Mai 2018 : Je place ici le protocole complet qui sera analysé dans Expliciter 119 (sous le titre Pratique de l’introspection indirecte. Accès à l’intelligibilité d’une expérience. Protocole de l’université d’été 2017) sous le titre Protocole Joëlle 2017.
Mai 2016 ; Je place ici le protocole complet qui sera analysé dans Expliciter 111 (sous le titre Analyse d'entretien avec déplacements, Saint Eble 2015. “Mais y avait pas une case joker ?” ) sous le titre Entretien st Eble 2015.
Mars 2014 : Je place ici le protocole d'Anne qui fait l'objet d'un article dans Expliciter 102 (sous le titre Entretiens Anne Saint Eble 2013)
Janvier 2013 : Je place ici le protocole complet qui sera analysé dans Expliciter 97 (document ci-dessous sous le titre Bienvenu A Saint Eble 2012.
Mars 2012 : Je place ici les protocoles complets des entretiens sur mon vécu du 2 décembre 2011, objet d'un article dans Expliciter 94 sur le site du GREX.
Juin 2022 : Je place ici les protocoles de l'université d'été Courzieu 2021, objet d'un article dans Expliciter 134, sur le site du GREX.
Janvier 2024 : Je place ici le protocole complet de Goutelas 2023, sous-groupe de Noella, Claudine, Maryse.
Protocole UE 2023 Goutelas
@ V2
(pour Maryse E 60) (20'21")
Noëlla A ; Maryse B ; Claudine C
Jeudi 24 août 2023, après-midi
Transcription de Claudine
1. M. (lentement) Je te propose, si tu es d'accord, de laisser revenir un moment récent où tu as fait quelque chose de sympa pour toi, sympa…agréable… (d'accord) enfin relativement récent, quelque chose qui va te revenir, ça te va ?
2. N. [10 s] d'accord, ça me va
3. M. alors tu prends le temps qu'il te faut pour laisser revenir et quand tu es prête tu me fais un signe
4. N. ça marche ! (silence 10 s) (rire) (Nous allons découvrir le sens du rire de Noëlla, voir plus loin)
5. M. heu ! c'est bon, tu me situes un petit peu le contexte
6. N. c'est très dans la proximité temporelle puisque c'est aujourd'hui
7. M. OK
8. N. c'est notre fin de session de matinée (O.K.) où il faisait très très chaud et où j'avais de la chaleur, on va dire, des doigts de pieds à la racine des cheveux, je ne savais pas comment me mettre en fraîcheur parce que, comme on allait déjeuner, et que…
9. M. c'était juste avant le déjeuner ?
10. N. juste enfin… juste juste avant d’aller déjeuner
11. M. On avait déjà arrêté la réunion
12. N. On avait déjà arrêté la réunion (O.K.) La réunion était terminée, là je me lève et ouf ! Là y a, de partout j'ai chaud
13. M. donc tu te lèves dans le coin ou tu étais assise.
14. N. Dans le coin où j'étais assise ce matin
15. M. Tu peux prendre le temps de me dire si les gens qui étaient autour de toi étaient déjà debout ?
16. N. alors heu…
17. M. tu te lèves (je me lève), est-ce que tu te recules vers la fenêtre ?
18. N. je suis dans la salle (M : oui) alors la configuration, ça… ça… ça… ça…(Noëlla redessine avec ses mains la configuration) ! moi je suis dans le coin ici, j’ai Maryse à côté de moi (oui) et j'ai personne derrière mais j'ai des fenêtres, euh occultées par des rideaux, les fenêtres sont fermées, y ’a pas d'air derrière, là, je je me lève (M : tu te lèves) Maryse est encore à côté de moi (assise ?) assise heu….
19. M. est-ce que tu peux juste prendre le temps de me dire s'il y a du bruit déjà autour de toi
20. N. y’ a du bruit, mais c'est pas un bruit gênant, c’est un bruit de…ça bouge, les gens se lèvent, euh je crois que Catherine à côté de moi, attends j'y retourne (Noëlla repositionne son ancrage au sol, elle bouge son corps et appuie ses pieds dans le sol) //… il y a une cruche d'eau à gauche…
21. M. ouais, tu m'as dit tu te lèves
22. N. je me lève
23. M. et qu'est-ce que tu fais là quand tu te lèves et qu’il y a un peu du bruit autour de toi ?
24. N. je …je pousse un peu ma chaise derrière pour me dégager de devant. (oui) et je crois… non ce n'est pas je crois, j'entends, heu….J’entends Sylviane qui parle d'aller à la douche (OK) et j'entends Catherine qui dit « Ah oui la douche… » (OK) (rire de Noëlla) « Oh oui la douche » (OK), et là ça fait son chemin dans ma tête, je suis toujours debout, je range mes petites affaires, je… je ferme mon carnet jaune où il y a toute ma vie de l’Ede, Via Corpo, tout, voilà ! J’enlève mes lunettes, je les mets dans mon range-lunettes là. Je mets ça dans mon sac, je laisse mon sac là sur la table juste devant ma chaise
25. M. y’a encore du monde dans la salle ?
26. N. Y a toujours du monde dans la salle parce que les gens finalement, ça finit de papoter je pense, sur des points du matin, j'entends, j'entends la voix d'Éric à gauche, je vois Gérald qui remet ses chaussures… (OK) Ouais… ses chaussures (OK). Y’a Claudine à côté de lui mais Claudine elle est déjà debout, elle a déjà remis ses chaussures Claudine (OK) et puis bah du coup
27. M. tu viens d’enlever tes lunettes, tu les remets dans le petit machin, ton étui
28. N. dans mon étui, petit étui noir, forme un peu ronde, voilà, je ferme, j'entends, j'entends le bruit, il est en fin de vie mon truc et clac clac, je le prends, je je le mets dans mon sac… (OK) non non ! Je le mets pas dans mon sac. Je je le pose sur mon mon carnet jaune
29. M. qu'est-ce qui te fait dire que tu ne le mets pas dans ton sac quand tu le poses ?
30. N. parce que je le vois (10')
31. M. d'accord, d'accord,
32. N. il est là, juste là,
33. M. O.K. sur le carnet jaune (ouais) OK
34. N. …il est juste là, il est devant moi
35. M. Il est posé au milieu du carnet jaune,
36. N. Non, juste au bout en haut…horizontal…
37. M. et dans le sens de, le sens de la longueur
38. N. d’accord
39. M. donc tu l’as posé, l’étui à lunettes…
40. N. (l’interrompt) et, là…je suis debout je et je recule ma chaise et je pars vers la porte
41. M. O.K.
42. N. heu avec le regard qui qui cherche le bout du couloir, où sont les toilettes et les douches. J’y vais, j'y vais, y’a pas trop de monde dans dans mon visuel je je vois… je vois pas trop de monde dans le fond. J’y vais, bon je marche tranquillement (rapide) et et et là (ralentit) j'arrive dans dans la petite partie qui… là je suis dans la petite partie qui traverse au-dessus de l'escalier qui descend (oui) et là c'est frais c'est plus frais c'est plus frais et puis et puis là, j'arrive sur du personnel du château, une jeune fille avec, châtain, petit short, un petit truc blanc en haut (oui), un jeune homme d'origine, je pense black avec des grands yeux noirs, un peu plus grand que la fille, je dirais une petite dizaine de centimètres.
43. M. et ils sont où ? Au bout du couloir ?
44. N. Ils sont juste avant l'entrée dans les toilettes, (O.K) dans les WC où sont les douches. WC, douches, WC à gauche… Non droite, et douches : gauche, une deux douches et trois WC… oui ! je je je les salue, j'engage la conversation, je leur souhaite bon courage pour le travail et puis je leur dis « Ah il y a un groupe qui part, le Qi-Gong s'en va, je dis l'autre groupe arrive c'est « la voie du sentir », j'ai une copine qui arrive demain après-midi. Le jeune homme, il me dit « Ah ouais là il faut qu'on qu'on fasse un peu un peu vite parce que y a déjà 25 qui arrivent cet après-midi » et… quand il me dit ça alors je suis… pratiquement engagée dans l'espace toilette-wc, euh, toilette-WC-douche, donc je fais ça ! (Noëlla montre comment elle se tourne et fait un quart de tour)
45. M. oui, oui
46. N. pour le voir, pour le voir me parler et là à ce moment-là, pendant qu'il me dit ça, il va falloir qu'on fasse vite je je je le vois, il se… il se baisse un peu et attrape deux grands sacs plastiques avec, si je vois bien, il y a des draps dedans, des taies d’oreillers, des serviettes, ouais c'est ça ! Et elle la jeune fille elle, porte… elle vient de poser sur un banc, elle pose non elle elle vient pas elle elle est en train de poser en même temps qui lui prend le sac, elle pose, elle vient de poser un nouveau sac, des nouvelles serviettes, du nouveau linge. Je les salue une nouvelle fois et puis je je m'engage dans l'espace là, et (petit rire)… et là je vois Sylviane qui sort de la douche en ayant remonté la la robe et en étant mouillée sur la partie inférieure, les cheveux mouillés, les jambes mouillées et… je vois son regard qui est… qui est très attentif, elle bouge pas, elle est… elle est statique devant la sortie de la douche et je la vois préoccupée par sa jambe enfin son mollet gauche. Il est gonflé ! et je l'entends dire… et je l'entends dire « je fais de l'œdème… je fais de… » et et là je mon regard parce que mon corps est pas baissé, si, je suis un peu baissée j'ai fait ça (Noëlla montre la position de corps, buste en avant, genoux déverrouillés), je me redresse et là derrière la… la vitre de la douche, je vois Catherine Kyche qui a relevé sa sa jupette jusque quasiment sous les bras qui est en train de s'asperger d'eau froide et tout ça et et et qui me dit « Ah ! c'est bon la douche, c'est bon la douche, c'est bon la douche, c'est bon la douche »
47. M. et toi tu fais quoi quand elle te dit « c’est bon la douche » ?
48. N. je lui réponds ça va être à mon tour ça va être à mon tour, ça va être à mon tour (en riant)
49. M. et ça déclenche quelque chose chez toi (ouais) dans ton corps
50. N. c'est j'ai j'ai j'ai j'ai vraiment envie d'y être sous l'eau
51. M. et comment ça se manifeste quand t’as vraiment envie d'y être, c'est à quel endroit de ton corps que t'as envie d'y être ?
52. N. partout, mais particulièrement sur la tête parce que j'ai besoin… là là je me dis il faudrait que je puisse m'asperger sur la tête, j'ai besoin d'eau sur la tête, là tout de suite maintenant et à ce moment-là quand je me dis ça, Catherine, elle sort puis, elle s’essuie un peu va à la va-vite. Elle commence à faire ça avec les cheveux elle fait ça sur son visage après, elle a son petit haut blanc là qu'elle avait, elle a pas touché au petit haut blanc et puis elle fait ça, elle fait un geste comme ça pour que l’eau descende comme ça jusqu'au bout de ses doigts de pied, là comme ça ! Elle fait ça sur les deux jambes (Noëlla refait le geste de passer tout au long de ses jambes ses deux mains, chaque main de part et d’autre de chaque jambe de haut en bas)
53. M. et toi, t’es où là ?
54. N. là, je suis juste en face d'elle, j'attends qu’elle sorte pour prendre sa place
55. M. donc pendant qu’elle sort, qu’elle s’essuie comme tu viens de montrer là, (oui) toi tu attends à côté, tu bouges pas
56. N. juste avant, j’enlève mes chaussures, (O.K.) j'enlève… je délace d’abord mes chaussures, (d'accord ) mes baskets blanches, j'enlève mes baskets, j'enlève mes chaussettes, j'attends pieds nus.
57. M. d'accord et tu as toujours cette envie (hum) d'avoir de l'eau dans les cheveux
58. N. Ah ouais (O.K.) et de me dire je vais l’avoir je vais d'abord l’avoir sous les pieds, sur les jambes et après la tête
59. M. est-ce que tu tiens absolument à passer sous la douche pour avoir le plaisir jusqu'au bout ?
60. N. (en riant) pas forcément, mais ça pourrait le faire mais… mais… mais rien qu'en disant ça, j'y suis là dans dans c’te douche
61. M. dans l’anti-chambre de la douche
62. N. je suis là et j'ai déjà la fraîcheur de de l'eau… j'ai la fraîcheur de l'eau qui a a coulé sur Catherine puis sur Sylviane (d'accord) parce que la paroi de la douche là, je vois toutes les gouttelettes… par transparence et j'entends, puis je vois la pomme de douche qui goûte (d'accord) qui goûte encore (d'accord) ouais !...
63. M. si c'est possible (oui) tu… tu reviens tranquillement avec nous (oui) ça va, sans trop te frustrer, tranquillement, tu reviens ici sous les arbres, avec Claudine, avec moi, O.K., quand tu te sens bien ici sur la pelouse dans le parc (Noëlla respire longuement et profondément), quand tu sens que tu es bien revenue, tu nous dis ! (Noëlla va reprendre sa respiration normale, réouvrir les yeux, pour aller dans la discussion)
(Noëlla était très ralentie, elle dit qu'elle y était, que ça lui a permis de repartir pour l'après-midi)
Il faut regarder ce qui manque dans M.63., à mon avis, je n'ai pas vérifié en demandant à Noëlla si elle était bien revenue avec nous, si elle se sentait bien, si nous pouvions commencer la discussion. C'est fou le pouvoir perlocutoire des mots, j'imagine qu'elle n'a pas fait de signe, mais je n'y ai pas été attentive.
@ V3.1
Transcription V3, Noëlla A, Claudine B, Maryse C
(pour Maryse E 61) (41'38")
(pour Claudine enregistrement 165) (40’)
Jeudi 24 août 2023, fin d'après-midi
“Noëlla n'a pas changé de B”, Claudine interrompt l'entretien
Je note qu'après la plupart des relances, il y a un temps de suspension chez Noëlla, peut-être le temps d'aller chercher la réponse.
Parfois elle donne une information, s'arrête, fait un silence et dit que oui, c'est bien ça, ou corrige, ou précise.
1. C. Je te fais une proposition, elle t’agrée ou elle ne t’agrée pas, avant de commencer
2. N. ça marche !
3. C. Est-ce que tu es d’accord pour faire un survol de l’entretien que tu as fait avec Maryse… comme tu l’as vécu ?
4. N. absolument… ça me convient
5. C. d’accord, alors je te laisse faire…prends le temps
6. N. j’y retourne… (silence 9 s) alors là, je suis au moment de l’entretien, je me revois, Maryse est juste à côté de moi, j'ai la voix de Maryse qui m'arrive tranquilou dans mon oreille droite. J'ai chaud mais pas plus que ça, il y a un petit vent qui nous nous entoure et qui est le bienvenu… et puis Maryse me fait… j'entends la proposition de de … Maryse de de… d'aller sur un moment, de prendre le temps, de laisser revenir, un moment pour aller dans une évocation et Maryse me laisse le temps d'y aller, d’aller le choisir et puis Maryse me dit de lui faire un petit signe dès que je l'ai. Je me mets en situation de.. et bien de laisser revenir ce moment tranquillement et puis m’arrive heu… Alors, Il m’arrive…. (silence 10 s). Il m’arrive une sensation qui va se transformer en moment. Alors, je m’explique…
7. C. tu fais un survol
8. N. ah bon, je ne m’explique pas… O.K. Alors, il m’arrive une sensation qui m’emmène sur le moment et le moment c'est, je le dis à Maryse, c'est juste à la fin de la… de notre heu… je lui donne… je le fais en chronologie quoi c'est la fin de la de la session de ce matin, je me mets alors je… je suis en évocation, assez vite, de ce moment-là puisque je me revois assez fidèlement dans le… (silence 6 s) dans le moment du V2, là je me sens vraiment comme ça ! Et je suis dedans. Alors y a des choses qui se précisent à certains moments peut-être parce que je bouge un peu, que mon regard bouge à l’intérieur de cet espace et je revis chronologiquement dans mon corps et tout… ce moment qui va m’emmener dans ce moment… (s’arrête et rit) chouette… de fraîcheur, dans l'espace des douches (hum, hum) Et en revisitant la chronologie, par la chronologie, heu… me viennent des images (hum, hum ) … des images heu…Non, j’efface le mot image, je peux. Des sensations… dans mon corps qui fait qu’à la fin de l'entretien, quand Maryse me demande si je vais être frustrée de finir l’entretien là où on l’a fini, j’ai quand même dans le corps la sensation de de… l’évocation qui est allée jusqu’au bout et qui très vraisemblablement continue sa vie, même à la fin de l’entretien
9. C. la sensation de l’évocation
10. N. la sensation de l’évocation qui est une sensation physique après c'est-à-dire la fraîcheur (silence 5 s) Ouais, c’est ça ! ouais
11. C. ça te va ?
12. N.là, le survol chronologique, ouais
13. C. on arrête là, à partir de maintenant, on va rentrer dans l'entretien de V3 si tu veux bien, tu es prête ? (oui) si quelque chose ne te va pas, tu interromps
14. N. OK, pas de souci
15. C. Je te propose Noëlla, de te remettre sur la chaise où tu es assise quand tu es en train de travailler avec Maryse qui est à côté de toi (voix inaudible, très faible) dans l’entretien où tu vas aller dans la fraîcheur…tu peux être sur cette chaise ? ouais, retrouver ta posture , ton corps, tes mains, l'appui de tes pieds, peut-être autre chose que tu peux percevoir de ton corps ?
16. N. heu, je perçois… un visage souriant
17. C. hum, c’est le tien ?
18. N. ouais
19. C. ton visage est souriant, d’accord ?
20. N. (silence 9 s) ouais // ouais, /c'est un visage souriant de V2
21. C. là, tu es bien sur la chaise où tu étais tout à l’heure … tu peux entendre Maryse (ouais), tu peux entendre sa voix ?
22. N. oui, elle est juste à côté dans mon oreille gauche heu…( droite) oui droite, parce que je suis à, Maryse elle est juste là, oui c'est droite (Noëlla matérialise avec sa main droite son placement et celui de Maryse)
23. C. d’accord, donc là que tu es sur cette chaise, tu la perçois
24. N. oui, je l’entends
25. C. O.K. je te propose : tu peux l’entendre, tu l’écoutes O.K. et quand tu l’écoutes qu’est-ce qui se passe d’autre ?
26. N. je prends ses mots
27. C. tu les prends comment ? / tu prends ses mots,
28. N. ouais, je prends ses mots comme déclencheur, comme phrase magique et je trouve que … j’aime bien, le timbre de sa voix ce moment-là me…/ (silence 23 s)
29. C. qu’est-ce que tu fais là ?
30. N. j’entends Maryse,
31. C. et tu aimes bien le timbre de sa voix
32. N. ouais, elle a , elle a, ça fait ça, comme une petite musique
33. C. oui,
34. N. quand je dis que je chope ses mots, ce n’est pas forcément le mot que je chope, mais c’est l’invitation
35. C. d’accord
36. N. ouais ! c'est une invitation, ça me fait ça : l’invitation (hum) et puis elle va jusqu’au bout de l’invitation et puis, elle me laisse tranquille
37. C. et quand elle te laisse tranquille qu'est-ce qui se passe là, pour toi, à ce moment-là ?
38. N. c’est bien, parce que c’est à la fois …là je le sens là, c'est à la fois contenant (hum, hum) ouais contenant et à la fois libre, tranquille il y a … (elle murmure inaudible) voilà ! Elle est là, elle est là, elle est ça (Noëlla a ses deux avant-bras sur les côtés au niveau du sternum, paumes de main vers le ciel), elle est soutenante, mais elle me fout la paix, pour que j'y aille tranquillement, voilà
39. C. ce que je te propose maintenant, si tu veux bien (oui), c'est d'aller un petit peu plus loin (avec plaisir) quand quelque chose te vient ou ce qui va te venir si autre chose te vient
40. N. là ce qui me vient, c'est que je me suis, enfin je suis en évocation (silence), comme maintenant, j'ai l'impression, enfin, rien n'a été difficile, je sais pas si je peux dire ça comme ça,
41. C. mais reste dedans là, reste dedans, qu'est-ce qui s'y passe, voilà, c'est pas difficile, mais qu'est-ce qui vient et comment ça vient, qu'est-ce qui te vient là de ce juste après
42. N. Tout se passe par le corps, quasi, oui, tout se passe par le corps, cette sensation dans l'accompagnement, dans les relances, qui ont pas été
43. C. d'accord, donc tu te sens libre (libre), on te fout la paix, tu as le temps (ouais) d'accord, et quand toi tu te mets en situation (oui), tu peux y être là, c'est possible, quand tu te mets en situation, tu te mets en situation
44. N. de l'entretien de V2
45. C. tu te mets en situation, tu laisses revenir (OK) un moment
46. N. (silence 9 s) la fin de l'entretien
47. C. c'est la fin de l'entretien qui te vient (oui) OK, tu peux dire ce qui te vient
48. N. la précaution de fin que Maryse met au point, enfin, comment elle me permet de finir sans finir, enfin, elle me, je la sens attentive par rapport à nos consignes de départ, de terminer l'entretien tout en cassant pas l'évocation pour sortir de l'évocation
49. C. je te propose quelque chose Noëlla (oui), c'est qu'on interrompre momentanément cet entretien (oui) et que tu prennes le temps de revenir avec nous pour discuter (oui) si tu veux bien (oui)
50. M. toi tu as une question, mais j'en ai une aussi, je voudrais savoir si Noella, peut-être qu'il faudra la remettre en évocation, je voudrais savoir si elle a senti le désengagement corporel comme elle a senti celui d'Éric hier, si tu as senti que je me retirais, si j'étais moins massive comme tu l'as décrit hier pour Éric
51. N. oui mais autrement
52. M. mais tu as senti quelque chose au niveau de la présence (oui) ce sera quelque chose à interroger, elle l'a déjà explicité hier
53. C. pourquoi j'ai arrêté, j'ai arrêté parce que j'essaye de te mettre en évocation du V2, tu étais en évocation du V2, y a pas à tortiller, mais la navette sujet objet était coupée (oui), c'est-à-dire tu étais, sûrement du fait, de ton fonctionnement, de ta formation, de la nouveauté de l'université d'été, etc., je fais une hypothèse, j'ai pas le droit de la faire, ce que j'ai constaté, c'est que tu es en évocation et que tu me renvoies que des informations sur le fonctionnement du B, ce qui est plutôt rare, et quasiment pas d'information sur toi, si ce n'est des informations générales, que c'est pas difficile, (c'est vrai), et donc j'arrive pas, tu me donnais à nouveau des informations sur le fonctionnement de B et j'ai aucune information sur ce qui se passe pour toi , sur l'évocation qui te vient, sur le déroulement pour toi
54. M. elle fait beaucoup de mouvements avec les mains, et quand tu fais ça, qu'est-ce que tu fais toi
55. C. oui mais elle parlait de toi, c'est ce que tu faisais toi qu'elle évoquait
56. M. oui mais qu'est-ce que tu fais toi Noëlla, il faut la renvoyer à ses actions à elle
57. C. c'est ça que je voulais faire mais je n'y arrivais pas, c'est pour ça que j'ai repris ses phrases
58. M. quand elle prend beaucoup de précautions pour te sortir, toi tu fais quoi à ce moment-là, et quand elle prend les précautions de fin, toi, tu fais quoi
59. C. j'essayais de reprendre tes formulations, que tu as prises dans le survol, c'était intéressant comment elle a formulé, j'en ai noté, et donc tu as bien dit, je me mets en situation, je laisse revenir ce moment, j'essayais de te questionner là-dessus et à chaque fois, tu es repartie sur l'activité de Maryse
60. N. ça m'étonne absolument pas (oui), je suis, je suis, comment je vais expliquer ça, euh le B chez moi, chez moi, tu vois comment je le dis (pour moi), il devient chez moi, et du coup ça fait que il y a une relation vachement forte avec le B moi tout le temps
61. M. là, il y a vraiment de quoi alimenter la description de l'intersubjectivité, là il y a vraiment quelque chose qui se joue
62. N. c'était déjà le cas hier
63. M. oui, c'était déjà le cas hier entre Éric et toi
64. C. il vient chez moi, et quand il vient chez toi, c'est comment
65. N. quand je l'accueille et là, parce que c'est pas toujours le cas, ça a été le cas hier, c'était encore le cas avec Maryse là, il y a quelque chose qui se joue de ce que j'appelle en anglais du binôme shoulder to shoulder, épaule contre épaule, je vais te le faire physiquement, quand on est sur des exercices de prise de soutien chez l'autre ou avec l'autre ou pour l'autre, on a des exercices comme ça, tu veux bien venir à côté de moi, on fait rien pour l'instant, on reste dans nos appuis, et puis, à un moment, y en a une qui va se dire, OK je peux y aller, et l'autre va recevoir sans forcément faire couic pour l'un, et pour l'autre rigidifier son truc, mais OK, vas-y, viens, je te soutiens, tu peux compter sur moi, je te soutiens, on est deux, , on est un plus un et on fait un, et hop ça repart de l'autre côté, ou pas, et c'est ce qui se passe pour moi avec l'ede
66. C. oui c'est ce qui se passe pour moi quand je suis B avec A, exactement, où mais tu peux décrire finement ce que fait B, ce que ça te fait, mais je n'ai pas du tout ce qui se passe pour toi pendant ce moment-là
67. N. et ben moi ça me donne OK tu peux y aller, confiance, B il est bienveillant, j'aime pas ce mot mais tu vois ce que je peux y mettre, je suis contrainte dans l'exercice, accompagnée dans l'exercice, suffisamment accompagnée pour être suffisamment libre d'éprouver tout ce que je peux y éprouver
68. C. toi tu vois, obtenir des informations sur ce qui est en train de se passer, sur ce qui se déroule pour toi (oui) il faut que je reprenne les formulations que tu as sur le B de ce que ça te fait avant de te questionner sur ce qui se passe pour toi peut-être
69. N. oui, peut-être
70. C. on peut essayer
71. N. on peut essayer
72. C. parce que là, j'ai vu que je n'y arrivais pas (N ouais ouais) , tu auras fait comment toi
73. M. M j'aurai fait,
74. C. c'est la première fois que je vis ça (ah bon, et ben dis donc)
75. M. moi j'aurais essayé ce que je t'ai dit, je sais pas si ça aurait marché
76. C. moi quand je suis B, ça fonctionne vite, mais au fort du fonctionnement de B, il y a un truc qui circule là entre A et B et ça se fait, ça se fait, là ça y était pas
77. N. pour moi, mon B c'est Maryse, c'est pas toi (grands rires)
78. C. ce que j'ai perçu dans l'entretien, c'est ça, et moi je suis là à ramer, je suis en dehors
79. N. non c'est pas ça
80. C. c'est ce que j'ai perçu, voilà, je le mets en mot maintenant, mais je l'avais pas, je viens juste, avant que tu le dises, je viens juste de le sentir, de le voir,
81. N. moi ça m'est apparu très signifiant ce qu'on a fait sur les deux, si on n'avait pas fait ça, je n'aurais pas pu te le dire, mon B c'est Maryse, c'était Maryse
82. C. juste avant que tu me le dises, à la fois j'ai vu quelque chose là et j'ai senti, c'était, c'est pour ça que moi j'étais en dehors
83. N. c'est très rigolo, c'est mes pratiques qui m'emmènent à ça
84. C. peut-être parce que tu as travaillé avec Maryse
85. M. non, elle a travaillé avec Éric et avec moi, exactement la même chose
86. C. alors qu'est-ce qui te fait dire Maryse c'est mon B
87. N. aujourd'hui, c'est mon premier B
88. C. voilà on a pas assez coupé, secoué
Il est un peu tôt pour s'arrêter, 17h35, on ressaye un bout, on change de place
Il y a beaucoup de vent, certaines parties sont peu audibles, de plus, nous parlons parfois en même temps
Noëlla était bien en évocation de son V2, il faudra la questionner sur " j'y retourne"
@ V3.2
Transcription, Noëlla A, Claudine B, Maryse C
(pour Maryse E 61) (41'38")
(pour Claudine enregistrement ?) (40’)
Jeudi 24 août 2023, fin d'après-midi, tout de suite après le précédent, après shoulder to shoulder, commentaires, changement de lieu et de place.
Arrivée d'une sensation et de petits bouts qui se rassemblent, image dans le révélateur, carnet jaune.
Reprise du V3 précédent
Après la mise au point sur qui est B et le shoulder to shoulder, Claudine reprend le rôle de B, après un changement de place.
Plusieurs minutes inaudibles à cause du vent
Claudine passe le contrat, (?), demande à Noëlla de se remettre sur la chaise en V2.
1. C. Je te propose qu'on reprenne et on va travailler exclusivement sur ton fonctionnement ce qui te vient quand tu te remets dans l'entretien avec Maryse à l'endroit, si tu peux te remettre sur ta chaise
2. N c'est bon, je suis sur ma chaise, je suis dans le V2, je suis en V2, sur ma chaise du V2
3. C. est ce que tu as une perception du C?
4. N. Oui, je la vois
5. C. (inaudible) que tu vois Maryse et que tu entends sa voix
6. N. là m'arrive dans le V2 un ajustement de posture de corps sur la chaise
7. C. un ajustement de posture de corps (oui) tu bouges un peu (oui), tu fais quoi
8.N. ouais, je trouve l'assise au sol des deux pieds, ouais je cherche le contact du sol au travers de ma semelle de chaussure, ouais, je dois avoir, ouais, les deux mains en contact là (N a les mains sur les cuisses), pas qui serrent, les deux mains, elles serrent pas, en contact avec moi.
9. C. quand tu fais cet ajustement (oui) est-ce qu'il se passe quelque chose pour toi
10. N. euh, là je commence à, à ce moment précis, quand je fais l'ajustement, c'est comme des blocs qui se posent les uns sur les autres, avec le bloc médian qui est là, ça fait ça (Noëlla montre comment les blocs se posent les uns sur les autres), et cette oreille là, qui est prête à faire ça, qui y est pas, non, non non
11. C. il y a d'abord l'ajustement et l'oreille est prête à, quand est-ce qu'elle se met à (bouger ?)
12. N. au moment de la consigne, de la phrase magique, elle fait ça, elle fait (Noëlla mime le geste d’une oreille qui se grandit et qui s’ouvre comme un cornet)...cela rentre comme cela (Noëlla fait le geste de quelque chose qui entre dans son oreille)
Passage inaudible (certainement l'endroit où Noëlla fait le geste métaphore de la voix, lequel ?)
13. N. ça me rend disponible
inaudible
14. N. le moment arrive… // et voilà, ça fait ça…. (petit bruit : pschhhhhh) Là ! Et là ; j’y suis et là le moment peut arriver et je peux le prendre. Je me rends disponible pour qu’il vienne, que je le prenne ou que je ne le prenne pas
15. C. et là, il vient
16. N. mais là, il vient
17. C. et quand il vient, qu'est-ce que tu fais
18. N. j'attrape
19. C. t’attrapes et tu fais quoi avec ?
20. N. alors… Il arrive / c’est d’abord une sensation, puis c’est après, ça devient un moment
21. C. d’abord une sensation (ouais)…inaudible (moment de la sensation)
22. N. elle est là !
23. C. (inaudible)
24. N. elle est un peu partout, elle est… / Elle est là ; y’en a partout, je sais pas là … Voilà…Voilà, ça y est, j’y suis, j’y suis. Avant que cela ne devienne le moment, c’est une sensation éclatée. Y’a des petits bouts partout. Voilà des petits bouts
25. M. des petits bouts de quoi ?
26. N. comme un puzzle…. un peu lumineux, des couleurs, attends !
27. M. reste bien avec ce que tu as… après on va choisir …(inaudible)
28. N. c'est des couleurs …y’a plein de tac tac tac tac tac tac tac (oui) (Noëlla dessine des points d’impact en même tant qu’elle verbalise) c’est comme je suis disponible, et ben ça s’attire et puis le moment il arrive comme ça,
29. C. le moment il arrive, t’as des couleurs…
30. N. c’est la sensation qui arrive, après ça va devenir l’image
31. C. ça devient l’image, avec des couleurs ?
32. N. oh pffff, est-ce qu'il y a des couleurs, est-ce qu'il y a des couleurs, pas tout de suite…
33. C. ça devient une image
34. N attends
35. M reste là avec ça
36. N. juste avant, c’est pas une image, c'est pas une image juste avant, …. c’est …. c'est ah c’est très marrant
37. C. c'est la sensation
38. N. c'est la sensation, et c’est comme un bruit d’eau… ouais, ouais comme un bruit d’eau et c’est juste après que ça devient une image … un peu comme si c'est une image derrière un espèce de flou
39. C oui, c'est pas très net
40. N c'est pas très net
41. C. d’accord ! Une image en formation ?
42. N. ouais Ah ben ouais ! ben ouais, ça y est je l'ai, c'est comme dans un labo photo, tu sais quand tu
43. C. dans le révélateur
44. N. oui dans le révélateur
45. C. elle apparaît progressivement
46. N. progressivement ouais et elle monte et là, elle devient nette et ça m’emmène sur ce moment
47. C. quand elle est nette, tu vois quoi ?
48. N. quand elle est nette, je vois…. je vois…./ je vois ce, qu'est-ce que je vois en premier
49. C. elle est encore dans le révélateur
50. N. elle est dans le révélateur, qu'est-ce qui vient en premier
51. C. elle monte doucement et devient plus nette
52. N. oui,
53. C. qu'est-ce qu'il y a avec ça qui se fait pour toi, et la sensation, (inaudible) tu es disponible (inaudible) c'est une image qui est encore floue, (inaudible) progressivement (inaudible)
54. N. c'est mon carnet jaune … J’arrive ! Ça crée le moment, ça c’est l’image du carnet jaune
55. C. le carnet jaune, il te renvoie à quoi ?
56. N. il me renvoie au moment qui va m’emmener sur le petit chemin, le petit voyage vers la fraîcheur. Ouais !... ouais ! c'est ça
57. C. O.K. on peut poursuivre ou tu veux goûter ça ?
58. N. oui, on peut y aller … Pourquoi, il est important le carnet jaune, c’est marrant que ce soit lui, qui arrive là, tu vois, je n’avais pas vu ça ! Y’a tout dans ce carnet là
59. C. le carnet jaune, tu l’avais dans l’Ede avec Maryse ?
60. N. oui c’est mon cahier jaune
61. C. ton cahier jaune, y’a tout dedans…
62. N. (rire joyeux, léger) c’est rigolo
63. C. oui c’est chouette
64. N. Oh oui, (rire plus fort) Pardon !
65. C. écoute, reste avec ça, goûte le, et puis on va faire un break (rire de Noëlla), laisse l'émotion faire, on va faire un break
66. N. ah c'est chouette (rires) … waouhou….
Fin de l'entretien
Discussion
M Ça valait le coup de changer de B (c'est-à-dire laisser Maryse et accepter Claudine comme B)
C et de changer de place et de faire le ménage
C là je commençais à être bien avec toi
C dit à N. qu’elle a induit deux fois un mot, mais qu’elle le sentait. Ce que confirme N. « t'as pas induit, c'était là » (ça transpirait)
C dit « j’étais avec toi là » N. je te sentais super fort…
M. N sent la présence, moi, je vais vous embêter, mais je demanderais des précisions sur ce qui s’est passé sur le moment entre la fin de la consigne et le début de ce qui génère le moment de fraîcheur
Questions de Maryse, demande plus de précisions entre ce qui se passe entre la fin de la consigne du V2 et le moment
Réponses
Le moment de fraîcheur ne vient qu'à la fin
Il vient en premier, carnet jaune et bruit de l'eau,
N. là tu étais bien mon B
Le chemin
Les petits bouts, les couleurs
Comme elle est disponible, ils se rassemblent, et il y a un bruit d'eau
iI y a une image qui vient. (en premier après la consigne)
Il y avait autre chose en même temps, autre chose qui se passait et qu'on avait pas, qu'elle attrapait pas
Le bruit d'eau est venu, puis l'image, elle devenait nette (reste en contact), le bruit d'eau est venu, puis tu as lâché l'image qui devenait nette
Il y avait quelque chose qui l'empêchait de sortir,
C j'ai lâché
Et tout d'un coup, tu as dit c'est le carnet jaune,
C il faudra voir ce que j'ai fait avant l'apparition du carnet jaune ?
La réponse est dans la partie inaudible, je crois qu'il y a une reformulation chronologique :
la sensation, (inaudible) tu es disponible (inaudible) c'est une image qui est encore floue, (inaudible) progressivement (inaudible)
Fin de la séquence
@ V3.3
Vendredi 25 août 2023, matin.
Pour Maryse, E 62, 1h10.
Débriefing de la veille et V3 avec deux B
Recherche des éléments du vécu, écoute consigne, son chemin
et dans une deuxième partie, laisser venir un moment où tu nous dis » j'y retourne » (Claudine B)
Écoute de la consigne, posture de l'évocation, l'oreille se dilate, ça devient organique, schèmes de BMC, attente vide
M. Je voudrais que nous soyons capables de dire comment Noëlla a accédé à son vécu, quels sont les éléments du vécu qui sont venus et dans quel ordre ils sont arrivés
C. Elle écoute ta consigne, elle suit un chemin, qu'elle ne peut pas voir, qui fait ça et qui descend, est-ce que c'est là que tu dis que tu es disponible
N. tu m'as demandé qu'est-ce que ça produisait, j'ai dit que ça me rendait disponible
C. disponible, après elle dit qu'il y a de petits éclats, de la couleur, et après la couleur, c'est comme un puzzle, ça se rassemble, et une image floue apparaît, comme dans un révélateur de photo, cette image monte, en montant elle devient plus nette, et là tu t'arrêtes et c'est le carnet jaune
Le bruit de l'eau est avant les éclats.
Proposition de reprise du V3 pour savoir ce qu'il y a juste après la consigne
1. M. est-ce que tu es d'accord pour retourner au moment où tu étais assise dans le jardin là-bas, sur une chaise, moi j'étais à côté, tu étais A, moi j'étais B et je t'ai dit la consigne et tout de suite, pendant et après la consigne, ça déclenche quoi chez toi, qu'est-ce que tu fais, tu es là sur la chaise dans le jardin là-bas (j'y suis), OK, (j'y suis) il, fait assez chaud (oui) et je te dis Noëlla, si tu es d'accord
2. N. j'entends la voix de Maryse
3. M. et je dis quand tu es prête, tu me fais signe
4. N. et je fais ça (elle lève le doigt)
5. M. est-ce que tu peux rendre le temps, voilà tu t'arrêtes là, fin de la consigne, tu t'arrêtes (oui), tu restes là, tu restes là, tu restes le temps qu'il faut, un petit peu après tu lèves le doigt, entre la fin de la consigne et le moment où tu mets ton doigt, tu restes là (profonde respiration de Noëlla), qu'est-ce que tu fais là à ce moment-là, dès la fin de la consigne, avant de lever le doigt
6. N. voilà, ce qui vient de se passer là, y a une espèce de descente, (silence 12 s)
7. M. oui quand tu…
8. N. il y a quelque chose qui est en train de se, je reçois la consigne de Maryse
9. M. tu refais ce geste, tu reçois la consigne comme ça
10. N. mais juste avant (oui) ça provoque comme un starter
11. M. et quand c'est comme un starter, c'est comment
12. N. c'est, c'est à la fois, c'est en même temps, j'ai comme des pieds qui s'enfoncent dans la terre (OK), dans le sol (OK), en même temps, ça fait ça (Noëlla ouvre ses bras) (OK), ça dilate et je me revois réajuster la ligne terre ciel
13. M. et à ce moment-là, est-ce que tu as déjà le petit doigt en l'air
14. N. pas encore
15. M. pas encore
16. N. pas encore, non,
17. M. donc il y a ce ré, ce que tu dis là, tes pieds s'enfoncent, ça s'ouvre comme tu l'as montré avec tes mains
18. N. ça se dilate,
19. M. ça se dilate
20. N. ça se dilate et ça se met en place pour accueillir
21. M. OK et tu fais quelque chose toi à ce moment-là
22. N. j'attends
23. M. t'attends, t'attends et
24. N. j'attends
25. M. OK et tu lèves le petit doigt, non, c'est pas le petit doigt, c'est l'index, dans ma direction
26. N. dans ta direction (OK) il me semble, il me semble, oui c'est ça, c'est ça, et je sais qu'en même temps toute cette façon de, tout ce qui s'organise là organiquement, ouais, c'est très organique, c'est très, c'est organique, c'est corporel, ouais, on est d'accord, mais c'est organique, c'est-à-dire que c'est la chair qui accueille, c'est les organes à l'intérieur qui sont prêts à accueillir, c'est cette oreille qui va faire ça
27. M. qui se prépare OK OK
28. N. qui commence à faire ça (geste d'élargissement de l'oreille)
29. M. et là, juste là, il y a autre chose
30. N. alors, j'y retourne
31. M. tu es sur ta chaise, là-bas, je suis à côté de toi, tu viens d'entendre la consigne, ça s'est ouvert, posture d'accueil, position d'accueil pardon, c'est très organique, tu lèves le petit doigt et
32. N. et je me dis dedans, c'est une petite voix,
33. M tu te dis dedans, oui
34. N. c'est une petite voix qui dit, je me dis, c'est une voix plutôt OK je suis prête, je
35. M. c'est la tienne de voix
36. N. (soupir)
37. M. est-ce qu'elle parle cette voix ou elle est juste figurée?
38. N. je crois que maintenant, voilà
39. M. oui, prends le temps, prends le temps, tu te remets bien là-bas sur ta chaise, c'était la fin de la journée, il y avait du soleil mais il y avait un peu de vent
40. N. c'est pas une vraie voix avec des mots
41. M. oui, mais tu sais ce qu'elle dit
42. N. mais je sais ce qu'elle dit parce que, moi je sais ce qu'elle dit (OK) c'est le starter, OK, on peut y aller
43. M. OK, on peut y aller, et là est-ce que tu continues à attendre, est-ce qu'il se passe quelque chose avant que moi je te demande un peu de contexte, est-ce qu'il se passe quelque chose là avant, tu es là, tu nes en position d'attente, tout est prêt, la petite voix te dit (silence) tu es en position d'attente et à un moment je reprends la parole, OK,
44. N. je suis ce que j'appelle moi en vigilance, avec cette oreille là, pour y aller
45. M. quand tu es en vigilance comme ça qu'est-ce que tu fais, avec ton oreille qui (suspension)
46. N. (rires) je, je colmate les brèches
47. M. et quand tu colmates les brèches, qu'est-ce que tu fais
48. N. je fais comme un scan de, de, de c'te enveloppe, de tout ce qui est autour de moi, et je checke, et je dis ah tiens OK, ça non, va-t-en,
49. M. mais qu'est-ce que tu checkes quand tu checkes
50. N. je checke l'espace où je vais pouvoir bouger dedans pour aller voir (OK), pour aller sentir (OK), pour aller renifler (OK), pour aller, je checke ça
51. M. et quand tu checkes, qu'est-ce qui se présente comme choses à checker, je, tu peux nous aider à comprendre
52. N. oui, c'est, c'est, c'est là où je sens que l'énergie elle est faible et qu'elle pourrait me faire sortir de l'évocation
53. M. parce que tu es déjà en évocation là (ouais), comment tu le sais
54. N. parce que je suis devant la table, le sac, le carnet
55. M. OK tu es déjà dans la salle, le sac, la session (oui) tu es déjà là
56. N. ben l'image, je ne suis pas sûre, j'y retourne, c'est là sans que je le vois
57. M. c'est présent sans que tu puisses l'attraper, c'est ça
58. N. c'est pas
59. M. tu le vois pas
60. N. je le vois, pas avec des yeux
61. C. tu le perçois
62. N. oui je le perçois
63. M. moi je voudrais qu'on fasse un petit break si tu en es d'accord Noëlla
64. C. attends, tu as dit à un moment donné, je sais pas à quel moment dans tout ça, je prends les mots de Maryse (oui), tu sais quand est-ce que c'est ça
65. N. euh, quand la consigne arrive dans mon oreille
66. M. elle fait ça, tu vois (geste d'agrandissement de l'oreille comme un cornet), elle a fait la même chose hier, elle fait ça
67. N. quand ça, ça devient ça, et que, et que
68. M. et ça fait comme ça,
69. N. et ça fait comme ça et puis ça fait ça (Noëlla retrace comme une ligne, une petite vague qui entre par le cornet de l’oreille, qui s’achemine dans sa tête, puis traverse son corps en montant et descendant)
70. M et ça devient organique là
71. N. et ça devient organique là, mais quand je dis je prends les mots de Maryse, c'est que c'est, c'est pas je prends le mot, na na na, c'est pas ça (C. hier tu l'as dit), c'est pas hop, je chope le mot, c'est pas hop, je chope, c'est pas cric, c'est quelque chose, c'est une onde, qui a du sens hein, ouais, elle a du sens, sinon elle rentrerait pas dans l'oreille et elle ferait pas le chemin jusque là et ça deviendrait pas organique, ouais, c'est clair, ouais, c'est clair
72. C. donc ce mouvement que tu fais là, où elle monte, elle descend là, c'est une onde
73. N. ouais, et à partir de là, ça va essaimer, et comme j'ai checké qu'il y avait pas de brèche, ça peut vivre tout seul, et moi je regarde, et je suis curieuse de voir ce qui se passe, et je laisse faire, ouais, c'est ça, ouais, ouais, je laisse faire, je fais confiance à ce moment-là, quand je reçois (rires de Noëlla) ah, ah c'est rigolo, c'est marrant, je fais confiance quand je reçois, ouais, c'est ça, je fais confiance à B, je fais confiance à A, qui est moi du coup, et je suis un peu en, je suis incarnée, je suis A, mais je suis un autre A comme si j'avais, oh la, ça me renvoie à une image de BMC, c'est wouaouhhh,
74. M. c'est intéressant cette histoire de A qui a l'air d'être en deux couches, c'est ça
75. N. oui, c'est Body Mind Centering, c'est-à-dire ça me renvoie aux schèmes de constitution de l'embryon, qui se fait par couches, par schèmes différents, et là, ça me fait la même chose
76. M. et dans ce cas précis, tu pourrais identifier les deux couches
77. N. ouais, y a une couche
78. M. tu es toujours sur ta chaise,
79. N. oui, j'y retourne, non non, j'y suis, j'y retourne, j'y retourne, j'y suis
80. M. tu es en train d'évoquer le V2 là
81. N. oui oui oui, quand il se passe tout ça (Noëlla chantonne en accompagnant ses gestes), l'oreille, ça enfle, l'onde, ça fait ça, ça fait ça (Noëlla retrace le chemin de l’onde qui passe par l’oreille, traverse son corps par l’intérieur dans un mouvement haut bas)
82. M. ça c'est ce que tu retrouves (oui), c'est ce que tu retrouves quand tu es avec Claudine
83. N. oui et là, y a, pour aller choper le moment, y a ça, ça fait ça, (Noëlla montre avec ses deux mains deux couches qui se séparent),
84. M. à ce moment-là tu vois comme un A qui se dédouble, non tu le vois pas (non, je le vois pas), comment tu sais
85. N. j'ai l'impression qu'il y a comme une enveloppe qui se détache et que, y a une enveloppe qui est en train de bosser pour aller chercher le moment, pour le faire apparaitre et que donc je laisse faire, et j'ai une deuxième enveloppe qui est là, plutôt attentive et que je laisse faire tranquillement
86. M. est qu'on peut s'arrêter Noëlla
87. C. juste encore un petit truc à voir, quand elle dit j'y retourne
88. M. on a glissé dans le V1 là
89. N. non, je suis en V2
90. M. j'étais en confusion, pour moi là, y a quelque chose qui colle pas dans la chronologie, dans ce que tu restitues, y a je dis la consigne, y a un temps où tu te prépares, l'oreille, machin, truc,
91. N. on est dans V2 là, on est d'accord
92. M. non mais, Claudine t'a demandé, c'est qu'est-ce qui s'est passé au moment où tu as écouté ma consigne et que tu as commencé à constituer ton vécu, la représentation de ton vécu (mm) pour la décrire, d'accord, elle t'a demandé comment t'as fait, donc tu as écouté mes mots, tu t'es laissé faire, l'oreille, (ça a descendu), là, l'onde qui fait ça, et après ça, et après ça devient organique, là tu es prête, tu es prête
93. N. oui, parce que ça arrive, que le moment se matérialise
94. M. et là tu dis je suis déjà devant le carnet jaune et tout ça, c'est pas vrai, il y a tout l'épisode des petits puzzles, là je comprends pas
95. N. c'est parce que je sens, là je l'ai formulé, parce que je sens que quelque part, je suis quelque part
96. M. en fait c'est une attente vide, c'est une figuration, y a quelque chose mais tu ne sais pas ce que c'est
97. N. je sais pas ce que c'est
98. C. le flou, c'est là mais c'est pas là
99. N. oui, c'est là mais c'est pas là, je sais quelque part dans moi que je suis déjà quelque part
100. M. après coup tu peux dire je suis déjà dans la salle à la fin de la session, mais au moment tu le savais pas
101. N. ah non
102. M. ah oui d'accord
103. N. oui, oui oui
104. M. ça te va toi ça
105. C. c'est pas très clair là
106 M. c'est curieux quand même, elle dit, ce qu'elle a évoqué, c'est le moment de la fin de la session du matin où elle avait trop chaud tout ça et où elle a a anticipé le plaisir qu'elle aurait à prendre une douche, c'est ça son V1, et la elle est en train de nous dire qu'au moment où elle a écouté la consigne (C. où elle est prête), ce qu'on cherche à savoir, c'est comment elle s'est mise en évocation de ce moment et elle te dit qu'après la préparation, elle est déjà au coin de la table, or elle nous a dit aussi qu'il y avait le puzzle qui se rassemblait, donc je sais pas comment articuler les deux, je ne comprends pas
107. C. il y a des choses qui se passent en même temps
108. N. il y a des choses qui se passent en même temps effectivement et après je, là j'ai dû sortir en micro sortie pour y retourner, j'étais déjà quelque part dans la salle mais je le savais pas, ce moment là n'existait pas, enfin n'était pas palpable, j'y étais sans y être
109. M. donc il y avait une visée vide (ouais), tu visais quelque chose dont tu savais que ça existait mais je savais pas quoi
110. N. je savais pas quoi, je savais pas que c'était le moment qui allait arriver, mais je savais qu'il existait déjà
111. M. ah tu savais pas quel moment allait arriver (non), c'est pas comme quand tu dis qu'est-ce que j'ai fait hier à 10h tu sais que ça a existé mais tu sais pas ce qu'il y a dedans, c'est pas la même chose (non), là, elle vise un moment, elle sait pas lequel va arriver (voilà c'est ça) mais elle sait qu'il va en arriver un, et tu sais déjà lequel va arriver, enfin il est déjà déterminé
112. N. il doit déjà être déterminé quelque part, mais moi je le sais pas, il arrive après, avec l'image, avec la photo, tu vois, et c'est vrai qu'à posteriori là quand je dis j'y étais déjà là dans la salle, c'est la reconstitution parce que je sais que c'est ça qui est apparu après
113. M. qui est monté avec
114. N. qui est monté avec le révélateur mais à ce moment-là, je me fais confiance, c'est-à-dire que c'est du vide qui est pas vide, qui est prêt à accueillir
115. M. que tu connais pas encore, mais
116. N. mais qui existe
117. M. voilà, il y a une attente vide
118. N. une attente vide, oui, c'est ça
119. M. ça, euh,
120. N. oui c'est ça
121. C. avec la confiance
122. M. l'attente vide, je pense que j'en ai parlé en juin et que c'est dans la synthèse passive, faut que je le retrouve, allez-y, continuez, ça te convient toi l'attente vide
123. C. oui moi je sentais qu'il y avait des choses qui se passaient en même temps, il faut pouvoir les remettre, où est-ce qu'on met les petits éclats
124. M. moi j'ai pas bien compris ça
125. N. j'ai confiance, je me suis mis dans cette histoire, tu vois l'histoire des schèmes, je m'y suis mis aujourd'hui, ça je le chopais pas, je l'avais pas chopé
126. C. hier
127. N. non mais vraisemblablement dans ce que je fais, dans ce que je mets en place justement pour créer cet espace de confiance ,où je sais que ça va arriver parce que ça existe, mais j'y ai pas accès encore, et après quand ça commence à se matérialiser, y a les petits éclats, y a le bruit de l'eau et puis après ça se, c'est comme un puzzle qui s'agrège, et puis là on a cette histoire de photo, avec le révélateur, qui monte, et qui m'emmène du coup dans l'endroit de la salle, je sais pas si je suis claire là
128. C. c'est la photo qui t'emmène dans la salle
129. N. qui me projette
130. C qui te projette, et l'arrivée du carnet jaune
131. N. ben c'est ça, c'est plutôt le carnet jaune qui arrive, qui est très présent, très prégnant,
132. C. oui, ça t'a donné de l'émotion
133. N. oui, je fais ça, le focus est sur le carnet jaune, et ensuite ça s'élargit, la carnet jaune il est tout le temps avec moi, donc il aurait pu être n'importe où ce carnet jaune, et puis d'un seul coup tu sais comme quand la photo elle devient nette d'un coup, je vois où je suis, je suis dans la salle
134. C. d'un seul coup
135. N. d'un seul coup comme quand la photo tu dis bon ben OK ça y est, la photo, elle est bonne, je peux la retirer, je peux la retirer du bain, tu vois
Fin de cette partie de V3
Discussion
C. oui, ça s'est clarifié là
N. Ben vachement
C. on est allé loin là
M. c'est ça qu'il faut faire
C. OK on a fait un bout d'entretien, on revient dessus, c'est un autre V3, qui a permis d'aller plus loin que le premier, en s'appuyant sur ce qui était venu dans le premier
M. V3 qui a focalisé sur le moment post consigne immédiate, le tuilage comme disait Pierre, qu'est-ce qui se passe juste à la fin de la consigne et juste avant que ça commence
C. la transition, je note ce qu'on a fait au da-lan, méthodologique parce que c'est important, on a fait un deuxième V3, en s'appuyant sur les données du premier, qui ont fait apparaître de nouvelles choses
M. je trouvais que la granularité n'était pas suffisante, et je voulais vérifier l'ordre
N. j'ai accédé à des choses nouvelles, les schèmes
C. c'est du préréfléchi du V2, pas conscient en V2, apparaît en V3, ce qui prouve qu'elle était vraiment en évocation,
Noter aussi les sourires qui accompagnent, en V2, l'arrivée de l'idée de la douche a éclairé tout ton visage
Autour de [30'], attente vide
Voir Expliciter 138, p. 32
Magali va chez le facteur de flûte et, pour déclencher l'évocation, elle se place volontairement devant la sonnette et appuie (« et là c’était moi, dans mon corps devant la sonnette. Je ne me suis pas vu faire, c’était moi, je n’avais pas de décalage ».)
Cela illustre ce que dit Husserl dans La synthèse passive, p. 159, : « comme lorsque nous nous figurons une attente d’abord vide et que nous nous figurons comment cela va arriver. » Magali installe une préfiguration vide en attente de son remplissement ; c’est un acte de contrôle suivi d’un accueil.
Noëlla dit que c'est exactement ça. Je crée l'espace pour que ça arrive
Claudine dit que ça la renvoie à ses visées à vide et elle décrit : ça descend dans mon corps, c'est tout noir, ça descend jusque-là, un espace vide, je suis dans une attention flottante, et je trouve des choses (maintenant, j'ai perdu la confiance). Claudine raconte ce qu'elle fait pour s'endormir
On fait un V3, tu dis quelque chose, et tu dis j'y retourne
Il faudrait le faire proprement et refaire un entretien proprement
Dans l'attente vide, qu'est-ce que Noëlla sait de plus que la confiance que ça va arriver, qu'est-ce qu'elle anticipe de la situation spécifiée ?
@ V3.4
vendredi 25 août
Noëlla A, Claudine et Maryse B à tour de rôle
E 62 (fin) [40']
Pour Claudine, enregistrement 167
« J’y retourne / micro-arrêt/le moi-cloche/ grippage/ qualité de l’évocation »
1. C. donc si tu veux bien Noëlla, ce que l’on te propose, c’est de laisser venir un moment aujourd’hui ou hier comme tu veux celui qui viendra un moment où tu nous dis : « j’y retourne » cela peut être tout à l’heure…si t’as besoin que je t’aide
2. N. Ben je crois que c'est bon…je
3. C. tu en as un ?
4. N. je crois que c’est le moment où j’ai eu accès à quelque chose auquel je n’avais pas eu accès en V2…l’histoire des schèmes qui se dissocient
5. C. tu dis j’y retourne
6. N. J'y retourne parce que quelque part / je sens / confusément, donc là pour l’instant, c’est pas très clair, je sens que ce que je suis en train de dire / Y’a un manque quelque part
7. C. tu sens qu’il y a un manque
8. N. que c’est ça mais que c'est pas complètement ça, ce n'est pas complètement rempli ouais c'est ça !
9. C. et cette sensation que tu as, comment elle se manifeste ?
10. N. c'est comme une horloge c'est comme un… c'est mon mouvement intérieur qui à un moment, fait un / un micro arrêt (C. hum) qui fait un tout petit truc comme ça et je me dis OK il manque quelque chose dans ce truc, donc j'y retourne c'est pas… je retourne dans dans l’évocation parce que j'y suis encore mais j'y retourne pour bosser le truc
11. C. alors tu fais quoi ? Tu dis j’y retourne et là tu fais quoi ?
12. N. alors quand je dis ça) « j’y retourne » quand je sens que ça, c'est comme un micro-arrêt // C’est très clair (rire de Noëlla) c'est c'est c'est un moi qui n’est pas moi enfin c'est moi mais c'est moi observateur, un moi cloche comme je dis
13. C. celui qu'on appelle le témoin peut-être
14. N. ouais c'est ça, voilà ! Ben ouais c'est c'est c'est c'est un mot un mot heu, je le prends
15. C. tu prends le mot témoin ?
16. N. Ah ouais je le prends je le prends complètement et ce que j'appelle un …enfin un moi, un moi cloche mais ça c'est mon mot et je me mets comme un ….là
17. M. tu observes
18. N. voilà ouais j'observe je regarde
19. M. tu dis il observe où elle l'observe ?...
20. N. je dis je
21. M. C'est pour voir la relation avec toi ?
22. N. je sais que c'est moi mais ouais
23. M. mais distancié… dissocié
24. N. ouais dissocié c'est un moi, un moi qui a un boulot différent (M. OK) je lui je lui assigne quelque part sans lui dire parce qu'il sait ce qu'il a à faire, je lui assigne une tâche (mm mm) va chercher
25. M. c’est toi qui le lui dit ou il le fait spontanément ?
26. N. / je sens qu'il me manque quelque chose, (bon !) je sens le micro clic et à partir de là il y a comme un je sais pas quoi, il sort
27. C. il se manifeste
28. N. c’est un moi cloche qui arrive et il sort, il il se manifeste et c'est un moi cloche qui arrive et et il sait le boulot qu'il a en faire
29. C. il arrive, tu sais d'où il arrive, peut-être pas ?
30. N. (soupir) / (silence 12 s) c'est c'est subtil hein, il…j'ai j'ai j'ai encore ces histoires de de d'enveloppes là c'est comme si quelque chose, c'est il … ce micro, le grippage là, le micro grippage il fait que hop quelque part il y a une une stratégie d'aide qui arrive et c'est le le moi cloche
31. M. petit point. Là, tu tu racontes l'histoire, tu décris pas
32. N. ouais mais j'ai oui, oui
33. M. juste que t'en prennes conscience, hein
34. C. mais tu peux reprendre pour dire comment c’est, alors le micro
35. N. le le micro arrêt je le sens dans le dans le mouvement intérieur, je sens que ça tourne pas comme il faut, enfin qui a quelque chose qui grippe, et quand ça grippe, euh c'est comme à l'intérieur c'est l'énergie elle devient moins c'est moins fluide il y a moins de… voilà ! ça ça devient un peu heu… pfff, un peu comme si j'avais les pieds qui qui marchent dans le chewing-gum (rire) et là il y a il y a comme une émergence de…. (changement complet de voix) Non c'est pas ça il y a une petite il y a une une petite clochette ou voilà et puis un petit hop hop hop (M. une alerte) ouais petite alarme en disant là ça grippe faut aller chercher, va faire ton job, sors de ta… sors de ta boîte, sors de ton enveloppe fais fais ton job vas-y et là il y a y’a comme une espèce de… peut-être (très doucement) un fil un fil un fil un fil … hum, non ! c'est une petite lumière… voilà le petit grippage, y’a une petite lumière là, ça devient une cloche comme une cloche et hop et ça observe… et là, ça observe et je sais-je sais qu'il va voir donc c'est plus mon job, je je suis confiante, c'est son job il va trouver il va trouver le truc là, la cloche elle va trouver (C. OK) je laisse faire, là je j'attends, j'attends et c'est c'est pas désagréable j'attends je suis là, j'attends, il va trouver
36. M. et et si tu prends le temps de comparer (N. oui) au moment où ça grippe (N. hum, hum) la qualité et la texture, je sais pas comment dire, quelque chose qui qualifierait ton évocation au moment où tu sens que ça grippe et que t'as les pieds dans le chewing-gum (N. ouais) et après quand t'es retournée que c'est redevenu fluide que ça circule, est-ce que il y a quelque chose que tu pourrais dire pour comparer je sais pas quoi, mais des qualifications (N. ouais) de de ta posture d'évocation avant quand ça grippe et après quand ça grippe plus ?
37. N. quand ça grippe, je sens que mon évocation devient moins juste, moins… peut-être je peux dire fiable
38. M. et comment tu le sais ça
39. N. parce que je sens qu’il manque un truc, (M. O.K.) parce que je sens que le grippage là m'indique, c'est comme un petit jalon
40. M. mais quand tu dis je sens que, le grippage il t'indique qu'il manque un truc (N. ouais) et comment tu sais que ça manque, qu'est-ce qui te signale qu’il y a quelque chose qui manque ?
41. N. (grand soupir)
42. M. tu prends ton temps si tu veux rester là un moment. Donc il s'agit de comparer « ça grippe, ça devient moins fluide, tu as un peu les pieds dans l’ chewing gum y’a une petite alerte qui se fait, ça éclaire, ça observe pardon ! Et là, ça repart , t’y retournes, et ça repart, entre les deux, tu dis c'est comme s'il y avait quelque chose qui manquait (N. ouais) et c’est moins fiable, tu dis…
43. N. là c'est mon corps qui me l'indique, je le sens, c'est-à-dire un corps qui est moins stable moins moins corps, moins moins moins un tout ! ouais c'est ça ! c'est ça parce que je sens des picotements sous les fesses donc je sens … y’a un truc, ça picote ça fait que c'est c'est c'est il y a des micros mouvements qui qui agitent des micros ouais c'est ça c'est ça c'est ça c'est ça
44. M. d'accord d'accord, donc là t’y vas…t’y retournes
45. N. ouais j'y retourne,
46. M. c'est à dire une fois que la petite lumière elle a elle a fait la cloche ça te permet de mieux de mieux observer c'est pas toi qui observes c'est lui là-haut
47. N. c’est lui là-haut, il m'envoie l'info
48. M. ok ! est-ce que ça gratte est-ce que ça picote moins ?
49. N. Eh Ben à partir du moment où j'ai l'info, j’fais OK super merci ! (M. OK) je suis-je suis ouais je fais ça ok merci et je retrouve je retrouve la qualité de l'évocation
50. M. voilà et quand tu retrouves la qualité de l'évocation qu'est-ce que tu retrouves qu'est-ce que tu retrouves pour retrouver cette qualité, comment tu sais que tu l’as retrouvée ?
51. N. parce que ça se calme (M. OK) Enfin, ça calme, je repars dans les assises au sol, ma respiration elle fait pfouuuu et je suis bien bien j'ai j'ai j'ai une sensation de si je dis plénitude il y a de ça quelque part c'est-à-dire confiance, plénitude, je suis rassurée, ouais
52. M. et alors, je voudrais te demander mais tu vois si tu peux répondre ou pas (N. OK) est-ce que quand tu retrouves cette plénitude, il y a quelque chose qui pourrait te dire te signifier te montrer enfin je sais pas quoi (N. ouais) communiquer, que tu veux avoir accès à tout ton vécu, est-ce qu'il y a quelque chose de cet ordre là qui te redonne le vécu plus pleinement je sais pas comment tu le dirais toi, je sais pas le dire moi, tu vois que tu retrouves un sentiment de plénitude et un même temps tu nous fais des gestes enveloppant comme ça ouais refais le geste enveloppant, donc quand tu fais ce geste là (les deux mains de Noëlla forment une sorte d’ovale autour d’elle), reste là reste là, tu retrouves le sentiment de plénitude et quand tu retrouves le sentiment de plénitude tu fais quoi ? tu vois qu'est-ce qui va avec ça qu'est-ce que ça t'apporte
53. N. je suis là je suis en sécurité dans ma bulle
54. M. et donc tu es en sécurité de dans ta bulle, et quand tu es en sécurité dans ta bille, ça te permet de faire quoi ?
55. N. ben de continuer d'y aller
56. M. d’y aller où ?
57. N. dans l’évocation tranquillement et je sais qu'à…
58. M. et tu vas dans l’évocation tranquillement pour faire quoi ?
59. N. pour goûter (M. OK), pour goûter tout ce qui se passe pour heu… ouais c’est ça. c'est une notion de…. (M. oui), c'est vraiment une notion, j'ai envie de le manger ce truc, c'est (M. OK) de le manger de le sentir de ouais de de revivre ça par par tous les bouts
60. M. écoute garde le en bouche profites en bien garde le bien en bouche tout ça, j'ai besoin d'une petite pause
(15 mn avant la fin de l'enregistrement)
Discussion
Nous sommes épuisées.
Adamsberg dit ça gratte, Noëlla dit ça picote
Haut degré d'absorption pour les trois, Maryse avait l'impression que si elle bougeait la moitié du petit doigt, Noëlla allait se casser en morceaux.
Nous étions dans une même bulle [d'intersubjectivité], Claudine a dit "le témoin", Noëlla a pris, Claudine avait la perception que c'était ça, avec une certitude (Noëlla parle de la pratique de l'introspection sensorielle, forme de méditation) (Comparaison avec le premier V3, le dysfonctionnement du début est résolu, Claudine était très à l'aise aujourd'hui)
Nous voyons les effets des exercices sur le V3, ils sont facilitateurs
Nous avons bossé comme des tarées !
Nous n'avons pas fini l'exploration du vécu de Noëlla
"Reste là, avec ton geste" a eu beaucoup d'effet sur Noëlla
Intéressant le fonctionnement des deux B qui ont bien coopéré, ça fait partie de la co-recherche, Noëlla n'a pas été gênée.
Le travail de l'année dernière est utile.
Fin de la séquence
Noëlla parle de la perception que c'est ça, voir Husserl, critère interne de l'évidence apodictique (nécessairement vrai), il me semble que c'est ça que décrit Noëlla. Il me semble que Husserl appelle ça une vérification concordante (je vérifierai, MC p. 152) ou peut-être une intuition vérifiante (SP, p. 159, p. 177)
@ V3.5
vendredi 25 août, matin.
E 64 (1h 05) pour Maryse (il manque le début)
168 pour Claudine.
Noëlla revient sur le V3 du jeudi après « shoulder to shoulder» ;
Fait une unité avec le premier V3 sur le thème de l'intersubjectivité, symbolique, très perlocutoire, très performatif
Claudine revient sur l'alerte, j'y retourne
Explorer un moment où tu dis j'y retourne et où ça se calme
Retour sur le premier V3, où le « moi-cloche » a fini son boulot et où ça se calme, un moment où ça s'est passé, tu as dit j'y retourne
Obstacle, stratégie, vécu d'un premier entretien qui dysfonctionne, exercice shoulder to shoulder, on a changé de place, de lieu
Évocation à trois à la fin (34').
Jour de l'orage, tonnerre
E 64 1h05
Hypothèse de départ
M. Si nous faisons l'hypothèse que quand elle est là (qui ? ou quoi ?), le remplissement intuitif est complet. Eh ben comment ça se décrit ? Voilà comment ça se décrit ce truc ?
Transcription
1. C. OK Noëlla, donc tout à l'heure, on a exploré comment ça se passe quand tu dis j'y retourne, tu avais choisi un moment singulier et tu t'y es remise dedans et tu nous as décrit comment ça se passe ; d'abord, juste avant que tu y retournes, parce qu'en fait tu es alertée par quelque chose, quelque chose qui se passe dans ton corps qui te dit que c'est, c'est plus ça tout à fait ou qu'il manque quelque chose. Bref, tu as une alerte, t’as des signaux que tu perçois, que je reprends pas, et toi tu les sais, et donc tu dis, j'y retourne. Et quand t'y retournes…? Excuse-moi, je prends un petit temps.
2. N. Non, non, mais il y a pas de problème. Je suis avec toi.
3. C. Voilà quand t’y retournes, en fait, tu nous as bien décrit que tu as une instance-là qui est avec le terme de cloche, le moi cloche ou témoin qui qui qui apparaît parce que c'est son boulot et qu'il va faire ce qu'il faut pour que tu puisses te retrouver complètement là en évocation. C'est ça ?
4. N. Tout à fait.
5. C. Voilà donc lui, il a fait son boulot ; alors on va essayer donc d'explorer un moment où le moi-cloche a fini fini son boulot si tu veux et où tu retrouves cet espace de …où ça se calme, voilà reprendre, on va reprendre mais pour cela je te propose de de laisser venir ou de retrouver un un moment où ça s'est passé soit ce matin, soit hier où tu disais j'y retourne et où tu revenais.
6. N. Hum hum.
7. C. OK…un moment où ce ce moi-cloche s'était mis au boulot et il t'a permis de te retrouver. Ça s'est… Il a permis que ça se calme et que tu sois que tu sois en confiance, que tu te sentes en sécurité et que voilà. Tu te réinstalles.
8. N. OK.
9. C. où ça se réinstalle, je sais pas.
10. N. Hum hum.
11. C. Tu as un moment ?... Alors pas encore ? D'accord ? Prends le temps, prends le temps, prends le temps.
(Coup de tonnerre)
12. N. hummm, je l'ai, je l’ai le moment
13. C. tu l’as ?
14. N. ouais.
15. C. Tu peux en dire deux mots ou ce que tu veux juste… pour positionner.
16. N. hummm, je suis hier sur ma chaise au moment où on décide de de reprendre après le le nettoyage.
17. C. d'accord
18. N. on décide de retenter un démarrage de V3.
19. C. oui.
20. N. Donc je suis là, je, c'est ce moment-là.
21. C. d'accord.
22. N. Ouais, c'est ça. Ouais.
23. C. donc je je te repasse le contrat mais toi tu à un moment donné, c'est toi qui fais pour y retourner.
24. N. Oui
25. C. à ce moment-là tu peux dire comment c'est là où tu es présentement.
26. N. Là je suis sur la chaise. Hier, je suis sur la chaise, là je suis à l'endroit heuuu, ouais, je suis sur la chaise,
27. C. je suis sur ta gauche.
28. N. Ouais, tu es sur ma gauche Maryse…
29. C. Attends peut-être… peut être Maryse est plus en face reculée, en face de toi.
30. N. Reculée oui c'est ça,
31. C. c'est ça.
32. N. Et y a du vent,
33. C. a du vent. Tu le sens le vent ?
34. N. ouais, je le sens et c'est le premier boulot, c'est pas, c'est pas le moi-cloche, hein… qui qui est qui est là . C'est le premier boulot de moi là, de…
35. C. d’accord
36. N. De le mettre à distance
37. C. de le mettre à distance … le vent ?
38. N. ouais…le vent
39. C. hum hum
40. N. Parce qu'il me fatigue. C'est qu’il me met les cheveux, je sens les cheveux qui arrivent là qui arrivent là. Je, je me revois, je fais ça (Noëlla matérialise l’avant de son visage avec ses mains) , je voilà. (C. oui). Mes cheveux, là, j'essaie de les mettre derrière les oreilles. Je les mets derrière les oreilles. Je j'essaie de tranquilliser l'espace.
41. C. OK.
42. N. Ouais, c'est ça.
43. C. Voilà, je trouve que tu commences comme ça,
44. N. ouais, je je tranquillise l'espace. Je…Je refais du… je vais…Ma première étape, ça je je le vois bien, c'est toujours pas mon moi cloche, c'est moi moi
45. C. Oui, oui
46. N. heuuu, je je fais comme un check. Je vérifie mes appuis, dans le sol. Je réajuste le ciel terre, terre ciel dans les deux sens. Je je, j'essaie de voir où elle en est cette bulle.
47. C. T'essayes de voir où elle en est.
48. N. ouais
49. C. et quand tu essaies de voir où elle en est, qu'est-ce que tu vois là à ce moment-là ?
50. N. Elle est pas encore, elle est, elle est, elle est trop proche de moi.
51. C. Trop proche de toi ?
52. N. Ouais, elle existe, elle est là hein ? Y a pas de ….
53. C. elle existe ?
54. N. Ouais, Ouais, Ouais, je suis dedans, je suis-je suis là.
55. C. Ouais mais elle est proche.
56. N. Mais elle est trop, elle, elle est proche.
57. C. Et cela te fait quoi quand elle est proche comme ça ?
58. N. Je suis pas à l'aise, j’suis pas à l'aise pour l'accueil, c'est trop, c'est trop proche.
59. C. Et alors ? Qu'est ce qui se passe ?
60. N. Je je, je alors là.
61. C. Elle est proche là, t'es pas à l'aise
62. N. ouais
63. C. Qu'est-ce qu'il y a, qu’est-ce qui arrive là ?
64. N. Je vais, je vais, c'est, c'est pas le mot, pas à l'aise, c'est que c'est pas la bonne, c'est pas la bonne bulle…c'est pas la bonne bulle pour accueillir.
65. C. d'accord
66. N. C'est une bulle de…C'est une bulle qui arrive qui est ma bulle hein…c'est la, c'est la bulle, elle existe mais va falloir bosser pour que ça soit la bonne bulle pour accueillir.
67. C. D'accord, et quand tu quand tu bosses ou quand ça bosse pour pour avoir la bonne bulle, alors comment ça se passe là à ce moment-là sur cette fois-là…
68. N. sur cette fois-là ça va, sur cette fois-là ça va passer par la respiration dans un premier temps.
69. C. Oui et tu le fais volontairement ?
70. N. oui, c'est un acte volontaire.
71. C. D’accord. Tu te le dis, tu sens, tu fais, c'est habituel comment c'est quand tu te mets à faire ça…
72. N. je je je ça, ça fait partie du du process d'ancrage, donc je me mets à respirer pour. … D'ancrage et de nettoyage du moment d'hier.
73. C. D'accord,
74. N. on était dans, on était dans le nettoyage, il y a
75. C. on est dans la suite du nettoyage
76. N. Je suis dans la suite du nettoyage, ouais, tout à fait
77. C. d'accord et dans cette suite du nettoyage, tu te mets à respirer comment ?
78. N. Les deux narines s'ouvrent
79. C. oui, tu les sens ?
80. N. Ouais, je les sens. Elles sont dans une dans une…Très dilatées, c'est voilà ça ça va chercher, ça va, voilà (C. OK), ça va chercher et ça va chercher pour que ça pour que ça rentre et que ça fasse ça. Et puis ça.
81. C. ça écarte ?
82. N. ça écarte. Et à partir du moment où ça va écarter j'ai, j'ai les parois de la bulle qui qui …C'est toujours la même bulle, mais (C. oui) des parois, voilà ça se dilate
83. C. se dilate ?
84. N. Voilà, ça fait ça, ça fait.
85. C. Donc, c'est parce qu'elles se dilatent qu'elles s'éloignent.
86. N. Ouais, et là du coup ?
87. C. Oui, du coup.
88. N. Ça devient un espace tranquille.
89. C. Alors attends, reprends si tu veux bien… tu es comme ça mais t'as une narine qui se dilate, ça va chercher l'air. (N :Ouais) qui monte, qui descend,
90. N. l'air qui qui manque encore, voilà
91. C. l’air qui manque encore OK, et donc t'es dans la suite du nettoyage. Effectivement la bulle était tout près là et là je cherche le terme…elle se dilate quasi en même temps
92. N. elle se dilate)
93. C. elle se dilate,
94. N. elle se dilate à l'expire,
95. C. à l’expire
96. N. voilà elle se dilate à l'expire.
97. C. Elle se dilate à l'expire donc l'expire dure (N. ouais) ou plus ou moins (N. oui) et dure.
Et pendant l'expire et quand l'expire arrive, s'arrête, qu'est ce qui se passe au niveau de la bulle ?
98. N. Elle se stabilise.
99. C. Elle se stabilise, tu inspires ?
100. hum, et après je suis…
101. C. tu reprends une expiration
102. N. Ouais, ça se, ça se tranquillise ça, ça, ça.
103. C. en toi ?
104. N. En moi, ouais.
105. C. ça se tranquillise et quand ça se tranquillise, qu'est-ce que tu perçois justement que c'est en train de se tranquilliser ?
106. N. Je sens que je peux accueillir je j'ai, j'ai comme une. OK, je regarde,
107. C. tu regardes ?
108. N. Ouais, je regarde, elle est là.
109. C. Oui, tu la vois comment là que tu regardes ?
110. N. Elle est douce, c'est doux, c'est ouais, c'est doux.
111. C. Elle est transparente ou pas, elle est comment ta bulle ?
112. N. Ouais, elle est transparente (rire). Elle est transparente parce que…Pourquoi je dis ça ? Pourquoi je dis ça ? Parce que je sens la lumière.
113. C. tu sens la lumière. La lumière qui qui vient d'où ?
114. N. D'un peu partout, c'est à dire que ça voilà.
115. C. et c’est une lumière comment cette lumière que tu sens ?
116. N. Alors, c’est une lumière …(rire) C'est une lumière. Une lumière qui rentre dans les persiennes, qui arrive caressante.
117. C. une lumière caressante.
118. N. Ouais, une lumière qui est. C'est du jour, mais pas agressif, c'est c'est, c'est…
119. C. c’est doux ?
120. N. C'est doux, c'est doux. C'est voilà. OK.
121. C. d'accord,
122. N. on est là, t'es là, t'as fait ton check up, la lumière, elle est là,
123. C. la bulle s'est dilatée.
124. N. la bulle s'est dilatée,
125. C. ça se calme
126. N :et je suis prête à accueillir.
127. C. tu es prête à accueillir.
128. N. Ouais.
129. C. Et là au moment où ça se passe hier sur ta chaise (N. ouais) après ce nettoyage que tu es retournée dans ta bulle, qu'est ce qui te vient là à ce moment-là, dans ce moment d'entretien ?
130. N. Je suis impatiente.
131. C. tu es impatiente.
132. N. J'ai, j'ai. (silence 12 s) Hum hum Je, je, je sens mon…Un peu partout, comme comme une envie d'y aller comme…
133. C. Peut-être une fébrilité peut-être ?
134. N. Une heuu c'est une énergie différente, c'est une énergie de…comme quand je mange.
135. C. Comme quand tu manges.
136. N. J'ai envie de manger le le, le moment qui va arriver,
137. C. d'accord
138. N. Ouais, c'est ça. (rire) (C. OK) Oui, c'est ça, c'est…
139. C. Et là, si tu veux bien, on se propulse un peu plus loin donc t'es dans ta bulle.
140. N. Je suis en appétit
141. C. et t’es …mais là, maintenant, si tu veux bien, tu es en train de manger.
142. N. Ouais. OK.
143. C. t'es en train de manger juste après, enfin après là tu manges quoi ?
144. N. Y a des choses qui sont dans la bulle…je les attrape
145. C. tu les attrapes et tu pourrais peut-être, peut-être pas mais peut-être, dire quelles choses tu attrapes là , qui te viennent dans ce moment d'entretien.
146. N. Alors j'attrape des sons.
147. C. A la reprise après ce nettoyage.
148. N. Ouais, j'attrape des sons,
149. C. tu attrapes des sons.
150. N. Et j'attrape une autre présence, une autre couleur.
151. C. Une autre présence, une autre couleur, oui.
152. N. j’attrape Claudine…Ça veut pas dire que j'attrape plus Maryse. Mais j'ai laissé Claudine entrer.
153. C. d'accord.
154. N. Claudine, elle existe. Ouais, c'est ça. Claudine existe. Elle est là, je, je, elle est là.
Voilà, du coup elle est là,
155. C. d'accord ?
156. N. elle est par les sons…elle est…ah ah c'est très rigolo. (rire) Ah dans la bulle, j'ai, j'ai.(rire). J'ai, j'ai, j'ai, j'ai, j'ai une…C'est comme une petite alors…
157. C. Va doucement, comme une petite ?
158. N. C'est une petite, une petite boule d'énergie, là, c'est Maryse. Une boule d’énergie, Maryse, elle est là.
159. C. elle est là …où là ?
160. N. elle est juste là là, juste dans la bulle, elle, elle bouge, elle est là, elle revient, elle est, elle est tranquille. Et puis puis j'ai j'ai une boule Claudine qui est dans la bulle, qui est dedans, là ça y est. Et qui fait son job, qui voilà…Qui fait le job, Claudine qui fait le job de B là, c'est le, c'est le B Claudine, là qui est bien là
161. C. d'accord. Et et quand tu as la petite boule de Maryse et que Claudine est entrée dans la boule, la, la grande bulle, la bulle, elle est toujours pareille ?
162. N. (long silence 17 s) Elle a …Elle a un petit peu changé de nature.
163. C. Mm mm, qu'est ce qui a changé ?
164. N. (silence 16 s) Y a de la place pour tout le monde. C'est ce qui me vient là. Ça a bougé dedans, spatialement. Ouais, ça a bougé dedans. Je me vois plus au même endroit dans la bulle.
165. C. tu n’es plus au même endroit dans la bulle ?
166. N. plus tout à fait.
167. C. d’accord. Comment…où tu es ? ou comment c’est ?
168. N. hummmm
169. C. Tu t'es décalée ?
170. N. ouais.
171. C. Voilà tu le montres ? Ouais, tu t'es décalée.
172. N. Ouais là là un peu par là. (Noëlla montre qu’elle s’est écartée, elle fait un transfert de son buste vers la gauche, comme un pas de côté)
173. C. OK.
174. N. Attends, ouais là.
175. C. Et t'es toujours dans le même état ? confiante, sécurisée, calme ?
176. N. Ouais, ouais, ça se pose, c'est…Je suis contente, je suis, je suis contente, je suis contente de la nouveauté qui est rentrée dans la bulle. Du nouveau de la bulle.
177. C. d'accord.
178. N. Ouais, ouais, c'est ça. (rire) C'est, c'est goûteux différemment.
179. C. Et là tu peux accueillir ce qui te vient.
180. N. ouais…Et là, ça tourne.
181. C. Ça tourne,
182. N. Y’a une énergie qui se met à tourner. Et je sens je enfin je c'est juste, c'est c'est juste, ça se pose.
183. C. C'est … comment tu sais que c'est juste ? Ça tourne ?
184. N. Ouais,
185. C. ça se pose,
186. N. ça se pose,
187. C. c'est juste. Qu'est-ce qui te permet de dire que c'est juste ? (silence 15 s) Tu perçois quelque chose ?
188. N. C'est facile. Je fais pas d'efforts, ça passe dans moi. Car je reçois, (C. oui), je reçois Claudine.
189. C. Et ce qu'elle te dit.
190. N. je reçois Claudine, ses mots, ce qu'elle me demande, ce qu'elle me dit, et c'est surtout je reçois la place de Claudine, elle, elle est, elle est vraie Claudine, elle est même si c'est une boule, c'est une boule hein.
191. C. Oui, oui, oui, oui,
192. N. elle est là, elle existe, elle fait partie de la bulle intégrante. Voilà, c’est ça, c'est ça qui me fait dire que c'est juste.
193. N. y’a y’a y’a quelque chose
194. C. parce que c'est facile
195. N. parce que c'est facile. Ouais, parce que y’a y’a y’a quelque chose qui s'est mis en place et qui tourne. Et qui fait ça (Noëlla matérialise avec ses mains un mouvement circulaire englobant)... Sans, sans, sans enlever ça, avec Maryse… et c’est… ça va et ça revient. Et et c'est, c'est c'est très tranquille, c'est très positif, c'est très… Et ça me donne de la joie, ça me donne de la joie d'avoir, voilà…wouffff. OK, je l'ai pas laissée dehors. Ouais, je l'ai pas laissée dehors. Elle est avec moi, elle est avec moi, avec Maryse ouf ! Y a quelque chose de de de soulageant, ouais.
196. C. soulageant ? OK
197. N. Ouais, y a de ça, y a de ça, y a de ça. Ouais, c'est ça.
198. C. Tu peux rester avec ça ?
199. N. ouais.
200. C. Et si tu peux intégrer notre bulle à trois (mm). Quand tu voudras (mm).
Fin de ce V3
Discussion et commentaires
C j'en avais plein les mains.
La bulle dont parle Noëlla est la bulle de la situation d'entretien, pas celle de l'évocation, celle de l'intersubjectivité, confirmé par Noëlla.
Là nous sommes toutes les trois dans la situation d'entretien et ça circule, c'est calme, c'est facile, c'est tranquille, elle est en sécurité, tout ça, c'est l'horizon de l'entretien
Claudine et Maryse sont surprises par le contenu de cet entretien
Cela conforte l'interruption du premier V3 et le nettoyage
Claudine dit qu'il y avait quelque chose et que ça ne pouvait pas continuer, elle n'aurait pas réussi
Pseudo V3 (ou @ V3.6)
M et toi (vers Noëlla) tu l'as senti
1. N. alors je l'ai senti, ce que j'ai senti, et là ça me revient, tu vois, c'est que j'étais pas moi, comment te dire, attends j'y retourne, (silence 15 s) là je suis dans V2, Maryse, moi
2. M. t'as besoin d'aide
3. C. en fait c'était dans le premier V3 que j'ai tenté
4. N. oui, oui oui,
5. C. où tu me parles tout le temps de ton B (oui), de Maryse, de tout ce qu'elle fait
6. N. j'y suis j'y suis
7. C. et tu me parles comment elle fonctionne et ce que ça te fait aussi (oui, oui oui) voilà et chaque fois que je te renvoie sur du contenu, sur de l'évocation, tu repars sur le fonctionnement Maryse, et ce que ça te fait, sa voix, son, comment elle fonctionne
8. N. j'y suis, heu, ça ça picote de partout, ça coince de partout, enfin de partout, je sens que ça cric (Noëlla matérialise avec ses mains des rouages d’une montre ancienne), je vais dans le, je fais avancer les petits rouages, mais à force marchée (ah) je vois là ça y est, c'est clair, clac, avance, clac, clac, et là y a un moment je me dis, purée, on n'y est pas là, je, j'suis là j'suis là j'suis là j'suis là, je sens, je sens, je suis, j'suis pas voilà, j'suis pas dans mon corps
9. C. tu es as dans ton corps (non), pourtant tu en parles
10. N. mais pas complètement, comme j'ai l'habitude, je suis pas totalement dans mon corps, est-ce que c'est juste ça, non, non c'est pas juste ça, j'suis dans le corps, et c'est parce que je suis dans le corps que je sais que ça va pas
11. C mais tu le sais
12. N. ouais, ça coince, ça circule pas bien, c'est ça, ça coince, ça circule pas bien, et je mettrai pas des mots à ce moment-là dessus, mais c'est un inconfort, ouais, inconfort, c'est ça, cric, voilà et moi, et moi, et moi du coup, je dis rien (rires)
13. C parce que tu parles quand même
14. N. mais je dis, je dis, mais je dis rien de, c'est pas moi qui dis, je dis pas moi, je donne pas de moi, non, je donne pas de moi (C. tout à fait), ouais c'est ça, non, je donne pas de moi, j'suis là, chch clac (Noëlla matérialise en même temps que le son un rouage qui grippe), je donne pas de moi, oui c'est très net là, je sens y a comme un, y a un truc qui pfffou, je donne pas de moi, c'est clair (OK), ouais, c'est ça
15. C. et moi là, je me sens à côté de toi (ouais), et moi aussi y a un inconfort (oui) et je t'envoie à un moment donné, ou tu y vas, je sais plus, tu vas vers la fin (ouais) parce que je pensais que là ça viendrait et en fait tu es encore (ouais) en train de décrire la voix de Maryse, tout le fonctionnement de Maryse (absolument) et justement comment elle te permet de sortir de l'évocation, avec tout ce que ça te fait, sa façon de faire (complètement), et là je dis, je propose un break, je sais que je pourrai pas, que c'est pas la peine de continuer
16. N. à cet instant-là, quand tu le proposes (oui), attends j'y retourne là (silence 12 s), voilà, c'est très net, soulagement, on cherche une solution, ça marche pas, ça marche pas, ça marche pas, on cherche une solution, y a quelque chose qui se libère dans mon, dans l'espace, dans ce qui s'est pas créé, j'y retourne, j'y retourne, (et très doucement) j'y retourne, j'y retourne, j'y retourne, j'y retourne, (silence 7 s), (voix normale) voilà, je suis là, je suis là, (silence 7 s) je t'entends, j'entends Claudine me dire, proposer qu'on arrête pour repartir, ou me demander si je suis d'accord pour, et là je me dis OK, super, on va pouvoir bosser ensemble, y a un truc qui fonctionne pas, je, je coince trop, et puis ça parle pas de moi
17. C. je dis ça à ce moment-là
18. N. non, c'est moi qui le dis, dans ma tête
19. C. dans ta tête, tu te dis ça, à ce moment-là
20. N. là, ça arrive là (oui), là ça arrive, oui, ça arrive là, cette idée de la mise à côté, c'est pas, moi je donne pas d'info, enfin
21. C. pas celle qu'on attend
22. N. voilà, y a autre chose qui arrive là, y autre chose, je, mes accès sont fermés, oui, c'est ça qui m'arrive, je
23. C. c'est ce que je percevais oui
24. N. mes accès sont fermés, oh c'est fort là
25. C. c'était comme un refuge, non, de parler de Maryse (Noëlla soupire) peut-être, peut-être pas
26. N. (silence 8 s) je dirais pas refuge
27. C. non, tu dirais quoi
28. N. (silence 7 s) (rires) non je dirais pas refuge, pas hier, non, je dirais pas refuge (d'accord) je dirais (silence 15 s) j'avais besoin, non, j'y retourne, j'y retourne (silence 15 s), je dirais, et là je dis maintenant, j'étais en pas de côté, c'est ça, ouais, c'est ça, j'étais en pas de côté (silence 10 s), y avait pas de bulle, hier, quand on a commencé, quand je coinçais, quand j'étais à côté, y avait pas de bulle
29. C. y avait pas de bulle,
30. N. voilà, y avait pas de bulle, (sur un ton chantant) y avait pas de bulle, et ouais, elle s'était pas mise en place, la bulle de l'entretien, et ouais, et ouais, j'étais, ouais, c'est clair, j'étais, j'étais, j'étais (rires), j'étais pas complètement sortie d'avant, y avait un bout de moi qui était encore dedans, (très doucement) ouais, c'est clair, voilà, (voix normale) eh oui, voilà, ah oui, y avait un bout de moi qui était encore avant (sifflement léger), voilà, y avait pas de bulle d'entretien qui s'est créée en moi
31. C. et moi, je me sentais vraiment à côté de toi (oui), je voyais bien Maryse, mais me sentais à côté et je sentais comme un blocage (oui), et je sentais que ça se débloquait pas et donc après je me suis dit y a quelque chose, donc c'est pas la peine de continuer, on arrivera pas (c'était très juste), je me suis dit, y a mon petit schéma théorique qui s'est mis là, c'était le schéma de la navette de Piaget, le rapport sujet objet, et je dis elle est que d'un côté, et l'autre elle fonctionne pas (non) je sais quand c'est comme ça qu'il y a quelque chose qui coince (oui)
32. N. oui, c'était très juste
33. C. et moi aussi j'ai eu un soulagement et j'ai proposé et que j'ai vu que vous étiez d'accord (rires de Claudine), ça allait de soi qu'il fallait s'arrêter, ça allait de soi (oui oui), c'était évident (ah ouais), il serait peut-être intéressant, si tu veux bien (oui), de savoir ce que toi qui étais observatrice ce que tu percevais à ce moment-là, si tu peux, je sais pas, si tu peux prendre le temps
34. M. (silence 20 s) moi ce que j'ai senti, c'est une gêne qu'elle se réfère tout le temps à moi, avec en arrière fond une impression extrêmement diffuse qui s'est pas concrétisée, c'était, y avait quelque chose très très vaporeux, très diffus, qui disait ça va pas marcher, je voyais que , je voyais, ça peut pas marcher, ça peut pas marcher, mais ça se disait pas vraiment, j'étais un peu estomaquée quoi, comme si on était encore dans l'entretien d'avant, (et oui, complètement), c'est ça que j'ai senti, elle était tout le temps tournée vers moi comme si on était encore dans l'entretien d'avant, et en fait j'ai pas eu assez d'énergie pour aller jusqu'au bout du raisonnement et me préoccuper de toi, elle avait installé un gros malaise en moi, en faisant tout le temps référence à moi, voilà et donc je suis pas arrivée à me sortir de là pour m'occuper de Claudine mmm), donc Claudine je la voyais, comme ça, sur le côté et je voyais que ça marchait pas, enfin, si tu veux, mon, je me disais c'est pas possible qu'elle obtienne ça comme réponse, les réponses étaient pas adéquates, voilà ce que j'ai ressenti, mais je suis pas, quand tu as dit Claudine on va s'arrêter, j'étais soulagée mais j'aurais pas été capable de le formuler moi-même, j'y arrivais pas (mm mm), j'étais engluée quoi, en fait je crois que moi-même j'étais pas non plus sortie de l'entretien d'avant (N ah oui)
35. C. c'est pour ça que je me suis adressée à toi parce que ça te ressemble pas, si tu veux dans ton fonctionnement
36. M. oui, d'habitude je réagis, j'interviens, mais là non, là j'étais encore comme si tu veux, oui, ça vient, attends, c'était comme si je devais encore prendre soin de Noëlla, qui était encore mon A, et en même temps, quand elle disait que c'était ça, qu'elle acceptait la relation avec moi, j'étais très très mal à l'aise, comme je suis mal à l'aise quand je sens que c'est pas juste, quand, comment dire, quand on me fait jouer un rôle que je mérite pas,
37. C. oui tu étais sur la sellette et tu t'y attendais pas
38. M. j'étais sur la sellette, ça me dérangeait d'être sur la sellette, ça me dérangeait ce qu'elle disait de moi, ça dérangeait par rapport à Claudine, mais j'étais pas capable, et et et et en m'y remettent bien là, j'étais sur la chaise, j'étais pas capable parce que , parce qu'en fait c'était comme si j'étais encore son B, en fait ce qu'elle ressentait, c'était vrai, j'étais encore son B, et je devais prendre soin d'elle et la ménager et pas faire de vague et être douce et tout ce qu'on fait quand on est B, voilà, ça, ça c'est juste ça, ce qui fait que quand Claudine a dit oh la la, y a quelque chose qui va pas, woouf, j'ai soufflé de soulagement
39. C on s'est toutes soulagées (rires de Claudine)
40. M. c'est bien que tu aies pu intervenir, moi j'étais pas capable
41. C. et ce qui m'a vraiment fait, c'est l'arrivée du schéma, tu vois, enfin de ce modèle théorique que j'ai, qui est en moi, qui est sorti quoi, qui est sorti comme ça, je l'ai pas commandé quoi, j'ai pas réfléchi, il est venu et donc il était éclairant de ce qui se passait (ouais)
Fin du V3 non signifiée
Discussion
M. comme moi dans l'anagramme quand il est arrivé comme les ondes wifi qui me disait plus tu essayes, moins tu arrives, le savoir d'expertise que j'avais s'est imposé à moi
N. on l'a toutes senti
C. on a toutes perçu que ça allait pas, j'ai essayé quand même parce qu'on était en recherche, j'ai essayé plusieurs fois, à la fin, elle va encore commenter sur la sortie de l'évocation, là il est arrivé ce schéma de la navette
M. c’est du savoir expert d'expérience, ce que Pierre appelait un acte théorique, un acte que tu poses parce que tu connais la théorie et que tu as l'expérience que ça marche, et là ça bloquait.
N. ce qui émerge là, c'est une non existence de mon côté gauche (côté de Claudine)
C. Et après quand j'ai vu ce faisceau qui vous liait et y avait rien qui venait vers moi, j'étais à côté, j'étais pas reliée
Quelque chose n'a pas été clos dans le V2, à chercher
Quelque chose ne s'est pas fermé pour se réouvrir sur autre chose, de nouveau
Voir ce qu'il faut faire pour clore la séance (cf. PNL), rassembler les parties du moi, idée de mettre un point à la séance et de faire un pont vers la séance d'après, et après on récupère le bout du pont et on enchaîne, on peut marcher dessus
Noëlla a dû rester dans le tunnel de sortie parce que Maryse n'a pas dit, "c'est terminé" ou "tu es revenue avec nous", à vérifier
M. j'ai peut-être oublié de dire revenir avec Claudine
Allusion à la séance de la veille avec les exercices de PNL
Référence au pouvoir perlocutoire des mots
Le premier bout de V3 qui a avorté fait une unité avec cette séquence
Intéressant, métaphorique, perlocutoire, symbolique, un obstacle est apparu, une stratégie a été mise en place, premier vécu dysfonctionnel, shoulder to shoulder pour rétablir le lien, la confiance et le soutien, un plus un devient un, ça fait une seule cellule, création de l'intersubjectivité entre les deux corps, je peux te soutenir, contact, exercice très bref, changement de lieu, de place, nettoyage,
Titre possible Le pouvoir des mots absents
Claudine a envie de travailler ça, c'est très éclairant
À la fin, évocation à trois, très intéressant en terme de co-recherche, la bulle de Noëlla a changé de densité, il y a quelque chose d'autre que ce qu'il y a en entretien
Preuve que le triangle est bien là
Beau silence, le silence de l'explicitation
Nous avons aimé ce moment et nous parlons de la beauté du silence
Claudine dit qu'à un moment elle a senti un manque ??? parce que je n'étais pas dans la boucle, j'étais observatrice sans rien pouvoir observer parce qu'il ne se passait rien, c'est une façon de me relier à vous
Comment on peut s'autoriser à intervenir quand ça coince, problèmes d'autorisation qu'on se donne, seule Claudine pouvait arrêter dans le cas d'hier
(Noëlla rappelle qu'elle pensait se faire laminer par les deux ninjas (Éric et moi) et puis est arrivée Claudine, la troisième ninja !!!!!)
Discussion à bâtons rompus (danse contact, les cas où Noëlla ne peut pas, le pied de Jacques et Claudine, les ateliers de pratiques)
Fin de l'enregistrement
@ V3.7
vendredi 25 août, 16h16
Pour Maryse E 66 1h28'
Maryse démarre et dis n'hésite pas à prendre le relais
Je me recale, Maryse me guidait, on était dehors
Essai de description d'une bonne évocation
C. Ça me dérange pas parce que je me dis j'avais l'impression que ça avait été plus en évocation ce matin, plus intensément que que.
N. Eh Ben j'y. C'est vrai que j'y étais ce matin en V 3, tout enfin tout le temps, mais fortement. Fortement, fortement, fortement.
C. Mais n'y va pas parce que tu vas…
N. non j’y vais pas
C. tu pourras pas en sortir…Tu veux bien démarrer Maryse ?
1. M. Moi je veux bien essayer, mais n'hésite pas à prendre le relais si…
2. C. Oui, comme ça c'est passé jusqu’ici
3. M. N'hésites pas à prendre le relais si jamais tu sens que je bafouille parce que
Maryse : Noëlla démarre toute seule, même pas le temps de dire la phrase magique que je m'apprêtais à prononcer
4. N. Alors je me recale, hein les filles ? V2, on est bien d'accord que c'est quand Maryse me guidait hier.
5. C. Ouais, on était dehors.
6. N. On était dehors et Maryse me guidait. OK.
7. M. Moi ce que je te propose, si tu es d'accord, c'est de balayer ton V2 d'hier et de choisir un moment que tu qualifierais de bonne évocation, de où qu'il y a une bonne qualité, bonne profondeur, je sais pas quelles sont les mots que tu utilises, d’évocation si tu veux bien laisser venir un moment spécifié du V2 de hier quand on était là-bas sur la pelouse où tu étais vraiment en évocation.
8. N. (silence 25 s) Je sens que ça va être compliqué pour moi parce que je vais sur du V3 naturellement là. Donc il faut…Je vais vous demander
9. M. oui, de nous, de te resituer un peu.
10. N. Je vais vous demander qu'on fasse un tout petit break. Là, j'ai besoin d'aller marcher.
11. M. oui on fait un break, oui ben vas y, vas-y, vas-y.
12. M. Assez vite, t'as dit le moment de la fin de la session.
Break
13. C. De la matinée.
14. M. De la matinée, hop, puis tu as le moment, tout le monde s'est levé. Et tu savais que Catherine Kych et Sylviane allaient à la douche
15. N. ouais je l’ai entendu
16. M. et toi t'avais très chaud dans tes cheveux partout … Enfin voilà et et et moi je t'ai ramenée un peu en arrière et à ce moment-là t'as t'as, tu, tu t'es retrouvée, tu t'es retournée et tu t'es retrouvée debout, près de ta chaise, tu voyais Claudine, heuuu…tu as enlevé tes lunettes, tu les as mises dans l'étui, tu as posé l'étui en long sur le carnet jaune (oui) et il me semble que le carnet jaune, là, c'était du pré-réfléchi parce que tu l’avais pas au départ (N. oui), c'est la première fois que t'en parlais (N. oui), c'est ce qui me permet de dire qu'à ce moment, je pense que tu étais bien en évocation avant de partir prendre le couloir.
17. C. Ouais, parce qu'il est en vue.
18. M. Après, il y a peut-être un autre moment qui est celui où tu as vu sortir Catherine….
19. N. dans la douche.
20. M. mouillée de la douche avec sa jupette relevée (rire de Maryse)
21. N. C'est vrai.
22. M. voilà c’est toi qui choisis ou un autre ou un autre.
23. N. Non, non, je confirme, je confirme que dès dès le carnet jaune j'étais dans l'évocation.
24. M. Ce qui me semble, c'est que le carnet jaune est un moment d'évocation certain parce que tu as retrouvé le carnet jaune …
25. C. parce que dans un premier temps tu dis « range tes lunettes »
26. M. oui
27. C. Tu… t'entends le bruit qui fait ‘clac’,
28. N. oui
29. C. tu le mets dans ton sac puis tu dis non non non , je le pose sur mon sac
30. M. Elle dit tout ça, elle donne plein de détails.
31. N. tout à fait
32. C. elle te demande des critères et tu dis “ parce que je le vois là je suis debout, je pars vers le…”
33. N. je vois mon carnet jaune…je confirme
Maryse : j'arrive quand même à caser mon contrat d'entretien
34. M. si ça te convient ?
35. N. ça me convient parfaitement.
36. M. Je te propose de te remettre au moment où tu te mets debout.
37. N. OK.
38. M. Dans la salle à la de la session, il y a d'autres gens debout, il y a du bruit…
39. N. ouais
40. M. et tu anticipes le plaisir d'aller à la douche parce que tu as chaud dans les cheveux partout.
41. N. ouais
42. M. Et tu poses tes lunettes dans l'étui comme il est un peu vieux, tu poses et ça fait clac, c'est ça ?
43. N. C'est ça
44. M. Et tu le poses sur le carnet jaune en long.
45. N. C'est complètement ça.
46. M. Donc est ce que tu veux bien rester sur ce moment, rester là, rester là sur le moment où l'étui un peu vieux, il fait « clac » et tu le poses sur le carnet jaune ?
47. N. ouais
48. M. Et nous décrire ce que tu fais à ce moment-là. Qu'est ce qu'il y a en toi ? Qu'est ce que tu peux nous dire de de la texture de ce moment, de de ce que tu fais dans ce moment, de ce que tu penses enfin autre chose, je sais pas, c'est comme tu veux, c’est toi qui dis.
49. N. OK.
50. M. Nous, on sait pas.
51. N. Là, je suis devant le…Je suis devant la table. Je suis devant la table, je suis….oui…je suis à une distance quasi de l'avant-bras.
(V2 ou V3 ?)
52. M. OK. Debout ?
53. N. poignet avant bras. Ouais, ouais.
54. M. Que debout ?
55. N. ouais.
56. M. Tu ressens les appuis dans les pieds ?
57. N. ouais..oui…là…voilà. Oui parce que je fais ça, je je la table elle est comme ça, je suis dans la salle là, comme ça la table, elle est là. (Noëlla matérialise avec ses mains le placement de la table et le sien propre)
58. M. Presque au coin ?
59. N. presque au coin. Et et humm je vais me mettre debout. Je me mets debout. Et je peux dire que la distance elle est, elle est comme ça parce que je fais je, je pose les deux mains en en avant. Enfin, sans forcément agripper comme ça. Je mets là. (Noëlla place ses mains devant elle comme si elle les mettait sur le bord de la table)
60. M. OK
61. N. et je fais, voilà.
62. M. OK, et quand tu es là avec moi,
63. N. ouais.
64. M. hier soir et que tu retrouves ça
65. N. Oui,
66. M. c'est ce moment-là que nous aimerions que tu retrouves, que tu retournes, là, tu retournes au moment où tu es là-bas, dans le parc et où tu contactes ce moment où tu es debout à une distance d'un avant-bras et où tu vas enlever tes lunettes et où tu décris en même temps que ça te revient ce qui se passe pour toi. Ce que tu vois, ce que tu fais. Tu es là-bas sur la chaise, t'es assise,
67. N. Ouais, je suis assise.
68. M. mais tu évoques le moment où t'es debout près de la table. Est-ce que c'est bon là ?
69. N. c'est bon,
70. M. tu peux y retourner ?
71. N. je peux y retourner.
72. M. quand tu y es…
73. N. Je suis sur la chaise dehors,
74. M. oui,
75. N. hier.
76. M. Qu'est ce qui te revient en premier de ce moment-là ? Ce moment où tu as évoqué la fin de la session quand tu t'es mise debout et que tu as enlevé tes lunettes
77. N. Ce sont des textures qui me reviennent.
78. M. OK…Et quand tu dis des textures, tu veux dire quoi ?
79. N. Il y a plusieurs choses me reviennent en textures,
80. M. OK
81. N. heuuu des textures de table… de de
82. M. Et quand tu dis textures de table, qu’est-ce que tu veux dire ? Est-ce que je peux dire le contact avec la table, (N. ouais) ce que tu ressens en contact, est-ce que c'est ça que tu veux dire ?
83. N. Ouais, je j'ai là dans la main (Noëlla a les mains sur ses cuisses à ce moment-là). Je, je, je sens à nouveau quand je suis hier.
84. M. OK OK.
85. N. C'est ce qui me revient d'abord.
86. M. quand tu es là-bas sur la chaise, tu ressens le bord de la table, c'est ça que tu veux dire ?
87. N. oui alors que j'ai les mains
88. M. sur tes cuisses
89. N. sur mes cuisses, ça c'est c'est très net.
90. NM. et avec les mains sur tes cuisses quand tu parles, tu ressens le bord de la table comme quand tu étais debout.
91. N. Ouais, quand j'étais debout dans le mouvement d'appui, d'accord,
92. M. d’accord
93. N. Ouais, dans le mouvement d'appui.
94. M. OK et y’ a autre chose ?
95. N. alors…
96. M. si tu prends le temps, restes là avec la sensation du bord de la table, le contact, tes mains sont posées sur tes genoux, mais tu ressens quand même le contact avec le bord de la table et quand tu ressens ce contact, reste là (j'y suis) Qu'est ce qu'il y a d'autre ?
97. N. y’a une une
98. M. oui ?
99. N. une espèce de dynamique.
100. M. Oui,
101. N. un peu joie enfantine,
102. M. oui.
103. N. Je, je l'ai là.
104. M. Là tu fais un petit mouvement en avant.
105. N. ouais. Ah, je vais y aller. Ah super. Y’a quelque chose…
106. M. Et quand tu fais ça avec tes mains (Noëlla glissent un peu ses mains sur les cuisses), c'est pour dire que tu vas y aller ?
107. N. Ouais
108. M. ou c'est pour dire que t’es dans la dynamique d’y aller ?
109. N. Je suis dans la dy…là je suis dans la dynamique d'y aller
110. M. d'accord,
111. N. mais je sens je je suis toujours en contact avec mes cuisses,
112. M. d'accord. C’est-à-dire qu'en même temps tu ressens les mains, sur les cuisses et en même temps tu retrouves toi debout, (N :ouais), avec les mains sur la table et cette espèce de de chose qui monte
113. N. de chose qui monte et qui, qui qui, qui va me mettre en position debout.
114. M. OK, t'étais pas encore tout à fait debout ?
115. N. Pas complètement droite,
116. M. d'accord. Quand t’avais les mains sur le bas de la table t’étais en train de te dresser ?
117. N. Oui,
118. M. d'accord, et donc il y ces trucs qui montent.
119. N. ouais. Il y a le truc qui monte.
120. M. Et tu dis, c'est la dynamique, ça te donne de la joie, tu vas aller là-bas. OK.
121. N. Je sens que c'est de la dynamique parce que la texture là, elle se modifie.
122. M. et elle se modifie comment ?
123. N. Là. J'ai, j'ai, j'ai, voilà.
124. M. Quand tu dis là c'est dans tes cuisses ?
125. N. C'est dans mes cuisses, dans mes mollets.
126. M. Ça se modifie ?
127. N. Ça devient plus, plus, plus dense, plus plus accompagnant pour pour soutenir le debout.
128. M. Est-ce est-ce que lorsque tu l'évoques, comment est-ce que ça te revient ? Tu retrouves la même densité dans tes cuisses que celle que t'avais quand tu t'es mise debout (N. ouais) à la fin de la session (N. ouais), est-ce que tu peux les comparer ces deux densités ? Est ce que c'est la même densité que tu retrouves ?
129. N. Pas complètement, non.
130. M. Pas complètement.
131. N. Non.
132. M. Elle est plus forte, plus faible, autrement ?
133. N. Alors, celle d'hier …
134. M. C'était tout hier, donc hier après-midi quand tu es dans l'évocation…
135. N. celle d’hier
136. M. quand tu es dans l’évocation
137. N. celle d’hier, elle est…ahhh. J’y retourne, hein j'y retourne.
138. M. oui, oui. T’y retournes.
139. N. ah (rires) ah
140. M. Je te laisse le temps.
141. N. Elle est, elle est. Je vois bien mes mains,
142. M. tu les vois,
143. N. je les vois là, elles sont là
144. M. oui. Et tes mains elles sentent quelque chose ?
145. N. Elles sont, elles sont humm
146.M. Oui, comme comment elles sont là… ?
147. N. Elles sont en train de, de, de, de s'appuyer sans s'appuyer.
148. M. OK
149. N. C'est à dire que ça devient, ça devient comme un tout, c'est c'est en train de…Je sens que ça fusionne, c'est ça.
150. M. Qu'est-ce qui fusionne ?
151. N. Les mains, les cuisses…
152. M. et les bras ?
153. N. et les bras. Le là là là.
154. M. D’accord.
155. N. Le, le, le poignet, le poignet a beaucoup de…
156. M. Et quel est le rapport avec le V1 avec le moment où t'étais levé pour de vrai à la fin de la session, à la fin de la matinée ?
157. N. Ah j'ai cette sensation… enfin quand je fais tout ça, quand il se passe tout ça, je je vois bien que je suis en train de je suis là. J'ai pas la, non, je bouge pas tant que ça hier quand je suis dehors, mais je je j'ai, ça rassemble, ça…
158. M. d’accord. Mais ce que ce que je souhaiterais savoir, c’est si si tu fais la comparaison avec ce qui se passait dans ton corps quand tu t'es levée le matin, qu'est-ce que tu peux dire de de de la comparaison …. c'était pareil ? Pareil, pas pareil, plus tendu, moins tendu. Enfin je sais pas quoi. Autre chose.
159. N. Oui, oui. Je, je, j'y, j'y, j'y retourne, j'y retourne. Plus automatique le matin, plus spontané,
160. M. OK.
161. N. Plus enclenchant. Voilà. Plus enclenchant.
162. M. Le mouvement ?
163. N. Oui, parce qu'il est rempli d'autres choses. Il est rempli d'autres choses. Il est rempli d'autres choses, mais ouais, il est rempli d'autres choses.
164. M. Et ces autres choses ?
165. N. Il est…Il est rempli de, il est rempli le matin de, de, de, de, de du après….
166. M. De l'anticipation, tu veux dire ?
167. N. Ouais. Il, il, il, il est-il est rempli du couloir.
168. M. OK OK.
169. N. il est rempli du couloir, il est-il est rempli du couloir, il est rempli de, de, de, de, de la lumière que je sens au bout.
170. M. et quand l'après-midi tu l'évoques, il y a pas tout ça ? Y a pas ce ce ce mouvement là, il est pas rempli du couloir et de ce qui va suivre ?
171. N. [expiration] C'est différent.
172. M. Oui. Et est-ce que…
173. N. Il, il, il est, il est rempli, il est rempli, mais d'autres choses. L'après-midi, il est rempli de. Il est rempli de de…hummm…Le matin quand je suis dans l’évocation, quand j'y suis là…
174. M. oui
175. N. J'y, j'y retourne, hein ? Le matin, j'y retourne. Je, je suis dans…quelque chose qui comme ça qui est qui est comme ça et qui et qui et qui et qui fait ça ahhhh…Ça m'appelle. (Noëlla tend le bras droit vers l’espace qui va vers le couloir)
176. M. OK, c'est c'est ce que tu pressens du couloir, de ce qu'il y au bout,
177. N. ouais.
178. M. OK
179. N. et l'après-midi,
180. M. oui, quand tu es sur la chaise avec les mains posées sur les genoux.
181. N. ouais hummm , c'est, c'est, c'est une qualité qui qui est beaucoup plus englobante.
182. M. est-ce que plus englobante cela veut dire moins précis ? Y a moins de détermination dedans, y a plus le couloir, y a plus, est ce qu'il est là le couloir ?
183. N. le couloir est toujours là.
184. M. Est ce qu'il a la même forme que le matin ?
185. N. Il est plus près.
186. M. Plus près qu’hier après-midi, d'accord,
187. N. ouais
188. M. d’accord.
189. N. ll est plus près et puis hier après-midi… J'y retourne. Eh Ben là là, ça existe hier après-midi.
190. M. Qu'est ce qui existe ?
191. N. Le côté. Le côté, le côté gauche de la salle du matin, de la table du matin.
192. M. Oui…
193. N. je je, je sais que ce côté-là qui était pas présent le matin qui était qui avait, voilà il, il, il est là l'après-midi sans sans sans pour autant dire qu'il est qu'il est habité, c'est…
194. M. et pourtant tu as dit que quand tu étais sur la chaise, t'avais t'avais l'oreille droite qui qui avait un peu débordé,
195. N. qui déborde, ouais. Qui va au-delà.
196. M. Et et tu dis qu’il y a l'autre côté ?
197. N. Comme un un bout d'habitation qui se fait. Comme un espace qui…
198. M. Et le matin, tu l'avais pas ça ? Y avait pas tout le matin ?
199. N. C'est pas ça qui qui qui était prégnant le matin. Ça était prégnant (Noëlla montre son espace à droite).
200. M. D'accord,
201. N. très fort,
202. M. d'accord.
203. N. Derrière aussi, malgré tout, y avait les fenêtres derrière et y avait ce côté.
204. M. et si tu compares la densité, ce qui est autour de toi, entre ce qui t'es revenue hier après-midi et ce qui te revient maintenant de cette évocation…
205. N. oui
206. M. Est-ce que c’est épais ? Fluide-? Pareil ?, est ce que c'est ? est- ce que c'est ? Je sais pas, est- ce que ça est ce que ça a la même forme ? Est ce que je sais pas trop quelle détermination tu vas avoir envie de donner mais est -ce que c'est plus épais moins épais, plus de forme moins de forme, plus rigide, moins rigide, …
207. N. Par rapport à hier hein par rapport à hier après-midi ?
208. M. … plus grand, plus petit.
209. M. oui, entre hier matin, oui voilà, oui,
210. C. Et maintenant
211. M. ce que tu retrouves maintenant.
212. N. Ce que je retrouve maintenant.
213. M. de la sensation que tu avais…
214. N. de la sensation de hier après-midi,
215. M. oui,
216. N. c'est vraiment dans les mains.
217. M. oui
218. N. alors que je vois bien que j'appuie pas.
219. M. oui
220. N. Mais je me sens.
221. M. tu as dit « c’est solidaire »,
222. N. ouais,
223. M. le le, le bras, la main, la cuisse
224. N. Ouais, Ouais, je suis. Je suis, je vois bien que je, je je prends de l'épaisseur
225. M. et ce qui est autour de toi, est-ce que ça garde la même fluidité ou est-ce que ça change ?
226. N. Ça reste. Ça reste doux,
227. M. ça reste doux comme le matin ?
228. N. Comme le matin. C'est, c'est hummm. Ah c'est marrant, c'est comme un voile qui…Des voiles qui des des, des des voilages, c'est comme un voilage qui laisse qui qui est transparent quand même, qui laisse passer la la lumière et qui qui est quand même heuuu c'est vivant.
229. M. ouais
230. N. C'est vivant. Mais c’est protecteur, c'est vivant, c'est protecteur, c'est soutenant.
231. M. L’après-midi ?
232. N. Ouais,
233. M. parce que tu retrouves maintenant…
234. N. Je le retrouve maintenant .
235. M. et parce que, en fait, ce que je suis en train de chercher, c'est les modifications
236. N. oui, oui
237. M. entre le vécu de vrai, si tu m'autorises, et le vécu remémoré tel qu'il s'est redonné à toi.
238. N. Hum hum.
239. M. et que tu tu es en train de recontacter, comment le vécu s'est donné d'accord ?
240. N. Ouais.
241. M. Est ce qu'il y a des modifications ?
242. N. Ça, par exemple, la notion de de voilage,
243. M. oui,
244. N. c'est modifié.
245. M. Et tu dis que ça reste vivant,
246. N. ça reste vivant.
247. M. Mais le voilage, il était pas dans la situation initiale.
248. N. Pas comme ça.
249. M. pas comme ça.
250. C. Il était en V2.
251. N. Il était en V2.
252. C. Comme ça,
253. N. ouais.
254. M. ah oui
[M demande à C si elle veut continuer]
255. N. Ouais, il était en V2 … oui.
256. M. Est- ce que oui ? Vas- y vas- y.
257. N. Le matin…. J'ai une s…………..J'ai des couleurs le matin,
258. M. oui,
259. N. plus vives,
260. M. d'accord. D'accord, et le voile, c'est un peu ce qui représente l'atténuation des couleurs ?
261. N. oui, comme s'il y avait comme quand il y a trop de soleil
262. M. oui
263. N. et que ça …voilà.
264. M. Est-ce qu'il y a autre chose comme comme modification dans la façon dont ça se redonne ?
265. N. Hummm. Mouais, il y a pas de…Je trouve ça, c'est plus épais dans la…quand ça se redonne.
266. M. Qu'est ce qui est plus épais?
267. N. Hummm. Les, les textures de corps.
268. M. ah les choses quoi…
269. N. ouais. Les, les, les choses.
270. M. Elles sont plus plus massives ?, c'est ça que ça veut dire plus épais ?
271. N. plus denses.
272. M. plus denses d'accord.
273. C. ah oui, c'est mieux.
274. N. ouais ouais plus denses.
275. M. d'accord.
276. N. y a une …
277. M. plus lourdes
278. N. comme une assise supplémentaire.
279. M. D'accord, d'accord.
280. N. Ouais, c'est ça, c'est ça. Et et et et et le matin j'ai, j'ai des, j'ai des contours beaucoup plus, c'est… y a y a une netteté le matin.
281. M. alors, OK, si je résume le matin y a plus de couleurs…
282. N. Ouais,
283. M. c'est moins dense.
284.N. Ouais
285. M. et y a pas le voile autour?
286. N. Non.
287. M. Est-ce que tu…est-ce qu'il y a quelque chose que j'ai oublié ?
288. N. Les contours, ils sont…
289. M. ah les contours, pardon.
290. N. ils sont…ils sont…ils sont…
291. M. ils sont plus nets
292. N. ouais c’est plus…
293. M. nets le matin.
294. N. C'est plus net le matin.
295. M. Mais forcément l’après-midi il y a le voile dessus
296. N. ouais.
297. M. Est-ce que tu vois, prends le temps… reste là-dessus…et dis-nous s’il y a autre chose ?
298. N. Ouais, y a y a autre chose, c'est le le matin, je vois plein de choses. Mon sac, ma gourde. Là, le sac, là, le carnet jaune. Le, les lunettes. Heuuu…le sac à dos en bas. La la, la chaise derrière. Hors de la table, la fenêtre derrière. Et l'après-midi, j’ai comme, comme, comme un œil qui, je dirais que le matin, c'est c'est du grand angle, enfin du grand, je sais pas comment ça s'appelle, je vais voir, voilà.
299. C. grande ouverture,
300. N. grande ouverture, voilà, c'est ça.
301. M. Plein écran,
302. N. plein écran et et et l’après-midi, ça serait plutôt…Je, je voilà…Il y a, il y a un œil qui se balade comme ça. Et qui va et qui va fragmenter.
303. M. Et est ce que tu tu as le…les perceptions, le sentiment de ce qui existe autour ?
304. N. Oui .
305. M. Il y a des choses autour dans ?
306. N. l’après-midi ?
307. M. dans le resouvenir, non, dans ce que tu saisis? de l’après-midi oui.
308. N. ouais
309. M. y a des choses autour ? ça parlait d’un petit œil là comme ça …
310. N. Ouais, je me, je me vois l’après-midi, à la fois dans dans dans le matin et à la fois sur la chaise avec…
311. M. OK, mais quand tu te vois sur la chaise ou tu es en train de te voir le matin, est-ce que ce qui te revient dans la vision qui t'arrive du matin, il y a des choses autour ? Est ce qu'il y a le château autour, est ce qu'il y a d'autres gens ? Est ce qu'il y a ? Tu vois par exemple tu as, tu as la la la sensation de de de ce dans quoi est plongé ce petit lieu que tu occupes.
312. N. oui
313. M. Ou est ce qu'il est isolé ce lieu ?
314. N. Je sens qu'il est connecté, c'est à dire que je sais qu'il est connecté ailleurs.
315. M. Est-ce que tu le perçois ?
316. N. Je, je, je perçois, que je fais partie d'un tout.
317. M. oui.
318. N. Et que j'ai pas grand effort à faire pour regarder les arbres qui sont pas loin de nous. Ils sont là. (Noëlla les matérialisent de sa main dans un espace assez proche)
319. M. Et tu les vois comment les arbres. Ah quand tu es sur la chaise.
320. N. quand je suis sur la chaise
321. M. d’accord.
322. C. elle sait, elle perçoit
323. N. Ouais
324. M. d'accord,
325. N. je je sais parce que c'est là.
326. M. Maintenant, tu sais qu'il y avait des arbres ?
327. N. ouais. Et je le perçois maintenant.
328. M. mais quand maintenant tu vis ce moment, tu étais sur la chaise est-ce que tu les perçois les arbres, est-ce tu peux ….?
329. N. J’y retourne, j’y retourne
330. M. … bouger ton ton regard
331. N. J’y retourne
332. M. …et et et aller voir jusqu'aux arbres.
333. N. Ouais,
334. M. …pour voir s'ils sont là.
335. N. ils sont là. Plus loin, j'aperçois la muraille enfin j'appelle ça la muraille, mais c'est le mur d'enceinte je pense.
336. M. Le rempart, ouais, ouais
337. N. Le rempart. Heuuu…Ya, y a, y a là par là, y a deux séries de marches.
338. M. OK, tu peux, tu peux revoir tout ça ?
339. N. Ouais, il y a deux, il y a deux, c'est parce qu'on a, on a, on chan…on est plus bas.
340. C. Attends. Est-ce que tu les revois là ou est-ce que tu les revois quand tu es assise sur ta chaise ?
341. N. Je les revois quand je suis assise sur la chaise.
342. C. OK
343. N. Là là j’y suis… et et…Oui, il y a, il y a deux séries de marches. Et derrière les deux séries marches, ça arrive sur un un plateau ouais, enfin je sais pas quoi, une…Non, c'est l'entrée, c'est l'entrée d'une porte.
344. M. Est-ce que tu vois autre chose à nous dire pour nous apporter des informations sur ce moment où tu es en évocation ? Est- ce que tu peux dire là ? Est- ce que tu peux dire quand tu vis ce moment ? J'y étais, j'y étais au moment du matin, j'y étais vraiment au moment du matin, avec les modulations de de modifications que t'as données. Les couleurs sont moins vives et les contours sont moins nets, y a le voile autour. Mais est- ce que est ce que tu y étais ?
345. N. J'y étais parce que j’ai…Y a, y a. Le lien qui s'est fait sur le carnet jaune a été d'une telle puissance qu’il a envahi…
346. M. Qu'est-ce que t'appelles le lien qui s'est fait sur le carnet jaune ?
347. N. quand l'image est apparue.
348. M. quant tu as…
349. N. l’après-midi.
350. M. d’accord, quand tu me décrivais le moment
351. N. oui
352. M. et que tu as dit que tu posais tes lunettes sur
353. N. …le carnet jaune
354. M. ….sur le carnet jaune,
355. N. absolument
356. M. il est apparu à ce moment-là
357. N. ouais
358. M. En fait, t’étais contente de le retrouver, ton carnet jaune.
359. N. Ouais, c'est toute ma vie, toute ma vie du moment, ça je l'ai dit.
360. N. Oui, tu l'as dit,
361. N. Je t'ai dit,
362. M. tu as dit et t'étais contente.
363. N. Et je ouais (M. rires) oui…et j'étais contente le matin aussi de le refermer et de le laisser là en visuel. Je le traîne partout. Et ça…c’est marrant ça…
364. M. Tu as hésité à mettre tes lunettes dans le sac et tu les as posées sur le carnet jaune.
365. N. Ouais, ouais.
366. M. Il y avait…Oui, voilà. C’est tout. Tu retrouves ce moment là.
367. N. Ouais, ouais, j'y suis . Ouais, parce que…
368. M. Comme ça t'appartient…hein
369. N. Ah ouais, c'est waouh.
370. M. Mais moi je demande une petite pause…
371. N. Hola..
372. M. parce que, parce que…à moins que tu aies d'autres choses à nous dire ?
373. N. Ahhhh …Je, je, je vais dire un truc et après ? Effectivement après, on va faire une pause.
374. N. Je vois pourquoi j'ai mis les lunettes là sur le carnet jaune, c'est que quelque part je je, j'ai, c'est c'est venu avec l'après-midi, c'est c'est très, c'est très lié. C'est qu'avec la notion du carnet jaune et toute ma vie, j'accède à là quelque chose qui qui me, qui me définit profondément dans la densité de ce carnet, il est dense ce carnet, il est jaune, certes, mais il est, il est, il est, il est lourd, il est dense comme comme ça. (Noëlla fait le geste d’appuyer ses deux mains sur ses cuisses pour montrer son ancrage au sol)
375. M. Comme tes cuisses, quand tu te lèves ?
376. N. Ouais donc Ah ouais, c'est la même sensation quand je l'ai dans les mains. Et quand je l'ouvre, il, il devient léger, il devient. Oh là là. Il, il devient comme les comme les les, les, les différents schèmes-là qui se décollent un peu quand quand… qui me constituent quoi qui qui, qui ont, qui ont, qui m'ont fait accéder hier à à à mon moi cloche hautement.
377. M. Profite bien de goûter toute ton émotion
378. N. Ah ouais, c'est c'est puissant, c'est super.
379. M. Goûte la bien, ton émotion.
380. N. Ah ouais. Y’a, y’a …C'est pour ça que je peux je je, ça passe par l'objet. Moi c'est passé par l'objet. L'évocation, elle est passée par l'objet.
381. M. Ben elle est passée…, oui, bon on peut s'arrêter d'abord.
382. C. Disons le fait,
383. M. On va faire des commentaires…
384. C. le fait de le fait de retrouver l'objet, c'est ça qui t'a fait aller plus en évocation ?
385. M. mais bien sûr, c'est du pré-réfléchi.
386.N. Ouais.
387. C. Oui, non mais.
388. N. Ouais, c'est ça.
389. M. Moi je vérifie çà.
390. C. la question.
391. N. enfin…
392. M. Oui,
393. N. oui.
394. C. mais comment il est arrivé là l’objet, voilà là c’est çà
395. N. ok
396. C. là on sait pas
397. N. ben
398. C. parce que t’avais…
399. N. on peut y retourner.
400. C. Parce que t'avais t'avais, t'avais effectivement une image qui était pas, qui était pas nette, (N. ouais) qui se révélait progressivement (N. ouais) ça s'est arrêté (N. ouais), et le carnet jaune est arrivé.
401. M. oui parce qu'elle avait elle était dans dans un une posture d'accueil et quand elle laissait venir ce qui était sur la table, qui était juste devant elle…ben le carnet est arrivé. C'est comme mon cas, moi j'ai voulu planter ma tomate et qu'il y avait la courge
402. C. Donc il est arrivé, il est arrivé comme ça. Pouf.
403. M. ben oui pouf.
404. C. oui c’est çà que je veux dire
405. N. oui c’est çà, pouf
406. C. c’est çà pouf que je voulais savoir
407. M. elle a, elle a pris ses lunettes, elle a dit, je les mets dans l’étui et c'est au moment où elle a voulu les poser, ouf, c’est
408. C. Et donc c'est ton ouverture et ta disponibilité.
409. M. …et c'est au moment où elle a voulu les poser, pouf et le carnet….
410. C. Donc voilà, et c'est vrai que dans dans l'entretien, tu t'arrêtes parce que l'image, elle, est dans le révélateur. Enfin c'est pas une métaphore hein, elle est pas nette, elle monte, elle devient plus nette. Tu t’étais arrêtée et tu t'étais complètement absorbée.
411. N. Oui
412. C. Et le carnet jaune est arrivé.
413. N. Oui c’est çà.
414. C. Donc intérieurement….
415. M. et là tu savais que tu
416. C. … il y a une suspension pour toi, intérieurement, quand il est accueilli, c'est-à-dire l'image, là qui montait, qui était pas, qui était pas nette, qui devenait plus nette, t'as marqué un arrêt, tu étais absorbée…
417. N. Alors moi je dirais pas suspension, je j'emploierai le mot que j'emploie en danse, une souspension.
418. C. Alors, c'est quoi une suspension ?
419. N. C'est quand en danse on est dans l'élévation mais qu'on soutient l'élévation, c'est à dire quand on est, on est dans l'accompagnement, voilà.
420. C. on se lâche pas
421. N. Voilà, on se lâche pas, on suspend, on est comme suspendu, mais on soutient. C'est, c'est, c'est, c'est ténu, hein, c'est micro…Et hop, on y va.
422. C. Oui donc, et donc quand quand je t'ai vu t'absorber comme ça, enfin tu t'étais…les mains montaient, tu t'étais arrêtée et t'étais comme ça à peu près…et le carnet jaune est venu
423. N. Et le carnet jaune est venu.
424. C Donc ça traite ton ton, ton aspect extérieur ici là il faudrait presque même de dire presque en inspiration.
425. N. Oui. Ah si si c'était une inspiration. Attends. (silence 127 s) (Inspiration de Noëlla).
426. C. Voilà et donc c'est, c'est ça, on sent l'accès soutenu donc ça ton aspect vu de l'extérieur traduit ce qui se passe à l'intérieur, (N. ouais) c'est ça ?
427. N. Ah ouais. Ouais, c'est ça.
428. M. je peux respirer ?
429. N. C'est ça.
430. C. (rires), je m'étais mis en souspension …
431. N. c’est ça.
(La suite pour Claudine qui était frustrée de ne pas l'avoir)
432. M. Qu'est-ce que ça t'apprend ? si tu veux bien, sinon on peut le faire après, qu'est-ce que ça t'apprend ce qu'on vient de faire
433. N. oh moi, ça me remplit de joie, ça me remplit de joie et, je vais dire un truc peut-être tout con, j'ai raison
434. C. tu as raison sur quoi
435. N. sur me faire confiance (d'accord) dans ce que j'ai mis en place, y a un an et demi, deux ans maintenant, certes je l'ai peut-être mis en place tardivement, mais j'ai raison d'y aller, je je euh, tout dans moi est en train de me dire que ça le fait quoi, c'est là où il faut que je sois, c'est là où il faut que j'aille, c'est
436. M en fait ça lui apprend quelque chose sur son parcours de vie (c'est ça), pas sur l'objet de travail sur lequel on travaille
437. N, non, je suis je suis, ouais je me donne raison, je checke là
Noëlla part faire un petit tour
Dialogue Claudine Maryse
On a tout ce qui est présent quand elle est en évocation, de quoi c'est constitué, son contexte d'évocation, il nous manque l'aspect dynamique de comment les choses se donnent, on a quelque chose sur l'arrivée du carnet jaune, c'est un pouf, avant il y a son arrêt, son absorption, sa souspension, c'est dynamique, reférence à Claudine, (d'abord tout gris devant, puis des formes un eu plus foncées, c'était progressif), là il y a quelque chose qui se déroule, elle sent qu'il manque quelque chose et clac, et le carnet jaune arrive, il lui garantit que c'est bien ça.
En V2 Noëlla parle des voix de Sylviane et de Cathy, la douche, on ne sait pas comment ça arrive, on n'a pas vraiment décrit l'arrivée des informations. Besoin de relire et de réécouter. On a le contexte de son évocation, le voile, c'est quand même du contenu, elle retrouve la situation avec un peu moins de couleur, plus de densité, un voile autour qui atténue à la fois les formes et les couleurs, dans la vraie vie il y avait l'intention de suivre le petit couloir vers la douche, ce n'est plus dans l'évocation, est-ce qu'elle le dit en dehors des entretiens, dans le V2 ? (à chercher) quand elle dit qu'il y a comme un œil qui va fragmenter,
Noëlla revient, nous continuons
Que faut-il décrire pour décrire une évocation, quelles en sont les déterminations ? Nous ne le savons pas. Comment se constitue une évocation. Comment passe-t-on du remplissage au remplissement, il arrive des petits bouts, petit à petit, il y en a de plus en plus, et à un moment, ah, c'est comme si j'y étais, tu retrouves un contact avec le vécu évoqué très proche du vécu réel, du vrai vécu dans la vraie vie
@ V3.8
Vendredi 25 août, fin après-midi
Pour Maryse, deuxième partie du E66
Pour Claudine, 170.
Regard à 180°, comment se donnent les objets de l'évocation ? plateau de danse ou de théâtre. Impulse pour aller dans le couloir.
Reprise de V3 (est-il rigoureux ? pas de contrat au début)
1. C. tu étais dans la salle (oui), tu disais que ça bougeait (ouais), que tu avais même vu une cruche à gauche
2. N. oui, il y a une cruche à gauche
3. C. tu te lèves, tu pousses ta chaise
4. N. ouais, et puis y a Sylviane qui est là,
5. C. comment ces choses-là se donnent, (silence 17 s) tu les vois comme dans un film, ça arrive par bout
(pas de coupure dans l'enregistrement de Maryse, les répliques s'enchaînent)
6. N. ça, ça vient de la danse ça, j'ai un regard périphérique comme ça, et je vois sans voir, non, je vois … bouger l’œil vers… en faisant ça. Jj’ fais pas ça tu vois c'est c'est ça.
7. C. tu ouvres progressivement le champ, non c'est pas ça ?
8. N. c’est ouvert c'est ouvert ouais c'est c'est c'est un regard périphérique un regard périphérique ouais !
9. C. mais plus que périphérique, c’est aussi ce qu’il y a au centre
10. N. ouais ! ça ça balaie, (C. un regard à 180°) ouais ce ce genre de regard ça c'est une habitude quand tu danses notamment quand tu fais du une technique de danse le le passing through et le flying low où on est toujours en train de courir et en… et en (C. en spirale), en spirale, en tours où il faut absolument qu'on ait la totalité de l'espace dans lequel on évolue pour éviter de faire… parce que c'est dangereux (oui) bon là c'est pas le cas hein je suis pas en danger du tout mais c'est une habitude de regard que j'ai… où je je prends….(C c'est un schème) encore cette histoire tu vois (C donc c'est un schème) oui, où je prends tout dans une brassée, j'embrasse quoi ! Ouais ! C’est ça ! j’embrasse
11. C. tu embrasses, tu prends tout dans une brassée (ouais) tu veux bien rester là un petit peu. On peut poursuivre un petit peu ? ça va ? //
Début de relecture pour Noëlla (je n’ai pas ce qui est au-dessus enregistrement)
12. N. ouais, (silence 10 s) j'y retourne
13. C. tu peux tout prendre dans une brassée.
14. M. tu peux dire à quel moment tu retournes ?
15. N. là, quand quand / quand j'ai tout là
16. C. quand t’as tout là, t’as la cruche, t’as les…
17. M. c’est à quel moment ?
18. N. je suis debout, je je je je viens de là
19. M. et là, tu retournes où, dans le V1 ou sur le fauteuil dans le jardin ?
20. N. ben là, je suis plutôt dans le V1
21. M. d’accord, c’est pas ce que tu vises
22. N. c’est pas ce que tu vises Claudine mais je peux retourner dans le V2 là !
23. C. oui, quand tu es sur la chaise et que tu que tu parles de la cruche puis après de sa bouge dans la salle que tu vois… tu entends Sylviane qui parle de la douche. Catherine qui dit aussi « la douche, ah oui !» donc tu entends
24. N. alors // alors quand je suis sur la chaise (silence 12 s) // quand ça me revient
25. C. oui quand ça te vient …
26. N. // (silence 13 s) les voix m'arrivent // (silence 10 s) les voix m’arrivent / (silence 12 s) et ben ah, c’est rigolo, elles tombent… elles… c'est encore nan nan nan / nan nan nan
27. C. ça passe par l’oreille, la voix ? (N. ouais) la voix, ça chemine (N. ouais) ça descend, (N. ouais) et après ça va où ?
28. N. et bah du coup ça chemine, hein les les les voix trouvent un chemin / (C. oui) / un chemin…et ça / (C. oui) ça me met/ça me met en images voilà oui
29. C. ça se met en images
30. N. ça me met en images/ (ça te met) ouais ça me met, les voix qui arrivent ça me met en image, Sylviane là, Catherine là (C. oui) et du coup c'est les voix qui bougent
31. C. les voix qui bougent, les voix …de qui ?
32. N. Sylviane et Catherine
33. C. d'accord
34. N. oui, Sylviane et Catherine
35. C. et alors ça te met en image, quand t'as l'image de Sylviane là, Catherine là, assez loin, tu les vois en grand, en petit / tu les vois comment, loin, près.
36. N. loin, enfin loin, dans cette histoire de regard, elles sont, quand je suis sur la chaise hein (C. oui oui oui oui) elles sont heu, assez loin (C. elles sont assez loin) (N. ouais)
37. C. ok donc les voix cheminent, te mettent en image et tu vois Sylviane là, Catherine là, assez loin, est-ce que ça se détache sur un fond, est-ce que c'est comment 38. N. alors elles sont là, elles sont là … alors l'espace où… (C. où tu les vois) ouais, ahhh j'allais dire j'allais dire où je joue… / (C. et là, tu t’arrêtes) ah oui, c’est marrant …où je joue … je joue…. mais ouais, je joue… je … je … il y a des choses que, j'approche (Noëlla siffle deux fois) et… et hop, et et… je vérifie (C. oui) c’est Sylviane qui dit, je vérifie, c'est Catherine qui dit, c'est bien les deux voix et et, je reprends ma, ma place sur la chaise (C. hum, hum) et et et ça… et ça bouge c'est comme un, je dirais pas un travelling parce qu'on est pas sur un rail, mais ça fait ça ! (Noëlla fait un grand arc de cercle avec sa main droite)
39. C. ça tourne, comme sur un arc de cercle ?
40. N. ouais comme quand on est sur un … embarqué…. là encore je dirai spirale, cette histoire, ce n’est pas une spirale, c’est vraiment ça… (C. O.K.) // et c’est marrant, ce qui me revient là (C. oui) les deux bougent heu, ça bouge ensemble… ça garde le même écart
41. C. comme si la scène tournait comme sur un plateau roulant ?
42. N. ouais ouais comme sur heu… comme sur une pièce de théâtre (C. oui) comme sur une pièce de théâtre où on a des décors… qui bougent et qui qui se remplacent les uns les autres en fonction du moment …ouais ouais ça fait ça !
43. C. et cette séquence où tu as les voix qui ont fait tout ça et où ça se déplace comme sur une scène de théâtre, comment ça se termine cette séquence-là, des voix et de ce que tu entends et de ce qui s'y passe ?
44. N. je les vois plus (C. ouais) les voix (C. oui)
45. C. qu'est-ce que tu vois alors ou est-ce que tu entends ?
46. N. enfin…elles sont sorties, (C. elles sont sorties) elles sont sorties mais elles y sont encore elles sont sorties de … elles sont sorties, je ne les vois plus (C. oui, tu ne les voix plus), mais elles sont là
47. C. comme une présence, comme heu…
48. N. ouais, elles vont dans le couloir, mais le couloir, je ne le vois pas (C. d’accord) enfin pas, pas là !
49. C. mm mm, tu sais qu'elles sont dans le couloir (N. ouais… ouais) et qu'est-ce qui vient là, elles sont dans le couloir, et toi, tu es sur ta chaise, les choses se continuent avec Maryse (N. ouais). Tu as entendu ce qu'elles disaient (N :ouais)
50. N. (inspiration) y’a y’a… comme une impulse
51. C. comme une impulse
52. N. pour aller les rejoindre
53. C. hum ! comme une impulse pour aller les rejoindre, et qui se manifeste comment… alors que tu es là sur ta chaise
54. N. heuuu// (silence 23 s) c'est…//… (silence 12 s) c'est dans un mouvement d'inspiration (C. hum)… qui qui m'emmènerait //…. (C. oui) vers le côté (C. mmm) comme s’il y avait, ah c'est marrant, c'est comme si y avait un petit chemin lumineux, un petit un petit un, je dirais pas un film mais…(rire de N), une invitation (C. hum) quelque chose qui, ouais comme un petit sillon, pour me faire partir de du côté des voix (C. hum) ouais une une …
55. C. une impulse pour aller dans le couloir
56. N. une invitation de …ouais… allez on y va !
57. C. on y va et là qu'est-ce qui vient avec cette invitation que tu perçois comme une impulse
58. N. un rassemblement de de de (C. hein hein) de toutes les cellules pour y aller … de tout à l'intérieur de…hop allez, toi tu viens toi tu viens, toi tu viens, toi, tu viens, on y va ! On se rassemble (C. rassemble) Ah ouais c'est marrant, là on se rassemble et et et l'espace là, il est…il fait ça
59. C. il se réduit, il se rétrécit, il se fait quoi ?
60. N. ouais, il se, il se… il devient plus alors… il devient plus contenant sans être contraignant
61. C. d’accord et cet espace, c'est quel espace, cet espace là, c’est ton espace où tu vois les choses se dérouler c'est autre chose c'est quoi cet espace qui
62. N. c'est mon espace à moi de dedans (C. hum) ouais, c'est l'espace de dedans où où j'accueille les choses et c'est cet espace-là qui, ah c’est très marrant, c'est comme un cœur (rire de Noëlla) (C. comme un cœur) comme quelque chose qui fait ça, hop, il prend de la force (C. ouais) hop je libère
63. C. donc comme un cœur qui bat
64. N. ouais (OK), qui donne de l'impulse (mm) ouais, ouais, et puis avec avec des petites choses qui partent (C. des petites choses qui partent) ouais comme comment ah, une image qui m’arrive, quand on est sur la la plage et que l'eau s'en va (C. oui) il y a plein de petits filets d'eau (C. oui) et souvent il y a quelque chose au milieu comme une petite mare, mais toute petite (C. oui) et ben c'est cette image-là qui me vient
65. C. et c'est ça qui se passait quand t'étais sur ta chaise là avec Maryse, ou c’est maintenant que ça se passe ?
66. N. j’y retourne // (silence 12 s) ça se passait sur la chaise mais j'en avais pas conscience, (C. hum) enfin pas comme ça, (C. d’accord) pas ça, pas le …
67. C. pas cet espace qui devient plus contenant, (N. non) là où t’accueilles les choses et qui est comme un cœur qui bat (N. qui n’est pas figé) qui n’est pas figé et qui est comme sur la plage quand la mer se retire et qu'on voit les petits filets d'eau qui restent
68. N. hum ! c'est différent mais c'est la même chose
69. C. d'accord oui c'est une image / et alors à ce moment-là qu'est-ce qui se passe là ?
70. N. ça modifie mon état
71. C. ça modifie ton état, ! Et cet état, il est comment alors là maintenant, il est modifié, l'espace est devenu plus contenant ?
72. N. ouais, je suis prête à y aller
73. C. t'es prête à y aller, c'est-à-dire prête à aller dans le couloir (N. ouais) d'accord (rire de Noëlla). J'ai envie de te proposer qu'on s'arrête là.
74. N. Hum,
75. C. Merci
76. N. oui, (De grands soupirs…), merci
Discussion
Quelques échanges à la suite :
C. c'est vraiment drôle comme explicitation parce… que quand je démarre j'ai l'impression que je peux rien faire
N. c'est vrai ?
C. et puis y’a quelque chose qui s'établit
M. tu l’accompagnes
C. il y a quelque chose qui s'établit là et circule et ça ça se fait, comme si je laissais faire presque, enfin je peux pas dire ça complètement parce que
N. non mais
M. tu te laisses porter
C. mais oui je me laisse pas porter Ah oui oui
M. elle te soutient
N. Ah non mais c'est complètement ça
C. Ben oui j'ai bien vu je je ,
N. tiens tu vois regarde j'en ai de la chair de poule
M. et ça c'est donc toute seule
N. c'est c'est j’en ai la chair de poule tu vois et quand tu me quittes enfin quand tu me quittes
C. oui c'est vrai que c'est vrai que je te soutiens et c'est vrai que ça ma respiration… ça serait intéressant d'enregistrer parce que
M. ça t’épuise… c’est comme si tu avais soulevé en vrai…
N. oui les muscles les muscles sont vraiment mais je rigole… etc…
M. quand tu viens de porter quelqu’un, ça doit bouffer de l’énergie… bon bah écoute moi et je vais vous dire parce que là je j'ai eu du mal à vous écouter, parce que j’étais fatiguée …
C. parce que t'es fatiguée …on t’a fait subir des choses…
M. je pense que le recueil de données, on a le panier plein (c'est vrai ?) s'il y a des trous dans le panier…
C. On a été un petit peu sur la dynamique là oui oui oui
N c'est vachement intéressant.
M. oui elle avait pointé que ça manquait
N. oui tout à fait
M. donc donc écoute ce qui manquera ben ce sera pour les petites explicitations au coin du feu
N. non on peut pas tout faire
M. ou par visio
C. oui il peut y avoir toi, des moments qui te viennent
M. quand on a mis le processus en route, ça ne s’arrête pas…et après chaque fois que tu vas y revenir… et elle, comme elle est, qu'elle y retourne aussi facilement … c'est rigolo comme tu dis retourner à chaque fois
C. et c'est très drôle, tu y vas vite quoi et quand tu vas….
M. quand tu vas transcrire quand on va discuter à chaque fois tu vas y retourner…
C. c'était vraiment épuisant oui c'est par rapport à un Ede normal je sais pas, c'est beaucoup plus … ça demande plus d'attention,
N. je sais pas, je m'excuse
C. non non non c'est je pense que c'est la nature du V3 la nature du V3 …
M. Il est 16h49
Nous décidons de préparer demain
Travail sur le tableau d'Éric
@ V3.9 et V3.10
Pour Maryse, E 68 (46') (E 67 n'existe pas)
Travail sur le tableau d'Éric avec bouts de V3 ou auto-explicitations de Noëlla
Discussion
[2']
Nous parlons du tableau d'Éric que Maryse a envoyé.
Pour Eric, ce serait un tableau qui
Maryse cherche ce que Frédéric et Husserl appelle les déterminations, des choses qui permettent de discriminer les vécus, une détermination se donne
La synthèse passive, page 161 :
« Il faut cependant prendre garde au fait que nous ne voulons traiter que des évènements de la passivité pure ; le terme de figuration, aussi utile qu'il s'avère pour nous, renvoie normalement a un comportement actif du moi qui, là où la préfiguration ne l'aide plus, aimerait tout de même avoir une image, et poursuivant, plus loin, différentes possibilités, différentes images, adéquates – éventuellement, dans l'attente que ensuite, par éveil associatif, un ressouvenir plus complet surgisse, et que l'une ou l'autre image reçoive, selon sa teneur, le caractère de souvenir qui lui manque encore, celui de la détermination plus précise. »
M quand j'ai trouvé les courges, je savais que le vrai vécu se redonnait parce que je savais as qu'elles étaient là, et je les revoyais comme si j'y étais, c'était net, c'était clair, une détermination nouvelle (une détermination plus précise comme le dit Husserl, le carnet jaune de Noëlla relève aussi de la détermination plus précise était arrivée) qui confirmait que mon remplissement intuitif était une intuition vérifiante, une détermination qui me permet de dire c'est ça. Il nous faut des outils comme ça
C je demandais une analyse de la tâche pour identifier des catégories pour décrire l'évocation, il me faut une analyse de la tâche
L'évocation est une tâche ? C'est un acte, (reprendre les discussions sur la mémoire), c'est un acte de la pensée, de la conscience, c'est un acte de conscience à part entière qui me met dans un lâcher prise qui permet de laisser venir (souvent par associations) ce qui est stocké, inscrit dans ta mémoire passive, ce qui s'est déposé en toi suite à la synthèse passive (modèle organismique de Gendling, Potentiel de Pierre, inconscient phénoménologique pour Maryse, mémoire passive pour Husserl, ce n'est pas un stock, ça se dépose et après, ça bouge tout le temps, ça se réorganise, alors qu'un stock, c'est statique.
mémoire, à la fois les actes et le processus, et le contenu
fléche intentionnelle, acte et contenu
Dans le tableau d'Éric
Tableau comparatif des différences de qualités de remplissement intuitif.
Facteurs (critères, dimensions, catégories descriptives de l’expérience d’évocation vécue)
Remplissement intuitif complet
(cf. Exp. Joelle)
Remplissement intuitif partiel
(cf. Exp. Nadine)
Dedans/dehors
Complètement dedans
Verbatim :
Partiellement dedans voir dehors
Verbatim :
Relation à B (le lieu, la spatialisation de B)
Interiorisé à l’expérience, présence effacée, flottante
Reste extérieur
Notion de bulle
Expertise de A (Posture d'accueil de A) (attente du remplissement)
Remplissement passif
Remplissage actif
Espace vécu
Temporalité vécue
Progressivité du remplissement
Ancrage corporel/sensorialité
Verticalité/horizontalité
Stabilité/instabilité
Caractère vivant, animé, concret/abstrait, figé, inanimé
Tt ce qui revient appartient à la meme situation (site temporel unique)
Flou/net
Motivation de A/moment spécifié
Effet des relances de B
Accompagne la continuité de l’évocation
Créer des interprétations, des doutes, des interruptions
Vécu de totalité/potentiel disponible
Tout est disponible/possible
Dilater/contracter
Clarté/confusion
Moment d’émergence
Arrive tout de suite
Prend du temps
Modalité de sortie de l’évocation
Demande un temps de « latence », pour s’assurer du détachement
Tout de suite
Toutes les variables sont à représenter sous forme de gradient, d’échelle (de la clarté à la confusion)
la colonne de gauche est intéressante pour Claudine, on peut modifier, rajouter
ancrage corporel sensorialité, on l'a vérifié plein de fois
progressivité du remplissement, là il faut des sous-catégories, petits bouts, pouf, envie de fraîcheur, début du remplissage, mosaïque, ex de Magali, de Maryse
peut nous aider à trouver des pistes de fonctionnement
comment on alimente ces "facteurs"
stabilité, pour Noëlla indice fort qu'elle y est : je l'ai dans la densité du corps, j'ai un ancrage, je sais que je suis en évocation profonde, c'est avec la posture, je contacte l'ancrage au sol, la verticalité terre ciel, ciel terre, je peux en sortir ou actionner des choses à l'intérieur sans perturber le vécu du moment, je contacte l'ancrage profond et je réajuste, je fais toujours la même chose, les mains sur les cuisses, les pieds hyper à plat, et à l'intérieur je réajuste la ligne terre ciel, ciel terre, et je bouge plus (c'était visible pour B et C)
stabilité pas de problème
je sais que je suis stable, que je peux y retourner, le cloche peut arriver, repartir, et je peux me balader, important pour aller chercher ce qui manque, c'est ça j'y retourne (exemple la question sur les arbres, elle les a vus, elle y est retournée et les a vus)
expertise de A, il faut des sous-catégories
notion de bulle, c'est très inducteur, Noëlla ne l'a pas, ça pourra venir dans le travail ultérieur
Noëlla a décrit la bulle de l'entretien, ça pourrait rentrer dans la relation à B
être complètement dedans ou partiellement dedans, ça a du sens : pour Noëlla, quand elle est complètement dedans , elle peut en sortir et y retourner,
Noëlla retourne où ? Claudine l'a questionné quelque part, on a parlé d'une attente vide qui se remplit, elle est sur sa chaise avec Maryse, elle peut voir les arbres, etc. quand elle est en V3 et qu'elle y retourne, elle retourne où ?dans ce vécu avec les modifications, entouré d'un voile, avec des contours moins nets, des couleurs plus atténuées, est-ce que ça suffit pour dire que l'espace créé par l'évocation
Pseudo V3 (ou @ V3.9)
1. N Je suis repartie là, et c'est pas une bulle, c'est pas une bulle, ce serait comme un plateau de danse où je met des choses, où des choses émergent, des ouf, tu vois des, comme les arbres hier
2. C. ils arrivent comment les arbres
3. M. c'était sous ma question
4. C. n'empêche, comment ils émergent à ce moment-là
5. M. je lui demande s'il y a des arbres, donc elle a regardé
6. C. elle les a pas, elle les a, ils sont venus comment, tout d'un coup
7. N. ils se matérialisent, ils sont là, mais je n'y fais pas forcément attention, dans un premier temps,
8. C. ils sont là mais tu sais pas qu'ils sont là, tu fais pas gaffe
9. N. je fais pas gaffe, ils sont là, comme quand on danse ou sur un plateau, j'ai les copains qui sont là, ils sont là mais j'y fais pas gaffe,
10. M. comme dans la vie
11. C. ils sont dans le décor
12. M. c'est des remarqués, ça fait partie de ce que tu vas pas forcément regarder
13. C ça me renvoie à moi, quand l'évocation fonctionne, tu vas me dire ça,ils sont pas là, et ils vont sortir progressivement de la grisaille
14. N. oui c'est ça
15. C. ils sont d'abord ténus, pas très colorés, puis un peu plus noirs et puis hop, ils sont verts, il y a des choses qui vont se passer comme ça, as tout, y a des choses qui vont faire pouf
16. M. moi pas du tout, l'année dernière Magali me demande ce qu'il y a derrière moi, et moi, dans l'évocation, je me tourne et je regarde
17. N. non, pas moi, je suis très statique dans un premier temps, c'est-à-dire, je dirai pas bulle, mais c'est moi qui fabrique, je le vois bien, je l'ai vu là, je fabrique cet espace qui va permettre
18. M. en fait tu poses les éléments les uns après les autres (les uns après les autres), mais tu les poses pas de façon volontaire, ils viennent bien de quelque part
19. C. c'est ça ma question
20. M. ils viennent de quelque part, ils ont été mémorisés quelque part
21. N. ils viennent soit de façon pouf ou à un moment, OK ça devient visible, c'est là, c'était pas visible, ça devient visible, c'est pas une visibilité pouf, mais c'est une visibilité qui se pose tout de suite, ça vient pas en terme de ça se précise
22. M. Ça arrive comme ça
23. N. voilà
24. M. il y a des gens, et moi je le fais des fois, ça a été dit aussi, par exemple là, quand je te dis, tu te remets au moment où, tu sais qu'on était sur des chaises, tu sais comment elles étaient les chaises, tu peux les mettre en place, ça c'est de la figuration,
25. N. je crée mon décor
26. M tu crées ton décor, comme dans une maison de poupée, tu mets les éléments, tu étais là, tu sais que j'étais là, que Claudine était là
27. N. tu viens de dire un mot là, maison de poupée, c'est ce que j'ai vu là,
28. M. c'est ça et tu constitues le décor comme ça
29. N. j'ai vu mes étages et
30. M. comme avec les playmobils (exactement) où les enfants construisent complètement le décor, et d'abord, c'est qu'une figuration (c'est qu'une figuration), et après ça prend corps (ça prend corps) et parce que ça devient l'évocation de la vraie chose (de la vraie chose vécue) alors qu'au début c'est qu'un symbole
31. N. c'est un symbole qui va faciliter la mise en place
32. M. voilà, c'est ça et c'est exactement ce que fait Magali quand elle veut absolument retrouver l'accès à la maison du facteur où elle a récupéré sa flûte, elle décide, elle est dans le contrôle, elle décide, elle se met devant le portail, la sonnette, et elle appuie pour de vrai, elle appuie, elle fabrique ça, elle appuie,
33. N. moi c'est pareil
34. C. donc c'est actif la la construction
35. N. c'est actif je construis je l'ai vu ça, y a du contrôle
36. M. y a du contrôle, ça elle nous l'avait pas dit
37. N non,
38. M. et quand elle dit c'est comme un plateau, le plateau c'est l'espace vide (mm) où elle va mettre les trucs, et quand je t'ai demandé les arbres, et ben, tu les as mis, ils sont arrivés
39. N. ils sont arrivés
40. M ils sont arrivés plutôt
41. N. ils y étaient
42. C. c'est un espace qui remplit mon espace mental, d'abord il est tout gris, et puis des choses qui commencent à se détacher en gris plus foncé et ça devient de plus en plus net, alors moi l'espace est vertical, je le vois devant vertical, comme un film que je regarde
Nous parlons toutes les trois en même temps
43. M. alors que toi, c'est un plateau, c'est ça qu'il veut dire avec horizontal, vertical
44. N. moi c'est vraiment horizontal, panoramique, avec cette vision que j'ai
45. C. 180° on peut dire
46. N. c'est ce qu'on disait hier, et je vois bien que j'ai vraiment besoin et ça me facilite le retour
47. C. tu as besoin de quoi
48. N. j'ai besoin de poser un acte volontaire (OK), parce que je le différencie d'une autre pratique, l'entrée en transe ou en hypnose, là je vois bien, j'ai besoin pour entrer en évocation profonde, pour y rester et pouvoir y revenir, ça passe par le corporel, j'ai besoin de cette fabrication, de cette préfiguration
49. M. c'est ça la figuration, tu mets le représentant (tout à fait), comme en algèbre tu utilises une lettre, et ben là, tu mets un représentant, et après, il rend corps, il devient quelque chose
50. N. il devient quelque chose
51. M. ça, c'est ce que dit Husserl
52. N. c'est ça, c'est ça, je fais ça
53. C. dans l'expertise de A, on peut mettre des sous-catégories, acte volontaire et passivité, contrôle et laisser venir, comment ça s'articules, peut-être aussi contrôle de contrôle
54. N. je peux y retourner (grands rires)
55. M. parce que tu as besoin de notre autorisation, est-ce que tu es d'accord pour y retourner Noëlla
56. N. (grand silence)
57. M. est-ce qu'on te dérange si on parle
58. N. pas du tout
59. C. je travaille sur les facteurs, pour moi, c'est des catégories descriptives, ça me convient mieux, dans l'atelier de mars, on en avait discuté, et je disais que j'avais besoin de l'analyse de la tâche
60. M. et si tu fais l'analyse de la tâche de l'évocation, celle d'une évocation générale ou d'une évocation spécifié
61. C. dans un, premier temps, l'analyse de la tâche d'une évocation générale, par exemple pour le V3, pour me guider en B, il y a le contrat, il y a la phrase magique, la recherche de moments spécifiés, l'entrée en évocation, le choix des relances, la fragmentation, ce sont des pistes pour se repérer dans l'entretien,
62. C et M comment démarre l'acte d'évocation, le phrase magique, l'effet produit sur A (pas toujours le même), B va essayer de tirer le petit fil pour faire dégringoler (par associativité) le noyau noématique autour de ça,
63. N. je valide complètement l'histoire de la création volontaire de l'espace
64. M. je préfère contrôler que volontaire, c'est dans le cadre de l'entretien
65. N. poser les symboles je prends aussi, Husserl parle de figuration
66. M. je parle pour moi pour ne pas parler à ta place, quand ils m'ont donné la consigne l'an dernier, j'ai vu le jardin, c'est moi qui ai mis en place les tomates sur la butte de permaculture, j'avais toute l'histoire de cette butte, je le voyais vide et je croyais qu'elle était comme ça, et j'ai dû attendre la fin de l'entretien pour avoir du pré réfléchi (la détermination plus précise), la courge venue des graines du compost. Je savais aussi qu'il y avait les framboisiers derrière, et quand je me suis tournée, je les attendais comme ils sont l'été, ou comme ils sont l'hiver et j'ai vu, ni les petits bâtons de l'hiver, ni la grosse masse verte, c'était entre les deux, parce que les bourgeons venaient juste d'éclore, j'avais mis en place le carré de framboisiers, mais quand je l'ai regardé, il n'était pas comme je l'attendais, la figuration va se remplir, et on aura des déterminations plus précises
67. N. ce qui me parle, c'est que je pose des choses qui ne sont pas forcément la table du moment, c'est une table, une chaise, mais ça me permet d'être dedans et de laisser venir, sans ça je, ça me rappelle un évocation récente où c'était bancal, il me manquait un truc de sécurité pour moi, c'est très clair là-dessus, je suis obligée d'en passer par là pour aller dans une évocation profonde sécurisée, d'où je peux sortir et revenir sans casser, rien,
68. M. reste avec ce que tu as là, ça c'est un critère pour elle
69. N. sans mettre en péril la qualité de l'évocation à venir ou du moment
70. C. là on est sur un critère interne, ça n'y est pas dans le tableau, ce serait critère interne de l'évocation, l'évocation est profonde, sécurisée, je peux rentrer et sortir sans mettre en péril la qualité de l'évocation
71. M. quand elle y est retournée elle a dit qu'elle a touché la dilatation du temps, faire préciser
Il est 10 h 30 samedi matin, le 26 août.
Suite du travail sur le tableau d'Éric
Pour Maryse E 69 (1 h)
Discussion
On accède à du contrôle et du lâcher prise, il nous manque le contrôle du contrôle, il y a des moments où elle doit se réguler
N. Comment ça se passe pour moi, je suis partie et j'ai touché du doigt qu'il y a un changement interne dans ma perception du temps
M. est-ce que tu es d'accord pour soit le dire comme ça soit y retourner pour décrire, c'est toi qui choisi
C. quand tu dis ce que ttu dis là, comment ça se traduit
N. je le sais parce qu'il y a quelque chose qui change dans mon corps, là tout à l'heure, j'ai été en point ce vigilance actif, et dans le corps, y a comme une hyper activation de la sensation de la peu qui devient fraiche d'un seul coup, en même temps que je sens que le temps se dilate, c'est ma preuve pour savoir que la temporalité est lus la même, la peu devient plus fraîche, elle est poreuse, elle reçoit, c'est vraiment un réceptacle, et là je sais que dans cet espace est différent, ça se dilate, c'est un critère de l'évocation, je sais que ça se dilate, c'est comme si je plongeais, c'est comme une immersion et je laisse faire
M. et quand tu plonges, tu plonges où, ou tu t'imerges dans quoi, parce que là on a une métaphore
N. (très long silence) ma peau devient fraîche, ça se dilate, c'est pas une immersion, ça devient poreux, c'est la peau, c'est les cellules de partout, ça vit ça vit, ça va se balader, ça va regarder
Nous notons le rire de Noëlla et la modification de sa physionomie, quelque chose de plein, de satisfait, de jouissif
Est-ce que ce rire signifie j'y suis ?
Ce rire manifeste un signe de reconnaissance, de prise de conscience, dans le V3 elle a une réaction actuelle qui s'applique à ce qu'elle retrouve, je me reconnais là-dedans
Il y a à la fois critère interne et externe, son visage se modifie, rire, et lui correspond une validation interne, je me reconnais moi, c'est juste, la joie de reconnaître ce qui est juste, c'est ça, c'est moi, y a tout moi là-dedans (comme pour le carnet jaune, c'est le plaisir de se rencontrer, la rencontre avec soi-même, oui c'est ça, c'est moi, c'est vraiment moi, c'est mon vrai moi
Nous nous félicitons de faire en même temps du recueil de données et de la thématisation.
Nous articulons les petits savoirs qu'on a construit dans l'hiver avec ce qu'on recueille, on a des petits lampadaires construits dans l'hiver qui nous éclairent là il faut chercher plus, c'est exactement la même chose pour Maryse qu'en didactique des maths, aller-retour classe, recherche. Maryse trouve que ce que nous faisons est très jouissif, je retrouve des petits bouts de tout le monde, Husserl, Frédéric, l'an dernier, co-chercheurs de l'an dernier
Parenthèse, on voit l'intérêt de reprendre le thème de l'an dernier, nous avons déjà des billes dans le sac et nous en faisons profiter les nouveaux, c'est une belle méthode de travail.
Pour une prochaine université d'été : Articulation et rapports entre ce qui se passe dans le corps et le cognitif (Ivan a commencé l'an dernier). Autre direction pour étudier l'évocation.
Pour Maryse, les pieds bougent et quand le choix de la situation est fait, les pieds se posent à plat et ne bougent plus
Pour Noëlla, c'est un outil, elle met ses pieds à plat et le corps vertical pour y aller, ça vient de ses autres pratiques
En évocation, ça se dilate de partout, est-ce que nous l'avons déjà décrit ? Oui pour Maryse la planche à voile, la rencontre avec l'autrice (exercices de V3), pour Magali, quand elle a revécu le moment de la première fois, elle a pu ralentir le temps et amplifier l'émotion.
Comment qualifier une évocation profonde, de bonne qualité ?
installée, posture d'accueil qui paraît juste, vraie (conforme à ce qui s'est passé), je sais qu'elle est méga-profonde quand l'émotion arrive, je me parle, c'est pas le cloche, attention, ne te laisses pas submerger, (contrôle).
Pseudo V3 ou @ V3.10
Noëlla y retourne. Silence
1. N. la posture d'accueil, quand elle est installée, que je sens que je sens qu'elle est vraie, là je lâche le contrôle pour que ça vienne, dans un deuxième temps, je dis c'est installé, c'est stable, ouais, c'est ça, c'est installé, c'est stable, donc ça peut venir, et ça se réajuste, voilà, c'est ça, quand je sens l'émotion qui arrive, là je sais, je sais qu'on touche quelque chose, y a un machin là, je touche du moi là, et moi il dit hop hop, c'est là, y a un indice, ça te dit que c'est bien là, le laisse pas t'envahir, ne le laisse pas trop, elle est là, tu la jettes pas, tu lui dis OK, salut, et ça ça m'aide, c'est un facilitateur, ouais super, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est ça, c'est un facilitateur de validation, que je suis descendue peut-être plus bas encore de ce que je voulais toucher, encore un truc qui est arrivé (C quand tu as cet exemple avec l'émotion), oui, je la musèle pas, je la laisse tranquille, elle là, j'ai les yeux qui s'embuent physiquement, (Claudine dit que c'est du contrôle de contrôle) et là du coup, je peux aller me balader (M où) dans l'évocation (M se balader dans l'évocation est un critère interne), c'est ça c'est ça
Nous avons là un critère retrouvé chez Joëlle, Maryse, Magali,
L'arrivée de l'émotion est un indice qu'elle garde et c'est un facilitateur de validation (OK c'est là, pas encore tout, je peux aller me balader pour aller le chercher, sans mettre le reste en péril), alors elle peut se balader dans l'évocation
2. M. Cette émotion a une forme, une couleur ?
(Noëlla reprend sa posture, les mains sur les cuisses, les pieds par terre, ce que Catherine nous avait appris pour la PNL)
Noëlla reprend, elle rit et répond à la demande de description sensorielle
3. N. elle est là, elle se matérialise plus ou moins en petite énergie, elle va dans un petit contenant, un verre, comme une petite, oui c'est une boule en verre transparente, c'est un farfadet dans sa boule, c'est une lumière un peu, c'est que de la lumière, c'est vivant, ça scintille, ça vibre, elle continue à vivre, elle est là, c'est pas négatif, ça existe, c'est bon, elle est là, je dis merci t'existes, je m'occupe de toi après, m'en veux pas, je fais autre chose pour l'instant, oui c'est ça, c'est ça (rires de Noëlla)
4. M. cette boule est un facilitateur pour toi
5. N. oui, ça me dit qu'il y a quelque chose à aller chercher, c'est sécurisé, la boule me facilite et me sécurise, elle m'envahit pas, je m'en occuperai après, elle aura sa place, merci d'être là, tu m'aides, je te remercie, je vais aller me le chercher moi, tu as fait ton taf, je m'occupe de toi après, oui c'est ça, c'est ça, c'est complètement ça, là elle est tranquille, et là je suis poreuse
6. C. c'est fou ce qui se passe pour moi là, elle m'a mise en évocation de comment ça se passe pour moi, que je savais pas, que, j'avais pas mis en mot, ce processus, en l'écoutant ça s'est fait, ça s'est mis à vibrer, en évocation, quand je sens qu'il y a quelque chose qui arrive et qui va être important, j'ai pas envie de l'appeler émotion (M moi je l'appelle pas émotion), c'est pas encore une jouissance, y a une perception d'un devenir comme quand quelqu'un d'important va venir, qui te met en tension, M une attente), en attente, avec un peu de fébrilité, pas complètement tranquille (M une attente curieuse), elle a réveillé quelque chose en moi alors que je n'étais as en évocation
7. M. évocation spontanée, comme Proust, la première fois
8. C. on vit des choses, on sait pas ce que c'est
9. M. quelque chose est remonté de ton passé
La tête de Claudine !!!! Elle rit
10. M. je suis dans un contrôle perpétuel, j'arrête pas de faire des ponts avec ce que j'ai traité l'an dernier, avec les autres Ivan, Magali, Patricia, Joëlle, Frédéric, toi Claudine, et je dis ne dis rien, ne dis rien, j'essaie de retenir tout ça, et d'être seulement dans l'écoute.
Proposition d'aller se promener.
Noëlla y retourne, Claudine est dans son tableau, Maryse retient les associations qui se font.
Besoin de catégories descriptives qui permettent d'aller à la pêche, pour Maryse, au lieu de chercher sur le lampadaire, tu mets le lampadaire là où il y a quelque chose à trouver (cf. didactique)
C'est la création d'un modèle théorique, pour discriminer ce qu'on retrouve.
On pourra dire dans l'évocation, tout le monde passe par X ou fait X (sauf les cas atypiques), on touche à l'universel (cf. Piguet)
Conclusion : ce tableau mal foutu est un bon guide de travail
Important de se donner les moyens de faire une synthèse de tous les résultats qui sortiront pour arriver au but de Frédéric qui est de décrire l'évocation pour dire que c'est notre spécificité?
Par contre Pierre avait énoncé le postulat sur le fait que le souvenir est plus valide, juste, vrai, sous évocation (Où ? Dans un Expliciter blanc dit Claudine, un article classique de Pierre)
Nous sommes épuisées, nous nous arrêtons là.
Fin de la séquence.
E 70 (36')
Suite du travail sur le tableau d'Éric
Ce matin, nous avons recueilli de nouvelles données sur le démarrage de son évocation qui viennent compléter ce qu'on avait déjà, la posture physique qu'elle installe, comment elle installe l'espace, cette sorte d'émotion quand elle sent que quelque chose vient, après elle se met en lâcher prise, nous avons toutes ses activités de contrôle.
La tentative d'Éric est juste, c'est stimulant, c'est une bonne idée, en allant à la pêche, on peut reprendre ses formulations.
Discussion pour savoir ce que nous faisons avant le repas.
Nous revenons sur l'émotion-excitation-curiosité qui vient chez Noëlla, sentiment intellectuel que quelque chose d'important va arriver, elle est au bord d'y aller,
N j'ai dit émotion parce que j'ai quelque chose de physique, physique
Comme dans le focusing, il y a une réaction ou une réponse corporelle, pour Noëlla c'est une réponse corporelle à une intention éveillante, de la curiosité de ce qui va arriver.Tout ce que Noëlla nous a raconté est très cohérent, cf. Varela.
Les réponses corporelles sont aussi importantes que les réponses cognitives. Noëlla sait qu'elle peut faire confiance à son corps.
cf. PNL pour reprendre la posture d'une co-identité.
questions sur la comparaison entre le V1 saisi en V2 et le V2 remémoré sous évocation en V3. Quelle est la validité de cette comparaison ? Par exemple, le voile est présent dans le V1 remémoré en V3, mais il n'est pas dans le V1 remémoré en V2 (il y avait quatre différences)
(aller chercher ce que Husserl dit sur les modifications)
Posture : pour y retourner Noëlla met les mains sur ses cuisses ; en lâcher prise, les bras sont pendants.
Mouvements de mains de Noëlla.
Quand elle dit "ah c'est marrant", elle retrouve quelque chose et en vérifie la véracité. c'est du préréfléchi qui arrive dans le V3, elle dit qu'elle ne savait pas qu'il y avait les vagues et le plage dans le V2. C'est dans cette partie qu'il y a la souspension.