GENERATION TARANTINO ... L'AVIS DE VINCE ...

CONCERNANT MON OPINION SUR TARANTINO ET TOUTES CES PRODUCTIONS/IMPOSTURES BOBO-ROSE-BONBON- ...

CI-JOINT COPIE DE MON TEXTE SUR INGLORIOUS

EDITÉ BY LE CLUB DES MONSTRES DU QUEBEC

ATTENTION ... CA PETARADE ...°°°°°

et ;;; rudement ;;;

INGLOURIOUS BASTERDS aka le Commando des Bâtards - Quentin Tarantino avec Brad Pitt, Eli Roth, Mélanie Laurent, Diane Kruger, 2009, États Unis/Allemagne, 153m

Après les exaltations toutes lacrymales et estivales des médias, suite au décès rapido du "roi de la pop", la rentrée 2009 s'annonçait plutôt "revivaliste", mais point en matière de musique... non mes bons... mais plutôt en matière de fureur (j'allais écrire führer !) guerrière. Un peu comme le premier couplet de "Fils de Personne" (le cultissime cover de "Fortunate Son" du groupe CCR par Jojo, paroles du grand Philippe Labro)

"Il y en a qui naissent dans les plis du drapeau,

au son des hymnes militaires,

et quand la troupe défile sous leurs carreaux,

ils se sentent l'âme guerrière...

mais pas moi-pas moi

je ne suis pas né militaire

pas moi-non pas moi

je suis le fils de personne-"

pas moi-non pas moi

je suis le fils de personne-"

Oui, tout commence, avec la sortie donc en salles, du dernier opus de l'idole de la génération Jack Lang-"les trentenaires", le va t'en guerre "Inglourious Basterds" ( basterds ?... bof ? ... pourquoi pas ...). Je n'aime pas trop ce cinéaste "branchouille", confus et distillateur d'un semblant de "tribute" a un ciné populaire passé, mal vu, pas compris et mal digéré et surtout distillateur américain, d'un ciné populaire européen, des sixties en plus, pas bon tout ca, pas synchrone.

Je parle particulièrement de "Kill Bill" (je n'ai vu que le n°1) et du road movie avec Kurt Russel, Death Proof. Concernant "Pulp Fiction", l'ai visionné tout dernièrement sur la TNT... le segment avec Uma Thurman et Travolta, se déroulant tout d'abord dans la boite de nuit "vintage", avec en bande son que du bon, avec donc le passage dansé sur du Berry et la scène dans l'appart', au son du cover du hit magique "You'll be a woman soon" de Neil Diamond par le combo Urge Overkill, est tout a fait excellent, Uma Thurman y est délicieuse et 100% early sixties move... à croquer ... une fille magnifique et une très intéressante actrice. Le film est tout à fait correct par ailleurs: une approche novatrice pour l'époque, dans la lignée de Lynch, en plus bis. Les deux, fans des fifties.

Mais revenons à "Inglourious". L'idolâtrie que génère ce cinéaste, parmi une foule enthousiaste et frémissante de fans soit pré-pubères, soit trentenaires, est tout à fait dans le sens des choses, nous parlons ici des fans tricolores, pas tous bien sûr, mais nombreux sont ceux qui ne savent même pas de quoi on parle. Tarantino place du Morricone, issu de westerns transalpins sixties move, ok. Le fan lambda ne sait même pas ce qu'est ou fut l'époque du western européen et n'ira jamais acheter de dvd de ce genre. De plus, cette génération étant adepte du téléchargement sauvage sur le net, on est mal parti, on ne voit pas ces garnements télécharger du Corbucci ou du Tessari, soyons sérieux, no comment.

Le film: "Inglourious Basterds", produit typique de son temps, oui.

Le fond et la forme: "la croisée des chemins", disais je. Histoire bancale, mais assumée, ok, énième scenario articulé autour de la mission suicide d'un commando, ok, quelques plans heureux, ° le choc de la batte de baseball, dans la galerie sombre... / le meurtre brutal de la star de ciné par l'officier allemand, etc... ok.

Mais gros soucis avec le fond. Tout d'abord, le ciné américain se cherche un nouvel ennemi, veut en découdre, le voyou, mais: il ne peut plus attaquer les proche-orientaux, car la real politique du parti démocrate us, avec le président avec racines, en partie, musulmanes, ne l'accepterait pas, ou plus. L'Iran non plus ...exit "300" ... et ses Perses agressifs... Les "japs" ...tant utilisés dans le ciné de propagande des forties et âpres guerre, non plus... Depuis, il y a eu: Sony/Nintendo/la PlayStation/etc.L'industrie technologique japonaise, qui a racheté presque tout hollywood et qui règne sur le bizness de la technologie donc, et des medias... de a à z. Exit donc, les productions guerrières et jusqu'auboutistes de la "Cannon", avec Chuck Norris qui bastonnait du terroriste proche-oriental à gifles rabattues ... les russes communistes ...ben... non plus... y'a plus le mur, sauf sur Facebook... y'a plus d'U.R.S.S.... les français... éternels "traitres" sous l'ère Bush... non plus, depuis, le dèpart de Chirac et l'arrivèe du nouveau rèsident de l'Èlysèe, les choses se sont calmées en matiere de rapport franco-us, en apparence du moins... et donc, dans les portraits faits au ciné, et l'ennemi "viet", depuis "Rambo"...n'est plus de saison... puisque aujourd'hui, les amerlos font du tourisme dans les rizières, hier encore maudites... Restait l'indien renégat, mais ce western là est obsolète, depuis au moins "Little Big 'Man"... de toute façons, le western est figé dans son tiroir. Quelques coups de feu (dans la sierra...ou le désert !!!) de temps en temps, mais pas plus, une petite cartouche pour la route quoi ... Merde, sur qui qu'allait tirer les "héros-boys" ? Il fallait un ennemi parfait, indémodable au fond, une tête de turc cinématographique, un exutoire total, un malfaisant: le nazi. Oui, le nazi fait donc son come-back au cinoche, ok, et Tarantino y alla de son envolée, on mélange tout, on brasse.

L'histoire, sans ménagement est ballotée comme une paire de couilles, sans pudeur, les horreurs de la guerre devenant le ressort d'un scénario inexistant, ou presque. Tout est uniquement prétexte a un déboulé de l'image pour l'image. On imagine les droits d'Inglourious vendus a une boite de jeux vidéo, un jeu futur, en 3D, en relief donc peut être... la batte de baseball sortant de l'écran, tendue, faisant frémir, le trentenaire de base ayant peur de se prendre un coup sur sa tête rasée, ou sur sa barbichette du bout du menton, un trentenaire heureux, flinguant à tout va de l'allemand... tirant même sur les murs et les véhicules. Pan-pan ! Blam ! K-pow ! Zap ! ca fera...

Remake exsangue des "12 salopards" d'Aldrich, déjà lui très revanchard, surtout la fin, les allemands et des civils méchants flambés comme des crêpes, à l'essence, plus, lancés de grenades, Aldrich s'étant lâché... après son (presque) intimiste "Attaque", chef-d'oeuvre total par ailleurs. Lee Marvin... droit comme un i, reprendra du service en fin de carrière chez Cannon, pour du baston anti-proche-orientaux aux coté de l'icone Cannon: Chuck Norris.

Sur le net, j'ai lu un commentaire d'un surfeur... par rapport à Inglourious, disant qu'il était "glorieux" de tuer du nazi. Quel enthousiasme guerrier, ok, mais le souci, c'est que dans le film de Tarantino, on tue du nazi, soit, mais surtout, on tue de l'allemand, à fond la caisse, indistinctement. On tue, on fracasse les cranes à coups de batte de baseball, de simples trouffions, des bidasses lambda, pas de différence, pas de recul. L'allemand redevient le boche, pire, le nazi. Un pays maudit, tous derrière Hitler et sa moustache. Hitler ne fut il pas élu ? ... semble reprocher ce genre de scénario. Je me demande comment ce film a été reçu en Allemagne ?...

Le trentenaire allemand de 2009 a t'il applaudit a cette revancharde épopée filmique ? ... Mais, reconnaissons a Tarantino l'honnêteté du propos (ou l'inconscience ...) car il assume le bougre. Il montre ce que Spielberg n'osera jamais montrer. Pourtant, Spielberg, le décor nazi, comme trame de fond, ca le titille aussi, les "Indiana Jones" ne sont que ca et sans complexe non plus, mais ca ne va pas plus loin, ca reste du néo-serial. Tarantino, lui, il tue de l'allemand, globalement et avec bonne humeur. Il verse dans le gore grand public et dans le cliché outrancier. Un coin de rue devenant la France occupée, avec casquette poulbot pour l'héroïne, un paysan français-moustachu-bien entendu, et peu courageux, (le passage du paysan se rafraichissant avec l'eau d'une bassine, rappelle pour le coup, le début d'un western italien avec Georges Eastman ...). Le personnage de l'officier, étant quant a lui, calqué sur celui interprété par Kinski, dans " Cinq pour l'enfer" 1969 de Gianfranco Paroli alias Frank Kramer avec: Gianni Garko/Margaret Lee/entre autres.

Dites moi un peu qui, parmi les trentenaires et les pré-pubères, fans de Tarantino, a vu ce film ?...

Une direction d'acteur calamiteuse, surtout le passage clef de l'arrestation de Brad Pitt, vociférant des insultes contre les allemands nazis, on s'attendrait presque a du " Nike ta mère ", horrible. Brad Pitt d'ailleurs ici presque insupportable, encore plus caricatural et poseur, que dans "Troie", la tignasse blonde en moins. Concernant Pitt, repassez vous plutôt "Johnny Suède" et sa banane aérodynamique. Grand film real rock par ailleurs.

Une fin uchronique, faisant basculer le film vers autre chose, ok, une fin qui, au fond, sauve le film, le dédouanant de toute approche raciste anti-allemand primaire, oui. Vince Rogers