même qui est faite pour se déployer et apporter la joie sur terre.
En osant l’aventure intérieure, nous humains, petites fourmis dans le vaste univers, pouvons devenir des aigles ! Nous avons tout en nous !
MARIER LES CONTRAIRES
Je me souviens d'une jeune fille au collège prise à parti par ses camarades à propos de ses convictions politiques. A cet âge, on joue « aux grands », on se cherche des modèles. Bien que ses camarades de classe insistaient pour qu'elle se positionne, elle ne voulait pas opter pour un camp, argumentant que dans chacun se trouvaient des projets et des idées intéressantes et qu'elle aurait souhaité un parti qui les regroupe. La classe entière trouvait cette position saugrenue, voire risible. C'était raisonner en dehors de ce que le clan avait dicté. Il fallait être « pour » ou « contre ».
Toujours au collège, cette même étudiante était attirée par des phrases comme « l'adorable inhumaine » où les contraires étaient associés au sein d'un même individu. Un texte l'avait particulièrement touchée. Il s'agissait d'un extrait de lettre que George Sand avait adressé à Musset et qu'il avait inclus dans sa pièce de théâtre « on ne badine pas avec l'amour ». Il disait en substance, ceci : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites....., toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses..., le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange, mais il y a au monde une choses sainte et sublime c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux... Le meilleur dans le pire, le pire dans le meilleur, c'était cela qui la touchait, faisait monter en elle des larmes, non de tristesse mais de vérité... de ces larmes qui surgissent quand on touche à un grand mystère et que l'essence est ébranlée, se met à vibrer.
Rien n'est tout noir ou tout blanc, le symbole du Tao le montre. Le temps semble venu pour les humains d'apprendre à nuancer, à marier, à alchimiser.
Le corps sait faire cela. Si on étudie la régulation hormonale on constate que l'équilibre est maintenu par une collaboration étroite d'hormones antagonistes. Par exemple l'insuline qui fait baisser le taux de glucose du sang et le glucagon qui l'élève ne sont pas opposés mais travaillent de concert pour maintenir une glycémie stable. Il jouent une partition qui sert à obtenir un équilibre. Il ne viendrait à aucun moment à l'esprit d'un biologiste d'imaginer un conflit entre les deux actions, bien que leur rôle soit contraire. C'est ainsi pour beaucoup de substances. Les antagonistes ont le même but, maintenir l'homéostasie, assurer des constantes.
Cela semble plus difficile en psychologie où l'on est soit gagnant, soit perdant, où l'on se juge pour avoir posé tel acte ou ne pas l'avoir posé. Cela conduit à la division, à la séparation. L'église n'a pas cessé depuis des siècles de nous montrer un Dieu qui punit et de dire que si nous n'étions pas bons, nous irions en enfer avec le diable. L'enfer est ici car di-able veut dire « celui qui coupe en deux di, qui divise » ! N'est-ce pas ce que l'on voit partout autour de nous ?
Il y a une parenté entre les « opposés ». Le film initiatique Star War le montre bien en parlant des deux côtés de la Force.
L'alchimiste d'antan cherchait à transformer le plomb en or. Amusant par ailleurs que le symbole du plomb (Pb) soit le même que l'abréviation du mot problème ! Il nous faut extraire du négatif le positif, faire de nos problèmes un tremplin pour la réussite, non mettre à l'écart le plomb.
Quand nous éprouvons des sentiments de colère ou de haine, il y a toujours derrière, un amour blessé à remettre à sa place, à reconnaître. Quelqu'un ou quelque chose à réhabiliter et non à mettre au placard parce que jugé inacceptable.
Une part de notre psychisme a un comportement grégaire, manque de nuance et d'amour. Le robot pensant en nous, trie ce qui est acceptable et refoule ce qui ne l'est pas. C'est une étape dans notre devenir, mais aujourd'hui nous pouvons accomplir plus que cela. Nous pouvons entrer dans la compréhension et extraire ce qui a été laissé sur le chemin, pour lui redonner sa place.
Nous avons un pas à faire, celui de cesser de nous juger et d'entrer dans la réparation.
Jésus disait « Il y a beaucoup de monde autour du puits mais il n'y a personne pour y descendre ». Le puits, c'est tout ce qui ne nous plaît pas à l'intérieur de nous. C'est le creuset de l'alchimiste où le plomb attend la transmutation. Alors, allons-nous descendre explorer ce qui est en nous pour en extraire le "nectar" ?
Pour arriver à cela nous avons besoin de libérer notre mental des systèmes de pensées intolérants, c'est-à-dire des dogmes, des partis, des sectes, de tout ce qui nous dicte ce qui est juste ou ne l'est pas et qui nous enferme. On ne peut mêler et transformer les contraires quand on est du côté de celui qui sait et que l'on cloisonne. Seul un esprit libre peut accomplir cette unification et faire cohabiter en harmonie, les contraires. La différence n'est que dans l'apparence.
Le cerveau humain a un cap à passer. Nous avons à accomplir une alchimie entre nos deux cerveaux. Une nouvelle connexion a besoin de devenir opérationnelle. Nous avons un pont, une passerelle à établir entre les deux.
Là, à la croisée des chemins, entre le noir et le blanc, entre l'amour et la haine, entre la droite et la gauche, se trouve un espace où tous les possibles sont réunis, où l'humain peut approcher la transcendance. L'étincelle jaillit des contraires, comme la vie naît de l'homme et de la femme.