La trompette
La trompette médiévale, également appelée busine (ou biusine), est principalement utilisée par les hérauts dans un cadre militaire (annonce de la charge ou signe de reconnaissance) ou lors des fêtes et des cérémonies pour accompagner l'arrivée d'un personnage important.
La buisine pouvait mesurer jusqu'à 2 mètres de long.
A la fin du Moyen Age l'adjonction de tuyaux courbés va permettre l'invention de la saqueboute (ancêtre du trombonne à coulisse) : le terme vient de l'ancien français "saquer" (tirer) et "bouter" (pousser).
Buisines (cantigas de Santa Maria)
Saqueboute
La chalémie
Le nom de chalémie vient du latin "calamus" qui signifie roseau. Cet instrument à hanche, ancêtre du hautbois et de la bombarde, est confectionné à la base dans une tige de roseau percée de quelques trous.
Ensemble de chalémies
La cornemuse
Cet instrument est parfois appelé cabrette car la poche remplie d'air sur laquelle appuie le musicien afin de produire un son continu (le bourdon, comme sur la vielle à roue) est confectionnée dans une peau (voire dans une panse) de mouton ou de chèvre.
Sur certains modèles un soufflet actionné par le coude permet de remplir la poche d'air sans avoir à souffler dedans.
La cornemuse, au son clair et puissant, est par souvent utilisé en extérieur pour accompagner les danses.
Truie jouant de la cornemuse
Joueur de cornemuse (cantigas de Santa Maria)
Les flûtes
La flûte, souvent appelée pipeau, est connue depuis la Préhistoire et revêt de nombreuses formes au Moyen Age.
La flûte droite à bec est la plus répandue, mais elle peut cotoyer des flûtes traversières, des flûtes de pan, ou encore des flûtes doubles permettant soit d'obtenir un bourdon (son continu) soit de jouer deux mélodies simultanément.
Les flûtes médiévales sont en bambou, en roseau ou encore en corne d'animaux, car il n'existait pas de technique permettant de creuser du bois sur une longueur importante.
Flûtes traversières et pipeaux (cantigas de Santa Maria)
L'orgue
L'orgue médiéval (orgue portatif, ou positif) est plutôt de petite taille puisqu'il est généralement posé sur les genoux du musicien.
L'air est envoyé dans les tuyaux grâce à un soufflet, actionné par le musicien lui-même avec une main (l'autre actionnant le clavier) ou par une autre personne, comme sur le montrent les illustrations ce-dessous).
Orgues positifs (cathédrale de Burgos et tapisserie de "la dame à la licorne")