Biographie
Musicien français - compositeur et organiste, professeur au Conservatoire de Strasbourg (1858-1944)
Référence principale : Un grand musicien français : Marie-Joseph Erb, sa vie et son oeuvre. - Strasbourg et Paris, Editions F.-X. Le Roux et Cie, 1948.
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Origines
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ORIGINE
Né à Strasbourg le 23 octobre 1858 dans un des bâtiments de l'ancien cloître des chevaliers de Saint-Jean, pour l'état civil Marie Georges Joseph Erb, nom d'usage Marie Joseph ERB
Ancienne lignée alsacienne originaire de Graffenstaden (1100), En 1369, l'empereur Charles VI permettait au chevalier Jean (Walther) Erb d'acheter les trois villages d'Illkirch, de Graffenstaden et d'Illwickersheim (Ostwald); vidames de Strasbourg, et du XIIIème au XVIème, chevaliers inféodés aux Rathsamhausen, châtelains du "Waldsberg" ou "Hagelschloss" près du Mont Saint Odile, puis "Stettmeister" et sénateurs de Strasbourg
Depuis 1789, les Erb sont organistes et instituteurs de père en fils ;
Père : Marie (Joseph) Georges Erb, né en 1815 à Eckbolsheim, instituteur puis directeur de l'Ecole Normale Saint-Jean à Strasbourg, compositeur, et organiste de l'Eglise Saint-Jean (1867 - 1883), décédé en juillet 1886
Mère : Anne-Marie Caroline Herrmann, seconde épouse de MJG Erb, mariage le 19 juin 1856 (1819-1881)
Frères : le cadet Charles, né en 1862, décède à 20 ans en 1883 ; Georges né en 1860 (?), journaliste, décède à Paris au début de l'année 1904
Enfants : Jean (1888-1903), Jeanne (1891-1979), et Jacques
Education
Etudes à l'Institut Belley-Mougel à Strasbourg
Etudes du solfège et piano ; âgé de cinq ans, il assiste à l'oratorio dirigé par Hector Berlioz en 1863 à Strasbourg, "L'Enfance du Christ"
De 1874 à 1880 élève de l'Ecole de musique classique et religieuse Niedermeyer à Paris, dirigée par Gustave Lefèvre, gendre du fondateur, Louis Niedermeyer. Marie-Joseph Erb a pour maîtres Camile Saint-Saëns, Fauré et l'organiste Eugène Gigout, avec lequel il restera lié, et Charles-Marie Widor. Ses condisciples sont Messager, Alexandre-Georges, Planchet, Missa, Philippe Bellenot et surtout Léon Boëllmann (1862-1897), son cadet de 4 ans, originaire d'Ensisheim, avec qui il se lie d'amitié. Etudes de chant pendant son séjour à l'Ecole Niedermeyer.
Retour à Strasbourg en 1880, Marie Joseph Erb contribue à faire connaitre Saint-Saëns, César Franck, Gabriel Fauré, Gigout, Charles-Marie Widor et Guilmant en Alsace
Vie & oeuvres
1880 - 1884
De 1880 à 1883 il donne de nombreux récitals de piano et d'orgue en Alsace et en Suisse
Il fonde avec l'abbé Charles Hamm en 1882 à Châtenois la Société alsacienne de musique religieuse, devenue l'Association Sainte-Cécile, puis l'Union Sainte Cécile
Il devient organiste à Saint-Georges à Sélestat en 1883, jusqu'en 1890
Premières compositions publiées début 1882 à Paris chez Hamelle, et en Allemagne en 1883 Messe dédiée à Sainte-Odile, op 7 -
1883 : rencontre avec Marie Jaëll, son ainée de 12 ans avec laquelle il se lie d'amitié.
En 1884 Marie Joseph Erb participe à la création de la revue "Caecilia", revue de musique liturgique destinée aux chorales paroissiales d'Alsace pour réformer la musique religieuse en diffusant aux membres de la Société alsacienne de Musique religieuse une musique sacrée de qualité, favoriser l'interprétation du chant liturgique en Alsace, éditer des partitions dans un supplément musical : chant grégorien, polyphonie ancienne et moderne, chant de l'assemblée, orgue, musique instrumentale
Eté 1884, rencontre à Eisenach Franz Liszt qui l'invite quelques semaines à Weimar pour se perfectionner auprès de lui.
Marie-Joseph Erb lui dédicace un recueil de pièces pour piano "Images et légendes d'Alsace" ("Bilder und Sagen aus dem Elsass"), édité par Breitkopf et Haertel à Leipzig
1884 : Marie Joseph Erb devient organiste titulaire à l'église Saint Jean de Strasbourg, succédant à son père. Il tiendra les claviers de l'orgue de 1896 à 1944. Il fait construire un orgue de la maison Rinckenbach d'Ammerschwihr (l'église a été détruite lors d'un bombardement américain le 25 septembre 1944). Il a créé dans l'église Saint Jean ses oeuvres de musique sacrée, notamment "A Saint Jean Baptiste", 1908, "Dona nobis pacem", 1916, "Salve Regina", 1931. Une plaque commémorative avec un grand médaillon de bronze signé René Hetzel de son visage de profil est posée dans l'entrée de l'Eglise, le même médaillon que celui sur la tombe familiale au cimetière Saint Gall à Strasbourg Koenigshoffen.
De 1884 à 1890 période créatrice très féconde
Opus 11 à 17 (Opus 11 dédié à Mlle Cécile Adam)
Nombreuses oeuvres pour piano : Noël en Alsace, op 13, 'et Danses et pastorales alsaciennes, op. 19,
1ère sonate pour violon et piano op. 21 dédicacée à Edouard Risler, qui la jouera en 1885 à la Société Nationale
Suite Octuor, op. 26", dirigée entre autres par Franz Stockhausen, E. G. Munch, Ernest Bour, Hans Rosbaud, Marius Briançon ;
Suite en ré mineur pour grand orchestre op. 29, une de ses oeuvres les plus jouées et dirigée par Edouard Colonne, Gustave Doret, Reinecke, Fritz Steinbach à Cologne en 1906,Félix Mottl, Robert Heger, Hans Rosbaud
Septembre 1887 : mariage avec Marie Cécile Adam (1862-1923), résidence à Sélestat
1888 : Suite symphonique pour grand orchestre, op. 30"
Sonate pour violoncelle et piano en ré majeur, op. 31
Naissance de son fils ainé, Jean (1888), qui devra aller à 8 ans dans le sanatorium de Carspach (1896)
1890 à 1900
Installé à Strasbourg, 29 Grande-rue de la Course
1891: naissance de sa fille, Marguerite Jeanne, dite Jane, le 28 novembre (1891-1979)
Premier quatuor à cordes en fa mineur, op 33 (1890) dédié au violoniste Alfred Grégoire, ami et interprète
Deuxième Sonate pour violon et piano, op. 32, composée en 1892 et éditée chez Sénart en 1932 ; éd. Salabert
Sonate pour cor et piano, op. 34
Der Sonnenweg, poème symphonique pour choeur mixte et orchestre, paroles d'Alberta de Puttkammer
Suite pour violon et piano, op 45, éd Universal (Vienne)
"Le rêve et la vie" (Der Heimweg), ballet pantomime créé au théâtre de Strasbourg en 1907, puis à l'Opéra de Stuttgart
"Le géant Schletto", Poème symphonique pour grand orchestre, op 50, adapté d'une légende alsacienne, et joué en 1901 à Strasbourg
Nombreuses Pièces pour piano, éditions Furstner, Kistner, Durand, Hamelle, l'Universal, Schuberth, Hansen (Copenhague), André
Plusieurs Mélodies, ed Williams à Londres
Douze pièces pour la jeunesse, éd Janin-Delrieu
Douze pièces à 4 mains "A prima vista", éd Brosworth, dédié à Jean et Jeanne
"Der letzte Ruf", (le dernier appel), opéra et premier essai de musique dramatique de Marie-Joseph Erb, texte de Mme von Waltershausen, épouse d'un de ses élèves, Hermann von Waltershausen qui deviendra directeur du conservatoire de Munich ("Hochschule für Musik")
"Der glückliche Taugenichts", "L'heureux vagabond" (ou L'heureux propre à rien) , opéra comique, qui remportera un grand succès au théâtre de Strasbourg, son ouverture sera jouée aux concerts symphoniques dirigés par Hans Pfitzner, puis par Gorter à Mayence et Wiesbaden, par Fritz Steinbach à Cologne, Otto Lohse à Hambourg, Alfred Lorentz à Karlsruhe, Ernest Bour à Mulhouse, ...
"Le jaloux" : Eifersüchtig (Schalü), saynète en dialecte alsacien
"Le manteau magique" (Der Zaubermantel), musique pour une féerie de Nöel, texte en allemand
"Les cloches du soir" (Abendglocken), drame lyrique écrit sur un livret du poète alsacien Gustave Stoskopf, dirigé par Otto Lohse à sa création à Strasbourg en février 1900, puis après son grand succès, par Félix Mottl à Karlsruhe en janvier 1901 et à Baden-Baden
Plusieurs recueils de Pièces pour piano, op 59, op 62, op 67 ed André
Recueils de Pièces pour piano et violoncelle, op 64, ed André
Marie Joseph ERB est Membre du Groupe de Saint Léonard créé en 1892 par Charles Spindler, marqueteur d'art installé à Saint Léonard, et le mécène Anselme Laugel, viticulteur, peintre et homme politique, pour promouvoir la culture alsacienne et défendre son identité en réaction à la "Kultur" allemande, avec entre autres, Paul Braunagel, caricaturiste et illustrateur, Gustave Stoskopf, peintre et poète, Pierre Bucher, écrivain, Léo Schnug, dessinateur et peintre, Joseph Sattler, illustrateur, Alfred Marzolff, sculpteur, ...
Marie Joseph ERB est aussi Membre du Kunschthâfe (ou Kunschthaafe, la Marmite des Arts, 1896-1909), créé le 26 septembre 1896 autour du mécène Auguste MICHEL, fabriquant de foie gras, par un groupe d'une douzaine d'amateurs d'art et d'artistes, dont les peintres Paul Braunagel, Emile Schneider et Emile Stahl, Albert Koerttgé, aquarelliste, Henri Tanconville, et Léon Hornecker qui fit plusieurs portraits de Marie Joseph Erb, Henri Bischoff, sculpteur, Théodore Haas, dessinateur, Alfred Lorentz, flûtiste puis chef d'orchestre à Strasbourg au théâtre municipal, puis après 1899 à Karlsruhe, Ernest Münch, organiste, chef de choeur à Saint Guillaume et professeur d'orgue au Conservatoire, Charles Spindler, marqueteur, Gustave Stoskopf, peintre et poète, Gustave Krafft, architecte et peintre.
Par la suite d'autres membres rejoignent la Confrérie qui se réunit une fois par mois à Schiltigheim dans les restaurants "Maison rouge" ou "Schloessel" jusqu'en 1909, dont Camille Binder, conservateur du Cabinet des Estampes de Strasbourg, Pierre Bucher, écrivain, Adolphe Seyboth, historien d'art, Conservateur du Cabinet des Estampes en 1893 et directeur du musée des Arts décoratifs de Strasbourg, Léo Schnug, peintre et dessinateur, Louis Philippe Kamm, peintre, et Henri Loux, dessinateur et illustrateur.
"Cela me mènerait trop loin de faire une description de ces réunions où chacun des invités tâchait de contribuer à la bonne humeur générale par un numéro (...). La musique y jouait un rôle prépondérant. C'est là que Erb nous donnait la primeur de ses compositions : son choeur (...) était devenu le choeur du Kunschthafe. Quelquefois Michel (Auguste) et lui s'asseyaient au piano et improvisaient des morceaux à quatre mains dans lesquels Erb tirait partie des extravagantes mélodies de son partenaire pour leur donner par son accompagnement savant un ton imprévu dans une forme classique." Charles Spindler
Ainsi une de ces compositions pour chant et piano D'r 96er Win, est dédiée à Auguste Michel, mécène du Kunschtchafe (texte de G. Stoskopf), 1898, et devient le chant emblématique de ces réunions
1902 à 1938
1903 : décès de son premier fils, Jean, le 18 juillet
1904 : "L'ex-voto de la forêt" (Vogesentanne), drame musical dont Marie Joseph Erb écrit les paroles, première au théâtre de Strasbourg en novembre 1904 sous la direction d'Albert Gorter, critiques élogieuses dans les revues théâtrales
1905 : installation dans une maison au 7 boulevard de Schiltigheim (actuel boulevard Gambetta), près du parc des "Contades" à Strasbourg
Problèmes de santé, (décollement de la rétine), MJE ne pouvant composer, il fait des improvisations à l'orgue
Premières oeuvres sur des thèmes liturgiques :
1ère sonate pour grand orgue, op 70, dédiée à Eugène Gigout
1905 : Prière sur le motif liturgique du Pater Noster pour violon et orgue, op 71 "Gib uns heute unser täglich Brot", dédiée à Albert Schweitzer, éd. Junne
Cinq "Lieder", op 65
Motet, op 68
Deux choeurs d'hommes, op 69
Pièces pour orgue, op 73, 74 75
Féerie de Nöel, partition musicale, op 76
A partir de 1908 MJE se lie d'amitié avec Albert Schweitzer, qui participe avec lui à plusieurs projets de restauration d'orgue.
Symphonie "Speravi" pour grand orchestre et orgue, op 77, sur le thème liturgique "In te, Domine, speravi", donnée en décembre 1909 lors de l'inauguration des orgues de la Salle des Fêtes, Albert Schweitzer est à l'orgue (orgue Dalstein-Haerpfer, conçu en 1908 avec la participation de Marie-Joseph Erb et K. Frodl, Emile Rupp)
à partir de 1908
1909 : 20 Offertoires pour choeur et orgue, op 79
"Tu es Petrus" pour 4 voix d'hommes, orgue et trombones
1910 Marie Joseph Erb est nommé professeur au Conservatoire de Strasbourg par le nouveau directeur, Hans Pfitzner, direction des classes d'orgue et de composition, et plus tard en 1919, il dirige également les classes de piano supérieur et de théorie jusqu'en 1937.
Missa Solemnis de St Jean Baptiste pour choeur à 6 voix mixtes op 78, chantée la première fois par la chorale de St Jean dont les orgues ont été construites en 1900 par Rinckenbach père sous la surveillance de Marie-Joseph Erb (orgues détruites lors d'un bombardement américain le 25 septembre 1944)
1911 Marie-Joseph ERB reçoit le titre de "Professor"
Six pièces pour piano, op 81, ed Hug à Zurich, jouées par Backhaus et Paul Moeckel dans des tournées de concerts
Trois mélodies, ed Gallet à Paris, textes de Elsa Koeberlé, poète alsacienne
1912 : 2ème sonate pour orgue "Mater Salvatoris", op 82, dédiée à Joseph Bonnet, ed Leduc en 1921
Symphonie n°3 en sol majeur pour grand orchestre, composée pendant l'été 1912 au Hohwald dans une maison voisine de son ami Hans Pfitzner, qui la jouera en janvier 1914 à Strasbourg
Messe à St Léon IX (pape alsacien) pour choeur d'hommes à 4 voix, op 85
Eté 1914 : 2ème quatuor à cordes en fa majeur, op 86, ed Sénant en 1921, joué la première fois à Strasbourg en 1924 par le quatuor Soudant, à Paris la même année par le quatuor Calvet et en 1925 par le quatuor Guilévich dirigé par Pierre de Bréville
Requiem pour choeur, chant du peuple et orgue, op 87
Méditation pour violoncelles et orgue, op 88
Messe "Dona nobis pacem" pour choeur à 4 voix mixtes, orgue et orchestre, op 89, 1916, oeuvre plusieurs fois rééditée et jouée dans toute l'Europe, aux Etats-Unis, Amérique du Sud, Canada ; chantée par la chorale de la Cathédrale de Strasbourg dirigée par le chanoine Hoch en 1937 (né à Erstein le 20 janvier 1900, ordonné prêtre en 1923 et dès 1925 maître de chapelle de la Cathédrale, il fonde en 1929 la chorale mixte)
Trois pièces pour orgue et un "Alleluia", op 90, sur thème du "Min Elsass" chanson populaire composée par MJE, intitulé "Suite pour grand orgue", op 90, pour l'édition de la Boston Music Company et dédicacée à Joseph Bonnet, qui la jouera dans ses tournées de concerts en Angleterre et en Amérique
1914 à 1918 : Cantate de Pâques pour choeur mixte, soli, chant du peuple et orgue, op 96
Cantate de Nöel, op 92
Cantate de Pentecôte, op 93
Deux élégies religieuses pour chant, violoncelle et orgue, op 94
1918 : Missa Dominicalis à une voix, op 95
1919 : Marie Joseph Erb, professeur au Conservatoire de Strasbourg depuis 2010 à la direction des classes d'orgue et de composition, dirige également à partir de 2019 les classes de piano supérieur et de théorie jusqu'en 1937.
1919 : Hymne à la jeune Alsace, pour choeur d'enfants et orgue, op 96, sur des paroles de Cécile Adam
1919 à 1921 : Quatre choeurs pour 4 voix d'hommes, op 97
Pastel de Leon Hornecker
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Messe requiem Aeternam à 2 voix, op 98
Cantate en l'honneur de Sainte Odile pour choeur à 4 voix et orgue
Trois valses pour deux pianos à 4 mains
Deux valses alsaciennes, éd Durand
Suite de six pièces pour le piano "En Alsace", 1921,dont les 3 premières éd. Leduc : Le dimanche soir les filles d'Alsace chantent au loin, éd. Leduc,1921 ; Cortège champêtre (1894); Les ruines de l'abbaye de Murbach ; La chanson du Finkwiller, 1894, éd. André
Trois poèmes symphoniques "Images d'Alsace" pour grand orchestre, op 99 : la Cathédrale au soleil couchant, Sainte-Odile, et le Pfifferday de Ribeauvillé
1921 : Congrès de musique sacrée à Strasbourg, organisé en juillet par le Chanoine Victori, 10 oeuvres de Marie-Joseph Erb sont données dans des concerts lors du Congrès, c'est la consécration des oeuvres de sa musique religieuse
Lors de la messe Pontificale de clôture dirigée par le Chanoine Victori, la Messe "Dona nobis pacem" est chantée par tous les choeurs de la ville réunis
Séjour de Marie-Joseph Erb à Paris pour assister aux concerts Lamoureux à la présentation par Camile Chevillard d'une des "Images d'Alsace", Sainte Odile, qui reçue des critiques très élogieuses dans la presse
1922 : Sonate pour le piano "Printemps d'Alsace" et version française du drame musical "Ex-voto dans la forêt" (Vogesentanne)
3ème sonate pour violon et piano (sol mineur) , op 100, éd Senart, dédiée au professeur Pautrier
1923 : Choeur à 4 voix "Le soir"
11 juin 1923, décès de sa première épouse, Cécile Adam, après une très longue maladie
Messe "Salve Regina" à 4 voix mixtes et orgue, dédicacée à son ami Félix Raugel
3ème sonate pour grand orgue "Veni creator", dédicacée à Charles-Marie Widor, maître de Saint-Sulpice avec qui MJE entretient une correspondance depuis 1908
Automne 1925, remariage avec une de ses élèves, Juliette Fey, née en juin 1899, dont ils ont un fils, Jacques Erb
1926-1927 : composition du livret et de la musique d'un conte lyrique, conte alsacien en trois actes, "L'Homme de fer", Direction par M. André Calmettes, orchestre dirigé par Paul Bastide au Théâtre Municipal de Strasbourg le 9 avril 1929
1928 et 1930 : composition de Complies et Vêpres pour le Real Collegio Seminario de Valencia (Espagne)
Hymne à Jeanne d'Arc à 4 voix mixtes et orgue, éd. Le Roux
Messe à 4 voix et orgue
Ecriture du livret d'une farce satyrique "Saxophone et Cie"
1930 à 1932 : partition de "Saxophone et Cie"
Plusieurs Choeurs à 4 voix d'hommes
1931 : voyage à Bayreuth ; puis courts déplacements de MJE à Munich et Salzbourg, Paris et Cannes, et en Suisse pour asister à la présentation de ses oeuvres
1931, messe "Salve Regina"
Messe "Stabat Mater" à 2 voix égales et orgue, 1932
1932 : Composition sur la demande du recteur du Collège Séminaire royal de Valence (Espagne) de l'"Hymne en l'honneur du Bienheureux Juan de Ribéra, Archevêque, Vice-roi et Capitaine général de Valence"
23 février 1933 : première de "Saxophone et Cie" au théâtre de Strasbourg,
"Trois danses pour flûte et piano"
Pièces enfantines pour ses élèves "Visions de voyage d'un petit pianiste"
1934 : Festival Marie-Joseph Erb organisé à Strasbourg par le professeur Pautrier, président de la "Société des Amis de la musique de Strasbourg" avec des oeuvres d'orgue et de musique de chambre dont :
la 3ème sonate pour violon et piano op. 100,
la 3è sonate "Veni Creator" pour grand orgue,
le 2ème quatuor à cordes en fa majeur op. 86,
Prière sur le motif liturgique du Pater Noster pour violon et orgue, op 71
L'orchestre Philarmonique reprend ces oeuvres, et l'orchestre de Radio-Strasbourg sous la direction de Maurice de Villers les diffuse également, alors que certaines sont encore inédites.
1935 : composition pour des émissions radiophoniques de "Trois pièces pour quatuor de saxophones", "Trois pièces pour orchestre de chambre", 4 "Choeurs à 4 voix d'hommes", dont les "Djinns" dédié à son ami Albert Frommer, ed. Durand, et de nombreuses Mélodies.
1936 : 'Magnificat" à 4 voix d'hommes et orgue, commandé par le Recteur du Holy Heart Seminary à Halifax (Canada) ; composition du Choeur mixte "Le jour", et des "Symphonies grégoriennes pour orgue"
Eté 1936 : la 3ème sonate "Veni Creator" pour grand orgue de Marie-Joseph Erb est choisie pour représenter les auteurs français modernes au Congrès international de Francfort, puis jouée par André Fleury, successeur de Gigout au grand orgue de Saint-Augustin à Paris.
1937 : MJE prend sa retraite de professeur du Conservatoire, et ses élèves prennent sa succession, Fernand Rich (né à Kayserberg en 1906, décédé le 9 septembre 1957) pour l'orgue, Alphonse Foehr pour le piano et Emile Mawet pour le contre-point et la fugue.
Ecriture de la très belle Messe "In te, Domine, speravi" à 4 voix mixtes et orgue, 1937 : première audition très remarquable au Festival de Besançon en 1964
Cinq motets à 4 voix mixtes et orgue ; "Paraphrase" pour choeur mixte, soli et orchestre, d'après des airs populaires français et alsaciens ; Pièces enfantines
Juillet 1937 : lors du Congrès international de musique sacrée à Paris la chorale de la Cathédrale de Strasbourg dirigée par le chanoine Hoch donne à Saint-Augustin la Messe "Dona nobis pacem" en présence de Marie-Joseph Erb
1938 : Mélodies sur des textes de Camille Schneider, France Gérôme et Claude Odilé ; nouvelles "Pièces pour piano" et plusieurs "Pièces pour harpe"
Avril 1938 : la première des "Images d'Alsace", la "Cathédrale au soleil couchant" est dirigée par Paul Paray aux concerts Colonne à Paris, et les critiques parisiennes sont élogieuses (Florent Schmitt et Paul Dambly)
1939 - 1944
Janvier 1939 : MJE reçoit la Croix de la Légion d'Honneur, par décret du 29/01/1939 il est chevalier dans la Légion d'Honneur
"Sonatine pour alto et flûte"
Septembre 1939 : évacuation de la population strasbourgeoise en Dordogne ; MJE dépose ses manuscrits à Barr (Vosges) chez le Pasteur Schultz puis en octobre se rend en Dordogne rejoindre sa famille à Périgueux, son épouse Juliette et son fils Jacques. Il habite au 8 rue Paul Louis Courrier, et tient le grand orgue à la Basilique de Périgueux pour la "Messe des Alsaciens"
1939 : Composition de "Trois pièces pour orchestre à cordes", intitulées "En Dordogne", 3 parties : Carillon obsédant, Consolation et Scherzo d'un évacué
1942 : Hymne pour 2 harpes, (inédit)
9 juillet 1944, décès à Andlau (Bas-Rhin)
Il décède le 9 juillet 1944 à Andlau (Bas-Rhin). Il est inhumé au cimetière Saint-Gall de Strasbourg Koenigshoffen (section 7 -7-5/6). La stèle de son monument funéraire porte une plaque avec le portrait de profil, médaillon signé par le sculpteur René Hetzel,
1958 : Association des Amis de Marie-Joseph ERB, Membres d'honneur Monseigneur Elchinger, Evêque de Strasbourg, et M. Pierre Pfimlin, maire de Strasbourg, et créée sous la Présidence du docteur Albert Schweitzer ; M. Louis Martin, ancien chef de l'orchestre radio symphonique de Strasbourg (1948-1954), chef de Choeur à la Cathédrale de Strasbourg (1967) et directeur du Conservatoire de Strasbourg (1960-1973), est Vice -Président
plaque commémorative dans l'église Saint Jean, plaque du souvenir sculptée par René HETZEL à la mémoire du compositeur, inaugurée le 12 octobre 1969 à l'occasion du concert d'orgue et de musique religieuse pour commémorer le 25ème anniversaire de la mort de Marie Joseph ERB
Dans le quartier des Quinze à Strasbourg, une place porte son nom devant l'église Saint Bernard, au croisement de la rue d'Ypres et du boulevard Jean-Sébastien-Bach ("quartier des musiciens")
24 mai 1967 : Concert Marie Joseph ERB en hommage à Albert Schweitzer, organisé par l'Association des Amis de Marie-Joseph ERB, salle du Conservatoire Place de la République, Strasbourg ; Présentation par M. Louis Martin, directeur du Conservatoire de Strasbourg ; Programme : Gib uns heute täglich brot ; Hymne pour 2 harpes ; "En Alsace" suite pour le piano ; Deuxième sonate pour violon et piano, op 32 ; Premier quatuor à cordes en fa mineur, op. 33
médaillon sculpté par René Hetzel (1902-1972)
Droits de reproduction et de diffusion réservés
Bibliographie
Un grand musicien français : Marie-Joseph Erb, sa vie et son oeuvre. - Strasbourg et Paris : Editions F.-X. Le Roux et Cie, 1948.
Biender : Marie Joseph Erb, centenaire de sa naissance, CAEC, 1958, pp 174-182 (portrait)
Dufourcq Norbert : Dans le souvenir de Marie Joseph Erb in Saisons d'Alsace n°31, 1969, pp 411-412
Episodes de la vie d'un musicien d'Alsace in L'orgue, n°38-47, 1939-1948
Erb, M. J. : Mon entrée à l'école Niedermeyer in Saisons d'Alsace n°31, 1969, pp 402-409
Huck J. L. : De quelques rapports entre les lettres et la musique en Alsace in Lettres en Alsace, Strasbourg, 1962, pp 445-454
Mathias F. X. : M. J. Erb's "Kriegersinfonie", Strassburg, 1914, 8 p
Raugel Félix : Marie joseph Erb in Saisons d'Alsace n°31, 1969, pp 389-392
Schidlin A. : Wie Erb's Missa "Dona nobis pacem" entstand., CAEC, 1932, pp 144-146
Schweitzer Albert : Tel était Marie Joseph Erb in Saisons d'Alsace n°31, 1969, pp 393-398
Steinhaeuser W. : M. J. Erb, Ein Beitrag zur Kirchenmusikalischen Komposition und Praxis in Kath Kirchenmusik- Jahrb. 1928, pp 116-121
Timmer G. B. ; List Erwin ; Erb Marie Joseph : Cent ans de musique sacrée en Alsace 1882-1982, Strasbourg : Union Sainte Cécile du diocèse de Strasbourg, 1983
Un compositeur alsacien, Marie Joseph Erb : Programme du festival Erb / A. Andres : étude biographique ; A. Schmidlin : Erb und die Kirchenmusik ; A. Foehr : Le style de Erb ; Strasbourg, 1934, 28 p, portrait