Tri Port Brillet 2016 - S by Tanguy

Si je commence par le début je dirai «J-1 pressé d’y être ».

Si je commence par la fin je dirai « J+1 aïe, ça pique ».

Tout commence l’été 2015 où Fanch nous branche Sylvain et moi sur le triathlon. Monsieur, s’y est mis, il se la pête, on va le faire taire…. Pour tout dire cela faisait un moment que ça me trottait dans la tête. Mais le problème est que du point de vue natation, je me rapproche plus du caillou que du morceau de liège…

Bref, le défi est lancé et je mets tout de mon côté pour y arriver. Je privilégie la natation car c’est mon point faible. Les premières longueurs (ou plutôt ¼ de longueur de 25m) sont très, très compliquées. Têtu comme je suis, je ne cède pas et persévère. Au bout de 4 à 5 séances, je parviens à faire 1 longueur. Allez, plus que 29 pour faire la distance des triathlons S soit …750m ! Après avoir navigué de long en large et même en travers sur internet pour trouver des techniques, je prends la sage décision de prendre des cours. Ce que je conseille à tous. Bref, après 11 cours et de nombreux midis sur mon temps de pause à nager, je parviens à faire mes 800m non-stop mais avec un Pull-Buoy. Je me dis que la combi flotte et qu’ainsi ça fera pareil. A ma grande surprise, avec la combi c’est encore mieux !

A 15 jours du départ, je prends donc la décision de m’inscrire. Comme ça, je ne peux plus reculer. Je m’inscris donc en compagnie de François et d’un autre copain pour qui c’est également son 1er triathlon.

La veille du départ : je suis légèrement stressé, et oui, ça m’arrive, je dors très mal. Cela vient probablement de l’inconnu. Autant courir et faire du vélo ça va, mais nager en eau vive au milieu de 150 participants, ça c’est bien différent. 7h30, le réveil sonne. C’est au moins un avantage par rapport à un marathon ou semi, je me lève plus tard ! J’avais tout préparé la veille car mine de rien, il en faut du bordel pour ce sport. Je pars chercher mes 2 compères de course et direction Port Brillet où la météo est menaçante mais tiendra bon jusqu’au bout. On y voit nos supporters et fans, Hervé et Sylvain. Merci à eux pour le déplacement si matinal. Je sens que ça les démange …. Donc après avoir récupéré nos dossards et s’être habillés, nous entrons dans le parc à vélo.

Ca y est, j’y suis : Mon cœur s’accélère, je suis content comme un gamin. Lorsque je m’installe, je me répète les conseils de notre maitre à tous (M. Chollet) pour l’organisation des transitions. Je mets ma combi. On écoute le briefing (que j’aurais d’ailleurs dû mieux écouter ….) Ensuite, les filles entrent dans l’eau car elles partent 5 min avant nous. Comme dit Thomas, mon pote, « au moins je me ferai pas doubler par une fille ».

L’entrée dans l’eau : Moi je ne suis pas très pressé de rentrer dans l’eau. Mais là, j’ai plus le choix. J’ai perdu François. Il s’est probablement placé dans le devant de la course car il assure en natation l’ enf…….. Moi je pars de derrière… mais pas trop, on sait jamais ! Toutefois, j’aurais dû car au départ, on peut vraiment dire que ça fait machine à laver. Impossible pour moi de mettre en crawl. Je prends des coups, je n’arrive pas à respirer, je panique, je bois la tasse (voir des mugs). J’arrête 2min de nager et laisse passer beaucoup de monde. A ce moment-là, je me dis que je suis débile de m’être inscrit direct à un triathlon S. Quand la vague de concurrents est passée, je reprends par de la brasse sur 50m histoire de me familiariser avec l’eau puis : « allez, c’est comme à la piscine bordel » ! Je repars en crawl. A ma grande surprise, je ne suis pas le dernier. Je double même des concurrents. Bref au final si je retire les 100 premiers mètres, la natation se passe bien. Quand je sors de l’étang, il ne reste plus beaucoup de vélos dans le parc, ce n’est pas une surprise.

T1 : Je cours vers mon vélo en commençant à retirer ma combinaison. Ça paraissait facile sur les vidéos que j’avais regardées mais au final, la combinaison, ça colle un peu à la peau... Bref, je dois mettre moins de 2 min à ressortir avec mon vélo car le temps de mettre casque, dossard, chaussettes, chaussures, … au final on me dira que je n’ai pas été ridicule.

Sortie du parc pour le vélo : La course commence enfin pour moi ! On a repéré un petit peu le parcours avec François le mercredi (on aurait du repérer la fin …. Surtout le passage sous la voie ferrée). Je sais que la première cote est longue donc celle-là je la gère. Ensuite, grand plateau et je vais quasiment jamais le quitter. Je fais un très bon parcours vélo, enfin de mon point de vue. Je remonte pas mal de concurrents. J’en double un qui a chuté violemment, il est à terre et ça n’a pas l’air très jolie-jolie. Bref, j’enchaine les côtes et les faux plats descendant à bonne allure en position triathlon, même si je n’ai pas le guidon…. En haut de la forêt, je rattrape mon copain Thomas et je le dépose. Derrière, j’envoie encore plus. Je sais qu’il nage bien donc je me dis que François dois pas être très loin devant mais là…. J’aurai du écouter le briefing, dans une descente en passant sous la voie ferrée, un léger virage sur la droite que je vois au loin donc je ne freine quasiment pas. Mais une fois passé ce petit pont, c’est un virage à 90° qui se dessine et là, j’ai beau piller de la roue arrière, je sens que ça va pas le faire. Je freine de la roue avant mais la route est pleine de poussière donc ….. chute à plus de 30km/h… je suis égratigné de partout, je saigne et j’ai le genou droite en vrac. J’hésite à repartir. Je me relève et attends un peu. Je me refais doubler par Thomas et je vois qu’il s’inquiète pour moi. Je lui dit, pour le rassurer, que je repars. Bien sûr, d’abord je remets ma chaine, je remets mes chaussures sur les pédales et c’est reparti. Je n’arrive plus à changer la vitesse de mon plateau j’ai mal au genou. Dur dur. Je finis par réussir à changer de vitesse. Il reste 2 km, je les finis tranquillement sur le petit plateau histoire de faire tourner les jambes. Je me dis que l’épreuve qu’il reste est celle où je suis le meilleur donc, toujours aussi têtu, je continue.

T2 : comme à l’entrainement, je prépare bien mon entrée dans le sas en laissant mes chaussures sur les cales mais en me mettant en chaussettes. Je pense à François pour bien positionner mon pied d’appui du 1er pas et hop, comme une lettre à la poste ! Je rattrape même Thomas, qui a déchaussé en s’arrêtant. Y a pas à tortiller, cette technique fait gagner des secondes ! Je pose mon vélo, enlève mon casque, enfile mes chaussures et c’est parti. Enfin non ! Interdit de sortir du sas, mon dossard n’est pas dans le bon sens. Grrrrrrrrr !!! Lors de ma T1, je l’ai mis à l’envers. Obligé de l’enlever et de le remettre dans le bon sens. Là je me dis que ça va vraiment être compliqué de rattraper François.

Sortie du parc pour la CAP : Je pars comme une bombe. J’ai des jambes de feux malgré ma chute. Après 300m je me dis qu’il faut mieux se calmer. Mine de rien j’ai 21km de vélo et 750m de natation dans les jambes donc faut pas partir comme si je ne faisais que 5km car à ce moment-là je suis à 3’30 au km. Je ralentis et me calle entre 3’50 et 4’ au km. C’est déjà bien car je reprends énormément de concurrents. Je me fais tout de même doubler par une flèche. Lors du 2ème tour, à chaque fois que je vois quelqu’un au loin en tri fonction du club de Laval, je me dis que c’est peut être Francois. Mais en m’approchant, je me rends compte qu’ils ont tous des cheveux et des mollets normaux donc non, ce n’est pas lui. Fin de course, François est resté devant. Bravo à lui. Je lui avais dit, mais il ne voulait pas croire qu’il finirait devant moi. Mon objectif est atteint, FINIR. Mon objectif caché, FINIR DANS LA 1ERE MOITIE DU CLASSEMENT : réussi également car je fini 76ème. Mon objectif ultime, FINIR DEVANT FANCH, n’est pas réussi, il finit 9 places devant moi à environ 2’30. Mon pote Thomas finit également. Ce qui était également son objectif. Il termine à la 115ème place. Je me dis que sans toutes mes péripéties, j’aurais probablement fini en même temps que François, cela aurait été superbe de finir main dans la main ….

Conclusion : que du bonheur, même si le lendemain, les blessures, ça pique ….. vivement le prochain, plus que motivé ! probablement la Ferté Bernard

Gros merci à tous nos supporters, Aurélie, mes enfants, Mimie, Rose et Emma, Les futurs triathlètes : Hervé et Sylvain et tous ceux qui nous ont encouragés ..........

Lien vers l'album

Port Brillet by Fanch