Joshua Aaron est un artiste chrétien israélien. Il est un auteur-compositeur-interprète indépendant et juif messianique – un juif qui croit que Jésus est le Messie – né aux États-Unis.
Sa mère était une juive messianique de Haïfa, en Israël, et son père était un chrétien américain.
Il vit actuellement en Israël dans la région de Galilée avec sa femme et ses cinq enfants.
Bien qu'il chante principalement en anglais et en hébreu, sa musique de culte chrétien comprend des thèmes juifs traditionnels mélangés à de nombreux genres divers.
Le 3 octobre 2022, des fidèles de 140 nations différentes se sont rassemblés à Jérusalem sur les marches sud du Mont du Temple. Et parmi eux se trouvaient 144 harpistes de 35 pays différents, dont Israël.
Ce chant est inspiré par la bénédiction du Livre des Nombres (6, 22-27) :
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras : Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d'Israël, et moi, je les bénirai. »
Le samedi 30 mars 2019 à Rabat, l’Orchestre philharmonique du Maroc a interprété un arrangement étonnant. Des représentants des trois religions monothéistes ont communié en chœur devant Le roi Mohammed VI et le Pape François.
Le muezzin Smahi El Hadni, a prononcé l’appel à la prière musulman (“Allahu Akbar”), accompagné par la chanteuse Françoise Atlan, qui a entonné la prière juive (“Adonaï”) puis rejoint par la chanteuse Caroline Casadesus, fille du chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus, qui a interprété l’“Ave Maria” de Caccini.
Ils ont conclu le concert main dans la main.
En solidarité avec nos amis ukrainiens, cet impressionnant Kyrie, une monodie du 15ᵉ siècle
En communion avec nos amis arméniens, ce morceau magnifique, signé Armand AMAR et Lévon MINASSIAN au duduk (Album : Songs From a World Apart)
Compositeur : Heinrich Ignaz Franz von Biber (1644 - 1704)
Par le Collegium Aureum, les Tölzer Knabenchor et l'Escolania de Montserrat dirigés par Dom Irineu SEGARRA.
Il est urgent d'éradiquer ce principe de compétition qui place l'enfant, dès sa scolarité, dans une rivalité terrible avec les autres et lui laisse croire que s'il n'est pas le meilleur, il va rater sa vie. Beaucoup répondent à cette insécurité par une accumulation stupide de richesses, ou par le déploiement d'une violence qui vise à dominer l'autre, que l'on croit devoir surpasser. Aujourd'hui, on est tout fier lorsqu'un enfant de cinq ans sait manipuler la souris de l'ordinateur et compter parfaitement. Très bien.
Mais trop d'enfants accèdent à l'abstraction aux dépens de leur intériorité, et se retrouvent décalés par rapport à la découverte de leur vraie vocation.
Dans notre jeune âge, nous appréhendons la réalité avec nos sens, pas avec des concepts abstraits. Prendre connaissance de soi, c'est d'abord prendre connaissance de son corps, de sa façon d'écouter, de se nourrir, de regarder, c'est ainsi que l'on accède à ses émotions et à ses désirs. Quel dommage que l'intellect prime à ce point sur le travail manuel. Nos mains sont des outils magnifiques, capables de construire une maison, de jouer une sonate, de donner de la tendresse.
Offrons à nos enfants ce printemps où l'on goûte le monde, où l'on consulte son âme pour pouvoir définir, petit à petit, ce à quoi l'on veut consacrer sa vie.
Offrons-leur l'épreuve de la nature, du travail de la terre, des saisons. L'intelligence humaine n'a pas de meilleure école que celle de l'intelligence universelle qui la précède et se manifeste dans la moindre petite plante, dans la diversité, la complexité, la continuité du vivant.
Pierre Rabhi
Aujourd'hui, dans la nuit du monde et l'espérance de la Bonne Nouvelle,
j'affirme avec audace ma foi en l'avenir de l'humanité !
Je refuse de croire que les circonstances actuelles
rendront les hommes incapables de faire une terre meilleure.
Je refuse de croire que l'être humain n'est qu'un fétu de paille,
ballotté par le courant de la vie,
sans avoir la possibilité d'influencer en quoi que ce soit le cours des évènements.
Je refuse de partager l'avis de ceux qui prétendent
que l'homme est à ce point captif
de la nuit sans étoiles, du racisme et de la guerre,
que l'aurore radieuse de la paix et de la fraternité ne pourra jamais devenir réalité.
Je refuse de faire mienne la prédiction cynique
que les peuples descendront l'un après l'autre
dans le tourbillon du militarisme, vers l'enfer de la destruction thermonucléaire.
Je crois que la vérité et l'amour sans conditions auront le dernier mot effectivement.
La vie, même vaincue provisoirement,
demeure toujours plus forte que la mort.
Je crois fermement que,
même au milieu des obus qui éclatent et des canons qui tonnent,
il reste l'espoir d'un matin radieux.
J'ose croire qu'un jour tous les habitants de la terre
pourront recevoir trois repas par jour
pour la vie de leur corps,
pour l'éducation et la culture,
pour la santé de leur esprit,
l'égalité et la liberté pour la vie de leur cœur.
Je crois également qu'un jour,
toute l'humanité reconnaîtra en Dieu la source de son amour.
Je crois également que la volonté salvatrice et pacifique deviendra un jour la loi.
Le loup et l'agneau pourront se reposer ensemble,
chaque homme pourra s'asseoir sous son figuier dans sa vigne,
et personne n'aura plus raison d'avoir peur.
Je crois fermement que nous l'emporterons !
Martin Luther King (extrait du discours du prix Nobel de la paix, décembre 1964)
Le fardeau
Sur un sentier raide et pierreux
J'ai rencontré une petite fille
Qui portait sur le dos son jeune frère.
« Mon enfant, lui dis-je,
Tu portes un lourd fardeau. »
Elle me regarda et dit :
« Ce n'est pas un lourd fardeau, Monsieur,
C'est mon frère ! »
Je restai interdit.
Le mot de cet enfant
S'est gravé dans mon cœur.
Et quand la peine des hommes m'accable
Et que tout courage me quitte
Le mot de l'enfant me rappelle :
« Ce n'est pas un fardeau que tu portes,
C'est ton frère. »
Parabole africaine
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La prière, de A à Z
En entrant dans mon église, je ne savais pas que j’allais recevoir « la plus belle leçon de foi et de confiance que j’ai jamais reçue. »
L'obscurité ne permettait pas de distinguer grand-chose, mais un murmure m’indiquait une présence, là-bas, à proximité du chœur.
C'était... un chuchotement, une prière marmonnée sans doute...
Pour respecter le recueillement de ce fidèle, je veillais à gagner la sacristie en marchant sur la pointe des pieds.
Au fur et à mesure que j’avançais dans la nef, la silhouette se précisa et je pus bientôt reconnaître celle de Firmin, le brave cantonnier du village, homme que j’appréciais beaucoup pour sa foi simple, mais si solide.
La prière, elle, restait mystérieuse… J’avais beau chercher, ce que je commençais à percevoir n'évoquait pour moi aucune formule connue. Le rythme par contre me rappelait des litanies, mais je ne reconnaissais aucune des invocations que j’avais pourtant parfaitement en mémoire…
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque, arrivé à proximité de Firmin, je pus enfin mettre un nom sur les sons égrenés : c’était l'alphabet ! Firmin récitait l'alphabet !… Mon Dieu ! Firmin aurait-il perdu la tête ?
Je m’installais sur le prie-Dieu juste à côté de lui et posant ma main sur son épaule, je tentais de le raisonner.
Mais la réponse que je reçus ce jour-là, restera à jamais gravée dans ma mémoire :
« C'est, voyez-vous, Mossieu l'Curé, que je ne sais pas bien parler.
Je ne connais pas les mots qu'il faut... Alors, je donne toutes les lettres au Bon Dieu ; sûr qu'Il saura les remettre en ordre pour faire des phrases comme Il les veut… »
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On dit que tu nous parles
On dit que tu nous parles,
mais je n’ai jamais entendu ta voix
de mes propres oreilles,
les seules voix que j’entende,
ce sont des voix fraternelles
qui me disent les paroles essentielles.
On dit que tu te manifestes,
mais je n’ai jamais vu ton visage
de mes propres yeux.
Les seuls visages que je vois,
ce sont des visages fraternels
qui rient, qui pleurent et qui chantent.
On dit que tu t’assois à notre table,
mais je n’ai jamais rompu avec toi le pain
de mes propres mains.
Les seules tables que je fréquente,
ce sont des tables fraternelles
où il fait bon se restaurer de joie et d’amitié.
On dit que tu fais route avec nous,
mais je n’ai jamais senti ta main
se poser sur mes propres épaules.
Les seules mains que j’éprouve,
ce sont les mains fraternelles
qui étreignent, consolent et accompagnent.
On dit que tu nous sauves,
mais je ne t’ai jamais vu intervenir
dans mes propres malheurs.
Les seuls sauveurs que je rencontre,
ce sont des cœurs fraternels
qui écoutent, encouragent et stimulent.
On dit..., mais si c’est toi, Ô mon Dieu,
qui m’offres ces voix, ces visages, ces tables,
ces compagnons, ces mains, ces yeux,
ces sourires et ces cœurs fraternels,
alors, au cœur du silence et de l’absence,
tu deviens par tous ces frères,
Parole et Présence fraternelles.
Jacques Musset
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par Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955)
« Puisque, une fois encore, Seigneur, non plus dans les forêts de l'Aisne, mais dans les steppes d'Asie, je n'ai ni pain, ni vin, ni autel, je m'élèverai par-dessus les symboles jusqu'à la pure majesté du Réel, et je Vous offrirai, moi Votre prêtre, sur l'autel de la Terre entière, le travail et la peine du Monde.
Le soleil vient d'illuminer, là-bas, la frange extrême du premier Orient. Une fois de plus, sous la nappe mouvante de ses feux, la surface vivante de la Terre s'éveille, frémit, et recommence son effrayant labeur.
Je placerai sur ma patène, ô mon Dieu, la moisson attendue de ce nouvel effort. Je verserai dans mon calice la sève de tous les fruits qui seront aujourd'hui broyés. Mon calice et ma patène, ce sont les profondeurs d'une âme largement ouverte à toutes les forces qui, dans un instant, vont s'élever de tous les points du Globe et converger vers l'Esprit.
Qu'ils viennent donc à moi, le souvenir et la mystique présence de ceux que la lumière éveille pour une nouvelle journée ! Un à un, Seigneur, je les vois et les aime, ceux que Vous m'avez donnés comme soutien et comme charme naturel de mon existence. Un à un, aussi, je les compte, les membres de cette autre et si chère famille qu'on rassemblée peu à peu, autour de moi, à partir des éléments les plus disparates, les affinités du cœur, de la recherche scientifique et de la pensée. Plus confusément, mais tous sans exception, je les évoque, ceux dont la troupe anonyme forme la masse innombrable des vivants : ceux qui viennent et ceux qui s'en vont ; ceux-là surtout qui, dans la vérité ou à travers l'erreur, à leur bureau, à leur laboratoire ou à l'usine, croient au progrès des Choses, et poursuivront passionnément aujourd'hui la lumière.
Cette multitude agitée, trouble ou distincte, dont l'immensité nous épouvante, cet Océan humain, dont les lentes et monotones oscillations jettent le trouble dans les cœurs les plus croyants, je veux qu'en ce moment mon être résonne à son murmure profond.
Tout ce qui va augmenter dans le Monde au cours de cette journée, tout ce qui va diminuer, tout ce qui va mourir aussi, voilà, Seigneur, ce que je m'efforce de ramasser en moi pour Vous le tendre ; voilà la matière de mon sacrifice, le seul dont Vous ayez envie. Jadis, on traînait dans Votre temple les prémices des récoltes et la fleur des troupeaux.
L'offrande que Vous attendez vraiment, celle dont Vous avez mystérieusement besoin chaque jour pour apaiser Votre faim, pour étancher Votre soif, ce n'est rien moins que l'accroissement du Monde emporté par l'universel devenir.
Recevez, Seigneur, cette Hostie totale que la Création, mue par Votre attrait, Vous présente à l'aube nouvelle.
Ce pain, notre effort, il n'est de lui-même, je le sais, qu'une désagrégation immense. Ce vin, notre douleur, il n'est encore, hélas, qu'un dissolvant breuvage. Mais, au fond de cette masse informe, Vous avez mis - j'en suis sûr, parce que je le sens - un irrésistible et sanctifiant désir qui nous fait tous crier, depuis l'impie jusqu'au fidèle : « Seigneur, faites-nous un ! ».
Parce que, à défaut du zèle spirituel et de la sublime pureté de vos Saints, Vous m'avez donné, mon Dieu, une sympathie irrésistible pour tout ce qui se meut dans la matière obscure, - parce que, irrémédiablement, je reconnais en moi, bien plus qu'un enfant du Ciel, un fils de la Terre - je monterai, ce matin, en pensée, sur les hauts lieux, chargé des espérances et des misères de ma mère ; et là, - fort d'un sacerdoce que Vous seul, je le crois, m'avez donné - sur tout ce qui, dans la Chair humaine, s'apprête à naître ou à périr sous le soleil qui monte, j'appellerai le Feu. Amen. »
Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955)