Voici quelques ouvrages que je vous recommande :
LES ESCLARMONDE, La femme et la féminité dans l'imaginaire du catharisme - de Krystel Maurin (Editions Privat, 31080 TOULOUSE Cedex)
Figure emblématique du catharisme occitan, Esclarmonde de Foix réunit en elle la pureté des "Parfaites", les vertus intellectuelles des grandes protectrises de l'art, et le patriotisme de ceux et celles qui résistèrent jusqu'à la mort à l'ordre royal et à l'ordre romain. Forgée au XIXe siècle, à partir de plusieurs Esclarmonde historiques, par le flamboyant écrivain que fut Napoléon Peyrat, son image est inséparable à la fois de la redécouverte, par le pays d'Oc, de son propre passé, et de la quête sans cesse renouvelée de l'éternel féminin.
Mais cette colombe appelle des milliers de soeurs : armée de l'ombre qui vint se glisser dans les lignes de l'écriture et dévorer l'espace écrit, elles sont l'ardent visage de la féminité qu'a peint le mythe levé des brûlures de la terre occitane. Elles sont pour une part l'Occitanie, et tout à fait autre chose.
Grâce à sa profonde connaissance de la culture occitane du Moyen Age comme de l'époque postromantique et symboliste, et des fantasmes comme des idéaux dont l'une et l'autre se sont nourries, Krystel Maurin démonte, analyse et reeconstruit le mythe multiforme de celle qui "éclaire le monde" des poètes, des dramaturges et des romanciers, inondant un univers de guerre et de mort marqué par la croisade albigeoise et les bûchers de l'Inquisition, d'une lumière ivre de foi, de poésie et d'amour.
LA VOIE CATHARE, Aux sources du Christianisme : le Message de la Colombe - de Bertran de La Farge (Diffusion Rosicrucienne, Château d'Omonville, F27110 LE TREMBLAY)
Ce livre, véritable réflexion sur le Christianisme cathare, est une tentative d'explication et d'interprétation du contenu des textes qui nous sont parvenus jusqu'à ce jour et qui sont, soit directement d'origine cathare, soit produits par leurs adversaires. Délaissant volontairement l'aspect historique du catharisme - largement développé par d'autres auteurs -, il privilégie l'analyse de la religion, de l'éthique, de l'ontologie et de la mystique cathares. Réalisé dans le cadre de l'Université Rose-Croix Internationale, il est en outre une invitation à redécouvrir l'esprit du Catharisme et à méditer sur une spiritualité toujours vivante et lumineuse.
LA RELIGION CATHARE - de Michel Roquebert (Editions Loubatières, F31120 PORTET/GARONNE)
Le catharisme est une religion du salut, fondée sur la Révélation. Son écriture sainte est la Bible - avec une prédilection pour l'Evangile de Jean - et son message est celui du Christ et des Aoôtres. Il n'a jamais prétendu être autre chose que l'authentique christianisme.
Mais par sa réponse au problème du mal, ce christianisme-là s'avéra incompatible avec l'orthodoxie romaine : le catharisme croit en deux principes créateurs - un Bon et un Mauvais - éternels et antagonistes. Ce Dualisme - et bien d'autres points du dogme - le firent apparaître comme un corps étranger, que Rome s'employa à rejeter au moyen d'une terrible répression.
Du XIe au XVe siècle, et tout particulièrement en Languedoc, des milliers d'hommes et de femmes sont morts pour la foi cathare. Elle n'était pourtant que le plus beau message d'amour que l'Occident avait connu depuis les temps apostoliques.
LA TRAGEDIE CATHARE - de Georges Bordonove (Editions Pygmalion/Gérard Watelet, 75 PARIS)
La croisade contre les Albigeois au XIIIe siècle a profondément modifié le cours de notre histoire. De son issue découle rattachement du Languedoc à la France. C'est dire l'importance extrême de cette guerre "sainte" prêchée pour la première fois par l'Eglise de Rome à l'encontre d'un peuple chrétien. Menée à l'origine pour extirper du midi de la France l'hérésie cathare, elle dégénéra vite en guerre dévastatrice de conquête, opposant défenseurs de la civilisation occitane et assaillants venus du Nord, c'est-à-dire les "Français". A leur tête, sous le couvert de la foi cautionnant et stimulant son ambition personnelle, Simon de Montfort, fanatique et cruel, s'empara de la presque totalité du Languedoc, usurpa les titres et biens de Raymond VI, comte de Toulouse. Lui ayant succédé, Raymond VII, son fils, parviendra à libérer ses Etats. Mais sonnera l'heure de l'intervention royale, l'obligeant à consentir au mariage de sa fille unique avec l'un des frères de Saint Louis.
C'est l'histoire de ce long et terrible conflit, marqué par l'holocauste de Montségur, jalonné de bûchers, d'actes d'héroïsme, de dévouements insignes, de duplicité, d'odieux excès, que raconte avec force et sagacité Georges Bordonove.
LE BUCHER, roman - de Georges Bordonove (Editions Pygmalion/Gérard Watelet, 75 PARIS)
1210 : noyée dans les flammes de son bûcher, Minerve, ville-forteresse réputée et imprenable entre les Cévennes et les Pyrénées, capitule au terme d'un siège sans merci. Le premier acte de la tragédie cathare s'achève. Le dernier, trente-quatre années plus tard, s'appellera Montségur.
Dans ce roman superbe, s'inspirant de la première phase de la croisade des Albigeois qui déchira la France, il y a quelque sept cents ans, entraînant la disparition de la civilisation occitane, Georges Bordonove, sur fond authentique de la geste des "Parfaits", mêle avec une rare maîtrise l'Histoire, le sang, la foi, la volupté et la mort. Guilhem, jeune seigneur de Minerve, accueille dans son château une horde d'hérétiques traqués pas les Croisés de Simon de Montfort. Parmi les fugitifs se trouve Esclarmonde, indicible beauté de vingt ans, ardente, rayonnante, vouée aux béatitudes célestes et non au plaisir des sens. Mais, dès le premier regard qu'il porte sur elle, Guilhem sait qu'elle lui appartiendra...