Hervé vit en compagnie de son épouse Aline comme s’ils étaient seuls au monde, même si celle-ci est plutôt éprise de liberté. N’est-ce pas que son mari considère les autres sans exception comme superflus ? C’est à peine s’il tolère les visites que leur rend à l’impromptu son cousin Paul qu’il a fâcheusement tendance à juger comme son inférieur. Bref, ce tyran domestique, sous prétexte de vouloir sauvegarder du monde extérieur l’union sacrée de son couple, fait mener à ce dernier une existence monotone à l’allure quasiment funèbre.
Hélas pour lui, une nouvelle pour le moins inattendue concernant sa cousine Solange va troubler cet ordre parfait et l’obliger à sortir de sa routine …
Ecrite dans un style mordant, où chaque réplique compte, cette pièce est une satire du lien conjugal, des relations de famille et, plus largement, des rapports ambigus que chacun des protagonistes entretient avec l’argent.
Jouée notamment par deux anciens élèves du Collège Saint-Pierre, où ils ont chacun purgé à fond de peine, soit douze ans, dans la salle même où ils ont fait leurs premiers pas sur scène
il y a plus de quarante ans, cette création exige sans doute de chaque spectateur d’avoir constamment à l’esprit qu’il s’agit d’une fiction, le cynisme des personnages ayant pour seul
but de faire rire d’eux-mêmes, de préférence à gorge déployée.
La Philantroupe, baptisée pour l'occasion "Companie du mauvais esprit" est composée de Marie-Laure de Kerchove, Catherine Ghion, Bruno et Hugues Dayez.
Le bénéfice intégral des trois représentations sera versé à diverses associations à but philanthropique, ce qui, on l’espère, fera plus aisément passer l’amertume du propos !